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 Artificials Animals Riding on Neverland [PV Lyria]

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Heath J. Andersen
Heath J. Andersen
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Dim 10 Juin - 21:11

I'd take another chance, take a fall, take a shot for you

Tes pas t'ont guidés jusque ici. Pas de suite, non. Il t'as fallu du temps. Du temps pour te remettre de la blessure presque à vive. Il t'as fallu du temps, pour trouver le courage d'aller jusque ici, de t'y rendre après ce mot, écrit avec attention. De ce mot à l'encre noire. Il t'as fallu du temps, pour te décider à te rendre ici, devant cette statue. Tu as fais attention. A ces petits détails. A ce que tu as avec toi. Tu reste droit, tu vois la vie de tous ces gens, qui passent, osent un regard vers toi,, te dévisagent, t'ignorent. Qu'importe, ils n'ont aucun impact sur toi. Pas ici, pas maintenant.

Et puis le flux diminue. Petit à petit. Il n'y a plus que des bruits de pas qui raisonnent au loin. Il n'y a plus que cette solitude froide qui t'enlace un instant. Qui te fait tressaillir. Qui te fait douter. Te demander qu'est ce que tu fais là. Pourquoi tu es encore là ? Pourquoi tu ne fuis pas ? On t'as laissé maintes et maintes chances. Pourtant tu ne dois pas être dotté de bon sens. Trop curieux sur toi-même. Trop curieux des relations humaines, de la normalité, tu t'éloignes de tout ce qu'on peut te conseiller : Ne t'approche pas d'elle. Cadeau empoisonné. Rose épineuse, qu'importe, elle est ce reflet que tu ne trouveras nulle part, avec tous les défauts que peut avoir un miroir : Ne pas être vraiment toi.

C'est sûrement ça, qui a fait qu'entre vous il y a ces étincelles, ardentes, brûlantes. Avec haine et violence. C'est sûrement ça qui a fait que tu as osé, des mots de trop. Que votre petits jeu du chat et la souris s'est transformé en guerre sans but. Tu veux la sauver, te donner le bon rôle, mais tu ne t'es jamais dit que peut-être ça lui allait comme ça, ça ne t'as même pas effleuré l'esprit,que tu pouvait la contraindre bien plus que ça.

L'heure tourne, les secondes défilent. Et tu vois cette silhouette qui se dessine au fond du couloir. Tu range vite tes écouteurs et ton baladeur dans ta poche. La regarde arriver. Tu laisses tomber les chaussures que tu tenais dans tes mains. C'est une pulsion, ton qui réfléchis au moindre de tes gestes, toi qui t'es dit, cent fois en l'attendant, que tu devrais te contenir. Simplement t'expliquer, être clair. Non, tu n'en es pas capable. Et une fois encore, une fois de trop, tu la serre dans tes bras. Il te suffit de bouger de quelques centimètres pour la coincé entre toi et le mur. Ce n'est qu'à ce moment là que tu relâche ton étreinte. Ce n'est qu'à ce moment là que tu laisse tomber le tissus rouge que tu serrait dans ta main.

    « Je suis désolé. »


Tu l'empêche de parler. Reprends ta respiration. Tout ce qu'il lui faut, c'est des explications. Tu es à fleur de peau. A fleur de tout. Tu sais que tu craque. Que tu te craquelles, toi et ta carapace pourrie et sans intérêt, qui ne plait qu'à toi. Alors tu murmures, comme une confession. Tu la regardes, à peine, du coin des yeux. Jusqu'à enfin lui faire face. Pour que tes mots aient de l'impacte. Pas forcément de quoi te faire pardonner. Juste le temps de t'expliquer. Qu'elle ai la possibilité de comprendre, même si elle le refuse.

    « Je suis désolé. D'avoir été là. Je suis désolé d'un peu tout, en fait. D'avoir hurler tout à l'heure. Je sais que t'aurais préféré ne pas me voir. Pourtant, crois pas, mais je m'inquiètes pour toi. Un peu. J'ai cru qu'il t'était arriver quelque chose de grave, pour qu'il te porte comme ça. Et l'autre fois aussi. Je t'ai quitter comme ça. J'aurais pas du. J'aurais pas du parce que maintenant, tu dois encore plus m'en vouloir. JE voulais juste te faire danser, te voir sourire. Je voulais juste que tu sois pas seule, avec ta bouteille de bière, que tu sois pas seule à râler. Que tusois pas seule tout court. En fait, je voulais être là pour te sauver. Je suis pas un prince, je sais bien. Mais je voulais essayer. Puis, pour dire la vérité, tu m'as blessé. Alors je t'ai laissé comme ça. Mais même si tu me détestes, ça m'a fait plaisir de te voir... Et. Et... »


Tu hésites. Ta détermination flanche. Tu regardes en arrières, tous les mots que tu as prononcés. Il n'est pas sûr d'avoir tout dit correctement. Tu n'es pas sûr qu'elle ne t'étrangle pas d'un mouvement de doigt. A vrai dire, tu n'est sur de rien. Tu fais un pas en avant, tu diminue cet espace qui vous sépare. Au final, tu es trop près d'elle. Tu penche la tête dans ses cheveux, regarde le sol, sur ta droite. Ne surtout pas enfouir ton visage dans sa chevelure blanche. Elle le prendrait trop mal.

    « Et je suis désolé pour tout ça. »


Murmure qui meurt. Murmure qui s'achève. Ta confession est terminée. Presque tu pourrais en pleurer. Faible que tu es.
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Dim 10 Juin - 22:48


But my spirit is screaming
louder than my tongue.

Tu avais marché dans un premier temps et puis, avant que tu t’en rendes compte, tes pieds frappaient le sol bien plus rapidement. Tu fuyais. Tu aurais surement étripé la première personne qui te l’aurait fait remarquer. Tu courrais, grimaçant un peu en respirant. Tu rejoignais ton asile, ton havre, ton ilot de solitude. Ce lit au bout d’une allée entrecoupé de paravent. Ce lit isolé, mis au coin comme un paria. Ce lit qui ne pouvait être que le tiens. Après avoir avaler la dose journalière d’anti-douleur avec une gorgée d’eau, tu t’étais laissé tomber dans les draps. Doucement, tu avais ramené tes jambes vers toi et tu avais fermé les yeux pour attendre. Que la douleur disparaisse. Mais quelle douleur ?

Sans même t’en rendre compte tu avais finis par t’assoupir, recroqueviller sur les couvertures, frissonnant de froid. Tu remarquas que ta petite absence avait presque duré une heure. Une heure déjà. Tu te redressas assise sur ce lit dans ce dortoir vide. Il n’y avait rien. Que ton souffle, les battements de ton cœur, le froissement des tissus au moindre de tes mouvements, le fer qui grince lorsque tu bougeais. Mais rien d’autre. Cette fois, c’était toi qui avait prit la peine de partir. C’est toi qui l’avais laissé seul dans sa pièce. Mais le résultat était le même. Et quelques soit tes regrets, il était trop tard.

Doucement, tu avais à nouveau sentit le sol froid sous tes pieds. Tu avais besoin de marcher. Juste un peu. Tu avais besoin de quitter cet endroit trop silencieux. Quitte à subir la présence d’autre personne, à t’en plaindre, à finir par déclencher un autre incident. N’importe quoi plutôt que ça. Après avoir soigneusement rangé ton flacon dans un endroit sûr, tu t’éloignas doucement des dortoirs. A cette heure-ci, il y avait rarement des gens qui rodait dans les environs alors tu ne prêtas que moyennement attention à cette silhouette. Après tout, comment tu aurais pu deviner que c’était lui. Tu n’aurais jamais même imaginé que ca puisse être lui. Personne n’aurait pu y croire après tout, s’il ne l’avait pas, comme toi, vu de ses propres yeux.

Mais ce ne fut pas grâce à tes yeux que tu notifias sa présence. Un bruit sourd. Quelque chose qui tombe au sol. Distraite, tu avais finis par tourner le regard vers cette personne auquel tu n’avais pas réellement fait attention, perdue que tu étais dans tes pensées. A peine tu avais eu le temps de le reconnaitre que tu ne pouvais plus voir son visage, ton visage contre lui. Un éclair rouge traversant ton champ de vision avant de disparaitre. Durant un bref instant, tu arrêtas même de respirer, presque jusqu’à sentir le mur contre ton dos. Tu étais bloquée. Incapable de fuir cette fois. Presque aussi proche que lors de votre danse. Plus autant que cette fois là dans l’infirmerie.

Tu t’apprêtes à l’engueuler. A tirer sur son haut pour le faire reculer. A lui hurler qu’il pourrait te laisser un peu d’air. A te débattre. Parce que c’est ton seul et unique système de défense. Parce que tu n’as pas envie d’être à nouveau comme ça. Frigorifiée quand il partira. Quand tes mots trancheront l’air et ces liens qu’il tente d’attacher à ton être. Qu’il noue désespérément à chaque fois que vos chemins se croisent. Ces liens qui te laissent des marques invisibles à fleur de peau. Comme à ton poignet. Mais sa voix te coupe. Sa voix te faire taire avant même que tu parles. Cette voix qui te semble si faible et si forte à la fois. Comme dans un murmure que tu distingues aussi bien qu’un hurlement. La dualité entre la faiblesse du contenant avec la force du contenu.

Il s’excuse. Pour tout. Pour rien. Pour le reste. Et tu ne peux qu’écouter. Tu voudrais lui dire de se taire, le pousser pour lui crier que tu ne veux pas entendre ça. Entendre qu’il regrette lui aussi. Entendre qu’il doute lui aussi. Entendre des choses que tu lui as reproché intérieurement de ne pas avoir dit. Parce que chaque mot te fait l’effet d’un coup de burin contre les murs de ta forteresse. Dégageant à chaque secondes, un nouveau nuage d’incertitude et de doute. Ebranlant ta détermination. Affaiblissant les fondations de ce que tu es. Tu veux qu’il arrête avant de tout détruire parce que tu ne sais pas comment être autrement. Même si c’est douloureux, pour lui, pour toi. Même si tout le monde te hais. C’est toi. Qui te force, qui pleure en silence. Mais ca reste toi.

Et il termine. Dans une ultime excuse. Un souffle qui se meurt sur ton épaule. Et tu es soulagé. Qu’il regarde ailleurs, qu’il ne te voit pas. Tu ne veux pas qu’il voit. Parce que la brèche est là à présent. Un trou béant qui laisse filer une expression sur ton visage que tu caches derrière quelques mèches de cheveux. C’est la fatigue, tu te dis. Tu viens de te réveiller, c’est seulement pour ça, tu essayes de te persuader. Ta lèvre tremble légèrement alors tu mords dedans. Parce que les murs tiennent bon, malgré cette ouverture béante. Ce mélange de soulagement, de tristesse et d’avidité. Ce trop plein d’émotion que tu ne comprends pas et qui, en allégeant tes épaules, te pèse sur le cœur. Le cœur. Tu ne savais même pas que tu en avais encore un.

« … Recule… » murmures-tu doucement. « … recule…. S’il te plait. »

De l’air. Une partie de toi, comme une sombre jumelle dont tu ignorais l’existence, te hurle de ne pas t’éloigner de cette chaleur. Mais tu as besoin d’air. Tu as besoin d’espace. Parce que tu n’arrives pas à être toi. Mais au fond, tu commences à douter. Qui es-tu ?

« Pourquoi est-ce que tu es toujours aussi entêté ? »

Tes mots filent légers, bien moins durs qu’à l’ordinaire même si ta voix n’a pas changé. Tu ne sais plus. Qu’est-ce que tu es sans ta solitude ? Sans ton cocon protecteur, ce ravin qui te tiens à distance. Sur cet ilot esseulé par leur temps et les intempéries, tu savais ce que tu étais. Et tu as l’impression que le temps d’un battement de cil, d’une rencontre, d’un échange, il a créé un pont entre toi et ce monde. Ou simplement vers son ilot à lui ? Tu n’en sais rien. Tu ne sais pas à quoi les choses ressemblent ailleurs. Ni même qui tu es en dehors de ton territoire, qu’est-ce que tu es sensé être ? Et tu regardes au fond de toi, cette étrangère qui crie à l’encontre du brun, laissant une fine larme discrète glissé depuis le coin de ton œil. Qui est-ce ?

« Pourquoi est-ce qu’il a fallut que tu me dises ça ?! Qu’est-ce que je suis sensée répondre… » finis-tu par terminé, une main ayant poignée dans le haut de Heath, alors que tu baisses à nouveau la tête.

La brèche est trop profonde pour que tu y arrives. A donner le change.
Tu as mal à la tête. Tu aurais du prendre plus de cachet. Tu aurais du attendre d’être mieux réveiller avant de partir des dortoirs. Tu aurais du…

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Heath J. Andersen
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Lun 11 Juin - 9:04

Le ciel te conduit vers une vie nouvelle, ce soir, ce soir, ciel...

Déchiré, éventré au plus profond de toi. Comme si tout était devenu possible par cette rencontre forcée, comme si d'un coup, tu était capable de tout et que tu ne devais rien faire, juste être là, ne rien n'oser de plus, ne pas la brusquer, ne pas lui faire de mal. Il te semble que si tu l'effleures elle va tomber. Il te semble qu'au moindre des tes mots qui suivra tout s'écroulera comme un château de cartes construit sur une fondation peu solide. Il n'y a plus que le roi et la reine sur votre échiquier. Vous êtes là, à vous regarder de biais. Vous êtes là, entités impuissantes. Vous êtes là, animaux artificiels, détraqués, en dehors de tout contextes de vie, dans un plan astral qui devrait différé, dans un endroit, un temps loin de tout. Comme si plus rien ne comptait.

Ses premiers mots tombent sur toi, explosent sur ton torse ébranler. Par un simple mot, une simple politesse que tu n'aurais jamais cru entendre. A cet instant, tu te dis que tu l'as en partie brisé, la petite poupée. Et tu t'en veux. Tu recules d'un pas, te mord la lèvre. C'est ta seule façon d'exprimer tes remords. Tu ne veux pas parler. Pas après tout ça. Tu ne peux pas te mettre en danger, faible, fissuré comme tu es.
Et tu lui obéis, presque. Parce que ton visage, ton torse trop près d'elle ne l'touffe plus. Ton torse imite un semblant de mouvement en arrière ais ni tes mains ni tes jambes ne flanchent, ne bouge. Tu reste sensiblement ancré dans ta position. Par peur de tout perdre. Il faut juste qu'elle n’étouffe pas de toi. Il faut juste qu'elle reste vivante.

Cette question traverse, comme une flèche. Toi, entêté ? Tu n'as jamais été ainsi, plutôt du genre à laisser couler, plutôt du genre à ne pas prendre de risque. Seulement quand l'on est dans une situation délicate, il faut arranger les choses. Sinon tout s’effrite, s'émiette. Parce que tu n'es pas obstiné, parce que tu n'es pas têtu. Il y a peut-être ce reflet, qui t'as dit d'essayer. Il y a peut-être tout, en fait. Elle qui te ressemble à sa manière, étriquée par ce que tu cherches à fuir de la mauvaise façon, il y a ce besoin de vivre, de ne plus être un second rôle. Il y a simplement tout, qui dans votre contexte, celui que vous créez, vous a rendu comme ça. Ca et le besoin de ne pas être désespérément seul. Ca et le besoin d'être avec quelqu'un qui a ces problèmes d'abandon, de solitude non résolu.

Un frisson dans ton échine lorsque tu sens sa main qui empoigne ton Tshirt. Comme si tu avais besoin de ce doute qui te donne envie de fuir. Comme si tu n'était pas déjà assez déchiré ? Tu ne t'es jamais demandé quelles étaient tes motivations avant de venir ici, contre ce mur, si près de cette statue. Juste t'expliquer, pas vrai ? Juste lui donner une raison, à ton comportement d'enfant, à ton comportement adolescent. Ta main tremble contre ce mur. Tu flanche.

Maintenant, il n'y a plus que la vérité, n'est-ce pas ?

    « Il fallait que je te le dise. »


Dire quoi ? Aveux secrets, jamais osés. Il fallait lui dire, ce que tes excuses dans le blanc aseptisé voulaient dire. Dans cet air éthéré qui t'avait révélé, cette fille plus qu'une fille, qui, d'une manière ou d'une autre, aurait croisé ta vie, un peu trop. Elle t'es rentrée dedans comme une bombe. Et dès que tu la vois, ne serait-ce qu'au détour d'un couloir, tu ramasses les morceaux de toi, les réassembles pour te comprendre. Elle est là, ange noir, ange blanc, qu'en sais tu. Te détruire pour qu'enfin tu arrives à te comprendre, à te voir, par cet intermédiaire, par une relation étrange. Un lien sans nom, un jeu mal fait. Il fallait lui dire. Qu'une part de toi se retrouvait en elle. Malgré que sa phrase devant un audimate vide, avec seulement les Gun's & Roses t'avait détruit, à sa manière. Tu avait réagit, trop vite, plutôt que de prendre sur toi. Mais il n'y avait jamais eu de preuves entre vous. Des maux de têtes dissimulés, une cravate rouge sur le sol. Quelle importance ça a, pour quelqu'un qui ne sait pas ? Quelle importance ça a, pour ceux qui ne sont pas vous ? Il n'y avait qu'aujourd'hui. Témoins surprise. Témoins victime.

    « En vrai, je me retrouve un peu en toi... »


Et c'est pour ça que tu m'as blessé, l'autre soir. Et c'est pour ça, que tu as besoin de li courir après, pour te retrouver toi-même. Et c'est pour ça, que tu ne veux plus être seul. Et c'est pour ça que tu es destiné, enchaîné, à ce besoin, à cette envie irrésistible de la sauver. Parce que si tu peux l'aider, lui tendre une main, peut-être que tu te sauvera toi même. Mais surtout, surtout.

    « Mais surtout, je sais pas pourquoi, j'avais besoin d'être face à toi. »


A entendre sa voix, à croiser son regard. A sentir son corps dans une brève étreinte. Tu avais eu ce besoin, comme un manque, comme une brûlure puissante. Feu consumant, feu dévorant. Tu te sens tendu, et pourtant si apaisé.

Déchiré, éventré au plus profond de toi. Comme si tout était devenu possible par cette rencontre forcée, comme si d'un coup, tu était capable de tout et que tu ne devais rien faire, juste être là, ne rien n'oser de plus, ne pas la brusquer, ne pas lui faire de mal. Il te semble que si tu l'effleures elle va tomber. Il te semble qu'au moindre des tes mots qui suivra tout s'écroulera comme un château de cartes construit sur une fondation peu solide. Il n'y a plus que le roi et la reine sur votre échiquier. Vous êtes là, à vous regarder de biais. Vous êtes là, entités impuissantes. Vous êtes là, animaux artificiels, à la recherche d'un paradis perdu, d'un pays imaginaire que vous vous construirez. Vous êtes là, dans ce couloir vide. Tu as ce sentiment au bord du coeur. La gorge sèche. Trop de choses qui se bousculent. Trop ce besoin de vivre, un pu plus vite, un peu plus fort. Déchiré, éventré. Peut-être saura t-elle te recoudre. Lentement, doucement. Même si tu as mal.


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Lun 11 Juin - 18:00


From your throne
You hear my cry

Juste un mouvement. A peine un pas. Pas encore assez. Mais tu sentais un peu plus d’air, même si tu le sentais toujours si près de toi. Un courant d’air frais, un souffle chaud. Dans un rythme trop régulier, ils alternaient contre ta peau, dans tes cheveux. Tu retenais presque ton souffle la seconde avant que sa respiration se perde sur toi. Ta main n’avait pas lâchée le haut du brun. Tes doigts moins crispé mais toujours accroché, froissant le tissu. Tu avais crié ta question de façon rhétorique, sans attendre de réponse. Et pourtant.

La vérité à nouveau. Cette vérité toute relative, en laquelle tu as envie de croire. Parce que… tu ne sais pas. Tu n’arrives plus à comprendre. Comme si c’était une chose qui allait au delà de la raison. Tu y croyais comme certains crois en Dieu. Parce que tu avais l’impression que les choses allaient mieux quand tu y croyais. A ces mots. Ceux que tu entends mais que tu n’oses regarder. Tu gardes la tête baissée, caché derrière ce rideau blanc. Ta gorge est sèche et serrée. Des symptômes. D’un mal dont tu ignores tout. Tout même le nom. Même la façon d’en guérir.

Vous êtes différents et semblables. Comme les pions d’un échiquier qui s’oppose, se défit et se batte. Des mouvements inscrits dans la chair. Des pas de danse. Debout, l’un face à l’autre sur ce plateau. Noir et blanc. Finalement, un simple mouvement, un ultime déplacement sur ces cases bicolores et la partie s’achève. Sur un échec et mat. Mais ce jeu là, tu n’as pas envie qu’il s’arrête. Parce que tu y as pris gout, sans trop y croire. Parce que tu ignores ce qu’il se passera si la partie s’achève. Une nouvelle partie commencera ? Ca serait la fin de ce match ? La fin de ce lien ténu et paradoxal entre vous.

Ta main se serre un peu. Tu reprends doucement contenance. Petit à petit. Tu te décolles du mur, lentement. Ta main toujours au même endroit le fait reculer en même temps que tu avances. Peut-être juste un peu plus encore. Mais tes doigts ne lâchent pas le tissus, pas pour l’instant. Parce que tu l’éloignes mais ne le repousse pas. Et puis doucement, tu éloignes ta main avant de rejoindre tes bottes. Tu t’assois par terre pour les remettre. Tu cherches ce que tu pourrais dire. Ce que tu pourrais répondre. Tu ne veux pas laisser de silence.

« Tu n’étais pas obligé de les ramener. »

Tu essayes de dire merci. Mais le mot meurt dans ta gorge. Tes mains sur serrent un peu. Tu restes assise au sol. Tu cherches. Tu ne sais plus comment on fait. Pour ne pas être odieuse. Pour dire autre chose.

« La danse. »

C’était tout ce que tu arrivais à dire. Le seul sujet sur lequel tu pouvais jouer. Où tu avais une idée de comment tu pouvais te montrer moins acide. Moins… toi.

« Ce n’était pas trop mal. »

Tu terminais d’attacher la boucle, bien trop concentrée sur ta tache pour qu’il ne remarque rien. Que tes mains tremblaient légèrement. Que ta voix avait tressaillis. Que tu avais eu du mal, à te montrer ainsi. Avec moins de défense. Avec moins de hargne. Avec plus de… gentillesse. Ou ce qui pouvait le plus s’en approcher. Mais les mots, c’était uniquement des armes pour toi. Ce n’était pas une chose avec laquelle tu savais agir autrement qu’en étant toi.

Tu restais à découvert. En contrebas, toi qui te plaisait à surplomber le monde. Fixer sur ses chaussures qui te serraient les pieds à présent.

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Mar 12 Juin - 11:53

C'est juste une flamme

Il y a ce tout. Il y a ce qui vous entoure. Qui vous berce. Ce silence que l'on pourrait penser oppressant. Juste vos souffles, les ratés de ton coeurs. Ces mouvements, doux, lents. Qui te reculent et que tu laisse faire, que tu devines presque. Comme une dance au ralenti. Comme une chorégraphie apprise. Tu te laisse entièrement faire. Parce que la poupée de porcelaine est fragile. Parce que tu ne peux pas te permettre de la faire tomber, de si haut. Tu ne peux pas risquer un mouvement brusque qui la ferait glisser. Non, juste suivre son rythme, celui d'une boite à musique. Qui résonne comme oublié ans ce couloir trop long, trop vide. Qui résonne ici.

Ces mots suivent les formes de ton corps,glissent sur ton Tshirt. Tu essayes de comprendre, que ce n'est pas complètement méchant. Tu t'en persuades. Tu te dis que ce n'est pas comme toutes les remarques qu'elle a pu te faire avant. Peut-être que ce n'est pas le cas, mais si tu n'en est pas sûr, si tu n'y crois pas, personne ne le fera pour toi.

Elle est déjà loin, accroupie. Et tu n'oses pas vraiment la regarder. Faible. Faible que tu es. Puis ces deux mots font en oi comme un flash back. Ce genre d'images que l'on dit avoir avant de mourir. Un résumé de sa vie. Toi tu revois cette soirée qui défile sur avance rapide. Tu vois la foule autour de vous. Son lit, la musique qui ruine vos tympans, quand tu enlace cette fille, que tu déverrouille la porte, pose un CD. Les Gun's qui chantent. Le goût un peu âpre du rosé. Ta main sur sa hanche, sa main dans la tienne. Don't cry qui couvre vos respiration. Un noeud rouge sur le poignet. Une porte qui claque. Des couloirs silencieux, tes draps.
Ton souffle s'est coupé. Comme en apnée. Comme pour ne rien détruire de ces images, de ces sensations. Les quelques mots qui finissent par sortir de la bouche de la jeune fille te font respirer. Comme une bouffée d'air. Ce n'est pas un compliment, pas une insulte, elle qui te disait que tu n'était pas un prince charmant. Elle qui te disait bien que tu n'était rien d'autre qu'un Don Juan, une éponge. Rien de bien glorieux. Elle avait pris plaisir à te rabaisser. Multiples fois. Et là, rien. Juste cette remarque.

Pourtant tu ne répond rien. Tu sais, tu le sais parfaitement, que danser n'est pas une difficulté pour toi. Que peut-être tu es un peu grand pour elle. Que peut-être ce n'était pas le plus spectaculaire des slow, mais il avait le mérite d'être réel. Pas forcément magique, juste unique.

Elle a tremblé. Tu le sais. Elle est faible. Tu le vois. Et tu t'accroupies à côté d'elle après plusieurs secondes, trop longues, de réflexions. Tu remet une mèche derrière son oreille. Comme ce jour là. Comme un geste répété maintes fois. Tu prends sa main, fouille dans ta poche. En sors ton Ipod. Tu le lui laisse. Ca et un morceau de papier plier en quatre. Tu embrasse sa joue. C'est tout. Qu'est-ce que tu peux faire d'autre, après tout ?

Te voilà, debout. Te voilà qui repart. Tu lui lance un dernier regard. Tu souris, un peu, une fraction de seconde. Dans le fond, tu espères qu'elle l'a vu. Et puis tu t'en vas. Sans courir. Sans rien faire, juste comme ça. Normalement.

Elle a ta musique entre les mains, c'est ta façon à toi de lui dire que tu lui fais confiance. Elle a ce papier blanc. Plié, presque froissé. Qui lui dit de te le rendre quand elle voudra. Une excuses comme une autre pour se revoir.
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Mer 13 Juin - 19:16


Today is gonna be the day

Il se baisse, il se met à ta hauteur. Il s’ajuste. Et tu remarques. Que ce n’est pas la première fois qu’il se règle à ton diapason. En fait depuis le début, il ne fait que ça. S’adapter à toi. Et maintenant que tu le réalises, tu n’arrives pas à lever les yeux, tu n’arrives pas à comprendre et ca te perd. Un peu plus. C’est lui qui te fait ça. Il bouscule tes habitudes mais prend soin de garder un rythme que tu contrôles, que tu essayes du moins. Une pensée te traverse l’esprit, comme un courant d’air qui laisse son empreinte en te faisant frissonner. D’une certaine façon il… prend soin de toi ?

Impossible. Après tout, tout ceci est une danse, un affrontement, une guerre de territoire… non ? A vrai dire, tu ne sais plus. Tu l’évitais au début, maintenant il t’arrive de le chercher du coin de l’œil sans en avoir l’air. Tu fredonnes parfois cet air des Guns que tu n’as jamais aimé. Jamais jusqu’à maintenant. Non, en fait, tu ne l’aimes toujours pas. Mais tu apprécies ce qu’il te rappelle. Même si tu ne le diras pas. Ta main dans la sienne, se doigts dans le creux de ta taille. Et cette musique.

Tu finis par relever le regard quand il remet une mèche. Ce n’est pas la première fois qu’il se permet mais cette fois, tu n’éloignes pas sa main. Peut-être que tu as finis par te faire à son impudence. Tu la tolères tant qu’il reste raisonnable. Quand sa main se glisse autour de la sienne, tu baisses le regard, par reflex. Le métal du lecteur mp3 contraste franchement avec la chaleur de sa main. Le papier t’intrigue alors que tu le coinces sous ton pouce. Un papier. Comme s’il avait déjà prévu de te donner ça. Pourquoi faire ? Qu’est-ce qu’il pouvait bien y avoir dessus ?

Tellement perdu dans tes pensées, ce n’est qu’au contacte de ses lèvres contre ta joue que tu réalises à quel point il est proche. Un contact bref, subtil. Tu fais un léger mouvement de recul, après tout, un voile chaud couvrant tes joues sans que tu ne puisses rien n’y faire. Ta main se sert sur le lecteur. Et tu affiches cet air, contrarié pour la forme. Cet air que tu affiches pour ne pas perdre contenance, à défaut d’autre chose. Et alors qu’il se redresse, tu déplies le papier avant de redresser la tête.

« Je ne sais pas si je vais te le rendre. T’es prévenu. » dis-tu, avec la pointe de provocation que tu mets à chacun de tes mots.

Tu le vois, comme une illusion, un espoir fugace. Tu le vois ce sourire qui passe sur ses lèvres alors qu’il se retourne vers toi après quelques pas. Et tu lui rends, à ta façon, un peu en coin. Chafouin et provocateur. Tes doigts accrochés à l’ipod.
Et pour la première fois, sans te servir de geste de la main, la cravate qui avait été oublié sur le sol s’élève dans les airs quand Heath passe à coté, pendant que tu te lèves à ton tour. Cet accessoire voyant. Ce symbole crypté. Elle lévite jusqu’à ton poignet et s’y noue, alors qu’après avoir retiré la poussière de ta jupe, tu fais claquer tes pas pour retourner dans les dortoirs.

Tu n’as plus peur d’y rester. Après tout, tu n’es plus vraiment seul, tu as sa musique.

Because maybe
You're gonna be the one that saves me
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