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 [Ex-dortoir] And I've got no plans for the weekend (libre)

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Lyria Sandman
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Mer 25 Avr - 19:50


Cause I will do what I want to
Ce qu’ils pouvaient être bruyants. Mais pourquoi avait-il fallut que les Springties est cette idée complètement stupide ?

Assise en tailleurs sur le bout ton lit, tu jetas un regard noir vers le couloir de l’autre coté du mur trop fin. Tu aurais bien pu y être, ca n’aurait pas fait une grande différence. Ca faisait environ une petite heure que la fête de l’autre coté battait son plein. Tu avais fait une apparition plutôt brève, attrapant le premier malheureux qui était passé à ta porté pour lui demandait ce qu’il leur prenait. Un springties (qui d’autre…) avait eu la merveilleuse idée de fêter le deuxième mois de leur venue à Virtus. Pour toi, ca ne faisait pas aussi longtemps mais peu importe. On ne savait pas trop comment mais il y avait de la musique et de l’alcool (surement un don inutile d’un de ses idiots de fêtard), et ce n’était surement que la partie visible de l’iceberg.

Ils avaient tous une sacré chance que tu sois simplement indisposé par le bruit et pas prise d’une de tes habituelles migraines. Après que quelqu’un t’es fichue une bouteille dans la main avant de s’éloigner sans vraiment te laisser le temps de lui faire regretter son idée stupide, tu avais finis par tourner les talons pour retourner dans le couloir réservé aux personnes de la gente féminine. Ton regard se posa brièvement sur la bouteille que tu avais réussis à te retenir de balancer à la tête de tous ses abrutis responsable de cette cohue.

Tu ne t’étais pas risqué à en boire pour le moment pour deux raisons. La première était que tu ne savais pas du tout ce qu’on avait pu mettre dedans. La deuxième était bien plus simple et assez cocasse quand on y pensait. Tu ne savais pas du tout à quel point tu pouvais tenir l’alcool, ni même les effets que ça pouvait avoir sur toi. Dans un geste plutôt responsable, tu décidas de la poser sur ta table de nuit sans y toucher. Ca valait surement mieux. Tu savais au moins que l’alcool désinhibait et dans l’immédiat, tu n’étais pas certaine que ca ne te pousseras pas à céder aux envies de meurtres envers tes camarades de Synchronicity. Et encore, s’il n’y avait eu qu’eux. Quelques têtes allemande, ou presque, ne t’avait pas échappé. Il fallait croire que les règles trop strictes de cette école tapaient même sur le système de ses habitués.

Des éclats de voix. Des rires. De la musique.
Durant un bref instant, tu laissas une expression un peu moins dure se poser sur ton visage. Ce n’était pas de l’envie, pas dans le sens où tu aimerais être comme eux. Mais depuis quelques jours, tu te demandais si un jour, tu pourrais finalement avoir des relations normales avec les gens. La fatigue était surement la raisons de ses pensées sans le moindre sens. Tu soupiras.

« … Je ne suis pas fatiguée de cette solitude. »

Hypocrisie. Tant de gens qui prétendait la détester mais qui s’en accomodait pour les règles de bienséance en société. Ses règles dont tu choisissais de ne pas t’encombrer. Tes mots blessaient ? Et alors. Tu étais toujours franche. Tu poussais le vice jusqu’à l’être beaucoup trop. L’hypocrisie sociale était ce qui permettaient aux gens de se supporter entre eux.

« Quelle foutaise… »

Tu relevas la tête d’un coup, fixant le mur avec tes sourcils froncés. Sans autre forme de procès, tu te levas, portant ce t-shirt lâche avec lequel tu dormais et un mini short qui avait presque disparu sous ton haut, pour te planter devant cette séparation aussi efficace que du papier à cigarette. Finalement, le talon de ton pied nu alla s’écrasé contre la paroi d’un air colérique.

« Bande de crétin ! Vous êtes trop bruyant ! Mettez là en veilleuse merde ! »

Tu pouvais bien t’énerver contre ce mur. Après tout, avec la musique, ils ne t’entendraient surement pas. Et puis, tu étais toute seule.

Ou peut-être pas…


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Heath J. Andersen
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Dim 13 Mai - 10:11

I guess we will have to figure this one out...

Bien installé dans ton confort personnel. A connaitre tout le monde, de visage, de nom. Bien installé dans tes habitudes, c'est sans surprise qu'on te propose, au détour d'une conversation, d'aller à quasiment toutes les soirées. Tu déclines, généralement. Parce que tu aimes les petites fêtes. Parce que tu vas toujours aux endroit où tu connais des personnes. Tu ne te mélanges pas aussi facilement à la masse que tu le prétends. Mais on t'as parlé de grande soirée, un peu tous ensembles, histoire de se mélangé. Quelque chose de très printanier, quelque chose de Springtie. Peut-être croiseras tu ce garçon qui sait te mettre les idées à l'envers. Pare que tu ne bois pas, tu ne fumes pas, tu ne te drogue pas sans lui. Un verre de vin ou une gorgée de bière tout au plus. Rien qui fasse s'évaporé ta lucidité. Tu connais trop bien tes limites pour les dépassées.

Alors tu t'y est rendu, dans ce dortoir qui te sembles ne ressembler à rien. Rien de pratique tout du moins. La notion d'intimité n'existe plus. Toute la partie réservée à la gente masculine avait été transformée en vrai salle de réception, des lits en plus. Tu t'avances dans les lumières colorées qui ne font que rendre cela plus déjanté, plus sale, plus puéril. Mais ils font avec ce qu'ils ont pu trouvé. C'est vrai, ils sont nouveaux ici. Ils ne connaissent pas les réserves, les recoins et les cachettes. Ils ne savent pas, que c'est très simple d'entré dans l’amphithéâtre en pleine nuit, pour quelque chose de mieux organisé. Tu esquisses un sourire, passe une main ans tes cheveux, dessert légèrement le noeud de ta cravate rouge. Tu as ce baggy en jean, cette chemise blanche. Et ces vans qui font un peu tache avec le reste. Mais 'est pas grave. Tu n'es pas venu pour être élu Monsieur Charme de la soirée.

    « Enjoy the littles things. »


La phrase sort comme ça. Tu penses à Zombieland une seconde, avec Woodie Harleson en train de s'essayer dans le supermarché avec son instrument à cordes. Tu t'avances, tape la bise à une ou deux personnes. Frappe dans le poing de d'autres. On te serres un verre, fait semblant d'y trempé tes lèvres avant de le refilé à la première venue. Et puis tu vogue, comme ris sur les vagues de cette marée humaine, de groupes en groupes, de personnes en personnes. Il y a ceux-là, là bas, qui fument quelques pétard, ceux qui mâchent frénétiquement leur chewing-gum en se lançant dans des mouvement saccadés. Tu parierais sur un para. Le reste, tu ne veux même pas savoir. Il te faut ton temps d'adaptation. Alors tu vas te placer contre le mur, observer cette marée dansante, cette marée hurlante. Une vibration te surprend. Comme si tu était adossé à du placo-platre sans aucune base en dessous, quelqu'un était tombé dessus. Alors tu regarde à gauche et à droite, savoir si personne n'est tombé. Et tu entends quelqu'un qui crie. Même si c'est étouffé par les bruits humains, par la musique mécanique.
Tu longes le mur blanc, à la recherche de ce qui pourrait servir de porte. Après quelques mètre, te voilà passé de l'autre côté. Là où le silence devrai exister, et pourtant, l'autre pièce transpire de sa défaillance ici même. Tu t'énerves. Pour de faux. Comme pour annoncer ta présence. Une blague idiote avec une voix un peu grave.

    « Ca va pas de gueuler comme ça, on entends plus que vous dans l'autre salle là bas ! »


Ta tête fait de vas et viens jusqu'à tombé sur silhouette. Il ne te faut pas longtemps pour la reconnaître. Tu te dis merde. Merde parce que tu sais qui c'est. Tu te suives très bien comment s'est fini votre dernière rencontre. Et d'un côté, tu voudrais repartir à zéro. Comme avant cette chute. Comme avant cette perte de conscience. Alors tu t'essayes à quelques paroles. Simples et dénuées de sens.

    « On ne va pas au bal, princesse ? »


Elle a cette bouteille à côté d'elle. Ca te surprend un peu alors que tu fais quelques pas vers elle. Tu en est encore un peu loin. Un ou deux mètres. La proximité te fait peur. Surtout que tu ne sais pas sur quel don pourri tu as bien pu tombé pendant cette soirée. Imaginons une secondes que tu fasses ressentir tes propres émotions à un corps trop proches, que tu endorme quelqu'un par un simple effleurent. Pour l'instant, tu restes simplement distant.

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Dim 13 Mai - 17:28


Come on and turn me on
Un coup de pied puis un autre. Tu savais que c’était ridicule mais ca te défoulait pour le coup. Et puis, tant pis si ca devait faire quelques dégâts involontaire de l’autre coté. C’était de leur faute, ils n’avaient qu’à tous être moins bruyant. Moins vivant. Ils te tapaient tous sur le système. Mais ton combat épique, si on peut dire, contre le mur et la cacophonie voisine s’abrégea quand une voix t’interpella du bout du couloir qu’était ce vaste dortoir. Un couloir large mais un couloir quand même. La voix te disait quelque chose mais il était encore trop loin pour que tu le reconnaisses. Reposant ton pied nu sur le sol, tu croisas les bras en fixant la silhouette qui se rapprochait tranquillement de toi.

« Ca vous empêche pas de foutre le bordel visiblement. » grognas-tu à sa remarque sur tes charmantes paroles à l’encontre du mur.

Tu doutais que qui que se soit t’es réellement entendu. Si la musique n’avait pas couvert ta voix, tu avais la quasi certitude qu’ils étaient tous sourd la dedans. Et alors que tu t’apprêtais à lâcher une autre remarque acide, un bref éclairage du visage de l’inconnu t’éclaira sur son identité. Ta mine se renfrogna presque immédiatement. Pas l’une de ces moues que tu faisais lorsque tu boudais, non plutôt celle de quand tu es contrarié. Pas indisposée ou embêtée. Vraiment contrariée. Autant dire que pour le moment, il n’y avait que lui qui faisait froncé tes sourcils comme ça, affichant sur ton charmant minois une expression dure et colérique.

Tu avais pourtant fait de ton mieux pour l’éviter. Allant à l’infirmerie pendant que tout le monde s’épuisait aux cours d’éducations sportive dont tu étais dispensé grâce à ta santé. Evitant les zones à risques. Resserrant les cravates de façon un peu trop prononcé de la moindre personne qui osait prononcer son nom, que tu la connaisses ou pas. Tu ne faisais rien ouvertement. Tu avais ta fierté après tout. C’était d’ailleurs tout le problème.
Et voilà, malgré tout tes efforts depuis l’épisode de l’infirmerie, il était maintenant en face de toi. Et il te balance une de ses banalités, une phrase complètement stupide, avec ce sourire creux qui te donne envie de lui faire avaler ses dents. Tu n’étais pas une princesse et ce n’était pas un bal qui se déroulait. Ce n’était qu’une orgie de stupre et de luxure dont la preuve trônait encore sur ta table de nuit.

« Nan, j’ai oublié ma robe. » dis-tu avec une pointe (voir un peu plus) de sarcasme dans la voix en tirant sur ton large t-shirt.

Un jeu. Encore. Parce que tu refusais de le laisser gagner. Parce que tu préférais faire comme si de rien. Parce que tu voulais oublier ce qu’il s’était passé. Une vague hallucination du à la migraine. Surement. Même si tu savais que c’était faux. Alors à quoi bon lui laisser voir que tu avais fuis jusqu’à maintenant. Non, jamais personne ne le saurait. Que tu avais, quelque part au fond de toi, redouté de te retrouver comme maintenant, seul face à face avec ce type.

Tu fis volte face, lui tournant le dos avant de regarder un peu par-dessus ton épaule pour finir par lâcher d’un ton narquois et médisant ta provocation.

« Ou alors, il faut croire qu’il n’y a pas un seul cavalier digne de moi parmi votre ramassis d’imbécile profond. »

Tu fais le gros dos, tu te moques, tu grognes, tu montres les crocs. Parce qu’il ne doit pas croire qu’il s’en tirera aussi bien que la dernière fois s’il finit par décider de franchir cette distance intelligente de quelques mètres qu’il a choisit de mettre entre vous. Peut-être qu’il n’est pas si stupide que ça. Enfin, il ne fallait pas non plus trop en demander, te disais-tu intérieurement.

Ce n’est pas comme si tu le comptais en dehors de cette horde d’ahuris qui s’abrutissait d’alcool et de musique à coté.


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Heath J. Andersen
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Dim 13 Mai - 18:29

You know I'll take your hand when it gets cold

Tu t'y attendais, à ce genre de réponse. A quelque chose de simple, de tout à fait normal. A quelque chose qui lui correspondait plus que votre dernière entrevue. Alors ça t'écorche vif. Parce qu'il y a ce sourire au coin des lèvres que tu ne perçois que trop tard pour le contenir. Parce que tu te dis que c'est peut-être ça l'affection. Et ca te fait mal, au plus profond de ton être. Ca te fait mal, de la voir tiré son T-shirt, comme pour dissimuler ses jambes. Sa demi-nudité. Alors tu te permet de regarder ailleurs. Comme en signe de compréhension. Même si ça voulait sûrement dire que ça se voyait, qu'elle n'était pas en robe.

    « Ma chemise serait déjà plus grande que ton T-shirt, chérie. »


Puis tu l'entends, dans un mouvement. Elle te fais dos, tu le sais. Mais même si tu n'est pas l'homme parfait, tu n'es pas le dernier des goujats, alors tu ne regardes toujours pas. Ce serait la reluquée. Ca serait mal élevé. Pourtant sa phrase de rend perplexe. Et tu ne peux t'empêcher de tout gâché. En même temps, elle s'est lancé sur ce terrain glissant, sur ce sujet sensible qui vous as unis dans une relation distante, qui vous as obligé à ne plus vous voir. A vous craindre l'un l'autre.

    « C'est donc un non. »


Un non à ta demandes. Un non à cette proposition que tu avais faite dans le silence éthéré de l'infirmerie. Un non qui faisait que ce ne serait jamais comme avant. Parce que l'absence de réponse pouvait éludé, évité, un temps tout du moins, les retombées et conséquences de ce spectacle sans public qui se déroulait dans cette pièce lointaine, dans ce passé trop proche pour que tu t'en foutes comme tu te fous de tout. Comme tu te fous des autres.
Alors te voilà froid, distant. Ta tête se relève sur sa silhouette frêle. Et tu avances de quelques pas. Il reste un mètre, même pas entre vous.

    « Dis le. »


Une voix brisée. Parce qu'il faut que ce soit fait. Quelque chose qui soit clair, qui n'entre pas dans votre manèges de presque amis, de connaissances futiles que vous étiez. Parce qu'il n'y a plus cette complicités pleine de méprise. Parce que cette dernière est devenue sincère chez elle. Parce que tes avances sont devenues réelles.

    « Dis le sincèrement. Honnêtement. »


C'est comme un ordre. Parce que tu as besoin qu'elle le dise. Pour être cerain. Parce que dans les deux cas, tu seras un peu plus humain. Ou parce que tu t'y seras attaché. Ou parce qu'elle t'auras brisé. Que cette façade du gars qui ne ressent rien n'existera plus que dans tes souvenirs. Tu en est persuadé.

    « Dis moi, que tu ne veux pas sortir avec moi. Jamais. Que tu n'as rien ressenti, ni de l'amour, ni de la compassion à l'infirmerie. Que tu n'as même pas eu cette gêne que quelqu'un essaye de te tenir tête, que quelqu'un essaye de te comprendre. Dis le. »


Peut-être qu'au final, tu t'en remettra plus facilement que tu ne le penses. Parce que ce n'est rien de grave. Ce sera l'avortement d'une relation avant même son commencement. Ce sera juste quelque chose que tu oublieras avec le temps.

    « Ose me dire que je n'ai pas su te toucher. »


Parce que tu y crois. Tu es persuadé que ces quelques mots, sur sa solitude. Sur sa condition étaient vraies. Fondés. Qu'ils étaient dissimulés sous une franchise hypocrite. Ta main cherche refuge dans ta poche, l'autre vient dénoué le noeud de ta cravate pour que le bout de tissus pende des deux côtés de la boutonnière. Tu t'en iras. Si elle te dit non. Sans la moindre hésitation. Tu t'en iras, repartir dans la sale d'à côté, cherché Nikolaï dans cette masse humaine. Cherché ce qu'il a à te proposer. Pour te réveillé assommé demain matin. Pour vider ton estomac, d'une manière ou d'une autre. Pour que tout ne soit que joie, que beau. Que l'échec ne dure que quelques secondes.
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Dim 13 Mai - 19:14


You cut me wide open
Tu n’avais pas réalisé la portée de tes mots pour une fois. Dans cette recherche désespérée que tu avais eu de faire « comme si ». Comme si rien de s’était passé. Oublier les quelques mots échangés, les choses que vous aviez laissé en suspend. Tu avais peut-être eu au fond de toi, l’espoir qu’il ferait comme toi, comme si. Qu’il jouerait de faux semblant, qu’il oublierait. Parce que ca n’avait été qu’un faux pas, un instant de faiblesse. De sa part bien sûr. Jamais, jamais tu ne faiblissais toi. Jamais. Et pourtant, ces mots résonnaient, lourd. Il ne parlait pas plus fort que la musique de l’autre coté, les basses qui résonnaient jusqu’à tes tympans. Mais tu entendais chaque mots et chacun intonation distinctement. Tu n’avais même pas besoin de lui faire face à nouveau.

Il vidait son sac. Quel idiot. Comme un robinet qu’on aurait laissé fermer trop longtemps, lâchant un débit inconstant de parole. Parfois deux mots. Parfois plusieurs longues tirades. Il se lançait dans des envolées dignes d’un drame à l’américaine. Tu détestais les américains et leurs films pseudo romantique. Ca te donne la chair de poule et la nausée. Tu le laissais se ridiculiser, sans lui adresser un regard, sans prendre la peine de faire mine de tendre l’oreille à ses vagues semblants d’ordre. Tu le laissais étaler sa honte dans un écho de cet endroit vide remplis uniquement de vos deux présences.

Et finalement, il s’arrête. Te défiant. Quelle folie. S’il y avait une chose qui surpassait ta mauvaise foi, c’était ta fierté. Cette fierté qui consistait à relever les défis. Peu importe l’enjeu. Depuis toute petite, c’était ainsi. Les autres avaient rapidement compris qu’on ne jouait pas au « cap ou pas cap » avec toi. Fierté oblige, tu ne reculais devant strictement rien. Mais comme un mauvais génie de la lampe, c’était souvent d’une manière bien sournoise que tu arrivais à tes fins. Laissant un silence, tout relatif avec la fête à coté, s’installer entre vous quelques instants, tu te retournas, fixant Heath qui était à présent bien plus près que lorsque tu lui avais tourné le dos.

« Non. »

Tu esquissas un mince sourire. Un de ceux qui noue l’estomac de ceux qui te font face. Celui qui annonce que les choses n’iront pas comme elle devrait aller. Parce que tu es quelqu’un de fier. Parce que tu es quelqu’un de rancunier. Parce que tu as cette ravissante carapace brillante qui détourne si bien l’attention ailleurs. Loin de qui tu es, de tes doutes, de tes incertitudes. De tout ce qui fait que tu es humaine dans le fond.

« Non, je ne te dirais rien. Pourquoi est-ce que je dirais quoique se soit ? »

Tu haussas les épaules dans un léger rire moqueur avant de laisser tes pas te diriger vers ta table de nuit, tes doigts jouant sur le goulot de la bouteille sans l’attraper.

« Honnêtement ? Sincèrement ? Me tenir tête ? Me comprendre ?»

Comme un liste des absurdités, tu énumérais les points les plus navrant de son discours avant de rire un bref instant, d’un rire cristallin plein de suffisance. Finalement tu attrapas la bouteille pour simplement t’assoir sur la table de nuit, dardant sur le pauvre brun un regard hautain dont tu avais le secret.

« Ne me fais pas rire, don juan. Tu ne sais absolument rien de moi. Me toucher ? Tu t’es cru dans un film hollywoodien où tu serais Hugh Grant ou je ne sais qui. Ne t’y crois pas trop. »

Repliant une de tes jambes pour poser ton talon sur la table de nuit où tu étais assise, tu l’observas quelques instant, jouant avec la bouteille dans ta main sans même la porter à tes lèvres. Tu le regardais subir le moindre de tes mots.

« Je ne te répondrais pas. Ni par oui, ni par non. Parce que sinon, ca n’est pas drôle. Te laisser baigner dans l'incertitude est teeeellement plus amusant. »

Dans une fraction de seconde, la bouteille glissa d’entre tes doigts, menaçant de tomber sans le faire. Un geste qui aurait pu paraitre volontaire, comme pour appuyer la situation. Pourtant, tu avais en fait eu un léger loupé, caché derrière tes apparences. Un aveu à demi-mot. Tu ne voulais pas que ce jeu s’arrête. Pourquoi est-ce que les choses avaient besoin de changer ? Rien de bon n’arrivait quand les choses changeaient. Les derniers jours en étaient la preuve la plus flagrante. Les élèves étranglés par leur cravate serait surement d’accord. L’infirmière qui voyait ses stocks d’antidouleur aussi. Sans compter les filles qui, malgré les deux lits d’écart avec celui de Lyria, n’échappaient que très rarement à ses ondes de chocs lors de mauvais réveil ou simplement quand celle-ci était de mauvaise humeur. Ce qui avait été presque constant ces derniers jours.

Il n’aurait jamais sa réponse. Et s’il tentait encore de s’approcher, tu avais bien l’intention de lui montrer que ta magnanimité de l’autre fois n’était que du à ta migraine. S’il devait finir par te détester comme les autres, tu étais parfaitement capable de lui donner d’excellente raison.


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Dim 13 Mai - 20:19

Crush my heart into embers and I will reignite

Une syllabe. Trois lettres. Le temps se suspend, semble s'écailler sous le poids de ce mot qu'on entends trop souvent. Pourtant il a une force. Plus que ce que l'on peut imaginer. Parce qu'il a une force. Avant de se briser.
Un instant. Un instant seulement tu t'es laissé éclaté par ce tout petit mot avant qu'elle ne continue dans sa tirade entrecoupée. Tu comprends qu'elle veut que tout recommence. Tout effacé. Ce serait surement mieux ainsi. Pour elle, pour toi, pour vous. Ce serait cent fois mieux ainsi. Mais comme on dit, joué et c'est joué. Et puis, l'on ne réécrit pas le passé. Pour te détruire, il aurait fallu qu'elle laisse ce silence. Qu'elle laisse ce non dit, ce trop dit. Quelques secondes de plus et tu serais parti. Tu aurais abandonné.

Et elle s'éloigne, sur ce meuble en bois alors que tu souris légèrement. De cette manière un peu forcée que tu connais tant. Tu la suis, lentement et sans un mot alors qu'elle continue son dialogue. Et tu te rend compte qu'elle n'est pas aussi intelligente qu'elle le prétend. Parce que cette incertitude, tu la préfères. Elle est le mystère. Elle est un autre chose. Elle est la possibilité de recommencé. Et tu la préfères, parce que ce n'est pas un jamais. Au contraire, c'est un toujours. Un toujours dans cette attente, dans cet amusement malsain, jusqu'à ce que le premier abandonne. Ou elle en venant vers toi. Ou toi en l'abandonnant elle. Parce que ça arrivera un jour. Vous vous lasserez l'un de l'autre. Vous vous lasserez l'un et l'autre.

    « Très bien. »


Comme pour signer ce nouvel accord transit, tu fais quelques pas en avant, te laisses tomber sur son lit avant de lui prendre, légèrement de force la bouteille. Tu n'as pas envie de demandé. Tu n'es plus un brave gentleman qui attends ses claques paiement avec le sourire. « Merci de me laisser noyer mon chagrin dans l'alcool. » craches-tu gentiment. Parce que tu ne lui en veux pas vraiment. Mais tu ne veux pas qu'elle puisse voir, ce léger soulagement au coin de l'oeil.
Tu amènes la bouteille à tes lèvres. Une gorgée. Pas plus. C'est de la bière. Un des rares alcool que tu aimes. Même si celle-ci est particulièrement dégelasse. En gommé elle aurait pu passer plus aisément. Alors tu grimace, soupirant après. Tu rebouche le tout avant de poser la bouteille par terre.

Tu n'oses plus rien. Plus un mot, plus un geste pour elle. Parce que ce n'est plus à toi d'agir. Tu as avancé ton pion, tu attends qu'elle ramène son fou pour manger ta tour. Pour découvrir sa reine, la mettre en détresse en un ou deux tour. C'est une stratégie improvisée, pas aussi simple à calculer que sur un échiquier. Il faut des sacrifice, de son armée. De soi-même. Alors même si tu t’émiettes, tu sais que ce n'est pas si vain.
Parce que tu le sais. Au plus profond de toi. Que tu as besoin d'elle. Pas forcément auprès de toi. Pas forcément à l'aimer. Tu as juste besoin d'elle pour toi-même. Pour progresser avec ta propre condition.
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Dim 13 Mai - 20:54


Then let it all come out
Très bien. Comment ça « très bien ? ». Non, ce n’était pas très bien. Ca t’agace. Durant un bref instant, tu l’avais vu se prendre ton coup de plein fouet. Et puis, finalement, il avait encaissé ça avec classe. Beaucoup trop de classe. Alors que la bouteille quittait ta main contre ton gré, tu lui adressais un regard colérique, trahissant ta contrariété face à sa réaction. Et il continuait, jouant de cynisme. Ton arme. La tienne. De quel droit. Le voilà tranquillement entrain de squatter TON lit, buvant dans TA bouteille et usant de TON cynisme contre toi. Et puis quoi encore ?! Il pensait aussi que tu allais bien gentiment le laisser roupiller dans ton lit. Tu étais une enfant gâtée à qui on venait de refuser le droit de s’amuser. Et il n’y a rien de pire que ça.

Ton pied glisse de son appuie et, sans le moindre mot, tu fais une pichenette avec ta main dans l’air, usant de ton pouvoir pour pousser Heath de ton lit vers le coté opposé à toi. Une petite vengeance. Parce qu’il t’a contrarié avec son attitude. Tu descends du petit meuble avant de te baisser pour ramasser la bouteille au sol.

« C’est pas avec une gorgée qu’on se noie. »

Au même moment où tu lâchais ses mots, tu réalisais ce déplacement maladroit sur l’échiquier. Parce que si tu t’étais refusé de boire seule, ce n’était pas pour risquer de perdre la face devant quelqu’un. Ou pire, devant lui. Tu observais un bref instant la bouteille. Il y avait quand même peu de chance que tu risque quoique se soit avec aussi peu de degrés mais bon. Tu ne te lancerais pas toi-même ce défi pour le moment.

Tranquillement, laissant le tapotement de la plante de tes pieds frappant le sol être couvert par la musique un peu plus calme pour les trois prochaines minutes, tu fis le tour du lit pour aller admirer ton œuvre. Tu n’avais pas été sure que ca marcherait. Peut-être que comme tu avais déjà pu évaluer la masse physique du jeune homme, c’était plus simple pour toi. Quoiqu’il en soit, tu avais réussis à joindre l’utile à l’agréable. Arrivant de l’autre coté, tu t’accroupis en faisant une moue clairement sur-jouée de compassion en l’observant.

« Décidément, tu as une relation privilégiée avec le sol. Je suis jalouse. » raillas-tu sans laisser le moindre doute planer.

Aller trop loin ne faisait pas vraiment partit des notions que la vie avait pu te donner. Ca aurait pourtant dû. Mais il fallait croire, qu’à cet instant, sa réaction t’avait trop vexé pour que tu fasses preuve d’un minimum de retenue. Parfaitement à l’aise dans cette position de supériorité, maintenant que tu avais récupéré TON cynisme, TON lit, tu portas un bref instant la bouteille délesté de son bouchon à tes lèvres. Ce geste avait plus une valeur symbolique et d’ailleurs, tu l’avais fait dans la continuité de ton manège.

Et après tout, ce n’était pas une gorgée qui allait te tuer. Même si ca avait un gout affreux.


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Dim 13 Mai - 22:15

Faithful stars will shine again tonight

T'as pas tout à fait le droit de lui en vouloir de t'avoir bousculé comme ça. Tu est tombé sur les coudes, et évité une nouvelle perte de conscience. Parce que depuis cet évènement, tu dois voir l'infirmière une fois tout les deux jours. Alors les chocs violents, c'est à évité. Tu as envie de lui demander. Si elle a l'intention de te tuer. Mais ta boucle reste close dans un sourire sans conviction alors qu'elle s'approche de toi.

Il y a cette petite remarque. Que tu pourrais mal prendre. Mais vous aviez repris ce jeu sans nom. Vous aviez repris cette danse. Alors tu te redresses légèrement. Tire sur son T-shirt, passe ta seconde main derrière son dos pour la faire tomber doucement. Tu fais attention à ne pas effleurer sa peau avant de la faire rouler à côté de toi. Ce rictus qui t’échappes. Ces quelques mots que tu laisses vagabonder dans les échos des basses.

    « Je partage avec toi, parce que je suis pas un type possessif. »


Sur ce sol glacé, tu regardes le plafond. Il y a ce déjà vu lorsque tu te redresses, assis à côté d'elle. Mais tu n'y feras pas allusion. C'est bien trop tôt pour ça. Puis tu te rappelles que vous êtes dans son dortoir. Côté fille?. Un endroit où tu n'as absolument rien à y faire. Mais si elle n'a pas fait la remarque, tu restes.

    « T'as tes fringues à côté. Met une robe chérie, je t'amènes danser. Et je fermerais même les yeux pendant que tu te changes. »


Tu retourne sur le lis, reprends la bouteille au passage. Ce n'est même pas un gorgée que tu prends, quelque chose juste pour le goût. Si seulement c'était bon. Alors tu as ce léger visage dégoûté. u passe ton coude devant ta bouche avant de tousser, et de dire de cette voix amère qui ne te va pas. Que tu trouvera une autre bouteille, un peu meilleure.
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Lyria Sandman
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Dim 13 Mai - 22:53


It's too cold outside
Il attrape soudainement ton t-shirt, te fichant au sol à son tour. Sur ce sol froid avec une réplique un peu trop rapide. Sur le coup, tu as un petit instant de flottement, tu ne t’étais pas attendu à ce qu’il te chope comme ça mais rapidement, tu affiches cette moue contrarié qui te caractérise tant ces derniers temps. Il joue avec toi alors que ca devrait être l’inverse et ca t’énerve. Mais tu ne te redresses pas, tu résistes aussi à l’envie brulante de lui coller ton genoux dans les joyeuses pour qu’il perde un peu ses grands airs. Allongée par terre, tes cheveux dispersé sous toi, tu te contentes de replier les jambes pour ne pas avoir la peau en contact avec le sol froid. Tu décides de l’ignorer.

Le voilà qu’il te lance une invitation, aussi vulgaire qu’invraisemblable. Toi ? Aller te trémousser au milieu de tous ces babouins ? Et puis quoi encore ?! Et surtout pas avec lui. Et voilà qu’il s’encombrait d’une pudeur auquel tu n’accordais pas la moindre valeur. Changer de vêtement devant les autres, tu t’en moquais. Il finit par se lever, laissant sa proposition dans l’air et ose, à nouveau, s’installer sur ton lit. Et en plus, il te vole encore ta bouteille. Non pas que tu y tiennes particulièrement mais disons que c’est pour le principe.

Tu lui adresses un regard complètement désespéré, pas dans le sens âme en détresse, loin de là.

« Tu n’es pas sérieux rassure moi. Comme si j’allais m’abaisser à aller m’abrutir au milieu de ces chimpanzés sans cervelle. »

Ca et le fait que les basses te colleraient la pire migraine de ta vie… Ou presque. Ca où autre chose. Au moins, de ce coté, les effets étaient atténués. Non, aucune chance. Au milieu d’autant de monde, tu ne serais pas dans ton élément, tu n’aurais pas suffisamment d’emprise sur les choses pour le supporter. Déjà que devoir vivre en dortoir te tapait bien sur le système. Et encore, tu avais plus de tranquillité vu comment les autres t’avaient mises à l’écart.

« Nan, aucun risque que j’atterrisse là bas. » confirmas-tu en te redressant, remettant vaguement de l’ordre de tes cheveux, sans trop de manière avant de faire un geste de la main pour faire quitter la bouteille des mains d’Heath pour la récupérer. « Et ça, c’est à moi. »

Assise par terre, tu ne semblais pas décider à te relever. Et puis, tu finis par laisser passer un léger rire, un rictus accroché au bord des lèvres en levant ton regard carmin vers le jeune homme sur ton lit.

« Quand même, tu as sérieusement des tendances masochiste pour aimer ce genre de fête, bob l’éponge. »

Une cohue. Un amas de personne se cognant, se collant, se bousculant. Pour quelqu’un comme lui, tu aurais volontiers associé ça à un cauchemar. Un peu comme si tu allais volontairement t’enfermé dans une pièce étroite ou que tu t’amusais à courir un marathon. Deux solutions hautement improbables. Alors que tu réfléchissais à ça, ta main eu le geste machinale de porter la bouteille que tu avais récupéré, ne te faisant réaliser ton geste que lorsque le gout amère de la boisson alcoolisé emplie ta bouche, t’arrachant une grimace au passage.

Au moins, il ne te la piquerait pas si tu buvais. Et puis, il allait surement finir par rejoindre les abrutis de l’autre coté du mur, alors ce n’était pas réellement important, même si la chaleur montait déjà doucement à tes joues.


Dernière édition par Lyria Sandman le Mer 16 Mai - 22:47, édité 1 fois
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Lun 14 Mai - 23:14

Try to recreate a beautiful escape. Our silence is weak.

Il y a cette impression. Ce léger flottement après ta proposition. Elle penses que tu veux l'amener dans cette party de dégueule et de baise. Dans cette orgie qui ne sert qu'à rencontrer des gens qu'on ne voudra plus regarder dans les yeux le lendemain. Toi, tu veux l'amener dans un endroit plus calme. Éloigné de ce monde de dégénéré au milieu duquel tu aime te mêlé. Juste pour ne pas être seul. Tu ne dis rien. Restes la bouche close à la regarder. Sans la moindre expression. Comme s'il n'y avait plus qu'un masque. Plus que de la superficialité sans ses bon côtés. Le côté protecteur, qui t'éloignes du monde réel. Il y a ce visage. Le tien. Le tien à quatorze ans. Un peu doux. Toujours neutre. Avec cette chose au coin des lèvres, comme le baiser de Mrs Darling. Sauf que chez toi c'est un sourire. Une envie.

Elle t'arrache la bouteille des mains. Même si tu la lâche à l'instant même où ses doigts touchent le verre. Pour minimiser le contact. Pourtant il y a toujours ce regard, sur elle, que tu ne te décides pas à retirer. Tu écoutes sa théorie quant à ton envie de souffrir. Tu hausses un sourcil. C'est faux. Tu ne décides pas d'être mal, tu ne veux pas être mal. Malgré ce besoin de te vider qui passe par le mal-être physique.

    « Je n'y vais pas pour les gens, ni pour l'ambiance. J'y vais parce qu'il y a toujours quelque chose de nouveaux mais de parfaitement normal qui se produit. Un délire dans la réalité. Et moi, j'observe, sobre, à rire entre deux personnes. Et tu ne me croira peut-être pas, mais je suis un genre de Sam. Je ramènes les gens trop bourrés, trop défoncés jusqu'à leurs chambres, je les couches avant de repartir. »


Pas tout le temps. Pas dans toutes les soirées. Mais il est vrai que tu as fait ça plusieurs fois. Que ça t'es arrivé, de porter des gens qui e savaient même plus leur noms, qui en oubliaient leur existence de monstres. Il arrivait aussi parfois que tu ramènes une fille dans ta chambre, pour lui tenir les cheveux aux dessus de la cuvette avant de dormir par terre.

Mais tu retentes. Toi, tu as cette idée là, bien en tête. La faire danser. Sur une piste vide et silencieuse. La faire danser avec des mots. La faire valser entre les bureaux. La faire monter sur l'estrade de l’amphithéâtre. Rien d'absolument génial. Juste quelque chose qui la sorte de son quotidien. Qui lui prouve que tu n'est pas ce Don Juan qu'elle croit. Que tu n'est pas l'un de ces gars comme on voit par dizaine dans cette école.
Et tu réalises que c'est la premières fois que ça t'arrive.
Te démarquer des autres. Toi qui as toujours voulu être le parfait modèle, le stéréotype le plus poussé, te voilà à vouloir être peut-être mieux qu'eux, peut-être simplement différent d'eux. Te voilà, retrouvé face à ta solitude. Devant cette adolescente qui te prouves par sa simple existence que tu t'es toujours trompé sur toute la ligne. Pourtant tu ignore le reflet qu'elle te renvoies. La légère accélération de ton pouls. Tu oublies tout. Parce que ce n'ets pas tout. Ou du moins ce n'est pas le toi que tu veux être.

    « Accordes moi une danse, princesse. »


Tu te relèves, te diriges vers la sortie. Parce que vous devez sortir d'ici. et endroit qui n'est ni silencieux ni bruyant. Qui n'est qu'incertitude Qui n'est qu'autre chose. Tu l'attends su le pas de la porte. Tu l'attends, parce que tu veux qu'elle vienne. Tes mots pour la convaincre. Tu n'as que ça.

    « Je t'amènes quelque part dès que tu es prête. Pas dans cette salle qui crie, qui fume, qui bois. Non, je t'emmènes dans un endroit calme. »


Et tu ne la retiendras pas une fois là bas. Tu ne la rattraperas pas lorsqu'elle s'échapperas. Tu ne la serreras plus comme ça, dans tes bras sans raisons. Tu veux juste sortir de vos zones de conforts, pur que la magie opère. Tu veux juste placer ton cavalier sur l'échequier.
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Mar 15 Mai - 6:03


Good, bad and undecided
Un saint. Tu lèves les yeux au ciel, au plafond plutôt mais bon, en l’entendant te répliquer à ta remarque. Donc en fait, il s’imposait ce genre d’ambiance par curiosité et altruisme. Un masochiste en somme. Ou alors juste stupide. Surement en fait. Parce que franchement, ca ne tenait de rien d’autre. Désespérant. Marcher dans les couloirs ou manger dans la grande salle suffisait à observer des scènes particulières. Des événements intéressants. N’importe quoi. Donc au final, il n’avait aucune réelle raison logique de se faire bousculer et vomir sur ses horribles chemises. Non mais parce qu’il fallait quand même admettre que le sens du style n’était clairement pas une de ses qualités. Ca en était même navrant. Tu avais d’ailleurs été à deux doigts de lui retirer cette cravate défaite, négligemment laissé autour de son cou, qui heurtait ton sens de la mode. Bien moins que ces chaussures qui sont plus accordé avec le reste. Mais cette cravate. Quelle horreur.

Et il remet ça. Encore. Son idée de te faire danser. Ridicule. D’abord, tu ne sais pas danser. Enfin, si. En réalité, tu connais beaucoup de danse. Tu dois en connaitre la plupart. Salsa, valse, tango, moderne… Tu avais lu tout ce qu’il y avait à lire sur les différentes danses. Tu en connaissais les moindre pas. Mais tu ne les avais jamais exercés. Et tu n’en avais pas la moindre intention.

Mais avant que tu puisses l’envoyer sur les roses, il se leva et s’éloigna doucement dans ce couloir vide, laissant résonner sa voix par-dessus la musique. Attisant ta curiosité par quelques mots trop bien placés. Trop bien placé, même pour toi. Tu te lèves, porte une main à ta tête. Durant un bref instant, tu sens le sol oscillé sous tes pieds mais, bientôt, tout ceci ne devint plus qu’une vague illusion. Peu importe. Très bien, tu allais le suivre.

« Un endroit calme. Voyons voir ça. »

Sans faire attention à Heath ou quoique se soit d’autre, tu retiras ton t-shirt en le balançant sur le lit. Tu renversas la bouteille sur le sol avec ton pied sans y accorder la moindre importance. Attrapant une tenue au hasard, tu enfilas une robe. Oh, ce n’était pas pour lui faire plaisir ou quoique se soit. C’est juste que tu n’avais pas la moindre intention de te balader en tenue de nuit dans les couloirs de l’école après ce satané couvre feu. Quelle idiotie ce truc d’ailleurs.
Sans prendre la peine de te défaire de ton mini-short, tu remontas habilement la fermeture éclaire dans ton dos. Après tout, tu n’avais pas le luxe de pouvoir demander de l’aide en temps normal après tout. Ca n’était rien de réellement exceptionnel. Des bretelles fines, un tissu léger d’un blanc un peu bleuté. Pas de fioriture, juste un laçage pour maintenir le tout. Une coupe relativement classique et légère. Rien de bien extraordinaire en soit.

Tu ne pris même pas la peine de mettre des chaussures, n’accordant pas la moindre importance au fait que tes pas traversèrent la flaque de bière sur le sol. Dégageant tes cheveux de ta robe, tu traversas le couloir, jetant un regard agacé au mur de séparation. Cette frontière entre ton calme et cette cohue à coté. Ils étaient tellement stupides, tous autant qu’ils étaient.

« Quelle bande de stupide primate. »

Et tu arrives à la fin de cette frontière. Loin de te risquer à faire un pas dans cet enfer de débauche, tu recules un peu. Trop de gens. Trop de bruit. Tu n’aimais pas ce genre d’endroit. Sans même prendre la peine de faire attention à celui qui t’avait promis une danse, le calme, tu tournas les talons, quittant les dortoirs. Marchant loin de ses bruits, de ses basses qui t’abrutissaient. Une main sur la tempe. Un mal de tête guettait, doucement mais surement. Laissant tes pas marquer leur passage d’une empreinte humide sur le sol, tu avançais dans les couloirs, finissant adossé à la statue. Cette horrible figure de pierre qui ornait l’entrée de votre dortoir.

Tu avançais la reine sur le plateau de jeu. Un mouvement offensif et dangereux. Ca à défaut d’autre chose.

De tout façon, tu t’ennuyais.

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