♦ Gabriel, il a dix-sept ans, il était à Synchronicity avant que ça n’explose, il est riche, il est orgueilleux, il est colérique, et méprisant.
♦ Sauf que Gabriel, depuis l’attentat, il est en fauteuil roulant. Mais à la place de revoir son ego à la baisse et de s’ouvrir au monde, ça n’a fait que l’aigrir encore plus, et il s’énerve pour encore moins qu’avant.
♦ Et surtout, évitez la pitié, même si elle est sincère, surtout si elle est hypocrite. Il vous la renverrait à la figure avec tout le mépris dont il est capable, et c’est dire s’il en a en stock.
♦ Il se pourrait même qu’il s’énerve sur vous pour ce qui vous paraîtra un rien, mais qui aura suffit à l’irriter. Attention, il pourra alors devenir grossier, très grossier, démontrer à la perfection que la langue française possède un répertoire de jurons très variés.
♦ Parce que oui, monsieur est français, et pas n’importe comment ! Monsieur est noble, Monsieur héritera plus tard d’un titre de baron, monsieur est donc autorisé à rabaisser chaque petit prolétaire croisant sa route.
♦ D’ailleurs, rares sont les personnes à n’avoir pas droit à ce traitement, il faut avoir prouvé qu’on lui était au moins égal, et encore, là, son mépris ne se transformera qu’en une franchise acerbe qui n’hésitera pas à vous signaler le moindre de vos défauts.
♦ En fait, Gabriel, il n’a pas vraiment d’amis. A la limite, quelques personnes avec qui il pourra se montrer presque sympathique, rigoler, discuter sans les rabaisser à tout bout de champ. Mais des amis ? Non.
♦ Pourtant, il sait se tenir en société, quand il veut. C’est ça d’être l’héritier d’une famille riche, avec multinationale à la clef. Quand il en a envie, il sait très bien jouer le fils modèle. Pas que ça lui plaise vraiment, en fait il s’en fiche un peu, mais il faut le faire, alors il le fait.
♦ Par contre, il a un ennemi, un qu’il vaut mieux ne pas évoquer devant lui, sinon, vous êtes foutus. Ah, Camille, quelle douce haine entre vous. Et attention, c’est une haine possessive. Personne ne doit s’approcher de lui, que ce soit en bien ou en mal. Parce qu’il n’a pas le droit à la sympathie, et que seul Gabriel est autorisé à lui faire du mal.
♦ Sinon, Gabriel, son péché mignon, c’est le chocolat. Il en a toujours sur lui, du noir, de préférence. Retenez ça, ça peut être utile.
♦ Ah, et, aussi. Gabriel, son pouvoir, c’est la création de flammes. Ça pourrait être super cool, s’il ne craignait pas les températures trop élevées depuis qu’il s’est pris une théière en pleine poire. Du coup, son don, il maîtrise que dalle.

♠ Des gens qui ne supportent pas son arrogance et font donc tout pour le provoquer.
♠ Des gens qui ne supportent pas son arrogance et font donc tout pour le provoquer.
♠ Des gens qui approchent Camille d'un peu trop près, que ce soit par amitié ou par méchanceté, et qui subissent les foudres de Gabriel.
♠ Des exs, le plus souvent résidus d'histoire peu sérieuses, qui peuvent en être sorties en le détestant ou sans trop de dommage, et pour qui il éprouverait, au choix, soit une vague amitié, soit l'indifférence la plus profonde, soit… Autre chose ?
♠ De temps en temps, une petite amie "actuelle", relation ni sérieuse ni durable.
♠ Des Synchronicitiens survivants de qui il se serait rapproché après l’attentat et avec qui il s'entendrait plus ou moins bien, c'est selon.
♠ Des élèves des Virtus, rencontrés après son arrivée, avec qui il s’entendrait plus ou moins bien, c’est selon.
♠ Des gens qui auraient pitié du pauvre petit dans son fauteuil, ou qui feraient semblant, et qui l’agaceraient au plus haut point.
♠ Des gens qui profiteraient de son nouveau statut d’handicapé pour se venger de ce qu’il leur aurait fait subir avant.
♠ N'importe quelle idée qui vous passerait par la tête, surtout si elle est bizarre, et même si elle ne l'est pas.

Jean-Camille Douze • Synchronicity

Lui. L'Autre, l'Ennemi, l'Antagoniste suprême. La haine qui consume Gabriel dès que son nom est évoqué. La simple évocation, qui suffit à elle seule à attiser sa colère. Que dire alors quand il le voit ? Et elle ne s'éteint pas, cette haine, elle ne s'estompe même pas, au contraire, elle se renforce, chacun ajoutant à tour de rôle sa buche au brasier. Tel mot acerbe, tel objet précieux dérobé, telle compagnie choisie exprès, pour blesser l'autre ou l'énerver. C'est beau, une haine comme celle-là, elle dure depuis des années, combien en durera-t-elle encore ? Nul ne le sait. On sait juste que Gabriel ne souhaite pas la mort de l'Autre, ce serait trop doux, il vaut mieux qu'il reste à sa merci. La preuve, lors de l'attentat, il lui a sauvé la vie. On sait juste que malgré cette haine, il le protège, toujours, il est le seul à pouvoir le faire du mal, et il est si bon de sentir que l'Autre déteste ces dettes qu'il lui crée à chaque occasion. En fait, il est le seul à pouvoir l'approcher, dans cette haine maladive et possessive, Gabriel voudrait que l'Autre soit toujours seul, toujours disponible pour être blessé. Parce qu'il faut au moins ça pour satisfaire sa haine, sa haine si grande qu'elle ne laisse la place pour aucune autre.

Raven Ninvenci • Virtus Insania

Lui. Il pourrait n'être qu'un type de Virtus Insania, Gabriel ne connaît même pas son nom. Il aurait pu ne même pas s'apercevoir de son existence, s'il n'y avait eu ce soir-là, lorsque les synchronicitiens sont arrivés, lorsque le géant s'est infiltré dans les locaux de l'école. C'est Raven qui a guidé Gabriel et Camille vers la sortie, lui qui a été témoin de leur haine si suintante, lui qui s'est montré, par sa simple indifférence, si irrespectueux de l'héritier St-Andrez. Depuis, il ne l'a qu'à peine recroisé, au détour d'un couloir, a soigneusement évité de ne serait-ce que l'honorer d'un regard. Mais gare au brun s'il lui prenait l'envie de tenter quoi que ce soit, Gabriel n'oublie jamais de faire payer un affront.

Clyde Jaggerjack • Synchronicity

Lui. A Synchronicity, il était un Faithbee parmi les autres, l'un de ceux que Gabriel se plaisait à rabaisser lorsque l'Autre n'était pas dans le coin pour jouer ce rôle. Il n'était rien, Gabriel ne s'est même pas soucié de le savoir encore en vie après l'attentat. Il l'est pourtant, l'héritier s'en est bien aperçu ce matin où il l'a trouvé dans la grande salle encore vide des élèves venant y prendre leur déjeuner. Ce matin-là, Clyde a obtenu une promotion dans les relations de l'héritier St-Andrez, parce que ce matin-là, il lui a permis de se sentir à nouveau comme avant, comme avant l'attentat, comme quand il n'était pas encore diminué. Il lui a permis de sentir qu'il pouvait encore avoir de l'ascendance sur quelqu'un, les faire se ratatiner simplement grâce à ses mots, à ces attitudes. Alors peut-être qu'il recherchera à nouveau sa compagnie, ne serait-ce que pour ressentir de nouveau cette sensation.

Aniela Glinczanki • Synchronicity

Elle. Une simple fille, il n'y aurait même pas fait attention, sans cette peur qu'elle dégage. Peur de son don, de ce don qu'il exècre. Peur, à cause de la seule chose en lui dont il est inutile d'avoir peur. Alors forcément, la colère monte. Parce qu'elle n'a pas compris qu'elle n'avait pas besoin d'avoir peur à cause de ça. Parce que comme ça, elle a de bonnes raisons d'avoir peur. Et ça marche, la peur, redouble, la fille-plante l'évite toujours, mais pour de bonnes raisons cette fois, tout va pour le mieux. A ceci près qu'elle tourne autour de Camille, tente de s'en faire un ami. Alors Gabriel s'approche, la fille fuit, il sait qu'il vient de soulager le brun d'un poids, est heureux de sentir l'agacement de l'Autre face à cette énième dette. Finalement, cette fille n'est pas si inutile.

Lirya Sandman • Synchronicity

Elle. Une gamine, de Synchronicity. Un jour, ils s'étaient croisés dans les couloirs, oh, pas longtemps, la rencontre n'avait duré que dix minutes, peut-être même moins. Mais elle avait suffi à Gabriel pour inscrire la naine sur sa liste rouge, celles des gens qu'il préférait éviter au risque de s'énerver, qui ne méritaient même pas de servir de défouloir. Il sait qu'elle a survécu à l'accident, il a déjà pu l'apercevoir, au détour d'un couloir. Ils ne se sont pourtant jamais réellement recroisés, jamais réellement confrontés l'un à l'autre, depuis. Peut-être qu'inconsciemment, Gabriel préfère éviter cette rencontre. Les mots de cette fille avaient déjà été assez durs la première fois, il n'est pas sûr de vouloir entendre ce qu'elle dirait maintenant qu'il ne peut plus marcher.

June A. Winters • Virtus Insania

Elle. Une professeure de Virtus Insania, une dont il est obligé de suivre les cours, tant qu'ils sont hébergés là-bas. Bien sûr, elle pourrait n'être qu'une prof parmi tant d'autres, mais non, il faut qu'elle assure la classe de maîtrise des dons, il faut qu'elle soit perfectionniste, qu'elle veuille la réussite de ses élèves. Et donc, qu'elle pousse Gabriel à utiliser son don, à l'exercer, lui qui ne demande qu'une chose, oublié ce pouvoir si déteste. Alors oui, il l'a prise en grippe, s'énerve lorsqu'elle lui propose des exercices, ce qui déclenche son don, et là commence la spirale infernale. C'est bien simple, il ne supporte pas ce cours. Alors quand en plus elle s'avise de leur mettre, à l'Autre et à lui, une heure de colle sans raison, mais qu'il devront bien sûr passer ensemble, on se doute que c'est le pompon...

Cassandre S. Lipovsky • Synchronicity

Elle. Cassandre. Une relation toute spéciale, une relation qui n’appartenait qu’à eux. Elle était un peu tout, sa collègue déléguée de Winterhoods, une ex, mais surtout, surtout, il peut le dire maintenant, n’a pas vraiment peur de se l’avouer, une amie, une vraie. Parce que c’était ça qui se cachait sous ce petit jeu auquel ils jouaient depuis la fin de leur histoire, leur aventure plutôt, sous ce jeu de séduction, quand elle lui volait sa veste, juste pour l’énerver, pour le faire chercher, puis se faire pardonner avec toutes ces petites minauderies, quand il faisait semblant d’être en colère, juste parce que ça les amusait autant l’un que l’autre. Elle était l’exception, là seule avec qui il était Gabriel, et pas St-Andrez, l’ado de 17 ans, et pas l’héritier arrogant. Mais il peut bien s’avouer tout ce qu’il veut, maintenant, c’est trop tard de toute façon, elle n’en saura jamais rien. Puisqu’elle est morte. La seule qui ait réussi à le faire pleurer, la seule qu’il voulait voir continuer à vivre, il a fallu que ça tombe sur elle. Et il a encore du mal à s’en remettre. Parce qu’il tenait à elle. Bien plus qu’il ne veut se l’avouer.

William Lawford • Clever Cross

Lui. Quasiment un inconnu, c'est dans sa chambre que Gabriel a dormi, pendant cette semaine à Clever Cross. Quasiment un inconnu, mais un inconnu dont il n'a pas eu à se plaindre, qui n'a pas montré de pitié excessive pour le pauvre handicapé, qui ne s'est pas forcé à faire la conversation, en un mot, qui lui a foutu la paix. C'était l'essentiel, et ils s'en sont arrêtés là, aussi bien l'un que l'autre.

Léonard d'Armancie • Clever Cross

Lui. Rien qu'une vague connaissance, un de ces types qu'il avait rencontré dans les réceptions où on les emmenait, en tant qu'héritiers de fortunes familiales. Une connaissance qu'il préférait éviter, un caractère qu'il n'aimait pas, Léonard ne savait pas tenir son rang, c'était évident, trop expansif, pas assez mondain. Alors il préfère l'éviter dans ces réceptions, tout simplement. De tout façon, il ne l'a pas vu depuis un certain temps, sait juste que Monsieur d'Armancie, son père, est décédé quelques mois plus tôt. Et cela lui suffit amplement.
[EN ATTENTE DE FIN DU RP]

Nom Prénom • Ecole

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