Lyria Sandman
Messages : 151 Date d'inscription : 26/03/2012
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| Mar 24 Avr - 17:05 | |
| Never hold me again Tu l'avais vu. La décomposition de son expression, subtile mais présente. Ses yeux animés d'un sourire placide creux s'étaient vidés. "Rien". Ton arme ultime. Tu effaçais les gens. Tu les rayais du paysge. De ton paysage. Avec un mot. Parce que chez toi, l'ignorance était une chose pire que la haine. Parce qu'être ignoré, c'est arrêté d'exister. Personne ne remarque votre absence. Vivant ou mort, le monde continuerai de la même façon. Voilà ce qu'est l'ignorance. C'est un principe aussi universelle que les nombres. Tout le monde, même s'ils refusent de l'admettre, vraigne d'être ignorer. De disparaitre sans personne pour le voir.
Frapper fort. Encore plus fort. Pour l'éloigner. Tu détournes à nouveau ton regard pour le diriger devant toi. Tu le laisses dans ton dos, silencieux, brisé par tes mots. Brisé, tu l'espères. Parce que c'est bien plus rassurant ainsi. Tu restes forte et intouchable.
Mais lorsque tu t'apprêtes à reprendre ton chemin, ta fuite vers cette porte salutaire, l'issue de cette situation qui t'enlise, il te rattrape. Même pas directement, comme dans un geste pudique insensé. Le bout de ses doigts crispés sur ta manche. Il te retient. Tu te retournes, pour lui crier dessus, pour le frapper, pour le faire lacher. Pour mieux fuir. Mais ta voix se meurt avant de passer tes lèvres alors que ses bras t'emprisonnent. Bloquée contre lui, ton front contre le tissus frais de son haut.
Et cette chaleur à nouveau. Tu n'aimes pas cette chaleur. Cette chaleur humaine. Tu n'en as pas l'habitude. Elle t'étouffe. Tes mains se crispent sur le tissus, tu essayes de le repousser alors que sa voix s'élève. Tu n'écoutes même pas ce qu'il dit. Même si tu l'entends, tu veux juste te défaire. Qu'il se taise, parce que tu ne veux pas entendre ces mots. Pas de sa bouche à lui. De la bouche de personne. Personne ici. Il n'a pas le droit de te tenter, d'essayer de te faire baisser les armes. Pas un jour comme aujourd'hui. Un de ceux qui commence mal, qui te donne envie d'ailleurs, d'autre chose. Ceux qui te donne envie d'être quelqu'un d'autre.
Et puis soudain...
" Sors avec moi. "
Le silence. L'inertie. Le vide. Retour à la case départ. Comme une histoire qui se rembobine pour recommencer différement. Ces trois mots qu'il n'avait jamais eu l'occasion de prononcer avant. Ces trois mots que tu pensais avoir définitivement tuer dans son esprit. Alors pourquoi maintenant? Tu venais de gomer son exitence à tes yeux, en un mot. Lui, avec trois mots avait réussit à remonter le temps. Comme un coup d'éponge sur une ardoise. Parce que tu ne peux pas nier qu'il est là. Tu ne peux pas faire comme si ces bras qui te bloquaient, n'existaient pas. Tu ne peux pas ignorer les battements sourd au creux de cette poitrine trop proche. Tu aurais beau fermer les yeux à t'en rompre les paupières, tu n'arriverais pas à l'ignorer.
Doucement, tu récupères ta mobilité. Tu te dégages, recule d'un pas. Sur tes bras reste encore la pression de l'entrave, ce rappel sourd de la loi des genres. Toi, faible femme, incapable de te défaire de l'emprise d'un homme. Ce rapport de force qui te rend malade. Ce rapport de force qui te rappelle que tes provocations ne sont pas toujours dénues de risque. Et pourtant, tu aurais préféré qu'il te frappe. Parce que tu en avais pris l'habitude. De la haine.
Ton regard ne s'était pas levé un seul instant vers le brun. Tes lèvres se s'était pas disjointe, pas même pour laisser passer un souffle, un rictus. Rien. Tu restais là. Immobile. Silencieuse. Rien
Il finit par s'enfuir, quitter la pièce dans un courant d'air qui agita un bref instant tes cheveux. Toi qui n'avait pas bougé. Qu'est-ce qu'il aurait mieux vallut répondre? "Oui". "Non". "Dans tes rêves pauvre cruche". "La bonne blague". Tu ne savais pas. Pourquoi? Toi, tu connaissais toute les réponses. Tu étais une personne intelligente qui se vantait, rarement à tord, de savoir énormement de chose.
Lentement, tu fis un pas. Puis un autre avant de finir par rejoindre le lit que tu avais quitté. Que vous aviez quitté. Tu avais mal à la tête. Tu en avais assez de réfléchir à tout ça. Assise à la tête du lit, tu finis par enfouir ton visage entre tes bras, tes genoux ramener vers toi.
Tu étais seule dans la pièce maintenant. Et jamais tu n'avais eu aussi froid. Even just the sight of you gets on my nerves, Is it because I'm just like you? |
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