|
|
| Heath J. Andersen
Messages : 463 Date d'inscription : 02/01/2012
Carte d'Identité Âge: 18 ans Don:
| Dim 8 Jan - 13:05 | |
| A freaky beast wanna say hello On t'as toujours dit de garder espoir. Ou du moins de ne jamais désespéré. On t'as toujours dit que tu deviendrais un grand homme. Tu n'y as jamais cru, et en fait, tu ne considère même pas comme un homme. A peine comme un garçon, encore trop fragile pour le monde. A peine comme un étranger à cette terre. Tu te dis que tu n'aurais jamais du être dans cette école, avec des étrangers, avec des gens que ne te ressemblent que de nature. Tu as l'impression qu'on t'as mis en cage. Cage avec cours. Cage avec mer. Cage avec tranquillité. Cage de luxe. Cage trop grande. Cage d’esclaves. Tu as l'impression de ne pas être à ta place, à courir tout les matins. Comme celui-là. Tu rentres de ta secondes douches de la journée. Après celle du réveil suit toujours celle d'après footing. Celle que tu apprécies le plus. Même si elle est brève. Même si elle est trop froide pour ton corps déjà gelé. Trop froide pour ton corps qui en a marre. Tu as la main posée sur un carreau. La tête penchée sur le sillon. Et tu n'as qu'une envie : Tout arrêter. Le tourbillon emporte l'eau et ta sueur. Tes pieds sont rougis par le froid. Ta respiration se fait courte. Tu as peur, sans vraiment savoir de quoi. Tu fermes le robinet. Neuve heures treize. Tu sors en trombe, t'essuie rapidement. Tes cheveux gouttent dans ton dos. Tu enfiles des vêtements propres qu'on pourrait qualifier d'uniforme. Ta chemises dépasses de ton pull sans manche à motif à losanges. Ça fait très vieux jeu, à vrai dire. Tu passes les jambes de ton slim en vitesses, accroche une vieille ceinture de ton père. Tu attrapes tes chaussettes, les enfiles aussi rapidement que tes converses que tu ne prends pas la peine de nouer. Seulement de rentrer les lacets. Tu es prêt. Tu passes devant un miroir. Ridicule. Il est temps de faire une lessive. De mettre ce pull aux oubliettes. Tu pars rapidement en claquant la porte de cette chambre, ton perfecto à la main. Tu te diriges en courant dans la grande salle. Neuves heures dix-huit. Tu arrives enfin devant les grandes portes déjà ouvertes que tu franchis l'air de rien. Va t’asseoir à une table. Qu'importe laquelle, qu'on te parles ou non, tu t'en fiches. Tu es simplement là pour profiter des quelques colations mises à votre disposition. Tu attrapes les quelques produits qui te sont proposer d'un gestes de la main. Commence à boire ton jus d'orange. Il coule dans ta gorge, trop froid. Tout est froid ici. Tu ne t'habitueras jamais à ce rythme. Tu ne t'habitueras jamais à ici. La chaire de poule montre le bout de son nez sur tes avant bras. Un frémissement parcours ta colonne vertébrale. Pourquoi mettent-ils autant de glaçon ? Pourquoi ne peuvent ils pas se contenter d'acheter des briques de jus de fruits t de les verser dans des verres d'un geste industriel ? Tu poses ton gobelet. Regardes le vide autour de toi. Ou plutôt, tu regardes le vide plutôt qu'autour de toi. Une vois t'appelles. Tu ne fais pas attention. Un salut ou deux de toutes ces âmes qui passes, tu te contentes d'hocher la tête avec ce sourire au coin de tes lèvres. Tu as déjà oublier leurs noms, comme ceux de toutes ces personnes qui t'entourent. Tu restes simple. Ou plutôt simplet. Une voix t'appelles. Tu ne t'en rends même pas compte. Tu restes là. Sors de ton sac un bouquin. Des maths. C'est toujours mieux que rien. Tu te plonges dans des équations qui ne te donnent pas envie de les comprendre. Mais au moins tu t'enfermes dans ta bulle. Mais au moins tu restes là, à ne rien faire d'autre. Tu réfléchis. Sur toi. Sur le monde. Tu réfléchis. Sur la vie. Sur les autres. Tu réfléchis. Sur tout. Sur rien. Sur le reste. A vrai dire, tes pensées se perdent comme un oiseau dans le ciel. Le monde entier te sembles bien plus compliqué que ces lignes que tu parcours d'un regard sans même chercher à savoir ce qu'elles signifient. Un murmure à l'autre bout de la salle. Ton prénom qui s'échappes des lèvres. Tu retournes la tête, sans en reconnaître personne. Encore moins celle ou celui qui t'as appelé. Alors tu te replonges dans ton bouquin, perturbé. Toi qui n'entends d'habitude rien. Mais il ne se passeras bien. Tout se passe normalement. Sans contact humain. Jusqu'à ce que quelqu'un vienne s’asseoir en face de toi. Tu relèves les yeux rapidement, voir de qui il s'agit. Et tu lâche dans un sourire. Tes yeux se reperdent dans les équations, mais ta fossette droite se creuses d'avantage, parce que tu es heureux que quelqu'un soit là, pourtant tu sais que tu ne parles pas. Tu sais que tu ne seras que superficiel et factice. Tu finis enfin ta page. Ferme ton manuel d'un coup sec. Croise tes bras sur la couverture bleue. Et te penches légèrement vers la personne assise en face de toi. |
| | | Raven Ninvenci
Messages : 288 Date d'inscription : 02/01/2012
Carte d'Identité Âge: 17 ans Don:
| Dim 8 Jan - 20:52 | |
| Dans cette école, tout était réglé au millimètre près. L’heure du réveil, on chronométrait presque le temps qu’on pouvait mettre à s’habiller ou à aller aux toilettes. C’était une prison. Ou presque. Tu t’étais levé, préparé et avait rejoint les autres dehors. Comme chaque matin. Vraiment, ce cours de sport en plein milieu de l’hiver. C’était du sadisme ou de l’idiotie. Ou peut-être bien les deux. Quoiqu’il en soit, comme chaque matin, tu n’avais pas fait le moindre effort. Tu avais vaguement trottiné à la traine derrière les autres. Le strict nécessaire, rien de plus. Tu n’aimais pas le sport, c’était fatiguant. En revanche, lorsqu’il s’agissait de rentrer après la séance de torture matinal, étrangement, tu étais un des premiers à l’intérieure.
Reniflant un peu à cause du froid de dehors qui t’avais gelé jusqu’aux os, tu jugeas qu’il serait surement plus sage de prendre une douche tiède avant d’aller manger. Avec un peu de chance, il restait des places aux calmes lui du brouhaha que pouvait faire les tableaux et les gens dans la salle principale. Beaucoup trop de gens. De regard. Bien que tu n’y accordais jamais une grande importance, tu les sentais sur ta nuque, tes hanches même parfois. Jusqu’à maintenant tu n’avais jamais eu de problème et tu espérais bien que les choses restent ainsi. Secouant la tête sous l’eau, tu t’étiras une dernière fois avant de couper le robinet et de se sécher avec application. Enfilant quelques vêtements chaud dont un pull un peu large doté d’un épais col qui t serais arrivé presque jusqu’au nez s’il n’avait pas été si détendu, tu rejoins la salle. Un peu en retard. Comme d’habitude.
Ton regard balaya vaguement ce qui se trouvait à disposition. Soupirant vaguement en constatant que prêter attention à ce qui était proposé ne servait, vu que c’était la même chose tout les jours, tu attrapas un peu de bacon et des œufs brouillés avant de te retourner vers les tables. La plupart d’entre elle était déjà pleine ou beaucoup trop occupé à ton gout. Si tu regardais un peu plus attentivement, tu remarquerais qu’il y a une table qui ne compte qu’une seule personne, Raven. Cette table au fond. Il n’y avait en effet qu’un garçon et visiblement, ce dernier était penché au dessus d’un livre.‘Parfait’ pensa-tu en traversant la salle pour rejoindre cette place tranquille inespérée.
Sans même lui demandé son avis, tu t’installas le plus simplement du monde avec le peu de chose que tu avais pris à manger. Ca et ton chocolat chaud. Parce qu’une journée sans ton chocolat chaud ne pouvait être qu’une mauvaise journée. C’était déjà arrivé et tu avais fait preuve d’une humeur massacrante que très peu de gens te connaissait.
« Salut » lacha-t-il simplement avant de reprendre sa lecture. Une simple formule de politesse dans un sourire. Tu avais répondu, vaguement, dans un semblant d’onomatopée difficilement compréhensible. Par politesse à ton tour. Commençant à croquer dans ton bacon grillé en prenant garde de ne pas en mettre sur tes vêtements, tu jetas un coup d’œil discret à ce que lisait ton voisin. Des maths. Tu aurais presque fait une grimace si tu n’avais pas porté ta boisson chaude à tes lèvres. Il y avait des gens assez masochistes pour lire ce genre de chose même pendant leur pause ? Tu avais déjà du mal à te faire à l’idée que tu devais les lire pendant les cours alors ailleurs… Le livre se ferma et le garçon reprit la parole. « Comment ca va… ? »
Du livre fermé, ton regard se leva vers ton interlocuteur. Perplexe. Tu hésites, mâchant lentement ta feuille de bacon en observant celui qui semblait réviser jusqu’à maintenant, ou faire ce genre de chose que font les gens sérieux. Les gens qui ne sont pas comme toi. Et puis finalement, tu te dis qu’il n’y avait pas de mal à passer le temps en échangeant quelques mots.« Fraichement. » finis-tu par dire, reniflant légèrement de manière complètement fortuite même si ca illustrait parfaitement tes propos. Tes mèches humides que chatouillaient le bas de ta nuque et tombaient devant ton visage comme bon leur semblaient, n’aidaient en rien non plus, te chatouillant le nez en manquant de te faire éternuer à chaque instant. Après une vague hésitation, tu risquas un« Et toi ? » avant de boire une gorgé du lait chocolaté tiède qui te réchauffait un peu plus à chaque fois que tu en buvais.
Dernière édition par Raven Ninvenci le Mar 10 Jan - 16:27, édité 1 fois |
| | | Heath J. Andersen
Messages : 463 Date d'inscription : 02/01/2012
Carte d'Identité Âge: 18 ans Don:
| Dim 8 Jan - 22:12 | |
| Engager la conversation était quelque chose que tu avait l'habitude de faire. Quelque chose qui te plaisait en réalité. Tant que ça restait futile et non subtile. On en arrive rarement aux choses importantes et marquantes à une première conversation. On en arrive rarement à se lier d'amitié en une discutions superficielle. Alors tu te lances, dans ce tas de politesses, de moeurs. Tes coudes reculent vers ton corps. Tes mains se croisent au dessus de ton livre, en l'appuyant un peu plus sur la table, en le tirant plus près de toi. Pour le ranger d'un geste simple dans ton sac. Sans décrocher ton regard de celui de l'inconnu face à toi. Clignant légèrement des yeux. Comme un mauvais tic. Comme une mauvaise habitude. Tu reprends une gorgée de jus d'orange. t'éclaircis la voix. « On s'est jamais croisé je crois. » Tu poses ton verre, te recules sur ta chaise, te balançant légèrement en arrière, jetant un regard à la salle qui te fait dos un quart de seconde. Se reposant sur le garçon face à lui. Et tes yeux se plissent légèrement, ton sourire s'étire un peu aussi. Ton sourire. Qui n'est pas si faux au final. Qui n'est toujours pas vrai. « Je m'appelle Heath. Andersen. Je ne penses pas que ça te parles spécialement, alors bon, enchanté. » Tu ne sais plus quoi dire. Tu as l'impression de le mettre mal à l'aise. Tu ne penses pourtant pas impressionner, tu n'as rien pour. Tu voulais simplement être gentil, agréable. Tu voudrais être quelqu'un de bien. Connaître du monde qui ne te connait pas. Tu attrapes alors ton assiette que tu avais laissé sur le côté pendant ta lecture, plantant ta fourchette dans une merguez que tu croque d'un coup sec avant de la reposer et de t'essuyer la bouche. « Je vais pas te manger, tu sais. Et si tu veux pas parler, aucun problèmes, j'ai quelques équations qui m'attendent ans mon sac. » Ton sourire se creuse de nouveau dans ta joue, l'espace d'une seconde. Le temps que tes dents blanches se dévoilent. Puis tout disparaît. Tu recommences à manger, lentement, en attendant que la personne en face de toi commence à prendre confiance en elle. Ou ce que tu prends pour de la timidité disparaisse. Après tout, tu en as rien à foutre, de cet inconnu. De cette personne que tu ne connaît pas. Qui ne connaître jamais. Tu t'en fous bien. Tu t'en foutras toujours, de ces gens qui ont un souvenir de toi. De ces gens qui ne sont que des figurants dans ta vie. Tu te dis, peut-être un jour, que tu t’attacheras. Et à chaque fois la même rengaine. A chaque fois, tu te dis, ça sera le prochain. Ce n'est jamais le bon. Tu te dis toujours ça. Tu te répètes toujours ça. Cette fois-ci encore. Et c'est peut-être ce qui te coute le plus. Ce qui t'empêche de faire ce que tu veux vraiment. Par peur de souffrir de l'attachement. Le silence se creuse dans le brouhaha de la salle. Tu regardes ta montre. Il reste encore du temps. Et le froid te gagne. Légèrement. Un nouveau frisson. Tu secoues la tête rapidement. Passe une main dans tes cheveux encore humides. Ne sachant pas quoi dire. Tu ne sais même aps, si cet élève est de Virtus Insania ou de Synchronicity. Tu ne sais rien, et tu as l'impression que ça va rester figer comme ça, toute la vie que représente cet instant gelé entre quelques secondes qui ne veulent pas s'écouler. Le tic et le tac se prolonge dans ta tête. tu te demandes qui a bien pu te toucher pour avoir cette soudaine impression de tout entendre trop loin. Que tu en as mal à la tête. Que tu en as les tempes qui brûlent. Alors tu te risques, à demander quelque chose d’insensé. « Est-ce que... Est-ce que je peux te serrer la main, juste une seconde..? » |
| | | Raven Ninvenci
Messages : 288 Date d'inscription : 02/01/2012
Carte d'Identité Âge: 17 ans Don:
| Lun 9 Jan - 1:34 | |
| Il n’avait pas répondu à ta question. Ce n’était pas réellement important, ca avait plus été rhétorique qu’autre chose mais tout de même. Tu le regardes ranger son livre, continuant de mastiquer ton bacon du coin de la bouche. Et tu attendais. Il n’avait peut-être pas oublié ta question, il réfléchissait peut-être à ce qu’il allait te répondre. Mais les secondes qui se finirent par se mué en minutes te donnèrent tord. D’autant plus qu’il reprit la parole une nouvelle fois, sans répondre, se contentant de dire quelque chose de plutôt vrai mais pour le coup hors sujet dans tes attentes. Tu grognas très légèrement, terminant ton morceau de bacon tout en attrapant ta fourchette pour vaguement déplacer tes yeux brouillés dans ton assiette. Tu ignoras sa remarque cette fois-ci. Oui, tu avais été un peu vexé de le voir ignorer, de façon volontaire ou non, ton simple geste de politesse verbale.
Et pourtant, ton mutisme ne sembla pas le décourager. Peut-être ne l’avait-il pas fait exprès. Il y avait de grandes chances pour que ce soit le cas, tu le savais parfaitement. Mais quand même, cette absence de réponse t’avait laissé un petit air grognon qui faisait froncer ton nez. Faisant voyager la masse jaune d’un bord à l’autre de ton assiette sans en manger, tu relevas la tête vers lui quand il reprit la parole pour se présenter cette fois. Et tu hésites. Dois-tu vraiment lui répondre ou bien est-ce qu’il aime simplement parler ? Tu laissas flotter un silence, l’observant mordre dans sa saucisse, l’écoutant t’assurer que tu ne finirais pas comme elle –heureusement- et que si jamais sa conversation t’ennuie, il peut toujours reprendre sa lecture. « Non, ca va. »
Et il recommence à manger. Toi tu préfères repousser ton assiette. « Raven. Je m’appelle Raven. ». Ce n’était qu’un nom. Un nom n’engageait à rien. Le sien ne donnait même pas d’avantage d’information que son physique à son propos. Tu gardes tes mains autour de la tasse encore tiède malgré qu’elle soit déjà à moitié vide. Et tu l’observes. Il est étrange. Il t’intrigue. De simple présentation et à présent, vous laissez un silence somme tout relatif avec le bruit de fond ambiant. Tu vas pour dire quelque chose mais un éternuement te coupe dans ton élan. Tant et si bien que tu oublies la chose futile que tu avais trouvé pour tenter de relancer le dialogue. Avec une vague excuse marmonnée pour avoir soudainement éternué, ton attention est détournée un bref instant par un mouvement derrière la fenêtre. Un oiseau est venu se percher sur le bord de la fenêtre. Ton air se fait plus distant. Tu te dis que ca serait plus facile pour toi de comprendre si c’était lui que tu avais en face de toi à cette table.
La voix de l’autre te saisit légèrement lorsqu’il reprend la parole pour une demande… des plus étranges. « Pourquoi ? ». C’était une réponse qui n’avait pas tardé pour une fois. Il fallait avouer que la question était un peu étrange. Tu n’avais pas reculé tes mains ou même fait le moindre signe indiquant que sa demande te mettait mal à l’aise, d’ailleurs ce n’était pas vraiment le cas. Mais tu ne voulais pas faire n’importe quoi sans savoir à quoi tu t’exposais. Peut-être était-il seul à cette table pour une bonne raison. Après tout, comme il l’avait si bien souligné, ils ne s’étaient jamais croisés. Ils ne se connaissaient pas.
Et pourtant, ton instinct. Tu avais l’intuition que ce n’était pas une personne dangereuse. Peut-être qu’à force de fréquenter les animaux, tu avais finit par développer un sixième sens à leur façon. Ca serait assez pratique bien que peu concevable. Avec une légère hésitation, tu détachas tes doigts de la céramique qui les réchauffaient et tu avanças ta main vers Heath. Il n’y avait plus qu’à espéré qu’il n’est pas un pouvoir qui allait aspirer toute l’énergie hors de ton corps pour qu’il en fasse son déjeuner… ou quelque chose dans le genre. Mais bon, il avait dit ne pas avoir l’intention de le manger alors il n’y avait plus qu’à espéré qu’il est dit vrai.
Dernière édition par Raven Ninvenci le Mar 10 Jan - 16:29, édité 1 fois |
| | | Heath J. Andersen
Messages : 463 Date d'inscription : 02/01/2012
Carte d'Identité Âge: 18 ans Don:
| Lun 9 Jan - 10:29 | |
| La réalité, c'est que tu te souciais peu de ce que tu penserais de lui demain, de ce que vous deviendrais l'un pour l'autre. Dans ta tête la réponse était déjà toute faite : Rien. Alors poser une question, aussi subtile que ça ne te dérangeait pas. Sur le coup. Maintenant, tu étais obliger de t'expliquer. Et parler de ton don, ou de ta malédiction, qu'importe vraiment le nom que l'on lui donne, te donner la nausée. Prétendre quoi ? Se serrer la main au nom d'une nouvelle amitié ? Tu ne te s'y serrais pas pris comme ça. Tu aurais simplement tendu ta main en souriant. Maintenant, c'était plus délicat. Mais après tout, tu étais de ce genre de personne qui avait besoin de contacte. Qui avait besoin de sentir l'autre. Et comme on le dit souvent, la première poignée de main reflète bien celui qui la serre. Qu'importes, tu ne voulais pas t'entourer de mystères pour qu'on vienne creuser et chercher des informations sur toi. Tu ne voulais pas non plus en parler, il te suffisait d'être évasif, tout en restant concret. Tu espérais que ta réponse lui conviendrait. Tu espérais qu'il ne pose pas plus de questions. « On va dire que c'est personnel. Mais si tu veux plus de précisions, c'est mon, eum, don qui fait des siennes, et, qu'importe comment il marche, le contact humain suffit généralement à le calmer. » Généralement était un peu le mot clef de ton pouvoir. Généralement, tu t'en sortais. Généralement, tu n'avais rien à craindre, ne sachant même pas de quel dont tu avais été affûté. Généralement, il ne se passait rien de grandiose. Surtout avec les pouvoir physiques ou élémentaires. Tu te contentait de changer ta structures, de faire quelques flammèches lorsque tu perdais ton sang froid, ce qui se révélait assez rare. En fait, il se produisait rarement quelque chose de grandiose. Mais les dons qui affectaient tes sens ou ton psychique étaient bien plus délicats. Comme celui-là. Tu détestais l'idée d'entendre plus loin. Trop loin. Tu détestait l'idée de ne pas te sentir à l'aise avec toi-même. Tu détestais l'idée que quelqu'un te refiles sa tare. Tu secoues légèrement la tête, en espérant que tes explications ont suffis. Après tout, tu n'as pas à tout lui révéler. Tu n'as pas à lui dire, que tu détestes ta vie. Pourtant, tu n'as aucun problèmes, aucun mal être. Tu n'es pas de ceux qui se lamentent. Même ton don, que tu hais au plus haut point, ne te déranges que lorsque tu ne t'attends pas à usurper celui de quelqu'un d'autre. Ta vie trop parfaite, ta vie trop belle, tu as bien conscience, que tu la rêve, un peu. Tu n'as pas idée, que tu te l'est crée de toute pièce. Tu entrouvres la bouche, un instant, A peine. Ta lèvre supérieure se soulève légèrement, du côté droit, toujours. Tes yeux vert disparaissent quelques instants fugaces sous tes paupières. « J'ai été ridicule. Pardon. » Le temps ne semble pas s'écouler, et de toutes façons, tu n'as pas besoin de t'esquiver plus tôt que prévu. Tout est déjà dans ton sac, et qu'importe la place que tu aura dans l’amphithéâtre, elle te conviendra. Peu importe les gens avec qui tu te retrouves, tu les entendras marmonner, tu rigoleras sûrement avec eux, sans trop savoir de quoi, avant de te re-concentrer sur les cours, de glisser une remarque par ci et là. Juste d'être aimé pour l'image que tu donnes, alors qu'au fond, tu luttera pour comprendre. Tu n'as pas besoin de t'esquiver. Ni même de te presser. Tu te recules d'avantage sur ton siège, comme pour montrer le retrait, que tu abandonnait l'idée de lui serrer la main. C'était bien trop stupide. C'était bien trop bête. Tu t'accoudes sur la table, posant ton menton sur ton poing, continuant de regarder l'individu face à toi. Et tu repiques ta merguez que tu finis en quelques bouchées. Tu t'essuies de nouveau la bouche. Te ressers du jus d'orange. Toujours sans décoller du regard. En fait, tu fais comme s'il n'existait pas, tout en le fixant dans les yeux. Sans jamais lâcher. Ce n'est pas par défi, ni même par curiosité. Seulement, au final, tu crois que tu es fasciné par le genre humain, tel qu'il soit. Tu te sens un peu comme ces gens là, qui étudies la microbiologie mais ne rentre jamais réellement en contact avec eux. Comme si on pouvait tomber amoureux d'une micro-bactérie. |
| | | Raven Ninvenci
Messages : 288 Date d'inscription : 02/01/2012
Carte d'Identité Âge: 17 ans Don:
| Lun 9 Jan - 14:31 | |
| Alors que tu avais entamé le début du geste, il recula. Pourtant, son explication brève mais suffisante, t’avais conté. Tu n’avais pas l’intention de te montrer curieux. C’était bien trop fatiguant de te mettre à l’interroger sur le pourquoi du comment, et en plus, ca ne t’intéressait pas le moins du monde. Tu n’avais pas spécialement l’intention de devenir ami avec lui. Il ne s’agissait que d’une discussion, un vague échange sociale pour tuer le temps avant d’aller poursuivre le programme militaire qui rythmait vos vies. Tu n’avais pas l’intention de te lier, ni avec lui, ni avec aucune autre personne ici. Tu avais une raison bien précise d’avoir rejoint cet endroit. Une raison bien à toi. Les seuls personnes qui subiraient ta curiosité serait les élèves de Synchronicity et il était plutôt évident à présent qu’il n’en faisait pas partit. Mais quand bien même tu n’attendais rien de tout ça, son attitude t’agaçait.
Des demandes à sens unique, il semblait avoir tout son temps mais n’attendait jamais. Il faisait le dialogue à lui tout seul, comme un texte répété, sans prendre le moins du monde en considération tes actions, tes réactions ou tes paroles. Jusqu’à maintenant, il n’y avait guère qu’à ton « pourquoi » qu’il avait daigné répondre. Pour le reste, il était resté enfermé dans ses certitudes. Et là, il reculait. Alors que tu étais près à faire l’effort de répondre à sa demande. Et à présent, il te regardait. Il te fixait comme s’il ne te regardait pas. Ses yeux te fixaient mais ne te regardait pas. Tu connaissais ce regard parce que c’était exactement ce que tu avais tendance à faire des gens qui se mettait en tête de tenter de sympathiser avec toi. Tu observes détaché. Mais cette fois, c’est toi qui es observé. Son regard ne te lâchait pas mais malgré ça, il ne faisait même pas acte des simples gestes que tu pouvais faire, des simples réponses que tu pouvais articuler.
Tu te levas d’un coup, les pieds de la chaise grinçant sur le sol. Tu te tenais debout alors que lui était assis, tu n’avais même pas terminé ton chocolat qui avait finit par devenir plus froid que tiède. Ton assiette d’œuf n’avait pas bougé. « Ca ne sert à rien de parler aux gens si tu n’écoutes pas les réponses. ». Tu ne criais pas. C’était trop fatiguant de crier. Ta voix était posée quoiqu’un rien assaisonnée d’une pointe de contrariété. Là, deux options se présentaient à toi. La première était de quitter la salle sous le regard des personnes les plus proches qui avaient suspendu leur conversation lorsque tu t’étais brusquement levé. Ca aurait été la plus légitime bien que l’idée de ne pas arrivé le dernier à ce cours barbant ne t’emballait pas plus que ça. Et il y avait la deuxième que tu finis par choisir. Tu tendis simplement ta main vers Heath, sans te rassoir.« J’imagine qu’un simple contact ne me tuera pas. », du moins, tu l'espérais.
Cette fois, il ne pourrait pas l’ignorer. Il ne pourrait pas se laisser distraire par tu ne savais quoi dans cette pièce, dehors ou dans le simple fil de ses pensées. Rendre service n’était pas une chose que tu faisais souvent, ne serait-ce que parce que ça impliquait la plupart du temps un effort quelconque et que les efforts, ce n’était pas ton truc. Ces gens serviables, tu n’en faisais clairement pas partit. Tu faisais partit de ceux qui restent assis dans il s’agit de distribuer des polycopiés, qui évitent les corvées de nettoyages, qui ne courent pas pour avoir un bus ou qui ne pas vont pas chercher le ballon coincé dans l’arbre. Mais là, il s’agissait simplement de le laisser te toucher. Au même titre que tu aurais pu être amené à la faire pour une poignée de main conventionnelle.
Dernière édition par Raven Ninvenci le Mar 10 Jan - 16:30, édité 1 fois |
| | | Heath J. Andersen
Messages : 463 Date d'inscription : 02/01/2012
Carte d'Identité Âge: 18 ans Don:
| Mar 10 Jan - 9:11 | |
| Sa phrase coupa l'air quelques instants. Rien de bien méchant. Tu le regardant, te laissant glisser un eu plus sur ton siège, aussi incommodant soit il. Tu le regardait, et ton sourire s'étirait d'avantage. Pare que, au final, ça te faisait rire. Pas lui. Non, lui ne te faisais pas rire c'était plutôt sa réaction et ce que tu étais devenu. A force de n'être qu'une autre personne que toi-même, tu étais devenu tellement superficiel. Mais ta vision face au monde n’avait pas changer. Tu t'étais toujours dit que si quelqu'un ne répondait pas rapidement à des phrases simples, de commodités, c'est qu'il n'avait pas envie de parler. Alors tu avais appris à tordre le sujet, à discuter dans l'air, comme pour meubler le silence jusqu'à ce qu'il vienne de lui-même. Parler était devenu quelque chose que tu savais faire. Par une subtile ritournelle, tu tentais d'éviter les paroles qui pourraient te mettre mal à l'aise. Tu n'avais simplement pas songé qu'il li fallait plus une minute u deux pour répondre à tes phrases, tellement banales, que tu ne les entendait plus sortir de ta bouche. Ton regard se plonge un peu plus dans le sien. Tu ne dis rien. Tu l'écoutes, t'attendant à n'importe quoi. il était là, dressé devant toi, te dominant tu regard par sa hauteur, mais n'en faisait rien. Tu te resservis du jus sans te décrocher de lui. Tu n'étais pas sûr qu'il sache lui-même où il voulait en venir, maintenant que des paires d'yeux s'étaient tournées vers lui. Il te tendit alors la main que tu avais sollicité, pendant quelques instants, on regard fit des allers-retours entre celle-ci et le visage de l'adolescent. Tu te pencha de nouveau sur la table, attrapant sa main d'une poignée ferme avant de la lâchée, un sourcil levé. Tu ne répondis à rien d'autre, remettant une distance physique entre vous deux. Tu ne te demandais pas qui il était, bien que dans d'autre circonstances, tu aurais pu être intrigué. Mais pour toi, faire ce genre de choses en public ne signifiait que vouloir attiré l'attention. Tu haïssais les personnes comme ça. Toi-même te cachait de tout grabuge, de toutes sources de commérages possible. Au moins tu attirait les regards, au plus ta vie te convenait. Tu n'avais pas besoin, d'une quelconque reconnaissance des gens que tu ne connaissais pas. En fait, si tu savais te lier, sûrement, celle de ceux que l'on appelle généralement amis t'aurait tout à fait suffit. Mais l'idée même que des inconnus jazzent sur ton dos te donnaient un relent de nausée. Tu rassemblas ton assiette, tes couverts, ton verre, te reculant d'un gestes de jambes avant de te lever. Tu passa une des hanses de ton sac sur ton épaule, attrapant tes affaires pour les débarrassées. Tu adressas un dernier sourire, plus dur, au garçon face à toi. « Je penses que tu reprendras mieux ton calme sans moi. Bye. » Tes talons se tournèrent, tu te dirigea vers la table où chacun ramenait ses plateaux une fois leur collation terminait. Tu ne te retournais pas. Posait ton assiette. Et tu partais pour les cours scientifiques qui suivaient. Tu t'en foutais, de recroiser ce garçon, un jour ou non. Il ne t'avait passionné que quelques secondes avant cette attitude tape à l'oeil. Tu te sens appelé. Te retourne, une dernière fois, pour ne voir qu'un oiseau penché sur une fenêtre. Tu ne comprends pas. De toutes façons, il n'y a rien à comprendre. [HS : Pour moi c'est terminé~] |
| | | Raven Ninvenci
Messages : 288 Date d'inscription : 02/01/2012
Carte d'Identité Âge: 17 ans Don:
| Mar 10 Jan - 11:36 | |
| Le temps d’une poignée de main, le temps de quelques mots échangés, la fin d’une discussion qui n’avait jamais vraiment commencé. Ca avait été futile. Inutile. Restant debout en le fixant alors qu’il partait, tu ne te rassis qu’une fois qu’il n’était plus, il fois qu’il avait quitté cette salle qui avait reprit ces activités normales. Et tu te laissais glisser sur ta chaise. Tu n’aimais pas discuter avec les autres. Ce simple épisode t’avait conforté dans cette idée. Des sourires qui habillent des paroles creuses. Des intentions factices. Le vide. Tu n’avais pas perdu ton calme. Enfin, peut-être juste un peu par rapport à l’ordinaire.
Ton regard resta fixé sur ta tasse encore quelques minutes. Tu repensais à ce qui venait de se passer, comme tu avais l’habitude de le faire. Rembobiner l’histoire, voir les défauts, les corriger. Mais là, la seule erreur que tu avais faite avait été de finir par répondre à cet inconnu. De t’être installer à cette table plutôt que de prendre simplement une tasse de chocolat chaud pour aller ailleurs. Attrapant le peu de vaisselle que tu avais utilisé pour la mettre à l’endroit prévus à cet effet, tu quittas la pièce, sans rejoindre la salle de cours de science pour le moment.
Alors que tu marchais simplement dans les couloirs, ton nez enfouie dans le col de ton pull, ton attention fut attirée par un bruit. Celui de petit coup de bec sur une vitre non loin de toi. Tes pas s’arrêtèrent. Un rouge gorge sautillait sur le rebord extérieur, piaillant d’un ton autoritaire pour que tu lui ouvres cette fichue fenêtre. Ce que tu fis. Après tout, sa compagnie caractérielle serait de toute façon plus agréable que celle qui avait eu jusqu’à présent. Ca ne servait à rien de rester là-dessus de toute façon. Tu n’avais pas l’intention de recroiser le chemin de ce type. Et si jamais ca devait arriver, tu te contenterais de l’ignorer, comme tu le faisais souvent, par fainéantise ou simplement parce qu’au fond, tu n’étais vraiment doué pour parler avec des gens. [ HS: Le sujet est donc clôturé /o/ ] |
| | | Contenu sponsorisé
| | | | |
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|