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 Voudrais tu être mon Robin ? Ou préfère tu être Batman [Sacha]

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Charlie Clarke
Charlie Clarke
Autonomia


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Jeu 29 Mar - 16:53

A errer dans les couloirs, j'ai l'air un peu bête. On me regarde sans vraiment prêter attention à moi. On ne remarque que mes souliers rouges, ma veste en jean sur ma robe jaune. C'est le printemps. Il fait bon. Alors je cours. Je profites. Je respire. On ne remarque que moi. Cette tâche e couleur parmi toutes ces filles en noir et en jean. Parmi tout ces gars, en baggy et en T-shirt sombre. J'ai presque l'impression d'illuminer les couloirs. D'être une ampoule sur un skateboard. C'est pas grave. Je crie, « ATTENTION DEVANT » Tout le monde s'écarte. On me connait, incapable d'éviter le moindre obstacle. Je cours, un peu plus vite. Je dépasse même la porte que je devais prendre. Au moment de m'arrêter, je manque de tomber. Alors ma main se pose sur le mur le plus proche, reprenant un peu mon équilibre. Les dents à l'air en train de sourire. Je dépoussière d'un revers de main ma robe. Une bonne impression ne fait jamais de mal. Et me voilà dans la salle de musique. Je cherche Marisa du regard, mais à priori, elle est pas là. mes lèvres s'entrouvrent, donnant à mon visage cet air gamin que je n'essaye même pas de dissimuler. Et je m'attarde sur cette personne, au fond, un peu en retrait, qui tape sur son clavier avec une telle dextérité que mes yeux tranquillement. J'aime les musiciens. Il y a une cacophonie harmonieuse qui résonne dans leurs salles de cours. C'est vraiment agréable. J'essaye de distinguer chaque sons, de repéré qui joue quoi, entre les rire de fin de classe et les partitions respectée de près. Mais je regarde droit devant moi. Sur cette personne, au fond. Je m'avance, lentement. Béate. Puis arrivée derrière son synthé, je lui tend la main une demi-seconde.

« Coucou ! Moi c'est Charlie ! »

Approche étrange, certes. Mais pas aussi étrange que ce qui va suivre. Je me penche en effet au dessus de l'instrument, sur la pointe des pieds, pour enlacé la personne face à moi. Quelques seconde, trois ou quatre. Ce qui peut paraître une éternité pour cette personne qui ne me connais pas. Alors je me retire. Les yeux plongés dans les siens. Et je regarde le clavier, j'ai l'impression de l'avoir coupé dans son élan, dans son inspiration. J'ai l'impression d'avoir arrêter quelque chose d'important.
Mes joues vire au rose, et je baise la tête, un peu gênée. J'enroule une de mes mèche de cheveux autour de mon index, apporte mon pouce contre mes lèvres. Je suis tellement stupide des fois ! Alors j'ose relever la tête. Lever les sourcils. A moitié grimaçante, à moitié souriante.

« Je te dérange, peut-être ? »

Moi, c'est Charlie. On m'appelle même parfois Charlotte, parce que je suis un peu bête. Moi, c'est Charlie. J'ai l'air idiote, debout comme ça, à enlacer les gens que je connais pas. Mais j'avais comme l'impression que ce musicien-là était seul. Alors j'ai voulu lui dire que j'étais là. C'est pas très intelligent, parce que j'ai l'impression d'avoir fait une bêtise, quelque chose qu'il fallait pas. Alors j'hésite. A rester là ou à m'excuser. J'ai pas envie de partir. Je veux pas qu'il me demande de partir, parce que j'aime bien, la façon qu'ont ses mains de danser sur le clavier. Je voudrais bien l'écouter jouer. J'aimerais bien chanter sur ses notes, laisser ma voix danser sur sa musique. Ca parait bête comme ça, mais il y a très peu de musiques qui m’envoûtent. Alors quand je les trouve, j'ai envie de crier ma joie. De partager tout ça.
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Sasha Nortan
Sasha Nortan
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Jeu 29 Mar - 19:28

Ca arrivait de temps en temps, malgré qu’ils aient bien plus de cours sur le contrôle de leur pouvoir, que les élèves du groupes musiques est un peu de temps libre ou plutôt des études libres où ils peuvent pratiquer l’instrument de leur choix. Dans la salle, le grincement métallique des guitares électriques se mêlaient au percutions rythmé d’une batterie et au souffle cuivre d’une trompette. La plupart des élèves étaient réunis en groupe et riant joyeusement, s’amusant plus qu’autre chose en pratiquant une chose qu’ils aimaient tous. La musique.

Dans le fond, un peu en marge mais pas indifférent à ce qu’il y avait autour de lui, il y avait toi, Sasha. Tu aimes ça. C’est un des rares moments où être seul ne t’angoisse pas, même si tu ne fuis pas la compagnie pour autant. Derrière ton clavier aux touches blanches et aux multiples boutons. Un synthétiseur. C’était une des rares choses qui t’avais marqué d’avant d’être chez les Nortan, même si tu t’en étais principalement servit à la façon d’un piano au début. Et puis, tu avais découvert que c’était bien plus que ça. Et tu t’étais passionné pour cet instrument qui t’évitait de te couper l’extrémité des doigts sur des cordes ou à souffler de toute la petite capacité de tes poumons dans un embout sans succès. Non, là, tes doigts parcouraient les noirs et les blanches sans mal, activant des modes permettant la découverte de mélodies et son unique.

Une fois familiarisé d’avantage avec cet étrange instrument aux sonorités digitale, tu avais commencé, discrètement, à inventé tes propres compositions. Ca n’avait rien à envier, c’était encore très maladroit mais c’était un peu comme toi. Pure, franc et sans fioriture. Cette musique dans le fond, c’était toi.
Depuis quelques jours, tu n’avançais plus. Tu ne cherchais pas nécessairement à forcer les choses. Et pourtant, cette ambiance, les sons et les notes qui se mêlent. Tu aimais ces études libres, ca te permettait de trouver tes idées, de fermer les yeux et de simplement danser du bout des doigts sur le clavier.

Et puis soudain, un soleil jaune portant des chaussures couleur carmin se plante devant toi. Tu as déjà aperçu cette fille, il est dur de faire autrement il faut bien l’avouer. Pourtant, ce n’est pas grâce à ses vêtements que tu arrives à te souvenir d’elle. C’est son sourire, toujours présent, éternel ami de ses lèvres, qui t’a le plus marqué à chaque fois que tu as croisé sa route. Une main tendue. Une phrase d’introduction. Tes doigts qui stoppent leur course sur les touches bicolores. Tes yeux qui regardent ces lèvres. Ce sourire. Et doucement, le coin de tes propres lèvres commencent à remonter en creusant de légère fossette mais avant que tu n’esquisses la fin de ce geste mimétique, ses bras entourent, t’attirent vers elle, t’arrachant une expression de surprise qui se cache sans problème dans ses cheveux qui sentent le shampoing. Comme l’astre auquel tu l’avais associé en pensées, elle te garde quelques secondes dans cette chaleureuse étreinte qui arriveraient à faire tiédir n’importe quel glaçon. La surprise s’effaçant doucement, ce sourire que tu avais amorcé se posa avec douceur sur ton visage sans le quitter même lorsque ses bras s’éloignèrent de toi.

«
Et moi, c’est Sasha. »

Tu éloignes tes mains du synthé. Tu étais content. A vrai dire, tu avais eu plusieurs fois envie de lui parler mais vous n’étiez pas dans le même groupe et pas du même âge. Tu avais repéré cette autre fille, Marie, Lissa… Tu ne savais plus mais c’était une fille de ton groupe qui était parfois avec Charlie mais tu n’avais jamais trouvé l’occasion de mettre à profit ce lien pour apprendre à connaitre cette personne. Et son sourire. A ta grande surprise, les joues de la demoiselle finir par rosir et sa gestuelle trahissait une certaine gêne qui te laissait perplexe. Et qui t’amusait. C’était toujours amusant de plaisanter avec les gens qui avaient un fond de timidité. Sans méchanceté, seulement quelque taquinerie bonne enfant qui ne faisait pas de mal. Mais tu ne t’attendais pas du tout à ce trait de caractère chez elle. Comme quoi, il ne faut jamais présumer de rien.

Et finalement, sa voix articula doucement la source de sa gêne soudaine. Elle pensait te déranger. Par sa présence ? Par son geste ? Tu ne savais pas trop mais cette remarque ne fit qu’assurer une place un peu plus longtemps au fin sourire discret qui étirait ses lèvres.

«
Bien sûr que non. Je ne faisais rien de spéciale. J’étais entrain de chercher la suite et étrangement, cette cacophonie ne m’aide pas autant que d’habitude. »

Tu regardas un peu vers les feuilles à moitié remplie posée sur un porte document au coin de l’instrument. Tu avais trouvé quelques notes mais rien de bien concluant. Tant pis, c’était peut-être un jour musicalement sans. Ou pas.

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Charlie Clarke
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Jeu 29 Mar - 20:54

Sa voix me met à l'aise. Elle est douce. Elle est un peu distante, comme une brise légère. Alors ma grimace s'efface petit à petit. Je finis par le regarder de nouveau, avec mes grands yeux. Le rose s'efface peu à peu de mes joues, et je finis par contourner l'instrument, venant me mettre à côté de Sacha. Les touches blanches m'intriguent. Je les dévisagerais presque, si elles étaient humaines. Mes mains attrapent chacune un pan de ma robe. Froissant le tissus entre mes doigts, je me sens moins frustrée de ne pas savoir me servir de ce genre d'instrument. Mettez moi une guitare entre les mains et je saurais joués quelques morceaux, voir même me caler sur vous. Un harmonica dans la bouche, tout va bien. Mais surtout, ne me demandez pas de toucher à n'importe lequel des instrument qui suit si vous tenez un temps soit peu à vos oreilles : Flûte et dérivés, Cornemuse, Saxophone, Xylophone, Contrebasse, Violon et sa famille, Piano, Synthé, Orgue de Barbarie. Après, je sais pas. Ceux-là, pour expérience, on prouvé que j'étais une catastrophe humaine. Du coup, tout ces instruments là me fascinentent. Je tremble presque. Je sens les jointure de mes doigts s'emplir de fourmis. Alors je secoue la tête, desserrant l'étreinte que j'avais sur mes vêtements. Puis je regarde le brun à côté de moi. Je l'attrape par le bras alors que son regard se dirige vers un tas de feuilles. Je n'y prête pas vraiment attention, en fait. Alors que je tire un peu sur sa manche, je m'entends lui demander « Joue pour moi ! » Ce n'est pas un ordre, puisque je finis par ajouter un simplisime « S'il te plait. » Et je m'écarte, lâchant son bras, je retourne face à lui, m'éloigne de quelques pas, sans le lâcher du regard, avant de bousculer quelqu'un. Je m'excuse, gênée. Mais c'est pas grave. Ils ne m'en veulent pas. Ce sont des gens que je connais, de vue. Ils savent tous que je suis pas méchante. Que je suis juste pas douée. Que j'ai aucune chance.

« Peut-être que t'es pas inspiré. Peut-être que je te donne le trac. Peut-être que t'as pas envie, tout simplement. Peut-être que je te fais peur, à débarquer comme ça dans ta vie, alors que tu sais quoi, à part que je suis Charlie. Cette fille qui s'habille en jaune avec des dentelles. Peut-être que je ferais mieux de partir. »

Au final, je dis rien de toute cette tirade. Je la garde pour moi. J'ai peur de pas le mettre à l'aide, de le déranger, même s'il prétend le contraire, alors je m’exclame, avant qu'il n'ai le temps de protesté, de dire quoi que ce soit. Avant que ces doigts ne produisent de merveilleuses sonorités.

« Je vais chanter pour toi... Tu connais, euh... Lego House ? De Ed Sheeran ? Attends... »

Et me voilà, qui commence à harceler tous ceux que j'ai déjà entrevus, ne serait-ce que quelques secondes, tous ceux qui m'ont déjà rendus un sourire, leur demandant si, par total hasard, ils ont la partition sur eux. Quelqu'un fini d'ailleurs par me la donner. C'est tant mieux. J'aime vraiment cette chanson. J'ai vraiment envie de la chanter, là, maintenant, pour Sacha. Juste parce que je veux le mettre en confiance. Qu'il n'ai pas peur de moi. Alors je reviens, en brandissant la feuille, la laissant tomber, comme lentement, sur le clavier blanc. Et je retourne à mon spot d'origine, un peu face à lui. Et voilà que je regarde de nouveaux mes chaussures rouges. Que j'entortille une mèche de cheveux. Je compte dans ma tête. Un. Deux. Trois. Ma voix s'éclairci. C'est toujours ma voix. Un peu trop aiguë. A peine plus douce. C'est la voix avec laquelle j'ai appris à chanter à six ans, quand on m'apprenait la guitare. C'est cette voix là, qui pour moi, restera toujours la mienne. La véritable.

« I'm gonna pick up the piec---es and build a Lego house... »

Voilà. Je suis lancée. Le monde autour de moi n'existe plus. Je ne force pas sur ma voix. Parce que je ne veux pas déranger ceux qui répètent. Loin de là. Je me concentre uniquement sur ma voix, en espérant que le synthé de Sacha finisse par me rejoindre. Pour ne pas me sentir seule, ne serait-ce que pour ces trois minutes là. C'est pas grand chose. Mais je comprendrais tout à fit qu'il refuse. J'achève le premier couplet à capela. J'ai peur. Dans le fond, je me dis, « S'il te plait, joue. »
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Sasha Nortan
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Jeu 29 Mar - 22:39

Tu n’as pas eu le temps de t’en apercevoir mais elle est déjà là. Assise juste à coté de toi, fixant les touches de ton synthé comme si elle en attendait quelque chose. Un miracle ? Peut-être. A moins que ce soit l’autorisation d’y toucher. Tu t’apprêtes à lui proposer quand ton regard dérive sur ses mains. Crispée sur le bord de sa robe à la couleur chaude et lumineuse. Comme pour s’empêcher. Comme pour s’interdire. Tu ne comprends pas trop, et dans un reflex parfaitement inconscient, ta tête s’incline légèrement sur le coté, tandis que tu cherches dans ses yeux la réponse à ton interrogation. Elle semble fasciner. Un peu à la façon qu’on a de contempler une toile dans un musée. Une superbe peinture dont on rêve de sentir la texture sous ses doigts tout en sachant que si on cède à cette tentation, la magie s’évaporera. Tout le mystère. Il est de ces choses qui doivent restées inconnus. Des interdits qu’on ne doit braver. Peut-être qu’elle aussi ne voulait pas briser la magie des touches de cet instrument.

Tu laissas un souffle prendre l’apparence fugace d’un léger rire silencieux. Tu présumais peut-être un peu trop des choses. Elle n’osait sûrement pas toucher l’instrument de quelqu’un d’autre sans permission, rien de plus. Tu te décidas alors de lui proposer mais avant que tu en ais l’occasion, elle tourna son regard vers toi, plongeant ses yeux dans les tiens qui s’étaient ouvert un peu plus grand devant se revirement soudain. Puis ses mains quittèrent le bord de sa robe pour s’accrocher à ta manche. Et finalement, il se passa quelque chose de surprenant, un peu moins que l’étreinte un peu plus tôt mais tout de même. Elle te demandait de jouer pour moi, une requête maladroite qui avait presque l’apparence d’un ordre mais qui sonnait si naturelle et spontané chez elle. Pas un seul instant tu n’avais eu l’impression qu’elle t’intimait l’ordre de quoique se soit. Une réclamation qui venait du cœur, brute et sans forme. Juste l’envie toute nue du désir d’entendre le son de l’instrument sous tes doigts.

«
Bien sûr, pourquoi p-… »

Tu n’avais même pas finis ta phrase, ta voix juste un peu trop basse surement, couvert par le trémolo de la compagne à corde de cet élève juste à coté de vous. Mais il n’y avait pas que ça. Si les notes avaient couvert tes mots, c’était bien la demoiselle qui avait coupé leur fil. Comme pour donner une compensation, un désir d’échange réciproque, elle avait proposé de chanter pendant que tu jouerais. Et bien, pourquoi pas. Tu n’y voyais pas d’inconvénient. Tant qu’elle ne te demandait pas de chanter à ton tour, c’était parfait.
Elle te proposa une chanson. Lego House. Le titre te disait vaguement quelque chose. Au bout de quelques instants, tu avais retrouvé la chanson dans un coin de ta tête mais elle était déjà partit, demandant désespérément aux personnes présentes s’ils ont la partition. Alors toi, pendant ce temps, tu cherches sur ton clavier. Le bon rythme de percussion. Ca ne pourra pas être parfait mais tu en as beaucoup d’enregistrer alors tu vas surement trouver quelque chose s’en approchant. Mais pour cette fois, tu as été un peu trop optimiste. Rien ne va. Tu fais une moue. Tu aurais bien aimé le jouer correctement.

Finalement, ton attention se reporte sur la jeune femme qui remercie chaleureusement un autre membre de ton groupe. Tu connais cet élève, il est surtout doué au piano. Alors tu espères que la partition qu’il lui donne pourra te servir de base pour adapter le morceau au mieux avec ton synthé. Elle posa la feuille et, pendant que tu jettes un bref regard aux notes couchées sur le papier, elle s’installe en face de toi. Tu souris un peu. Elle est déterminée et énergique. Tu envies un peu ce genre de qualité, moins que tu les apprécie. Etrangement, lorsqu’elle s’éclaircit la voix, la salle se fait un peu silencieuse dans ton dos. Et elle commence les premières paroles alors que tu t’occupes des derniers réglages de ton instrument. Tu cherches un repère pour reprendre, attraper ce train en cours de route. Tu n’es pas sûr d’être capable de la suivre mais tu as envie d’essayer parce qu’elle avait envie de t’entendre jouer et que… c’est la première à te le dire aussi franchement.

Le premier couplet s’achève et tes doigts effleurent une touche puis deux. Doucement, avec un léger crescendo, tes sonorités rejoignent sa voix. Tu ne suis pas tout à fait la partition, tu te fis plus à Charlie qui t’accompagne, tu te laisses de l’amplitude. Tu ne t’en ais pas rendu compte mais les autres ont finit par s’arrêter et se retourner sur ce duo. Le duo improbable du petit Sasha amicale, discret et de Charlie extravagante et souriante. Peut-être pas si improbable. Tu n’hésites pas à jouer, tu ne te forces pas à arranger ta façon de faire pour lui plaisir. Parce que tu as cette sensation, ce pressentiment qu’elle a juste envie de savoir comment toi tu joues. Les autres ont toujours eu tendances à être un plus critique. Un synthétiseur n’est pas véritablement un instrument. Ce n’est qu’une machine bourrée d’électronique qui reproduit certain instrument, qui permet de produire des sons digitalisé sans la moindre vie. Tu avais l’habitude. Tu n’y accordais pas vraiment d’importance, riant légèrement en disant que tu n’étais pas très doué avec les autres instruments. Des touches qui pouvaient produire la sonorité d’une guitare, c’était une chose que tu savais faire. Pincer des cordes en faisant attention à des cases, te scier la peau, c’était des choses dont tu étais incapable. Tu étais un imposteur mais cette situation t’allait. Tu aimais cet instrument, peut-être parce que tu te retrouvais en lui. Quelque chose tentant désespérément d’être quelque chose qu’il n’est pas.

Mais tout ça, tu n’y penses pas à cet instant ou peut-être un peu mais c’est immédiatement balayer sur cette collaboration. Inattendue. Avec une jeune fille que tu ne connaissais que de vue. Avec un soleil qui semblait brillé si fort qu’il était impossible de l’ignorer. Une voix si pure qu’on oubliait que la chanson était chantée par un homme à l’origine. Et ta muse semblait s’être posé à nouveau sur ton épaule, tu ne suivais plus la partition. Tu n’en avais plus besoin. C’était plus de l’interprétation qu’un vulgaire copier-coller de la chanson d’origine mais sous tes doigts, la chanson ressemblait à celle qui la chantait. Légère, douce et rythmé.

Les yeux fermés, tu aurais presque souhaité que le temps se suspende. Et pourtant, tes doigts chatouillèrent les blanches et les noires sur quelques notes après que la voix de la jeune fille se soit tue, clôturant le morceau un peu trop tôt à ton goût. Pourtant, avec un sourire un peu plus franc sur les lèvres, tu levas les yeux vers celle qui t’avait accompagné sur cette balade.

«
J’espère que j’ai été à la hauteur » finis-tu par dire pour rompre le silence qui est tombé après ta dernière note avant de reprendre. « Tu as vraiment une jolie voix. Je pensais pas que je serais capable de te suivre. Tu as peut-être été une muse dans une autre vie. »

Tu émis un léger rire. Une muse ou une sirène qui saurait charmer ces êtres oniriques qui s’accrochaient aux épaules des artistes. Ce n’est qu’à ce moment, lorsque ton rire résonne un peu trop à tes oreilles que tu réalises. La salle est bien plus calme qu’avant. Tu jettes un petit regard par-dessus ton épaule avant de regarder vers Charlie.

«
J’avais pas remarqué qu’on avait des spectateurs. Je crois que ton talent les a séduits. »

Ce n’est pas de la fausse modestie. C’est juste une sorte de compliment, franc sous le couvert d’une taquinerie, ceux dont tu as le secret et qui font que les gens ne savent jamais si tu plaisantes ou si tu le penses vraiment. Parce que, même si tu l’as connait peu, tu l’aimes bien. Pas plus, pas moins que les autres. Mais tu aimerais bien qu’elle devienne ton ami. Parce que tu es curieux. Curieux de savoir d’où elle tire ce sourire qui irradie.
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Charlie Clarke
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Ven 30 Mar - 8:28

Les notes s'ajoutent les unes aux autres. Il se calque sur ma voix. Moi je me ale sur ces notes. J'essaye de garder son rythme, de rester dans des sonorités qui vont avec les siennes. Et tu fais dos à ton audimate que tu ne remarque même pas. Tes yeux sont grands ouverts, face à toi, les bras le long du corps. Ce sont ces moments là, que tu apprécies, ceux où on te laisses tranquilles, qu'on ne te demande pas, Hey Charlie, pourquoi tu fais ça ? Ceux où tu as de l'attention, d'au moins une personne. Alors ce concert privé improvisé te ravie grandement. Ca me rappelle toutes ces fois, où je chantais avec Josh, lui, assis en tailleur sur son lit, moi, assise sur le rebord de la fenêtre, à chanter, et que nos parents appelaient leurs amis qui prenaient l'apéros pour venir nous écouter chanter. C'était bien. C'était beau. Nous, on s'en foutait. On avait l'un l'autre qui nous accompagne. Et là, c'est pareil avec Sacha. Je suis l, à l'accompagner, à me laisser portée par les blanches et noires qui défilent sous ses doigts, alors qui doit se raccrocher aux improvisations de ma voix. Ce n'est pas parfait, ce n'est qu'un essai. Après tout, il n'avait jamais entendu ma voix au part avant. Il ne m'avait même jamais entendu chanté.
Mon souffle laisse mourir les derniers mots. La musique disparaît peu à peu. J'ai le souffle coupé quand la dernière note achève sa vie dans une contemplation silencieuse. Il me faut quelques secondes, pour réalisé le quasi-silence qui nous entoure. Je me sens gênée, mais j'essaye de ne pas regarder mes chaussures. Pas plus qu'un léger regard sur les tâches rouges à mes pieds, une demi secondes. Mes doigts s'agitent, à la recherche de quelque chose auquel s'agrippé. Ma main droite vient trouvé refuge dans ma chevelure, entortillant une mèche rousse, tandis que je fais craquer les doigts de ma seconde. Personne ne semble y prêter attention. Tant mieux. Je crois qu'ils discutent de nous. Tout bas, dans des chuchotements. Je m’empourpre trop vite, alors je remue la tête.

A ce moment là, Sacha te demande, si il a été à la hauteur. Alors je remue la tête, de haut en bas, sans laisser sortir un mot. Je commence à sautiller vers lui, alors qu'il complimente ma voix, ma technique, ma façon seule de chanter. Dans le fond,je suis vraiment flattée. Mon sourire s'étire, à peine plus, étant déjà remonté jusqu'à mes pommettes grâce au bonheur et la gêne. J'ai pas vraiment envie de parler de mon don, alors bon. Je veux seulement qu'on t'apprécie pour ta vraie voix, pas pour tout ce dont je suis capable de faire. Parce que oui, en soi, j'aurais pu imiter la voix de Ed Sheeran à la perfection, ou presque, selon mon niveau de stress. J'aurais même pu tenter de m'ajouter des coeurs, sortis de je ne sais où. Mais je veux simplement ma voix, alors je ne dis rien. Je ne suis pas une muse, je ne suis pas une sirène. Je suis juste Charlie. Dans le fond, je le sais, je suis une adolescente normale qui a besoin d'attirer l'attention. J'ose enfin quelques mots, dans un rire tout bas, que j'espère les autres n'entendront pas. « On va dire ça. ». A peine j'achève ma phrase, décontractant les muscles de ma main gauche, qu'il me fait remarquer, cet audimate secret, silencieux. Ce public que l'on attendait pas.

Voilà, je suis à côté de Sacha alors qu'il termine sa phrase. J'attrape alors sa main que je brandis vers le ciel. Pour saluer avec lui. Pour ne pas m'attribuer tout le mérite. Parce que dans le fond, je ne le mérite pas. Sinon, j'aurais continué de chanter à cappella, seule dans mon coin. Les gens auraient tournés un oeil curieux vers moi avant de tous retourner à leur activité. Là, c'est différent. Les coopérations sont toujours appréciés, chez les musiciens. Je le sais, je suis une admiratrice de tout ce qu'ils produisent. Pourtant, dans leur temps d'étue libre, c'est rare d'entrendre quelqu'un chanter, à plein poumon. Et d'un coup, je réalise que je les ai coupé durant cette heure d'étude libre. Alors je fais une petite révérence, entraînant Sacha dans mon mouvement.

« Merci, mais applaudissez Sacha ! Je me suis accordée sur son improvisation parfaite. C'est tout ! »

Je lui souris, exhibant tes dents blanches. Un instant, je me demande même si je n'ai pas un reste de cookies coincé, là, quelque part dans la mâchoire. Alors je m'empresse de joindre les lèvres. Presque trop tenue pour un sourire normal. Mais c'est mon sourire à moi, le sourire niais. Le sourire débile. Le sourire vrai. C'est mon vrai sourire, alors je suis contente. Je me demande un instant, ce que Sacha pense. Alors je lâche sa main quand tout le monde retourne à ses activités. Je me retourne vers lui et embrasse son front avant de me dirigé vers la porte, criant presque au travers de la pièce.

« C'était... C'était fantastique ! Vraiment ! Je. Je vais prendre un chocolat chaud, tu veux venir avec moi ? »

Je m'arrête quelques secondes, revenant un peu vers lui, je le regarde, la tête penchée sur le côté. Je le regarde, avec mes yeux trop grand. Et je murmure, à peine assez audible pour qu'il entende « On refera ça ! Et. Et je t'appelerais Robin ! Ou Batman, au choix ! » C'est débile. Je rigole à ma propre bêtise. Je veux juste un petit duo occasionnel. Répété avec lui. Pas plus. Je veux simplement le voir, à l'occasion. Alors je recules. J'espère qu'il sera mon compère au détour de quelques chansons improvisées, dans l'intimité de la répétition. Ou sinon, je serais sa compère. Adieu la cape noire de Batman. C'est pas si grave. Dans le fond, j'ai toujours rêvé d'être Alfred. Voilà, je franchis la porte. J'espères qu'il me suis, alors que je gambade dans les couloirs, au pire, je sais où le trouver. C'est pas si loin. Après tout, nous vivons tous deux sous un même toit. Alors il n'y a pas de quoi s'en faire.
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Sasha Nortan
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Ven 30 Mar - 10:51

Elle est assise juste à coté de toi. Et tu réalises qu’en moins de cinq minutes, elle a réussit à complètement te faire prendre son rythme. Son rythme, une course folle qui t’entraine alors que tu ne te saurais jamais penser capable de la suivre. Vous êtes assis l’un à coté de l’autre, on dirait que vous vous connaissez depuis toujours. Peut-être que certains élèves le pense d’ailleurs. Ca n’aurait rien d’étonnant. Et pourtant, c’est la première fois que vous échanger quelques mots, quelques notes.

Et elle attrape ta main, la levant aussi haut que ton bras le permet alors que tu ne te lèves pas vraiment. Puis, se tournant vers l’assemblée, elle partage son succès, elle te renvoie ton compliment maladroit. Et toute l’attention se porte sur toi et sur la rouquine énergique. Attirer l’attention, tu en as l’habitude. Mais pas de cette façon. Tu es plus à l’aise en petit comité qu’au milieu d’une grande foule aux yeux qui se braquent sur toi. Le rose gagne un peu tes joues avant qu’un sourire un peu gêné, une main ébouriffant légèrement les cheveux derrière ta tête dans un geste machinale. Quelques élèves, visiblement habitués au comportement de la jeune fille rit légèrement et petit à petit, l’ensemble de la salle reprend son activité, l’écho de la voix de Charlie finissant par n’être qu’un souvenir, une mélodie parmi d’autre.

Tu tournas légèrement la tête vers elle, rencontrant à nouveau la blancheur de ses dents qu’un large sourire dévoile avant que ses lèvres ne viennent les couvrir. Tu finis par récupérer ta main, ton regard se posant sur tes doigts. C’était agréable, ce duo. Tu n’avais jamais vraiment pris le temps où eu l’occasion de faire ce genre d’improvisation. Tu en avais vu beaucoup dans cette salle mais c’était la première fois depuis que tu étais arrivé que tu y participais. C’était différent de jouer seul. Maintenant, tu comprenais pourquoi certaine personnes disaient que la musique était un moyen de communication. Tu l’avais senti. Un échange, une écoute mutuelle, presque plus que si tu avais discuté avec elle. Parce que l’humain est ainsi. Lorsque tu jouais seul, tu exprimais quelque chose aux autres, sans retour, sans réaction. Mais là, ce n’était pas pareil. Tu avais envie de revivre ça, de sentir à nouveau cette sensation agréable.

Tu relevas un peu ton visage vers Charlie. Tu voulais lui demander, savoir si elle accepterait de revenir sur une heure d’étude libre pour recommencer. Juste une fois de plus. Même si tu n’étais pas dans le même groupe qu’elle. Même si vous n’aviez pas le même âge. Même si. Mais avant même que tu ne puisses émettre le moindre son, elle se pencha vers toi, ses lèvres se posant sur ton front dans un baiser impromptu. Cette chaleur. Tu l’avais aussi ressentit lors de son étreinte tout aussi soudaine. Ca te rappelait cette chaleur là, la chaleur de ce foyer que tu avais quitté il y a un an pour rejoindre cette école.

Ramener à la réalité par voix énergique de la philosophe, tu tournas rapidement la tête lorsque tu réalisas qu’elle te semblait soudain lointaine. Le temps était vicieux. La relativité était une chose assassine, ralentissant ou accélérant les secondes à son gré. Elle te proposait de boire un chocolat chaud. L’étude n’était pas tout à fait terminée mais… Oh, et puis, ca n’était pas dramatique pour quelques minutes, surtout quand il s’agissait d’étude libre. La plupart du temps, certains élèves ne venaient même pas dans la salle. Alors ca ne changeait pas grand-chose. Et puis, tu pourras lui proposer de recommencer une collaboration comme aujourd’hui. Peut-être. Les langues se déliaient toujours plus facilement devant un chocolat chaud.

En guise de réponse, tu hochas la tête alors qu’elle revenait vers toi. Pour venir te chercher. Mais elle ne fait que t’observer, dans une gestuelle de la tête que tu mimes sans trop t’en rendre compte, tes yeux trahissant ta perplexité devant son silence soudain. Et finalement…

«
On refera ça ! Et. Et je t'appellerais Robin ! Ou Batman, au choix ! »

Tes yeux s’écarquillent un bref instant avant que ton rire ne se mêle au sien. Tu te laisses entrainer dans sa singularité. Son rythme. Un tempo entre allegro et agitato. Une mélodie en crescendo qui ne semblait jamais freiner sa course. D’ailleurs, la voilà déjà entrain de s’éloigner. Tu éteins ton instrument, rassemblant tes partitions en pagailles dans la petite pochette à dessin qui leur servent d’écrin et tu essayes de la rattraper, manquant de te prendre les pieds dans les fils qui jonchent le sol, essuyant quelques taquineries de tes camarades qui n’ont rien de méchant.

«
Dépêche-toi un peu, mon petit Sasha. Ta dulcinée file sans toi. »

Tu arrêtes un peu tes pas, juste à coté de la porte. Tu n’as pas réellement besoin de courir puisque tu sais où elle va. Alors, tu décides de rendre la plaisanterie à ce garçon de ton groupe, qui aime tant te taquiner. Ton carton à dessin serré contre ton torse, tu te retournes avec les yeux humides dans une moue d’enfant triste, les joues roses.

«
Paul, pourquoi tu me dis ça ? Après ce jour là, après les cours… » soufflas-tu d’une voix tremblante, le regard fuyant. « … s’il te plait, ne soit pas jaloux. »

Et tu tournes les talons, dans une sortie triomphante, tes larmes de comédien ayant déjà disparut de tes yeux, laissant derrière toi le fameux Paul dans l’état de détresse du mâle en plein questionnement et empli de remord. C’était ton petit jeu. Ca n’avait rien de méchant. C’était juste ta façon de les taquiner et généralement, ca marchait à merveille. Surement à cause de ta frimousse angélique. Mais tu laissais derrière toi ces adolescents aux hormones en pagailles avec ton numéro de parfait comédien pour rejoindre rapidement le self où elle était surement.

Tu voulais la rattraper. Tu voulais boire ce chocolat chaud en sa compagnie. Tu voulais lui dire que tu étais d’accord.
D’accord pour être son Robin.


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