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 Il faut bien travailler [LIBRE]

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Heath J. Andersen
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Placidus


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Dim 29 Avr - 9:56

Cet inutile qui nous surprend

Tu as toujours eu cette étrange sensation que tu n'arriverait à rien dans la vie. Cette étrange sensation que tu restais toujours dans la moyenne. Jamais au dessus, jamais en dessous. Le problème c'est que l'on ne peut pas ranger un individus autrement que par ses capacités. Du coup, u ne te sens pas dans ton élément, hors de toute moyenne. Pourtant, aujourd'hui vous aviez le droit à un cours un peu spécial, un cours un peu particulier, où vous êtes vous mélangés. VIS, Asinons, et comme toi, Placidus, ou même ces nouveaux, de Synchronicity. Tirés au hasard, afin de ne pas avoir toute l'école dans une seule pièce. Une quarantaine, tout au plus. Vous seriez tous là, dans une petite légère phase d'explications avant de tous vous mêler ensembles afin de progresser. Pas mal de professeurs s'étaient mobilisés pour le coup.

Toi, tu étais là, adossé contre un mur alors qu'on t'annonçait que vous feriez avant tout des binômes. Là encore, vous ne choisiriez pas votre partenaire. Tu arrivais à te demander s'ils ne faisaient pas ça pour perdre du temps. Car ils auraient très bien pu tiré au sort précédemment les participants et vous les imposés. Non, cette fois, ils diraient, à proprement parlé, les nom sous vos yeux. La moitié des personnes présentes avaient déjà été appelée que tu commençais à te demander si tu faisais bien partie de ce groupe. Ce serait une bonne chose. Te la couler douce pendant une heure. Une heure. Une heure de simplicité à lire, à voir si Sid avait quelque chose de prévu. A passer le temps, tout simplement.

Et ton nom résonne dans la salle. Tu t'avances alors, presque dépité, devant quelques rires de Vis au vus de l'énergie que tu déployais. Tu venais te placer devant les professeurs, comme tous les autres avant toi. Et tu te demandais, si tu allais tomber sur quelqu'un d'un niveau égal, avec qui tu ne sentirais pas de différence. Tu te demandais, quel serait le don de la personne appelée après toi. Tu te demandais pourquoi, tu te posais toutes ces questions, puisque dans quelques secondes tu aurais la réponse. Tu te demandais quel serait le réel but de l’exercice. Ce que ça pourrait vous apporter. Tes poches s'accrochent aux passants avant de ton jean. L'attente n'est jamais bonne pour toi. Parce que tout se bouscule. Là, tu te demandes pourquoi tu as un don. Un don qui n'existe que par rapport à eux des autres. Un don qui te creuse. Qui t'empêche, de ton point de vue, d'être un humain, d'être toi. Un don qui n'en est pas un. Tu te demandes, ce qui se serait passé si Synchronicity n'avait pas été attaqué. Si Tu avais pu rentré le week-end dernier voir Harrison. Tu te demandes pourquoi tu es enfermé dans ces murs à faire des choses que tu hais. Et avant même de pouvoir continuer dans ta complaintes, quelqu'un se dresse à tes côtés. Tu n'as pas le temps de réaliser que vous devez vous éloignés, juste le temps de finir ce tirage...

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Keelan Avril Neil
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Mer 2 Jan - 14:57



C'est Sash! qui résonne dans mes écouteurs alors que je danse dans les couloirs. Enfin, danser est un bien grand mot. Je bouge plutôt mes fesses en me dépêchant pour ne pas arriver en retard au cours de maîtrise de don. Ce qui est très mal partie vu l'heure. Trois minutes pour traverser l'école, ce n'est pas forcément la joie. Je décide d'accélérer le pas, un peu. Jusqu'à commencer à courir. Je me félicite intérieurement d'avoir choisie des converses et une simple salopette – avec t-shirt large dessous, on s'entend – comme vêtement. Franchement, sur le coup, j'ai géré.

J'arrive pile à l'heure. Pile au moment où la porte se referme derrière moi. Parfait. J'éteins mon lecteur discrètement et pars m'asseoir là où il y a de la place. Pas trop loin des Vis, mais pas trop proche des Placidus non plus. Pas que je ne suis pas pour le mélange, mais j'évite. Les ragots, c'est pas forcément mon truc. Même si j'adore connaître tout ce qui se dit sur tout le monde. Je cale mon pied droit sous ma jambe gauche et je commence à tritouiller une de mes mèches de cheveux blonde.

Aujourd'hui n'est pas un cours comme les autres, d'après ce que j'ai compris. Mais je me désintéresse bien vite des professeurs devant moi pour regarder un peu tout le monde un peu partout. Vis, Placidus, Asinos, Synchronicity. Nous sommes tous là. Du moins, une partie de ces tous. Mais c'est déjà pas mal. Je ne comprends pas vraiment pourquoi ils ont voulu nous mélanger. C'est pas comme si on se détestait ! Enfin. Bon. Oui, d'accord. La plupart des Vis ne se mélangent pas, c'est vrai. Mais, pas besoin de punir tout le monde ! Merde à la fin.

Je sursaute lorsque mon prénom résonne dans l'amphithéâtre et je me lève d'un bond ou presque. J'enroule une mèche de mes cheveux autour de mon index avant de me placer aux côtés de mon coéquipier pour la journée. Je crois que je l'ai déjà vu. Dans une ou deux soirées. Nick ? Dewi ? Sami ? Raaaah, je sais plus ! En tout cas, c'est un nom en « i », j'en suis persuadée !

On s'éloigne en paire, tous les deux. Je lui ai déjà parlée. Mais moi et les prénoms, ça fait vraiment quatre cent cinquante sept hein ! Je continue de chercher, à me creuser les méninges et puis il arrive, comme une révélation. Je lui tapote alors le torse de mon index, c'est qu'il est plus grand que moi, lui !

    « Heath ! C'est ça ?! »


Le « i » n'y ai pas, mais le son y est, c'est déjà ça ! Souriante, je me présente soulevant légèrement mon chapeau de ma tête :

    « Keelan, on s'est déjà vu à une ou deux soirées ! »


Ce cours ne va peut être pas être si emmerdant que je le prévoyais au début de la journée !



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Heath J. Andersen
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Lun 7 Jan - 21:46

Odyssey

Le problème des filles, c'est qu'elles parlent. Elles parlent toujours trop, et la majeure partie du temps, c'est pour ne rien dire. Les mots s'échappent de leur lèvres alos que tout sujet de conversation est inutile. Certains son accro au crack,à l'herbe ou à l'alcool, mais toutes les filles ne peuvent se passer de parler. Et si les mots avaient un prix, s'il était possible de les vendre, tu deviendrais dealers de mots, tu deviendrais riche, à te taire et à vendre à fort prix ceux que tu ne prononcera jamais.

Le problème des filles, c'est qu'elles veulent faire la conversation. Mais heureusement, tu sais faire. Une fois que l'on t'as adressé la parole, tu délies ta langue dans un tas de banalité déroutante s'il le faut, ou en prononçant le moins de syllabe possibles selon le contexte. Tu adapte ton compteur de mot à celui de l'orateur en face de toi. Oscillant entre livre ouvert et mystère. Tu es l'homme idéal, l'interlocuteur idéal, le passe temps idéal. Tant que tu ne dure qu'un temps et que rien ne devient trop personnel.

Heath. Donner ton prénom, c'est déjà personnel. Mais en même temps, tu ne l'as pas fait. Le professeur, les papiers l'ont fait pour toi, alors tu acquiesce avec un grand sourire, sans dire un mot. Parce que tu penses encore au fait que tu es un raté. Mais voilà. Voilà ta chance de te donner en illusion, te dire que tu peu tout réussir. Tu vas entrer dans une discutions avec quelqu'un qui ne te connait pas, tu vas revêtir tes masques et tes capes. Élève modèle pour un Placidus. Tu est Andersen. On te connait pour tout sourire au coin des lèvres, ta joies de vivre, tes quelques pitreries discrètes. Rien de grave. Juste du bon, c'est ce qu'il te disaient tous.

Puis elle se présente. Un simple nom. Et forcément, tu n'oublies personnes. TU retiens tous les prénoms, moins les visages. Tu retiens les gestes, les expressions corporelles. Et c'est quand elle soulève son chapeau que tu la reconnais. Quelques images d'elle réajustant son béret positionner au millimètre près. Elle rigole avec les garçons avec qui tu traînais. L'un d'eux e fait jeter. Tu ne lui dis rien. Parfois vous échangez des rires, entremêlez à ceux de ce inconnus avec qui vous formez un cercle. Et puis tu t'en vas te chercher un verre, reviens, elle n'est plus là. Tu l'oublies comme elle est arrivée. Une légère odeur de mure qui flotte. Mais ça vient peut-être de ton verre.

    « Ouais, je crois que je me souviens. »


Tu décoches un léger sourire qui meure sur tes joues, passe une main à l'arrière de ton crâne avant de t'en aller trouver un coin pour travailler votre binôme, lui faisant signe de te suivre. Et voilà que l'exercice peut commencer, tu t''approche d'elle, attrape doucement son poignet, le regarde une demi-seconde, comme si tu étais intrigué, avant de te reculer, exhiber tes dents, un chant dans la voix.

    « Si tu veux, on peut commencer ! »


Le second problème des filles, c'est qu'elles imaginent que le monde tourne autour d'elle. Elles s'imaginent que le moindre geste, la moindre caresse, le moindre effleurement de peau est un appel à leur chaire, elles imaginent que les regards que tu perds sur leur corps sont des souhaits formuler à voix basse.
Et là, donnais tu de faux espoir, avec ce geste tendre, ou le pensais tu ?
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Keelan Avril Neil
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Mar 8 Jan - 20:29



Sa voix, je la reconnais. On s'était déjà vu, mais je me souviens un peu plus de lui maintenant. De cette façon d'agir, un peu restreinte, de ses sourires charmeurs qui me faisaient sourire. Il me fait signe de le suivre, quelques secondes plus tard, il attrape mon poignet. Sa main n'est pas chaude, mais elle n'est pas froide pour autant. Un sourire taquin s'étire sur mes lèvres. Ce n'est qu'un jeu. Et nous y jouons allègrement tous les deux.

Il se recule de quelques pas, me souris en dévoilant ses dents. Un doigt s'enroule autour d'une de mes mèches de cheveux et j'entrouvre les lèvres, toujours ce même sourire aux lèvres. Si je veux, et seulement si je le veux.

    « Si je veux, si je veux. C'est un bien grand mot. »


Et mes lèvres sont toujours entrouvertes, j'enroule toujours ma mèche de cheveux autour de mon doigt. Après une légère inspiration, je m'assois sur la table la plus proche et je pose mon chapeau à côté de moi. Les pieds sur la chaise, les coudes sur mes jambes, je lui souris légèrement.

D'habitude, je suis cette fille avec un verre à la main pendant les soirées. Celle avec qui on rigole, celle que l'on regarde les sourcils froncés parce qu'elle attire l'attention du copain des autres. Je suis celle qui va chuchoter au creux de l'oreille sans rien demander en retour. Celle qui s'étale dans un canapé et qui laisse ses jambes nues sur les autres. Je suis cette fille là, d'habitude. Celle qui a eu deux copains dans sa vie et qui adore jouer au jeu du chat et de la souris.

Avec Heath, ça ne me dérangerait pas de jouer au jeu du chat et de la souris. Il est beau garçon, plus grand que moi, et en plus, il a un sourire à en faire tomber plus d'une. Il a de la conversation et il semble plus intelligent que la plupart des mecs présents dans la salle. C'est un bon parti, en soit.

J'humidifie mes lèvres légèrement sèches et penche ma tête sur le côté. Un de mes index levé, je lui demande, tout sourire :

    « Alors ? On s'y met ? »


Je doute que le professeur de maîtrise de don soit d'accord pour nous voir papoter pendant tout le cours. Mais bon... on pardonne tout à une Vis, non ? Puis, si elle sourit, encore plus.



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Heath J. Andersen
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Jeu 24 Jan - 21:08

Dangerous Beauty

Bien sûr, vous allez vous y mettre. C'est le but d'un cours. Alors tu étires tes lèvres avant de faire une légère révérence. Tu lui dit qu'elle peut avoir l'honneur de commencer. Parce que de toutes façons, tu ne connait pas son don. Parce que de toutes façons, tu ne connais pas ton don actuel. Et tu n'as aucune envie de te ridiculiser en essayant de faire des flammes ou de déplacer les objets alors qu'il s'avère que tu as obtenu le pouvoir d'augmenter ta pilosité tel un grizzli, ou pire, Big Foot.

Tu commences à t'étirer. Dans le cas où ça serait un don physique. Et un tas de questions se bousculent dans ta tête. Parce que même si tu as l'air de l'être, tu ne sais pas rester simple. Tu ne sais que faire semblant de ne pas avoir de problèmes, aucuns soucis. Aucune question sans réponse. Pourtant tout s'agites. Et tu te dis que peut-être tu aurais dû prendre le jus de pomme plutôt quel'orange ce matin, et tu te dis que tu ne veux pas devenir un genre de télépathe, et tu te dis que décidément, tu aimes le orange, et tu te dis que peut-être tu lui plait.

Mais tu n'es pas du genre à t'exposer. Alors tu ne feras pas comme dans ces films pour adolescentes pré-pubères où le gars s'approche et embrasse la demoiselles sous les yeux de ses camarades. Tu ne feras rien d'aussi stupide. Tu en as assez de t'être fait remarqué ces derniers temps. Tu n'es pas un héros. Tu ne le seras jamais. Mais il y a cette petite chose à laquelle tu n'avais pas pensé. Toi qui ne voulais pas te faire remarqué. Il y a ce léger problèmes. Quant tes mains se dressent au dessus de ta tête, tes pieds décollent. Ta bouche s'entrouvre et tu comprends. Tu comprends ce qui est en train de t'arriver, et le vertige te prend quand tu te trouve beaucoup trop haut pour un être humain. Tes yeux s'écarquillent et tu respire lentement avant que la distance qui te séparre du sol ne diminue. Se calmer et retrouver les pieds sur terre. NE surtout pas paniquer. Surtout pas.

    « Donc je suppose que tu as le pouvoir de voler ! »


Et tu sens ton coeur qui c'était emballé se calmé légèrement. Tu déglutis et tente de cacher la panique dans tes yeux. Parce que tu n'as jamais eu peur des hauteurs, parce qu'elles ne t'avaient jamais surprises. Et pourtant là elles s'étaient créaient en quelques secondes. Comme si le monde s'était écroulé sous tes pieds.

Et ça te fait penser que tes masques peuvent se briser à tout instant.
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Mar 5 Fév - 19:46



Il s'étire et je reprends mon chapeau melon pour le poser de nouveau sur ma tête. Je me sens un peu vide, sans mes chapeaux. Je fais la moue, pas vraiment convaincue. J'ai pas vraiment envie de m'y mettre, aujourd'hui. Peut être que je pourrais me faire passer pour malade ? Monsieur, je me sens pas vraiment bien... Est-ce que je peux aller à l'infirmerie s'il vous plaît ? J'ai l'impression que je vais faire un malaise... Et hop là ! Le petit Heath vient avec moi à l'infirmerie, ce serait un bon plan ça. C'est à y songer ! Sécher les cours pour une Vis, c'est simple.

Je reporte mon attention sur Heath qui décolle ses pieds du sol. Pourtant, je ne l'ai pas vu sauter. Puis je reste les yeux légèrement écarquillé. Je croyais que personne n'avait le même don dans cette école ! Enfin, c'est rare. On peut avoir plus ou moins la même affinité, mais le même don ? Le voilà qui s'envole, qui flotte dans les airs comme je le fais ! Sa voix s'élève dans la salle et je quitte la table pour pouvoir me mettre debout. Je relève la tête, tenant mon chapeau dans une de mes main. Je siffle légèrement, impressionnée.

    « Tu montes haut ! Je monte rarement aussi haut, j'en vois pas vraiment l'intérêt. Mais... Tu fais quoi ? Tu peux genre, doubler les dons ? Faire une sorte de copié/collé, c'est ça ? »


Intéressée et piquée au cœur de ma curiosité, je l'observe rester en l'air. Il a pas vraiment l'air de vouloir descendre. Ou alors peut être qu'il sait pas faire ? Ce qui ne serait pas vraiment étonnant, après tout. J'ai mis plusieurs heures à comprendre comment descendre ! Je porte l'index de ma main libre sur mes lèvres étirées en un large sourire.

    « Tu sais pas comment descendre, je suppose ? »


Je lui souris légèrement, attendant un peu. Je m'assois en tailleur sur le sol avant de léviter lentement jusqu'à lui, toute souriante. Une fois à sa hauteur, je lui fais un clin d’œil.

    « C'est cool de léviter, hein ? »


Ton sourire se fait moins grand, un peu plus intime. Et taquine, tu reprends d'une voix basse, avant même qu'il ne puisse répondre :

    « C'est l'un de mes plus grands fantasmes, si tu veux tout savoir. »




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Sam 9 Fév - 11:42

heart skipped a beat

Être un absorbeur de don avait un sacré avantage : L'on ne s'ennuie jamais. Parce que tu ne peux pas dire que ton pouvoir est un fardeau. En effet, lorsque l'école vous laissait encore rentrer chez vous, ta magie n'avait aucun intérêt, sauf sur quelques rares personnes comme Hadrien. Tu pouvais toucher les gens sans prendre peu de les cryogéniser, ou d'un coup connaitre leurs fantaisies torturées. En plus, si tu savais qui effleurer, à quel moment le faire, tu pourrais tout contrôler. Avoir la sagesse du monde quelques heures, la chances des dieux quelques minutes, et une force surhumaine certains jours. Tu pouvais même devenir invisible, ouvrir les serrures, ou avoir une ouïe sur-développée si par hasard, tu le désirais et que tu t'en donnais les moyens. Et combien de fois avais tu utiliser cela à ton avantage ? Cette brune, qui te souriait toujours en coin, te donner un accès illimité à toutes les pièces de ce château souterrain grâce à son côté passe partout. Tu avais également pu enflammer, par erreur, un rideau de douche lorsque tu avais partager ta chambre avec Gabriel lors de votre voyage en France. Et la liste était longue. Combien de fois t'étais tu retrouver avec des maux de tête en voulant lire les pensées d'une fille, juste pour la surprendre ? Combien de fois Drago aurait pu te casser un os, et ce sans jamais que ça ne se produise ? Tu avais appris à faire abstraction des mauvais côtés, comme lorsque que tu avais effleurer le visage de Lyria pour perdre ensuite connaissance, et ne te concentrer que sur les avantages. Alors cette fois, ce serait aussi le cas. Tu serais un des seul "être humain" de cette planète à pouvoir voler sans prothèse ou accessoire. Un instant tu te sens libre, et tu te dis que léviter doit être génial. Partir loin, et t'isoler. Peut-être que même, ça réglerait tes problèmes de confiance en toi. Parce que tu serais maître du ciel.

Tu respires plus lentement et te concentre sur ton centre de gravité. Et ça marche à peu près, puisque u es à mi chemin entre le sol et le plafond. Pas de quoi décider de descendre, non, tu essayes juste, en fermant les yeux, de ressentir l'espace. Comme quoi, avoir laisser Maria, une fille qui a quitté l'école il y a deux ans, t'infliger ses cours de yoga, n'était pas une si mauvaise chose. Puis la voilà en face de toi, assise en tailleurs comme si de rien n'était. Ton don n'est un secret pour personne, bien que souvent, les autres élèves oublient que tu es un copieur. Sûrement dans deux semaines, on te redemandera comment tu fais pour si bien imiter les choses. Ou pourquoi tu contrôle les poussées hormonales ici.
Et bien sûr, alors que tu te stabilisais, lentement mais sûrement, il y a cette petite phrase, sur un ton de flirt qui chatouille tes oreilles. Te voilà qui perd l'équilibre sur ce fil imaginaire, tu écartes les yeux.

    « Au moins, c'est direct. »


Aucune implication personnelles, et te voilà à refermer les yeux, respirant lentement. Tu penses alors très fort à une vague et te balance en arrière. Ca n'a pas vraiment l'effet espéré, puisque tu voulais te retrouver assis, et au final, tu fais la planche flottante, comme un skateboard aérien. Tes mains s'agippent à ton jean, et te voilà à forcer sur tes bras pour redresser ton torse. Te voilà assis sur du vide dans une position inconfortable, te voilà avec un mal de mer, un mal de l'air, à force de chavirer, ou plutôt de tanguer lentement de gauche à droite.

    « Maintenant on peut parler. »


Tu saisis tes jambes, l'une après l'autre, leurs permettant de se ramener en tailleurs. Car de ne plus avoir le sol sous toi, tu n'oses pas t'en servir. Tu respire lentement. Tu as de la chance qu'elle sache maîtriser son don, car ça aussi, tu absorbe. Au plus quelqu'un est maître de son pouvoir, au plus tu as de facilité à le contrôler. Et puis, il faut croire que la regarder s'en servi t'aide. Parce qu'à chaque fois que u as les yeux ouverts, tu accroches ses pupilles brillantes. Mais c'est peut-être parce que tu n'es qu'un imitateur.

Tu tends la main, li faisant un geste de la tête pour qu'elle l’attrape. Et alors tu te hisses doucement vers elle. Le plus doucement dont tu es capable, en tout cas, car tu la bouscule un peu, sans faire exprès bien sûr. Ce n'est pas ta faute si tu n'as pas l'habitude d'être en hauteur.
Et te voilà, te penchant contre son oreille, remontant délicatement une de ses mèches de cheveux pour ne pas qu'elle obstrue ton murmure.

    « A la seule condition que ce soit sauvage. »


Et tu souris, te retirant doucement. Tu es d'un cliché, Andersen. Mais qu'importe, t voilà avec ton masque si parfaitement adapté, maintenant qu'elle est la seule à avoir entendu. Et puis, tu as l'habitude de te faire jeter, ça ne t'affectera pas plus que ça. En fit, ça ne pourra produire qu'une agréable surprise si elle accepte. Au pire, elle te gifflera et tu perdra tout l'équilibre que tu t'es tant donné de mal à trouvé, t'écrasera par terre puis rigolera un coup avant de demander au professeur d'aller à l'infirmerie. Tu volera les même médicaments qu'à ton habitude quand l'infirmière aura fini de prendre ta tension, et tu repartira te coucher en attendant le prochain cours, voir prendre un thé au réfectoire. Dans tout les cas, il n'y aura, comme on dit, rien de grave.

    « Alors, oui, comme tu me le demandais tout à l'heure, j'ai le don de pouvoir copier les don. Et je peux aussi dire que tu maîtrise le tien très bien, puisque je ne me suis pas encore manger ni le mur, ni le plafond violemment, alors que j'aurais pu à tout instant retomber. Alors merci. »


Parce que c'est idiot. Parce que c'est débile. Mais tu es heureux qu'elle ne soit pas une asinos, ou une de ces filles de Synchro qui ne sais même aps quel genre de don elle peut avoir. Tu es juste heureux de ne pas être en train d'avoir des crises de douleurs et de vertiges parce que quelqu'un est incapable de se comprendre lui-même.
Mais ça c'est toi, celui qui se perd.
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Sam 9 Fév - 13:06



Je ris doucement en le voyant perdre son équilibre qu'il avait mis si longtemps à avoir. Sa voix me fait sourire. Je l'aime bien. Elle est calme et posée, pas trop grave avec quelques intonations aiguë, juste ce qu'il faut. Le voilà qu'il se retrouve sur le dos, totalement allongé. Je ris encore un peu, mais pas trop, je voudrais pas qu'il pense que je me moque de lui. Il se redresse avec quelques difficultés. Il a les yeux fermés, comme pour calmer un mal de crâne ou quelque chose du genre. Ce serait compréhensible. Ça doit donner des maux de têtes atroces de léviter alors qu'on a pas l'habitude !

Il attrape ma main et je referme mes doigts autour des siens. Mon pouce se met à caresser machinalement les phalanges. C'est un reflex comme un autre. Je ne suis pas très tactile, du moins, pas très câline, mais j'aime bien triturer des doigts, caresser des peaux. Il s'approche de moi, m'attire vers lui un petit peu et me chuchote à l'oreille des mots qui me font sourire. Tu veux lui répondre, mais il se recule et arrive à reprendre son équilibre si tangible.

Je sais très bien que je maîtrise mon don ! Je suis une Vis après tout ! Mais ce compliment me fait sourire et son remerciement me fait hausser un sourcil. Je me rapproche un peu de lui, réfléchissant à ce que je peux lui dire et comment lui dire. Je ne réfléchis pas trop d'habitude, au contraire, je dis souvent ce qui me passe par la tête, vive la franchise et le tact ! Taquine, je me penche un peu, laissant tomber mes deux mains, ainsi qu'une des siennes, sur mes jambes repliées. De ma main libre, j'ajuste mon chapeau sur ma tête. Il commençait à tomber et je n'ai pas très envie d'aller le chercher en bas. On est quand même à quatre mètres de hauteur ! Ça fait de la trotte quand même.

    « Alors comme ça... T'es du genre sauvage toi ? Ça m'arrive aussi. »


Je ris doucement, penchant ma tête sur le côté. Ce jeu me fait rire. Mais est-ce que c'est vraiment un jeu ? Je ne sais pas vraiment. Ça ne me dérangerait pas, c'est vrai. Mais jouer est tellement plus amusant que de passer à l'action. L'attirance, le jeu, la séduction. Tout ça, c'est bien plus marrant que le reste. C'est pour ça que je me lasse vite, la plupart du temps. Piquée dans ma curiosité, je le questionne sur son don.

    « Et comment tu fais ça ? Pour copier les dons je parle. Par télépathie ou un truc du genre ? Ça dure longtemps ? Si mes questions te gênent, t'es pas obligé d'y répondre. Je suis curieuse et, j'aime bien savoir des trucs. »


J'ajuste mes lunettes sur mon nez, mais je ne lâche pas sa main. Je n'en ai pas envie.



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Jeu 21 Mar - 9:00

keep the earth below my feet

Parler de ton don. Quelle blague. Tu en parles à peine avec ton professeur, alors pourquoi en parler à cette inconnue, flottant sur un nuage invisible ? Pourquoi parler de quelque chose en toi qui te dégoûte à un point qu'ils n'imaginent pas ? Pourquoi faire comme si c'était quelque chose de cool, de génial, alors que ça prouve ta nature même : tu es un usurpateur.

    « Je vais redescendre. »


Et tu casses la magie, comme ça, d'un coup. Et tu respires, puissamment, et crie le nom d'une des filles en contre bas, lui demandant de se servir de son écharpe comme d'un lasso. Et elle s'exécute. Tu en attrapes l'extrémité de justesse et t'y agrippe. A vrai dire, il est plus simple de descendre une corde que de la montée, puisque la pesanteur ne te pose plus problèmes. Il te fallait juste des prises. Il te fallait juste quelque chose pour te ramener à la réalité. Mais alors que tu fais ton second mouvement des bras, tu adresses un clin d'oeil à Keelan. Pour toi ça veut dire qu'elle peut passer te voir quand elle. Qu'elle peut prétendre être ton amie. Mais pas dans les airs. Histoire que tu sois pas trop mal à l'aise.
Et tu commences ta descente, agrippée à ce pashmina violet. Et te voilà à terre.

    « Tu m'excuseras, je vais annuler le TP auprès du prof, je commençais à avoir sérieusement le vertige. »


Et te voilà, expliquant dans un mensonge à ton professeur, que tu ne peux pas supporter les hauteurs, pas comme ça, inattendue. Que tu as mal au coeur. Et il t'autorise à aller à l'infirmerie, ton sanctuaire secret.
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Jeu 25 Avr - 17:24



Il lâche ma main assez rapidement et je fais la moue. Il fuit ou quoi ? Mes sourcils se froncent et alors qu'il commence sa descente, j'entrouvre les lèvres pour lui parler, pour lui dire quelque chose... mais rien ne me vient à l'esprit. Je reste silencieuse jusqu'à ce qu'il me fasse un clin d’œil, et le sourire réapparaît sur mes lèvres. Enfin à terre après quelques difficultés, il me regarde et je m'empresse de reposer les pieds à terre. Il s'excuse, abandonne le TP.

    « Aucun problème. A plus tard, alors. »


Il a fuit la conversation un peu trop rapidement à mon goût, mais c'est son problème, après tout. Je me demande combien de temps il va garder mon don. Je sais que mon don est cool, mais ça doit pas être forcément super de garder un don comme le mien. J'ajuste mon chapeau sur ma tête et resserre légèrement les brettelles de ma salopette. Heath a disparu de la salle quand Sidney se jette presque sur moi, me taquinant légèrement.

    « C'est que ça drague Andersen par ici ! »
    « T'es jaloux, Sid ? »
    « Même pas en rêve ! »


Riant légèrement, je me retrouve à bosser avec Sidney, ne faisant plus vraiment attention à la fuite d'Andersen. J'espère juste le recroiser au détour d'un couloir... ou être coincé avec lui dans un placard à balais, tiens.



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