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 Give my gun away when it's loaded [June]

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Raven Ninvenci
Raven Ninvenci
Placidus


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Sam 18 Aoû - 15:04

Caché derrière quelques mèches de cheveux, tu peinais à garder les yeux ouverts. Vraiment, la nuit dernière avait été catastrophique. Enfin, tu en étais persuadé mais sans preuve car c’était un vaste trou noir dans ta mémoire. Tu t’étais simplement réveillé, la bouche pâteuse, l’estomac retourné et le cerveau vrillé. La lumière t’agressait et ce n’était rien à coté du moindre bruit. Tu avais l’impression qu’on avait tourné la molette du son au maximum et c’était une torture. C’était pour ça que tu avais décidé de te réfugié dans le seul endroit où il n’y aurait personne ou presque : la salle de cours d’été. Ca n’avait pas manqué. Toi, la prof et une autre personne qui semblait résumer sa vie à étudier.

Tu avais traversé la salle sans le moindre mot, avait rejoins la place la plus au fond, sous la fenêtre mais à l’ombre et tu t’étais plus ou moins écroulé sur le bureau. La surface fraiche t’avait apaisé quelques instants avant que ta propre chaleur ne la tiédisse. Peut-être que tu t’étais assoupis, tu ne savais pas trop. Tu avais entendu la prof parlé, surement avec l’autre élève. Il valait mieux parce que toi, tu n’avais pas répondu, à moitié mort sur ta table sous les contrecoups d’une cuite improvisée. Les seuls moments où tu ouvrais les yeux, le regard rivés vers la vitre, c’était quand un bruissement d’aile te parvenait. Ou un bruissement tout court, parfois, ce n’était qu’une page tournée. Mais à chaque fois, ton estomac se tordait douloureusement, ton souffle se coupait comme si ta gorge trop serrée t’empêchait de respirer et ton cœur se stoppait. A chaque fois. Chaque fausse alerte semblait tentée de t’achever.

Finalement, le malaise du à l’alcool semblèrent s’estomper, ne te laissant en proie qu’aux affres de ton anxiété. Tu te redressas vaguement et remarqua alors qu’il n’y avait plus que toi et la prof. Depuis quand, tu l’ignorais. Enfin, tu entendais des pas dans le couloir alors peut-être que l’élève venait juste de partir. Ca, ou quelqu’un ne faisait que passer. Peu importait. Un léger silence s’installa. Tu ne te sentais pas encore de quitter la pièce mais tu n’avais pas pour autant envie d’étudier. Tu levas le regard vers la brune, toujours en partie allongé sur ta table. Tu ne savais pas vraiment quoi dire mais elle n’était pas non plus obligée de rester là à te surveiller. Tu avais passé l’âge d’avoir une baby-sitter.

« … j’suis juste là pour le calme. » finis-tu par lâcher d’un air entendu qui laissait comprendre qu’elle n’avait rien à faire ou plutôt que tu n’attendais rien de particulier de sa part.

Depuis quelques jours, tu n’attendais plus grand-chose de grand monde en fait.
Un oiseau qui se posa à coté de la vitre t’arracha un léger sursaut. Un malaise. Un manque d’air, le cœur au bord des lèvres.

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June A. Winters
June A. Winters
Virtus Insania


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Jeu 30 Aoû - 9:26


WITHOUT A WORD

Je suis là pour donner des cours particuliers. Un élève de Clever Cross m'a demandé quelle était ma méthode de travail, et je dois avouer que ça m'a flatté. Alors je lui avais donné rendez-vous cet après-midi là pour lui faire un cours théorique. A moitié assise sur son bureau, à jouer avec mes cheveux. Ca a un air de vacances, de n'expliquer qu'à un seul élève motivé. Alors il m'explique d'abord son don,que je prends en considération. Et après j lui explique comment sortir cette énergie de soi. La manière d'y penser, sans haine ni colère. La façons de s'exprimer avec, et à quels détournements il peut penser. A vrai dire, ça me plait pas mal. Je lui fait faire des exercices qui ne sont pas si concluants, mais en attendant, je m'occupe. Il faut dire qu'être en vacances sans rentrer en Angleterre, ce n'est pas vraiment ce que j'attendais de cet été. Alors je préfères ne pas y penser. Après une bonne heure de cours, quelqu'un entre dans la salle et semble faire la sieste sur une table. L'ignorer, ça sera bien plus simple. Alors je continue sur les exercices pratiques, essaye d'hausser la voix, juste pour déranger le squatteur. Il semble que rien n'y fait. Pourtant, je fais parfois crier la craie.

Ce n'est qu'au bout d'une heure que mon élève s'en va. Je décide donc de me rapprocher de l'inconnu. Pas si inconnu que ça. Je le reconnais, il fait partie de l'un de mes cours. Ninvenci, un Placidus. Toujours à dormir, à être ailleurs. A vrai dire, ce n'est pas mon élève préférée. Alors je racle ma gorge au dessus de son oreille. C'est ici qu'il donne le premier signe de vie. Comme par dédain. Et à vrai dire, je prends la mouche et pose bruyamment la paume de ma main près de son visage. Claquant l bureau comme pour le faire sursauter. S'i veut rester ici, il va falloir qu'il y mette un peu plus de bonnes volonté.
C'est pour ça, que je n'ai jamais compris ce qu'il faisait chez les Placidus. Avec cette démotivation, il serait un parfait Asinos. C'est vrai après tout. A se foutre de tout, pourquoi ne l'abandonner dans le groupe des mauvais. C'est avec ce cours que je fais le moins d'effort. Parce que s'ils ne veulent pas, je ne peux rien pour eux. Absolument rien.

Je tire une chaise, toujours sans la moindre distinction, avant de m’asseoir à califourchon dessus, tournée vers le bureau de Raven, commençant à le fixer. Je ne prendrais pas la peine d'ouvrir la bouche pour cet individu, mais il a plutôt intérêt à manifester un peu d'entrain ou n'importe quoi d'autre. Parce que si j'explose, c'est jamais bon.
Prenant le stylo le plus proche, je joue avec entre mes doigts, continuant de fixer le siesteur. Je tapote le capuchon contre les bureaux. Symphonie, cacophonie. Il faut ce qu'il faut, je suis une véritable fant, quand j'y pense.





(Vous apprécierez le fait que chaque RP à une présentation différente. Oui oui, je peux me suicider.)
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Raven Ninvenci
Raven Ninvenci
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Jeu 30 Aoû - 16:33


Gardant le regard fixé sur la vitre pendant plusieurs seconde, tu finis par être distrait par le raclement d’une chaise sur le sol, suffisamment près de toi pour que tu t’en soucis. Tu as presque un léger mouvement de recul quand tu vois cette femme te fixé d’aussi près. Et tu attends. Parce que sur le coup, tu ne comprends pas vraiment ce qu’elle te veut. Tu as pourtant bien dit que tu ne cherchais qu’à te reposer. Et dieu seul sait à quel point tu en a besoin. Du calme, de l’isolement. Tu avais résumé ça suffisamment sobrement pour qu’elle comprenne, surtout qu’elle te connaissait. Toi qui dormais pendant ses cours, émergeant pour montrer que tu contrôlais vaguement ton don et de façon suffisante pour qu’on te laisse en paix.

Le tapotement de son stylo sur la table. Le bruit du bec de l’oisillon sur la vitre. Le bruit de sa respiration à elle, trop proche. Le piaillement de l’oiseau qui te demandait de le laisser entrer. Plus rien du calme que tu avais. Et cet oiseau qui continuait de te harceler alors que ca simple présence te donnait l’impression d’étouffer. Que le fait qu’il bruisse des ailes te rappelle ce message. Celui que tu avais eu l’idiotie d’envoyer à Kylian.

Le stylo. Le bec. Son souffle. Les ailes. Le stylo. L’oiseau. Cette femme. Le stylo. Le bec. Les ailes. Elle.

Ta main termina sous la trajectoire du stylo qui heurta le dos de celle-ci. Un de moins. Tu te levas simplement, le temps d’ouvrir la fenêtre pour laisser entrer l’oiseau, le battement des ailes nouant un peu plus ton estomac, vrillant tes tympans alors qu’ils n’étaient pas si bruyant que ça au final. Restant debout sans un mot quelques secondes, tu finis par rejoindre ta place avant de lever les yeux vers ton professeur.

« … vous avez l’air d’attendre quelque chose. »

Tu lâchas ça comme si c’était la chose la plus absurde. Et d’une certaine façon ca l’était. Tu n’avais jamais eu l’habitude de fournir un quelconque semblant de travail en temps normal. Depuis quelques jours, tu n’attendais même plus quelque chose de la part des autres. Tu avais l’impression que tu étais percé et que tu te vidais. De tout et n’importe quoi. Tes espoirs trop maigres avaient été les premiers à filer, et petit à petit, tout le reste s’échappai ne te laissant que des angoisses bien trop grosses pour s’en aller. Des craintes qui t’épuisaient, un désespoir qui t’étranglait.
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June A. Winters
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Mer 26 Sep - 12:08


DIRTY DAY

Il fallait se le dire. Mon cours. Ma salle. Ma présence. Et il me parlait comme ça. Comme si j'étais sa copine, comme si nous avions gardés les cochons ensembles. Un OUI claque l'air. Me voilà sur mes deux jambes, en tirant d'un coup sec la table sur laquelle il est avachi. Je le dis, je le répète. Ma salle : Mes règles.
Il faut avouer qu'on a déjà eu une enseignante plus agréable, mais on m'a retiré ma première semaine de vacance. Mon retour au bercail. La tasse de thé avec Nathan, Zooey et Julia. On m'a dit tu ira en France plutôt que de retourner en Angleterre. J'ai rager. J'ai pesté. J'ai même crier. Mais rien n'y fait. Alors j'ai le droit d'être sur les nerfs, de m'exciter contre rien.

▬ J'attends de l’intérêt. Ou que tu évacues la salle au plus rapidement, Ninvenci.


Je relève mes cheveux avant de me diriger vers le bureau du professeur, y attraper ma pince pour y emprisonner les fils geais. Il parait que ça me donne un air sévère. Alors j'en profite pour jouer la méchante. Le pauvre, je me défoule sur lui alors qu'il n'a rien fait. Mais s'il voulait dormir, il avait une chambre à sa disposition, le parc ou n'importe quel endroit. Son inactivité me dérange. Comment peut-on être aussi las ?

▬ De retour en Allemagne, tu me rédigeras un papier sur les risques du don de voyages à travers les livres, ainsi que la force qu'il représente et a représenté dans l'histoire Misaya.


Mes mots sortent comme un venin. S'il ne se décide pas vite, je vais vraiment m'énerver. Et personne ne veut ça. Alors je me penche d'un peu plus prêt. Agite mes mains, impatiente. A vrai dire, je ne comprends toujours pas pourquoi il est ici.

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Raven Ninvenci
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Sam 6 Oct - 11:46


Tu la regardes s’énerver, adossé à ta chaise maintenant que tu n’as plus l’appui de ta table. Et tu ne comprends pas. Tu n’es pas quelqu’un de particulièrement idiot mais ces derniers temps, tu n’arrives pas à comprendre les choses qui t’entourent. Sa voix claque, elle noue ses cheveux, elle prend le ton courroucé de celle qui a été offensé. Et tu ne comprends pas. Après tout, tu ne gênes personne à être dans un coin de salle, à te morfondre ou quoique se soit d’autre.

Elle finit par t’imposer un devoir, une sorte de punition. Le don de quoi ? Tu soupiras un peu. L’oiseau que tu avais laissé entré se posa sur ton épaule, te faisant réagir un peu plus que le manège du professeur n’avait réussit à le faire. Tu finis quand même par lever les yeux vers elle.

« D’accord. »

De toute façon, tu t’en moquais, tu rédigerais son commentaire si ca lui tenait tant à cœur. Tu ne voyais pas l’intérêt d’en connaitre autant sur ce don bizarre mais soit. Tu trouverais bien trois phrases à griffonner sur une feuille. Ou peut-être que tu oublierais. Surement même. Le silence s’installa à nouveau dans la pièce, l’oiseau chantant sur ton épaule pour te raconter des choses sans intérêt qu’il ne devait pas imaginer que tu pouvais comprendre. C’était comme avoir quelqu’un assis à la table à coté de vous et qui parle, qui parle, qui parle… sans arrêt.

Tu finis par relevé les yeux. Elle avait vraiment l’air contrariée. Il valait mieux ne pas insister d’avantage. Les salles vides, ca ne devait pas manqué dans ce palace. T’appuyant sur le dossier de ta chaise, l’oiseau s’envolant de son perchoir pour te tourner autour avant que tu ne le chasses d’un geste entre agacement et crainte.

« Vous avez l’air… énervé. »

Sans plus d’explication, tu remontas l’allée pour aller vers la sortie la plus proche en passant devant son bureau. Il y avait plus rapide mais au moins, tu évacuais la pièce comme elle te l’avait demandé.

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Dim 21 Oct - 15:11


MONSTER

Je fulmine, parce qu'il ne semble pas comprendre. Comprendre qu'une salle de cours n'est pas une cours de récréation. Je fulmine. Je claque ma langue contre mon palais. C'en est trop.

▬ Dehors.


Ce n'était pas une proposition. Un ordre, tout simplement. J'indiquais la porte d'un mouvement de tête. J'attendais qu'il s'exécute, mais le brun n'avait vraiment pas l'air décidé. Ne lui avait-on jamais appris les bonne manières, l'éducation anglaise traditionnelle ?
Il fallait tout de même remédier à tout ça. Alors je soupire, prête à me lancer dans un monologue. Ceux digne des mauvaises profs. Qu'importe. J'en avais tellement ma claque de la France. C'était certes des vacances, mais j'aurais préféré me retrouver chez moi, passer un week-end dans le centre de Londres. Partir deux jours à Paris. Prendre le premier bateau pour une croisière. Tout plutôt que de continuer à jouer les pions pour des élèves autant démotivé que celui qui se tenait devant moi.

▬ Tu sais, si tu veux simplement lambiner, rentre dans la chambre que l'on t'as attribué, trouve toi un coin d'herbe, ou, pourquoi pas, encore mieux, ailleurs. N'importe où sauf à un endroit où tu imporunes et gaspilles le temps des autres ?



Une légère pause. J'inspire profondément. Le temps de regarder les chaines qui l'enserrent. C'est pas vraiment joli voir. Mais s'il est prisonnier des autres, je n'ai pas à subir ça à sa place.

▬ Ce n'est pas parce que le manque de quelqu'un t'étouffes que tu dois faire suffoquer les autres. Maintenant, vas t'en.


C'était sec, peut-être horrible. Mes talons bas martèlent le sol jusqu'à la porte où je l'attends, le trousseau de clefs à la main. Qu'il s'en aille. Vite.

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Lun 10 Déc - 0:05


Tu regardes la prof’ s’énervé et fulminer sur place. Elle t’ordonne de quitter la pièce, ce qui te stoppe un peu dans ton avancée. Tu en avais bien l’intention mais son énervement démesuré te perturbe. Tu n’as pas vraiment besoin de grand-chose pour ça, il faut bien l’avouer. Entre sa voix qui claque l’air de reproche et les battements d’ailes de cet oiseau qui ne te laisse pas en paix, la douleur lancinante dans ta tête reprend ses droits à nouveau.

Tu finis par reprendre ta route, évitant de te rapprocher trop de la furie qui soupire bruyamment avant de te fixer quelques instants en silence alors que tu avances vers la sortie à une vitesse de croisière.
Mais soudain, quelques mots bien plus lourd de sens que les quelques remontrances qui avaient pu être proféré jusqu’à maintenant, claquent l’air comme un coup de fouet, te frappant presque aussi fort que si elle t’avait coller son poing dans l’estomac.

« Ce n’est pas parce que le manque de quelqu’un t’étouffes que tu dois faire suffoquer les autres. »

Quelques mots simples et tu as l’impression de manquer d’air. N’écoutant pas plus la fin de sa remarque, tu reprends avec quelques difficultés le rythme de tes pas qui s’étaient interrompus sous la justesse assassine de cette simple phrase. Tu rejoins la porte, levant un bref instant les yeux vers le regard courroucé de la brune, tes mains crispées à ta manche, affichant un mélange complexe d’expression qui ne laisse que la crainte avant que tu ne détournes rapidement la tête pour sortir de la pièce. Pour aller ailleurs, comme elle te l’a si gentiment suggéré.

Fuir, tu n’avais que cette idée en tête pour le moment. Fuir pour trouver de l’air.

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