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| "Cette chaleur me redonne vie, même si ce monde reste froid" | |
| Léonard d'Armancie
Messages : 107 Date d'inscription : 09/05/2012
Carte d'Identité Âge: 16 ans Don:
| Lun 16 Juil - 20:22 | |
| La nuit, cette pièce me semblait plus triste encore. Elle était néanmoins magnifique. Ses grandes fenêtres à la Versailles, et son lustre qui brillait sous les rayons de Lune. La salle de bal qui se trouvait chez moi était à peu près semblable. Sauf que je n’y allais jamais la nuit. Et qu’elle se trouvait au rez-de-chaussée. Aussi, quand j’étais chez moi, je sentais toujours la main de ma mère sur mon épaule. Ici, c’était différent. La pièce était d’une magnificence froide qui n’me renvoyait que des images macabres à la figure. Je ne pouvais marcher sur cette mosaïque sans revoir l’enterrement de ma mère. Je ne pouvais regarder ce lustre sans imaginer celui de mon père auquel je n’avais pu assister. Je ne pouvais poser mes doigts sur le grand piano à queue sans me demandais où était Ariane. Cette sœur cachée dont j’ignorais tout, mais que je semblais pourtant connaître.
Je ne venais plus que la nuit dans cette pièce, elle était bien trop bruyante le jour. Et les bruits parasites empêchent les images d’éclore dans nos esprits. J’avais froid. J’ai froid sans arrêt quand je suis seul. Il n’y avait pas de courant d’air, pourtant j’avais cette sensation qu’on me traversait de part en part.
- Maman…
J’étais fort en apparence. Qui pouvait se douter que je n’allais pas bien ? Personne n’était au courant pour mes parents. Sauf elle. Mais j’évitais toujours le sujet, même si elle voulait toujours en parler. Fort en apparence oui, mais meurtrit en réalité.
- Maman…
Je murmurais ce mot pour moi-même puisque la pièce était vide. J’espérais néanmoins qu’elle m’entendrait. C’était ridicule, mon pouvoir n’était pas de communiquer avec l’au-delà. Mon pouvoir était de détruire. Je pleurais silencieusement. N’avais-je pas le droit de pleurer un peu certaine nuit ? Mes larmes tombaient et la lune les faisait éclater de lumière lorsqu’elle touchait le sol. Je ne risquais rien à pleurer, j’étais seul.
- Léo ?
J’avais oublié pourquoi j’étais là. Elle voulait me voir et m’avait donné rendez-vous ici-même. Je séchais mes larmes d’une traite, et me retournait avec un sourire peu convaincant.
- May ! Tu es là.
Je m’approchais d’elle et l’embrassais. Nous ne nous embrassions pas souvent en dehors des moments où nous faisions l’amour. Mais j’en avais besoin à ce moment là.
L’avantage avec May, c’est que rien ne traine. Si quelque chose doit arriver, ça arrive sans qu’il n’y ait le malaise de l’attente.
Elle décolla ses lèvres des miennes, prit ma main et m’entraina vers l’estrade ou elle s’assit. J’étais debout face à elle. Elle m’embrassait une seconde fois, puis une troisième. Entre chaque baiser elle défaisait un bouton de ma chemise. Elle continuait à poser ses lèvres sur les miennes. Une fois torse nu, je m’écartais et claqua deux fois des doigts, de quoi faire éclater les boutons de son chemisier. J’avais beau ne pas bien maitrisé mon pouvoir, je m’étais entrainé à ce genre de petit jeu qui faisait « classe » devant les filles. Cette nuit là, c’était plus par habitude que par frime cependant. May semblait d’ailleurs ne plus relever le geste. D’une manière rapide, je sautais sur l’estrade et l’a fit glisser de manière à chevauché son corps. J’embrassais sa gorge tandis qu’elle cambrait le dos afin de défaire son soutien-gorge. Une fois son buste nu, je me couchais sur elle pour l’embrasser encore et encore. Etait-elle consciente que la chaleur de son corps contre le miens m’était rassurant ? Comprenait-elle que son haleine toujours fraiche avait le don de me rassurer ? J’aimais cette fille, ça ne faisait aucun doute. Ce n’était peut être pas de l’amour mais je l’aimais d’une façon ou d’une autre. Les choses prenant suite au fur et à mesure, nous nous retrouvâmes totalement nu. Nous étions toujours dans cette pièce froide et lugubre, May crée involontairement une bulle de chaleur réconfortante autour de moi. Je décidais à nouveau de lui embrasser le cou, mais ses branchies étaient apparues. Elle en éprouvait toujours une certaine gène. Pourtant, là encore elle me rassurée. Je la voyais tellement parfaite et confiante. Voir ce petit défaut en elle me faisait toujours penser qu’elle comprenait certaine douleur. Je pris les choses en main et mit fin à notre prologue sexuelle. Rentrant enfin, au cœur du sujet, je retrouvais à nouveau cette impression d’harmonie parfaite que m’inspirait May lorsque nous faisions l’amour. Nos souffles étaient courts et nos cœurs battaient rapidement. Je n’arrêtais pas pour autant de l’embrasser. Peut être avais-je besoin de plus de tendresse ce soir. Je voulais lui montrer que j’étais reconnaissant. Nous jouissions ensemble et je me retirais.
Comme à notre habitude, nous restâmes allongés l’un contre l’autre pour le reste de la nuit. Elle apportait toujours des couvertures pour nous deux. Elle devait m’appréciait pour ce que j’étais. Pas seulement pour le sexe, sinon, elle n’aurait pas ce genre d’intention. Elle me tournait le dos pourtant. Je restais à distance, ne voulant pas l’embêter. Ce n’est qu’au bout d’une minute qu’elle me tendit une main par-dessus son épaule. Me faisant comprendre que je devais m’approchais. Je m’exécutais et plaçais ma main sur son ventre. Je sentis la fatigue me prendre et je fermais les yeux. J’étais apaisé. J’étais loin de mes soucis. J’étais avec elle. Elle devait savoir tout ça.
- Merci… Je t’aime.
Elle ne dormait pas mais ne répondit pas non plus. Au lieu de ça elle posa sa main sur la mienne et la caressa doucement avant que nous sombrions tout deux dans le sommeil |
| | | May Bastide
Messages : 159 Date d'inscription : 06/07/2012
| Lun 16 Juil - 21:19 | |
| Normalement, on n’a pas le droit de sortir de nos chambres la nuit. Le proviseur, les surveillants, les professeurs et les élèves s’accordent à dire que Clever Cross est une école chaleureuse, comparable à une grande famille, où la confiance doit régner entre tous ses occupants. C’est peut-être pour ça que personne ne surveille les couloirs, à minuit passé. Parce que tout le monde préfère se voiler la face, à profiter de ses heures précieuses de sommeil, tout en sachant parfaitement que quelque part dans l’école, il y en a qui font des bêtises. En fait, la seule chose qui pourrait m’empêcher de sortir la nuit, c’est le risque potentiel de réveiller Erika, à cause de ma discrétion légendaire et du grincement de la porte, et de m’attirer ses regards noirs et grognements au petit matin. Et j’ai peur de rien, enfin je crois, alors me prendre une engueulade ou deux, ça ne me fait ni chaud ni froid. Ce soir, pas besoin de me mettre sur mon trente et un pour sortir de la chambre : les vêtements seraient de trop, et ne resteraient pas longtemps à leur place. J’enfile un chemisier blanc, constate que les froissements de ce dernier agressent les tympans de ma colocataire haïtienne, et ne prend donc pas la peine de couvrir mes jambes. Mais bon, ce soir, pas besoin de se pomponner. Ce soir, je vais voir Léo. Le plus doucement possible, j’abaisse la poignée et ouvre une fente tout juste assez grande pour m’y faufiler. Je pousse la porte, mais ne la ferme pas, et détalle en culotte dans les couloirs du château : dans une autre vie, j’étais ninja, je vous jure. Sauf que les ninjas ont souvent des combinaisons noires, et ils poussent des cris suraigus quand ils se battent avec des méchants. Moi j’ai pas une voix suraiguë, et j’ai pas de pantalons non plus. C’est dingue comme courir à moitié à poil dans les couloirs peut vous faire vous sentir libre ! J’ai envie d’exploser de rire, mais ça ferait trop de bruit, alors je pouffe comme une idiote. Mais quand j’arrive devant la salle de bal, je rigole plus du tout, parce que c’est pas drôle ce qui va se passer. C’est une affaire d’hormones, c’est pas drôle du tout. D’une voix hésitante, je tâte le terrain : « Léo ? » Ouf, c’est bien lui. Vous imaginez ? Me retrouver nez à nez avec, genre… LE PROVISEUR. Olala, la catastrophe, non merci. Mais j’ai toujours eu de la chance, et c’est bien mon Léo qui m’attend. Je l’aime bien Léo. Même s’il a un gros souci avec sa libido. Plus gros que le mien en tout cas. Je me souviens même plus de ma rencontre avec lui : il fait partie de ma vie et puis c’est tout. Vous savez ? Il fait partie de ces gens, dont l’existence et la présence sont naturelles et essentielles. Il me fait mourir de rire, Léo. Il rigole même à mes blagues les plus pourries ! Et il ne se moque pas de moi quand je lui parle de Boris. C’est mon ami, c’est sûr, c’est autre chose aussi, mais je ne sais pas trop y poser de mots dessus. Et je crois que ça serait pas bien de le faire. Quand il s’approche, il a l’air triste, j’entrouvre ma bouche pour lui demander les raisons d’une mine si terne, mais il ne m’en laisse pas le temps et vient y coller la sienne. Encore plus bizarre. Léo et moi, on ne s’embrasse pas. Ce sont les amoureux qui s’embrassent. Nous, on est pas des amoureux. On est autre chose. On est pas ici pour triller les billes, j’ai un manque à combler moi, et lui aussi sûrement : sa chemise est dans le passage, je la vire de là, il claque des doigts et la mienne explose. Sur le coup je ne dis rien, mais je me demande bien comment je vais rentrer dans ma chambre maintenant : ni chemise, ni jeans, ça promet, on est bien parti. De toutes manières, ce n’est pas le moment de sortir les longs discours : on sait pourquoi on est là, et ce n’est pas pour parler. Disons que c’est un échange de bons services, pour calmer nos pics hormonaux et nos pulsions animales. Peut-être un peu plus, je n’ai pas envie de le savoir. Les boutons sautent, les lèvres se rencontrent, les bouches mordent, les mouvements s’accélèrent. Les respirations s’emballent, les gémissements s’élèvent, la chaire claque, le summum est atteint, et l’on s’arrête là. Tu me dis que tu m’aimes, je mets ça sur le compte du feu de l’action et n’y réponds rien. Je sais que j’ai tort, je sais que ça m’arrange bien de penser comme ça, mais je reprends ma respiration, laisse la machine refroidir et les idées se remettre en place. Plus tard, je te tendrais ma main, pour bien m’assurer que tu es là. Je me collerai à toi parce que finalement, j’aurai froid, et comme je suis chiante, je change toujours d’avis. Je te piquerai de la couverture et me tapirai dans tes bras, mais tu ne m’en voudras pas, parce que tu m’aimes. Je prends sa main, la lève bien haut au-dessus de nous, et j’y entremêle mes doigts. Pas fatiguée du tout, je me relève et m’assois à califourchon sur sa taille. Les deux mains autour de son nombril, je lui souris parce que je l’aime bien, parce que je l’aime tout court. Pas d’un amour comme dans les films ! Je l’aime d’un amour qui n’appartient qu’à nous, qui a une toute nouvelle définition que nous lui avons trouvée, mais que nous ne savons pas énoncer. Caressant du bout des doigts son ventre, je lui expose mes projets grandioses, qu’il n’a pas le droit de contredire : « Tu sais Léo, je crois qu’on devrait se marier ! » Toute fière de mon idée, je me cambre et pose ma tête sur son ventre, je nous y vois déjà : dans une jolie maison, des nuits de folie à plus finir, et des journées à rigoler qui s’éternisent. Oui, ça serait la belle vie. « T’en penses quoi, Léo ? C’est quand que tu m’épouses ? Dépêches toi, quand même, je vais pas t’attendre dix mille ans ! » Je sais pas trop pourquoi j’ai dit ça. Mais je lui dis souvent. Ça doit sûrement être parce que je l’aime. Oui, sûrement une connerie comme ça. |
| | | Léonard d'Armancie
Messages : 107 Date d'inscription : 09/05/2012
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| Lun 16 Juil - 21:54 | |
| Elle pose toujours des questions idiotes. Des questions que normalement on ne pose pas. Mais moi j’aime bien, parce qu’on est jamais obligé de répondre sérieusement, même si un jour il faudra répondre sérieusement à toute ces questions idiotes.
- Ben je t’épouserais quand on s’emmerdera au pieu. Et puis imagine, si on devait avoir des enfants… ça ferrait des poissons explosifs…
Elle continuait de poser toujours la même question « C’est quand ???? ». Je ne pouvais pas m’empêcher de nous imaginer tout les deux. On ne vivrait pas dans le château d’Armancie. Sinon May boufferait en permanence et elle deviendrait grosse. Ceci dit, même grosse, j’crois qu’elle me plairait. Je plaisantais sur les enfants, mais nos enfants seraient géniaux. Ils seraient inventifs, beaux, et tellement anti-conventionnelle. Une sorte de marginaux pétés de tunes. L’idée me fît sourire. Comme elle commençait à mâchonner mon petit doigt, je dû dire quelque chose
- De toute façon, je ne peux pas t’épousais maintenant.
Elle me regardait toujours et je ne sais pourquoi mais May à ce pouvoir de pouvoir tout dire avec la même expression sur le visage. Cette fois-ci je sentis une idée de « Connard, tu pourrais ! » J’ôtais la chevalière de famille que je portais à mon doigt depuis la mort de mon père. Je n’y tenais pas plus que ça, elle me rappelait la mort de mon père. Je la tendis à May, qui la saisit prudemment
- Ce sera pour patientez le temps que j’en trouve une digne de toi.
Elle semblait heureuse puisqu’elle posa sa tête contre mon torse et se frotta contre lui comme l’aurait fait Boris je suppose. En lui donnant la chevalière, je m’assurais que le bijou aurait pour moi une autre valeur. Un peu moins glock.
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| | | May Bastide
Messages : 159 Date d'inscription : 06/07/2012
| Lun 16 Juil - 23:34 | |
| Des poissons explosifs. Je n’aurais pas pu dire mieux ! En une seconde, je pars dans un fou rire incontrôlable que je tente tant bien que mal de contenir : qu’est ce que ça résonne, dans cette foutue salle ! Léo sait trouver les mots justes, il a toujours su, moi ça m’arrange, ça me fait faire des abdos. Enfin, il paraît. J’y connais rien, en sport moi. Je lui attrape les poignets et porte ses paumes à mes joues : sa douce chaleur se diffuse dans mon cou, j’en ronronnerais presque, si je pouvais. Mais comme je peux pas, je ferme les yeux, et je souris bêtement. J’aime bien qu’on me caresse. J’aime bien qu’on me câline. J’aime bien qu’on s’occupe de moi. Je suis un gros chat d’appartement qui n’a rien d’autre à foutre de sa vie que d’attendre qu’on plonge les doigts dans son épaisse fourrure, voilà, ce que je suis. Alors je sais pas ce que je fous avec des branchies, parce que moi, je voulais être un chat. « CE SERAIT ENORME ! Et tu crois qu’ils auraient des cheveux bleus ? Tu imagines si les colorations déteignaient sur les gènes, et qu’elles se transmettaient aux enfants ? Tu imagines le gars qui, du coup, se teint les cheveux en vert caca d’oie, légèrement maronnasse ? BAH. »
Je vois très bien quelle tête une personne pareille pourrait avoir : et je vous assure que c’est très moche ! Pourtant on me dit souvent que je trouve que tout le monde est beau. Mais je vous promets qu’une coloration vert caca d’oie rendrait n’importe qui laid. Pendant que je me perds dans mes pensées et mes matérialisations d’humains immondes, Léo se permet de dire quelque chose qui ne me plaît pas du tout : COMMENT CA PAS MAINTENANT? Il veut mon poing dans sa gueule ou quoi ? A la place d’un gnon, je lui massacre son petit doigt à coup de canines : il m’achètera pas de robe blanche demain ? Eh ben je lui mangerai tous ses doigts, comme ça il pourra pas mettre d’alliance, et il pourra pas se marier. Bien fait pour lui, fallait pas me chercher. Il ôte sa chevalière et me la glisse dans la main. Il me susurre une phrase doucereuse, une phrase gentille, une qui vous touche droit au cœur : il m’échapperait presque une petite larme d’émotion, mais vous n’avez rien vu, non rien du tout. Ça reste entre nous. Et puis en plus, si ça se trouve c’est du toc, et il en sort une à chacune de ses conquêtes nocturnes. Et si jamais je n’étais qu’une parmi tant d’autre ? « Léo…. TU M’ENERVES ! »
Je me penche, et je lui plante mes crocs dans le cou : prends ça, espèce de sale coureur de jupons, ça t’appendra à en désirer d’autres que moi. Même si je fais pareil. J’essaye sa chevalière à chacun de mes doigts, mais comme j’ai des mains de gamine de dix ans, elle s’échappe de mes phalanges : je râle, j’active mon cerveau plus de cinq secondes d’affilées et trouve une solution potentielle. Je détache mon cordon de cuir autour de mon cou, y enfile la bague, tourne à cent quatre vingt degrés sur le bassin de Léo et lui somme de m’attacher mon nouveau collier fait main. Je lui présente ma nuque et mon dos, nus tout entiers, et je m’en contrefiche : combien de fois m’a-t-il déjà vu comme ça ? Des dizaines ? Des vingtaines ? Des cinquantaines de fois ? On est plus à ça près. Je relève ma chevelure bleue bourrée de nœud et la peigne de mes doigts : elle boucle de partout, ça ressemble à rien du tout. Mais les garçons, ça aime les cheveux, il paraît ! En tout cas, ce sont mes frères qui me l’ont dit. « Pour en trouver une digne de moi, tu pourras y mettre des carats, pour sûr ! Mais bon, pour l’instant, ça me suffira. Mais je te préviens : prépare-toi à en avoir pour ton argent. S’il n’y a pas de lâchers de colombes, je fais un scandale. Et on prendra Boris comme témoin, c’est pas négociable ! »
Une fois le collier attaché, je m’écrase par terre comme une larve et me love au creux de ses bras. J’ai froid, et frissonne un petit peu, alors je l’embête, et je l’oblige à me serrer plus fort que ça. Plus fort, Léo. Tu m’aimes oui ou non ? |
| | | Léonard d'Armancie
Messages : 107 Date d'inscription : 09/05/2012
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| Jeu 2 Aoû - 21:08 | |
| Je crois que May ne se fatigue jamais. C’est pourtant l’impréssion qu’elle me donne à chaque fois, même si elle finit toujours par s’endormir dans mes bras. J’comprends pas, moi après tout ça, je suis claqué. Résultat, je m’endors toujours avant elle.
Cette nuit là aussi, je m’endormais avant elle. Pourtant j’ai du me réveiller vers 1h du matin. J’avais entendu du bruit. Oh pas grand-chose, juste un abruti de piaf qui s’est cogné contre une des vitres. De toute façon, j’avais un mal de dos pas possible. Je me levais pour regarder par la fenêtre, j’en ouvrais une. Elle grinça genre super bruyamment et une rafale de vent entra dans la pièce. Je vis May toujours allongé qui frissonné un peu, mais qui (sans culpabilité) prenait toute la couverture. (Je rappelle que je suis toujours censé être sous la couverture.).
J’allumais alors une clope. Histoire de faire un peu sexy. C’est un reflex, même s’il n’y a personne, j’aime faire ce genre de trucs qui font Film Américain. Parce qu’en fait, la cigarette, j’trouve ça dégueulasse. Et j’ai envie de gerber si j’en fume plus d’une à la suite. May fûmes pas trop, mais de temps en temps elle aime bien. Ceci dit, je la soupçonne de ne pas aimer ça non plus.
Je regardais par la fenêtre et me surpris à me demander si on pouvait cracher sur des gens d’aussi haut. Y avait des pigeons justes en dessous. J’hésitais un moment puis racla ma gorge un bon coup. Je crachais alors sur l'oiseau qui s'envola aussitôt. J'avais un peu honte, mais j'trouvais ça plutôt marrant. Surtout que j'ai toujours détesté les pigeons, j'en ai peur en fait. Ouais, j'ai la phobie des pigeons. Je regardais mon paquet, il ne m'en restait plus que deux. J'en pris une en pensant que l'autre serait peut être pour May.
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| | | May Bastide
Messages : 159 Date d'inscription : 06/07/2012
| Lun 13 Aoû - 7:39 | |
| Et merde. Déjà le matin ? Si j’étais le soleil, je prendrais des jours de congés, de temps en temps. Enfin, du coup, ce serait plus des « jours ». Enfin bref, des fois, je crois que je me la jouerais pépère, que je me lèverai pas et que je dirais aux millions d’autres astres de l’univers : « bon allez, à vous maintenant, moi j’en ai ma claque de tous ces petits humains de merde. ». Mais le Soleil doit être un type sympa, parce qu’il travaille non-stop, ou alors c’est un super vicieux qui prend plaisir à assister à nos réveils disgracieux. Ou alors c’est juste une grosse boule de feux, ok. J’ouvre mes yeux sur une salle vide, baignée de lumière qui m’agresse la rétine, je me roule en boule et enfonce ma tête au creux de mes bras en couinant : se lever, ça pue. Je m’étire comme un chat, comme Boris, et assène un coup de pied plus violent que jamais à la pauvre couverture qui n’avait rien demandé à personne en hurlant un « J’AI TROP CHAUUUUD ! » qui retentit dans la salle et laisse derrière lui une multitude d’échos. J’explose de rire en entendant ma voix se déformer, tends ma main vers ma pauvre chemise déchiquetée et la noue grossièrement sur mon nombril : bon, eh ben, je vais devoir courir jusqu’à la chambre. La couverture sous le bras, je me plante devant la sortie, et me prépare mentalement à foncer dans les couloirs assez vite pour que même si quelqu’un me voit, il se dise qu’il a rêvé parce que je vais trop vite. Bon, j’admets, je cours pas assez vite pour que ce soit possible, mais on peut toujours rêver non ? J’aurais pu me casser d’un coup, mais un bruit retient mon attention. Un bruit étrange, horripilant, crade, dégueulasse. Léonard, cette personne si distinguée et classe, que je croyais partie depuis un certain nombre d’heure m’attend dehors en s’occupant, plein d’entrain à…cracher sur les pigeons. Le nez retroussé de dégoût, les yeux exorbités, je marche avec hâte jusqu’à lui, ouvre la baie vitrée et crie : « BAAAAAAAAAAAAAAAH ! MAIS T’ES DEGUEULAAAAASSE ! » Tout dans la finesse, oui. Je le pousse de l’épaule pour appuyer ma remarque, et aperçoit du bout de ses doigts la nicotine qui m’appelle. Comme une gamine qui se plante devant une vitrine de magasin de bonbons, je contemple la cigarette, les yeux pleins d’étoiles : oui je sais, je finirais avec un cancer des poumons, un trou dans la gorge pour respirer, mes enfants seront trisomiques et je participe activement à la mise à mal de la couche d’ozone, mais comme c’est pas souvent et toujours à cause de Léo, vous n’avez qu’à lui rejeter toute la responsabilité dessus. Ça m’arrangerait drôlement ! « Bon, là, tu remontes dans mon estime, donne m’en une. MAIS J’TE PREVIENS. Plus jamais tu craches devant moi. C’est une atteinte au sex appeal ! » Sans attendre sa permission, je pioche dans son paquet, et lui grogne après pour qu’il me l’allume. Toute contente d’obtenir ce que je veux –soit, cinq minutes de vie en moins, selon les médecins-, je m’assois, referme ma chemise qui se barre et souffle la fumée dans le ciel azuré. Je m’efforce de peigner mes cheveux de mes doigts mais m’arrêtent à mi chemin : trop de cheveux, tue le cheveux. Je râle encore, donne un coup de coude dans le genou de Léo, et déclare : « Bon, je fume celle-là, et je me taille. Y’a les petits russes et allemands qui débarquent aujourd’hui, et y’a un connard qui m’a explosé ma chemise. » Je tourne mes yeux vers Léo, lui sourit de toutes mes dents, et explosent de rire en m’imaginant sa réaction. Mais c’est pas grave de dire des bêtises et des saloperies. C’est pas grave parce que c’est Léo. |
| | | Léonard d'Armancie
Messages : 107 Date d'inscription : 09/05/2012
Carte d'Identité Âge: 16 ans Don:
| Mer 15 Aoû - 13:13 | |
| May est trop mignonne toujours tout le temps. C’est un truc que je comprends, comment peut on sourire autant ? Ça doit être éreintant à force. Ce qui me fait le plus rire c’est qu’elle parait naïve alors qu’elle ne l’est pas plus que ça. Par exemple là, elle fait une petite blaguounette toute mignonne « y a un connard qui m’a explosé ma chemise ». C’est adorable… mais est elle consciente que mes idées sont perverties par le sexe et qu’elle me tend une perche pour une vanne bien plus dégueulasse ? J’en sais rien, en tout cas, je ne ferrais pas cette vanne. Ça aurait été quelqu’un d’autre, je lui aurais expliquais « Y’a pas que la chemise que j’ai explosé ». Mais comme c’est May, je ne vais rien dire. Parce qu’elle est trop choupinette et que j’peux pas être un connard avec elle, j’y arrive pas. Ceci dit même si elle est trop mignonne, j’dois avouer qu’elle au moins, elle se souvient un minimum des évènements de la semaine. Oui, aujourd’hui, Anastasia et Einstein viennent se pavaner devant Edith Piaf. J’ai beau être impatient de voir tout ces gens, je suis tout de même un peu sceptique. Ils sont tous logé en Allemagne depuis un incident plutôt explosif à Synchronicity, et à ce qu’on peut entendre. Virtus Insania, c’est pas une école de mauviette. La politique y est dur et même carrément injuste. On va peut être se retrouver avec des gens supers coincés du cul. Et le plus drôle dans l’histoire c’est qu’il y en a au moins un qui va squatter notre chambre. Je vois bien que ça amuse May d’ailleurs. Elle sourit comme une… Enfin, comme un truc qui sourit quoi. Pourtant, la connaissant, je suis sur qu’elle se dit « OH PUTAIN, SUR QUI J’VAIS TOMBER »
- hé chérie, déstresse. Tu vas forcément tomber sur quelqu’un de super cool. TU sais quoi, moi j‘imagines parfaitement la fille qui sera dans ta chambre. Elle sera rousse, avec des énormes lunettes qui lui font une tête un peu bizarre. Elle sera super timide en apparence mais elle rigolera très très fort et elle kiffera les chats. En plus, elle s’habillera comme une hippie et je suis certains qu’elle aura des énormes seins !
Elle avait finit sa clope et moi aussi, inutile de rester dans cette sale, d’autant plus qu’elle serait bientôt inondé de nouveau étudiant qui ferait le tour du proprio. Malgré le soleil, il était encore tôt, et personne ne devait trainer dans les couloirs à cette heure-ci. Heureusement pour May d’ailleurs, parce qu’elle n’avait toujours pas de pantalons, et plus de chemisier. Par galanterie, je retirais mon tee-shirt et le lui tendit. Ce dernier lui allait un gant… un gant d’ogre sur le petit poucet… Le tee-shirt lui descendait au genou, mais elle semblait ravie. Ravie pour mon geste attentionné, et ravie de pouvoir me câliner alors que j’étais torse nu.
Je lui souriais du mieux que je pouvais, avec toute mes dents comme elle le faisait. Et je partis en courant, lui agrippant la main au passage. Il devait être 6h30 du mat à peine, et nous courions dans les couloirs comme deux gamins amoureux. Sérieux, c’était trop mignon. Enfin, jusqu’à ce que je me vautre lamentablement après m’être entravé avec mon propre pied... May étais en train de me tomber dessus. Je préférais ça plutôt qu’elle ne se fasse mal. Je claquais alors des doigts afin de décrocher un des rideaux qui se trouvait juste à côté. Si j’avais bien calculé, il devrait tomber et amortir parfaitement notre chute… ok… MA chute. Le seul paramètre que je n’avais pas pris en compte, c’était le côté « BOULET POWER ». Mon pouvoir mal maitrisé au réveil, ne dérocha pas le rideau. C’est donc à terre que je me retrouvais, May sur le dos. Nous nous relevâmes et après avoir rit de cette mésaventure, nous levâmes les yeux. Le rideau n’avait pas cédé mais la poigné de la porte d’en face si…
Vous vous doutez bien, que moi et May réunit, ça donne un taux de Fouinitude plutôt élevé. Je poussais un peu la porte et écarquilla les yeux... avant de lancer un :
- OOOOHHHH
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| | | May Bastide
Messages : 159 Date d'inscription : 06/07/2012
| Dim 19 Aoû - 14:25 | |
| « Oh, ben si elle a de gros seins, alors ! » Je hausse les épaules, je balance ma tête en arrière et en chasse les idées stupides couplées de craintes inutiles : ça va aller, je ne vois pas pourquoi la nouvelle arrivante serait la pire des garces, il n’y a pas de raison, si ? Oh, et puis, merde. Qu’est ce que j’en ai à faire, ce n’est que pour une semaine, ma patience doit bien pouvoir assumer une merdeuse jusque-là. Je crache un nuage opaque loin devant moi et observe silencieusement –pour une fois- les cumulus gris qui se tordent de plus en plus haut dans un ciel plus bleu que mes cheveux. Je frissonne un peu, le matin nous enlace dans son agréable fraîcheur, mais moi je l’enverrai bien se faire foutre, parce que ma chemise est en lambeaux, et je me les pèle sévère. Je jette un œil à l’extrémité rougissante de ma cigarette, presque finie : j’aime pas la fin, parce que c’est là qu’on sent le goudron et la peinture qu’ils mettent dedans, alors je m’accroupie et frotte les cendres sur le sol. Le mégot dans une poche de ce qu’il reste de mon chemisier, je m’étire comme un chat en faisant craquer mes coudes. Sans un mot, Léo me refile son t-shirt, moi ça me fait une robe, un truc que je porte pas souvent. Je rigole, je le remercie pas, mais j’exprime ma gratitude en lui collant un baiser sur la joue et en lui broyant les côtes, moi et mon câlin façon catch. Voilà, il aura au moins ça ! Et il me tire, et il m’entraîne, et nous voilà dans les couloirs pour un nouvel épisode de n’importe quoi. Mais moi j’en peux plus, moi je suis fatiguée, je voudrais juste trouver un matelas et y caler mes fesses pour les cinq prochaines heures, et lui il m’empêche de faire ça. J’ai envie de lui crier au nez qu’il est lourd, je voudrais l’envoyer paître en le priant d’aller se faire fouetter par des orties fraîches, mais sa main est chaude et elle ne me lâche pas. Alors je le suis, et de bonne grâce en plus ! Les lèvres jusqu’aux oreilles et les rires qui se perdent. Je le dépasse même, quand il s’explose par terre comme le dernier des looser, parce que je me relève plus vite que lui, qui s’emmêle les pinceaux dans le rideau. A toujours vouloir se servir de ce foutu don et cette putain de manie de faire péter tout et n’importe quoi, voilà une porte qui a perdu sa poignée, et nous deux on est là, comme des gosses : UNE CONTREE NOUVELLE S’OFFRE A NOUS. Léo pousse un « Oh ! » d’admiration, alors que moi, je fonds sur place et perds toute notion de vie extérieure. Des gâteaux. Des montaaaaagnes de gâteaux ! Des roses, des bleus, des au chocolat, des à la vanille, des avec des fraises au bout, d’autres avec de la pâte d’amande ou en forme de cœur, des millions de choses affreusement mauvaises pour la santé, bonnes à vous rendre diabétique à la première bouchée, en gros : LE PARADIS. J’oublie Léo, son t-shirt que je vais m’empresser de tâcher de colorant jaune ou rouge, l’horaire d’arrivée de la nouvelle, le reste du monde. Il n’y a qu’une chose devant moi, et la seule qui compte : du sucre. Léo et son don de frimeur nous avaient pour une fois servi à quelque chose d’autre qu’à tenter des trucs bizarres sur les matelas. Ouvrir en moins d’une seconde le local où les cuisiniers stockaient les gâteaux de la réception de ce soir, si c’était pas de la chance, alors qu’est ce que c’était ! Je me retourne vers Léo, mais je ne suis plus parmi eux, j’ai une aventure à vivre, un record à battre : combien de ces pâtisseries suis-je capable d’engloutir et d’entasser dans mon estomac ? On ne pouvait pas laisser cette question sans réponse. On est d’accord. |
| | | Léonard d'Armancie
Messages : 107 Date d'inscription : 09/05/2012
Carte d'Identité Âge: 16 ans Don:
| Lun 20 Aoû - 0:17 | |
| Des gâteaux. J’hallucine. Une pièce remplie de gâteaux. J’avoue avoir un peu flippé au début. Je me suis dit « May va s’évanouir, c’est sur. ». ça n’est pas passée loin mais au lieu de ça, elle a couru et s’est rué sur les pâtisseries. Il y avait de tout. Des religieuses, des tartelettes, des pains aux raisins, des tartes-tatins, des cookies, des macarons, des mille-feuilles… Oh les mille-feuilles… Je suis un garçon qui fait attention à son alimentation mais un mille-feuille qui me dévore du regard, je ne peux pas lui résister. Pas une, pas deux, je sautais dessus et fît face à mon adversaire. Alors que May détruisait des rangées d’ennemis caloriques d’un seul coup de dents, je fixais mon adversaire, cherchant par tous les moyens à l’intimider. Il finit pourtant par avoir raison de moi. Il me sauta à la gorge, et s’implanta lui-même dans ma bouche. Mais un américain ne renonce jamais (oui c’est un Hors Sujet, je ne suis pas américain…). J’ouvris une large gueule et frappais mon ennemie de ma langue avant de lacérer sa chaire contre mes dents. Et…
- OH MON DIEU MAIS C’EST DELICIEUX.
C’est bon, les pâtisseries avaient gagné. Je les engloutissais presque aussi vite que May maintenant. Ce devait être le stock des cuisines. Malheureusement, nous le vidions du mieux que nous pouvions. Mais il faut se rendre à l’évidence, nous n’étions pas assez de deux. Nous finîmes par abandonner avec un certain ballonnement que nous devions avoir un commun. Nous rentrions alors à la chambre de May. Nous ne courrions pas de peur de casser d’autres poignets… Non en fait, on avait trop mangé, impossible de courir…
- Dit, on ira à la pèche un de ces jour ? (l’idée m’était venue comme ça). Mais oui, ça pourrait être cool. On pourrait aller au ruisseau près de chez moi. Tandis que tu repéreras les poissons, j’les ferrais explosé. C’est une bonne idée je trouve. Ça pourrait être marrant.
Étais-je en train de l’inviter chez moi ? J’en sais rien, ceci dit, après avoir offert une bague de fiançailles à quelqu’un. Ce quelqu’un mérite de rencontrer votre famille n’est ce pas ? Même si dans le cas présent, la famille en question (la mienne) n’englobait que deux dévouées domestiques et une soi-disant demi-sœur inconnue. Nous arrivâmes devant la porte de la chambre de May. Elle avait besoin d’une douche… vraiment. Mais moi aussi. Je lui embrassais la joue et l’invitais à garder mon tee-shirt pour l’instant. A l’intérieur de la chambre, on entendait une voix qui semblait « parler » un peu fort. Et à ma connaissance, il ne s’agissait pas d’Erica… une petite russe ? Ou une petite allemande ?
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| | | May Bastide
Messages : 159 Date d'inscription : 06/07/2012
| Lun 20 Aoû - 11:55 | |
| Je n’ai pas compté le nombre de sucreries ingérées, et pourtant j’aurais du, j’aurais sûrement battu un record, et je serais en premier page du Guinness Worl Records, aux côtés d’un obèse qui est capable d’avaler soixante deux hot dog en dix minutes. L’estomac explosé, cinq kilos de plus et les caries imminentes, je pose une dernière fois mon regard plein de tendresse sur ces centaines d’autres pâtisseries qui m’appellent de leurs petites voix mélodieuses « Mange moi ! Mange moi ! ». Je leur fais coucou de la main, et je sors de la pièce aux côtés d’un Léo rempli à ras bord de mille-feuilles. J’ai même plus la force de rire, de peur de finir la tête dans la cuvette, et je marche lentement, comme si mon ventre allait s’ouvrir d’une minute à l’autre, et vomir des arcs-en-ciel pour trop plein de sucre. Il me parle de pêche, je me retourne, la tête boudeuse : il croit vraiment que j’aime pêcher ? Moi, attendre des heures et des heures pour attraper deux ou trois poissons, en sachant que je n’en mange même pas ? Et puis il se rattrape, en me proposant une manière innovante de les faire tomber dans nos filets, à coups de dons et de branchies. Je rigole un petit peu, malgré mes côtes qui me font mal et embrochent les plus gros morceaux de gâteaux pas encore bien descendus et puis je lui réponds gentiment : « Vu comment tu te débrouilles bien avec ton don, c’est moi que tu feras explosée. » Je lui refile un coup de coude dans le flanc, histoire qu’il comprenne que je rigole, et plus galant que jamais, il me raccompagne jusqu’à ma chambre, où il faudra que je range tout pour l’arrivée de la princesse. Je le laisse coller ses lèvres sur ma joue, je ris parce que ses cils me chatouillent le front, et puis je me pends à son cou pour lui dire au revoir. Et puis je m’écarte, je me détache de ses bras, je soupire un peu et puis je le retourne avant de l’envoyer bouler : « Allez ! Barre toi ! Vite à la douche, tu pues. » Et je pousse le milieu de son dos très fort, jusqu’à ce qu’il s’éloigne d’un mètre et se retourne pour me faire un signe de la main. Je dis rien, et je commence à marcher vers les douches, parce que moi non plus, je ne sens pas la rose et qu’il y a une allemande à l’accent russe qui m’attend. Juste avant de changer le couloir, me sentant un peu coupable de lui paraître si froide et distante au point de le chasser de ma vue comme un grouillot, je lui crie, pleine d’entrain : « ET JE T’AIME HEIN ? » Et puis j’explose de rire, lui aussi, et je m’enfuis en courant comme une gamine qui joue au Loup. Sauf que moi, je me fais toujours rattraper, même si je ne m’arrête jamais de courir. C’est nul d’avoir des jambes courtes. Je me jette sous le jet d’eau froide sans même enlever le cadeau en tissus de Léo, et me délecte de la fraîcheur qui m’envahit en ronronnant de plaisir. Les branchies font leurs sorties, me brûlent quand j’y applique du gel douche et m’énervent car elles sont toujours aussi laides. Je réfléchis un peu à ce qu’on a fait, à pourquoi on l’a fait, je n’y trouve pas de raison, du coup j’arrête de réfléchir. Ce n’est pas très grave, de ne pas savoir, parfois. Si ? Ce n’est qu’à Léo et moi, si ça nous convient comme ça, ça devrait aller. Ça devrait aller, je crois. |
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