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 Vous et moi, n'est-ce pas ? { Libre

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June A. Winters
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Ven 8 Juin - 10:07

Je regarde la montre à mon poignet alors que j'arpente les couloirs. Une heure. Ca va, j'aurais le temps de griller ma clope aujourd'hui. J'arrive enfin dehors. Une grande bouffée d'air. Comme si ça avait de l'importance, vraiment. Après ce qui va rentrer dans mes poumons, après toutes la fumées toxiques que je vais avaler, je me demande vraiment pourquoi je me sens revigorée après cette légère inspiration. M'y voilà, à chercher dans mes cheveux ébènes la cigarette posée sur mon oreille. Je l'apporte doucement à ma bouche, je cherche mon briquet. Et mes deux mains se rejoignent pour enflammer le tabac sécher. Voilà cette addiction entre mon index et mon majeure. Pourtant, c'est elle qui me possède, pas l'inverse.

Je m'adosse contre la porte en pierre. Je n'ai pas vraiment besoin de m'éloigner à vrai dire. Il me faut juste un peu de temps avant de tomber sur les pavés. Et je regarde le ciel. Les nuages toxiques se mêlent aux blancs qui parcourent le ciel. Et puis je prends les écouteurs autours de mon ou, j'en enfonce un dans mon oreille. Il faut décidément que je me rachètes, encore, un casque. Les Dandy Warhols murmurent dans mes oreilles. Love Song disaient-ils. Love Song. Et puis la dernière bouffée. J'écrase le mégot par terre. Mais comme je suis professeur, je dois donner l'exemple, alors je le ramasse pour aller le jeter quelques mètres plus loin. Génial, j'ai désormais les doigts qui sentent le tabac froid. C'est pas si grave, mais c'est jamais vraiment extra.

Je regarde ma montre, il me reste quelques minutes encore. Quinze. Vingt si je cours sur ces talons, avant que la pose ne reprenne. Alors je commence à faire un tour. Tous ses élèves, qui rient dans l'herbe, ça me rappelle pas mal de souvenirs. C'est étrange, le coup de vieux que l'on se prend. Je suis à la place de mes professeurs. Et la nouvelle génération m'a remplacée. Pourtant, j'ai pour certains seulement trois ans de différence. C'est pas énorme, mais il y a ce respect obligé, cette séparation qui les obliges à m'appeler Madame. Mes lèvres articules de syllabes aux rythmes des notes qui entrent par mon oreille droite, je vais juste un peu profiter. Et forcément, il fallait que je me dise ça. Juste avant de percuter quelqu'un alors que je regarder ailleurs. Que j'essayais de me souvenirs de quelques détails de mon adolescence.

Il y a cette perte d'équilibre. Ce moment de surprise. Cet instant où, juste un quart de secondes, je me demande où je suis, je me demande qu'est ce qui s'est passé. Et puis je regarde face à moi. C'est quelqu'un qui suit mon cours. En même temps, c'était ça ou un professeur. Je souris étrangement, un peu gênée de lui être rentrée dedans. Mais il aurait pu faire attention aussi. J'ôte mon écouteur avant de proposer des excuses, même si la hiérarchie préférerait que ce soit moi qui les reçoives.

▬ Pardon, je faisais pas attention. Et. Enfin, mes excuses.


Un tutoiement, parce qu'en réalité, je ne vouvoies personne. J'ai trop pris cette habitude avec l'anglais. Je ne sais pas vraiment faire la différence entre l'un et l'autre. En même temps, c'est pas plus mal. Ça évite une gêne, une distance de politesse que tout le monde a envie de foutre en l'air.


Dernière édition par June A. Winters le Mer 13 Juin - 11:36, édité 1 fois
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Vitali Sergey
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Lun 11 Juin - 8:21



Make up this colorful mind.


    Tu marches, tranquillement, les mains dans les poches. Sans trop savoir où tu vas. Aujourd'hui, t'iras pas en cours, encore, toujours, t'y es pas allé ce matin déjà. A croire que tu vas encore doubler, tiens. Mais qu'importe, tu t'en fous. Quoique. T'aimerais éviter de rester trop longtemps dans cette école. Elle est bizarre, tu t'y sens pas bien. Puis merde, hein.

    Les dortoirs, ça te fait chier. Toujours le bordel, toujours, toujours, et tu détestes ça. Ça t'horripile. Ça t'énerve. Tu cherches une occupation pour cet après-midi. Une bonne sieste ferait l'affaire, comme ça, ce soir, tu pourras faire un peu n'importe quoi. Il doit bien y avoir une fête qui s'organise quelque part dans cette école, non ? Tu l'espères.

    Et te voilà à l'extérieur, loin de ce dortoir qui te hante. Tu ne t'y sens pas bien, là-bas, vraiment pas. Peut être que la direction te donnerait une chambre si tu le demandais ? T'auras qu'à leur dire que t'es allergiques aux acariens et que y'en a trop dans ce fichu dortoir... Bah ouais, ça sert à quoi d'avoir un don si on s'en sert pas, hein ?

    T'hésites à aller taxer une cigarette à n'importe qui. Tu fumes pas. Enfin, si. De temps en temps, pour passer le temps. Quand tu t'emmerdes et que t'as que ça à foutre. Ça te permet de penser. Enfin, penser. Plus ou moins quoi. Tu t'étires, levant les bras au ciel puis tu te grattes la nuque. Non mais sérieux, qu'est ce que tu vas bien pouvoir foutre de ta journée, hein ? Et puis...

    Tu bouscules quelque chose. Non, quelqu'un. Tu clignes une ou deux fois des yeux et l'observes, la fixes. C'est une femme. Une belle femme. Une très belle femme même. C'est ta prof, aussi. Elle s'excuse, après avoir enlevé les écouteurs de ses oreilles. Tu la contemples plus que tu ne la regardes, puis tu plonges tes yeux dans les yeux, dans les yeux de cette femme que tout le monde apprécie.

    « Non, c'est d'ma faute, désolé. »

    Pas plus, pas moins. Tu hésites à tutoyer, à vouvoyer. Donc tu ne fais aucun des deux, pour le moment. Mais cette femme, tu la respectes, sans trop savoir pourquoi, mais pourtant, t'aimes pas cette distance mise entre les gens. Cette limite infranchissable. Parce que tous ces cours de bienséance te gonflent.

    Tu grattes ta joue, la regarde, elle, et seulement elle. Peut être devrais-tu te décaler, la laisser passer, mais quelque chose te dit de ne pas le faire, donc tu ne le fais pas. Peut être devrais-tu lui proposer quelque chose, mais quoi, tu ne sais pas, donc tu ne dis rien. Tu te tais, et tu attends... en la fixant, en l'observant.





Dernière édition par Vitali Sergey le Mar 12 Juin - 20:38, édité 2 fois
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June A. Winters
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Lun 11 Juin - 20:48

Je le reconnais. Il est dans l'un de mes cours, j'en suis sûre. En même temps, j'ai tout les élèves. Mais il est nouveau, il vient de cette école, là bas, dans l'Est. De cet endroit qui a explosé. Je me demande s'il n'est pas trop bouleversé alors que j'appuie sur pause à travers ma poche.
Je plisse les yeux, un peu. Et je vois tout ces fils dans un monde en noir et blanc, entrelacés. Je voulais juste être sûr. Qu'il ne soit lié à rien. Parce qu'il ne faut jamais faire d'erreur avec les liens. Là sûrement dans un coup de rentre dedans, nous allons nous lier. Non pas par de la magie, simplement par un contacte humain, un contact simple. Mais il y a déjà, tous ces fils qui s’entremêlent. Et je souris. Du coin des lèvres. Parce que je sais. Je sais toujours, quand je plais à quelqu'un, quand il y a cette sorte d’étincelle, le début du feu qui mène au reste. C'est toujours comme ça que ça commence. Avant les amours brûlants les brasiers déchirant, les feux d'artifices de la vie.

Une moue interrogatrice traverse mon visage, mes doigts viennent chercher le cordon blanc de mes écouteurs, jouant avec, machinalement. Je réfléchis quelques instants. Quel est son prénom déjà ? Je l'ai sur le bout de la langue, sur le bord des lèvres. J'y réfléchis. Il n'y a pas tant de survivants. Et ce mot m'assèche la gorge. C'est vrai. Quand j'y pense, je me sens mal. Perdre tout mes camarades. La vie aurait été différente, s'il y a moins de dix ans, tout avait explosé. Tout avait volé en éclat. Qui ne dit que je ne serais pas détruite, hein ?

Un son. Un souffle. C'est ça, Vitali. En même temps que ses excuses, j'esquisse un sourire, repasse l'une des mèche brune derrière mon oreille. Jeu joué, gestes répétés par centaines. Répertoire des détails qui ne me fait pas défaut. C'est parce ce que là, je l’obnubile, j'en suis sûre.

▬ Sergey... Vitali, n'est-ce pas ?


J'ai cette voix un peu douce, un peu en retrait. Ce geste, où ma lèvre inférieure passe sous mes dents, une demi-seconde, peut-être moins, une fossette qui se creuse. Tic ou habitude, je ne sais même plus. Comme avant de prendre la parole de quelque chose dont je suis persuadée, mais pourtant pas sûre.
Et puis mes yeux se posent derrière lui, je regarde au loin, quelques secondes, avant de fixer ses yeux. Baisser la tête, un peu, à peine. Sourire du coin des lèvres.

▬ Même si tes devoirs sont pas toujours bon, mais t'es assez mignon.


Et un rire, discret, fin, franc, s'échappe de ma bouche. Il est tellement plus facile de dire la vérité, de ne pas changer les mots. Il est tellement plus facile, de continuer, de ne pas mentir. Parce que dans tous mensonges, il y a une faille. Toujours.
Mais les jeux sont distribués. C'est la rencontre, le moment, où nous nous sommes bousculés, cet échange d'excuses, cet échange tout court. Et j'ai plutôt une bonne main. Les fils me l'ont dit. Les fils m'ont tout dit. Je n'ai pas eu besoin de changer tes cartes, simplement de voir une partie de son jeu. Simplement d'entre voir ses cartes. Je suis en avance, je domine la partie. Et ça me fais sourire. Un peu lui, aussi. Avec sa façon étrange qu'il a de me regarder.


Dernière édition par June A. Winters le Mer 13 Juin - 11:36, édité 1 fois
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Mar 12 Juin - 9:31



Try to stay.


    Tu continues de l'observer, de la détailler, car rien n'est plus simple. Observer, regarder, contempler, scruter. Qu'importe. Attendre est souvent la meilleure des choses à faire. Tu ne parles pas souvent, les mots ne servent pas à grand chose, même s'ils sont ta plus belle arme. Tu mens avec eux, c'est tellement facile de faire croire des choses, de persuader autrui du contraire. C'est simple, si simple. Et elle prononce ton nom, puis ton prénom. Tu arques un sourcil, surpris.

    La moitié des profs, non, les trois quart des profs ne se souviennent même plus de toi, tellement tu es peu présent à leur cours. Un « Ouais, c'est ça. » traverse la barrière de tes lèvres pour lui répondre. Un peu nonchalant, un peu dit de façon que certain pourrait qualifier d'irrespectueuse. Tu fourres tes mains dans tes poches, et te voilà partit dans tes pensées.

    T'iras pas en cours cet après-midi, ça, tu l'as décidé. Mais tu commences sérieusement à te faire chier. Peut être devrais-tu visiter un peu l'école ? C'est pas forcément une bonne idée, mais ça serait bien tentant, amusant, aussi. Le mot mignon attire ton attention. Et de nouveau, tu la regardes.

    Son rire s'échappe de ses lèvres et un rictus traverse les tiennes. Cette femme est belle, cette femme est intelligente, et tu te demandes ce qu'elle fout ici, à Virtus Insania, à donner des cours à des élèves qu'en ont presque rien à foutre de ce qu'elle raconte. La question te brûle les lèvres. Tu as envie de lui demander pourquoi elle est là, pourquoi elle fait ça. Mais qu'importe, ça ne sert à rien. Les réponses ne t'iront sûrement pas.

    « Vous aussi, vous êtes pas mal dans votre genre. »

    Certains aurait appelé ça de la provocation, d'autres un manque total de respect, toi, t'appelles ça la vérité. Tu la fixes, toujours, tu cherches ses yeux des tiens. Tu hausses les épaules et changes de jambe d'appui. Qu'importe ce qu'elle dit ou ce qu'elle fait. En réalité, tu t'en fous. C'est juste un jeu. Un jeu pour passer le temps. Juste pour passer le temps.



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Mer 13 Juin - 21:45

Une fois que la balle est relancée, le jeu, le challenge est comme qui dirait accepté. Il me reste maintenant à décider si je veux jouer, pour de vrai, ou si je préfère tricher, accéder directement à la victoire. Suprématie totale. Et puis, au plus j'y réfléchis, au plus je sens son regard me dévorer, un peu plus. Comme un voile de lumière. Je le sens sur mon corps. Alors comme pour m'en débarrasser, il faudrait que je le ramènes à la réalité. Pour ça, il n'y a rien de plus simple. Rien de plus facile. Rien de plus aisé. Je m'approche un peu de lui, lâchant enfin mes écouteurs. Je pose ma main sur son poignet. Je lui souris. Doucement, malicieusement. Sans un bruit. Pour l’entraîner un peu plus loin, un peu plus près es portes en pierres massives. Et je le lâche. Doucement, simplement. Comme si je n'avais jamais touché sa peau. Comme si nous n'avions jamais été autre part. Simplement ici.

Pourquoi ici ? Simplement à cause du temps. Le temps qui me presse. Le temps qui m'obligera à m'éclipser. Parce que j'ai des cours à donner. Et je sais très bien que lui ne viendra pas. Je ne sais même pas s'il est dans ma classe du jour. Mais je sais très bien que vu le peu de fois où j'ai croisés ces cheveux carmins, aujourd'hui il ne viendra pas. Traîné dans l'herbe. Partir en exploration. Je le sais, on l'as tous fait. Moi, j'aimais bien ce coin là bas. Où les professeurs ne pensent jamais à jeter un oeil. Moi, j'aime bien cet endroit, pas trop loin d'ici. Pour tous les souvenirs que j'y ai mis. Sur un coin de pelouse. Sur un coin de terrain.

▬ J'ai pas relevé plus tôt... Mais "dans mon genre" ? Je ne suis donc pas à ton goût ?


Toujours laissé entendre que l'on vaut mieux. C'est du flirt. Rien de vraiment risqué. Rien de vraiment dangereux. Ce n'est pas quelque chose pour lequel on risquerait de te réprimander. Voir un élève et une prof parler, c'est devenu tellement banal. Surtout que l'on me connait un peu. A penser que je suis encore dans le coup. A commander des pizza et manger avec quelques Vis par ci et là. Qui prêterait attention à la brune que je suis ? Qui prêterait attention à cette prof qui discute, simplement ? Non, pour l'instant le jeu n'a pas à prendre une telle ampleur. Peut-être même que je changerait de partenaire. Peut-être qu'il n'est pas un flambeur. Même si, à mon avis, personne ne rivalisera avec Keith. Même si je pense déjà gagner, à quelque chose que je n'ai pas encore proposé. Aller toujours plus loin. C'est ça qu'il faut faire.

▬ Ca serait dommage, tout de même...


Petite suspension. Comme si je sous-entendait quelque chose. Ce qui en vérité, est le cas. Je voudrais savoir, sa vérité à lui. Je voudrais savoir, s'il est capable de se lancer où si je dois le guider vers le grand bain. Le forcer à se jeter à l'eau. Si je dois le prendre par la main encore longtemps, autant abandonné maintenant.

Une main dans mes cheveux ébène. La bouche à peine entrouverte. Comme si un secret pouvait s'y faufiler. Je le regarde un peu, pas trop non plus. Je lève la tête vers les nuages. Le ciel bleu. Qu'il était bon d'être adolescente sous ce ciel prometteur. T'oseras pas, pas ici m'avait-il dit.

Et quand j'y pense, les hommes ont toujours régit ma vie.
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Jeu 14 Juin - 15:59



Come here with me.


    Sa main attrape ton poignet, juste un instant, juste pour te tirer plus loin, pas beaucoup. Comme si ça ne s'était pas passé, comme si... comme si tout ça n'avait pas existé. Tu l'observes, toujours, encore. Comme si ça pouvait changer quelque chose. Le jeu commence, enfin, ça y est. Tes yeux ne la quittent pas, continuent de la contempler, de l'admirer comme une œuvre d'art. Mais seulement tes yeux, rien que tes yeux. Aucun geste ne doit te trahir, il y a trop de monde autour. Trop de danger pour un simple jeu.

    « J'ai pas relevé plus tôt... Mais "dans mon genre" ? Je ne suis donc pas à ton goût ? »

    La question piège. La question à laquelle tu ne peux pas vraiment répondre. Et tu souris, tu souris de ce petit sourire en coin, ce sourire dont le sous-entendu est tel que tout le monde peut le comprendre. Elle aussi, sous-entend des choses. Des choses. Tu ne peux pas les nommer, pas maintenant, pas avec autant de monde autour.

    Alors tu changes de jambes d'appui, tes mains ressortent de tes poches – que tu avais remise après qu'elle t'ai tiré vers elle – et tu penches légèrement la tête, juste un peu, tu attends qu'elle finisse de parler, puis tu prends la parole, juste après quelques dixièmes de secondes, pas trop tôt, mais pas trop tard non plus.

    « Ne me faites pas dire des choses que je n'ai pas dites. »

    Parce que tu ne peux pas encore lui dire, lui dire vraiment. Tu ne peux pas lui dire que cette femme est parfaite. Que tu la trouves parfaite. Mentalement, tu ne la connais pas, mais physiquement, elle l'est. Elle le sait, elle en joue, tu le sais.

    Mais toi aussi, tu veux jouer, elle n'est pas la seule à savoir le faire. Tu ne le fais pas aussi bien qu'elle, peut être, tu n'en sais rien. Mais par contre, par contre... tu aimes jouer, tu aimes gaspiller. Tu aimes ça. Alors tu te rapproches, pas beaucoup, juste un peu. Pas trop proche, pour ne pas que vous soyez remarqués, pour pas que quelque chose cloche, quand on vous regarde de loin.

    « Et puis... ça s'fait pas de draguer son professeur, si ? »

    Mais toi, tu aimes l'interdit, tu aimes ça. Tu aimes dépasser les limites, les détruire, les traverser sans même y réfléchir.

    « Mais d'un certain côté... ça s'fait pas de sécher les cours non plus. »

    Tu veux aller plus loin, tu veux que quelque chose aboutisse de cet échange, même si ce n'est rien, même si ce n'est qu'un flirt. C'est interdit, et tu aimes l'interdit.



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Jeu 14 Juin - 17:22

Je crois qu'il ne s'attendait pas à un jour me rentrer dedans. Ou à ce qu'un jour je lui rentre dedans. Peut-être un fantasme sous la douche, peut-être simplement jamais espéré. Mais au final, c'est devenu une réalité. Littéralement. Et ça passait, lentement, doucement, au figuré. Les glissement. Rien n'arrive du jour au lendemain. On ne se réveille jamais en se disant, aujourd'hui, ça commence. A pire, peut-être, j'en aurais la gorge nouée et ce sera terminé. Mais les débuts ne sont pas immédiats. Jamais.

▬ Et puis... ça s'fait pas de draguer son professeur, si ?
▬ Je n'étais pas au courant.


Sourire. Ironie ou sarcasme. Qu'importe. Mes doigts jouent avec tous ce qui leur passent sous la main. Mèche de cheveux, cordons blancs et liseret de décolleté. Mas surtout avec mes mèches brune. C'est automatique instantané. Sa dernière phrase ne me surprend pas du tout. Et puis, ce sont quelques aveux. Tant que je le tiens. Autant en profité. Autant être fixée.

▬ Puisque tu parles de ça. Samedi matin, tu te prendras une colle, ça faisait un moment que je n'avais pas vu ton minois. Je ne sais pas encore si je te prépare un cours pratique ou un devoir. Enfin, tu viendras me chercher dans la salle des professeur. Pour toutes ces absences...


Ne pas savoir sur quel pied danser. Je dois le déstabiliser. Parce que concrètement, je m'en fous bien que l'un de ces élèves venus de ce pays trop grand rate mes cours. A vrai dire, j'ai mes mauvais réflexes qui me sont restés. Celui de toujours voir les Vis au top. D'un peu martyrisé les Asinos. Mais lui. Lui il vient d'ailleurs. C'est comme un Placidus. Perdu au milieu sans avis prédéfini, sans cliché dans ma tête. Surtout qu'il n'est pas le seul à s'absenter aussi souvent. Surtout qu'à ce prix là, je pourrais punir. la moitié de l'école...

▬ Oh, je sais ! Un cours particulier Pour rattraper tes retards.


Sourire. C'est sûrement cliché. Mais qu'importe. Peut-être que simplement vous discuterez. Peut-être que simplement je lui donnerais un cours. En bonne prof. Tout dépendra de mon humeur au réveil. De ce que, sur l'instant j'aurais envie de faire. Peut-être que j'en serais déjà lassée, lunatique que je suis. Peut-être que je serais complètement déboussolée, même si, dans un sens, ça m'étonnerais. Je finis par me pencher vers lui. Souffler dans son oreille. murmurer quelque chose d'un peu trop près, d'un peux trop doux. Ce n'est jamais rien de mal.

▬ Si tu pouvas seulement ne pas être en retard. Chéri.


Un dernier mot détaché. Insister. Et mon visage qui ne se retire qu'une ou deux secondes après. Je lui souris puis tourne les talons. Il est bientôt l'heure, et j'ai déjà eu assez de divertissement pour une si courte pause. Alors un simple signe de la main. Et je m'en vais dans les couloirs, vers celle salle de classe.
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Ven 15 Juin - 12:15



Still Alive.



    Tu restes légèrement surpris par la tournure de la conversation, mais ton sourire s'agrandit presque immédiatement. Tu changes de jambe d'appui, encore, toujours. Tes mains dans tes poches, tu l'écoutes attentivement, tu ne la coupes pas, surtout pas. Tu l'observes, tu observes ses lèvres bouger lentement, calmement. Elle s'approche de toi, murmure, là, au creux de ton oreille.

    « Si tu pouvais seulement ne pas être en retard. Chéri. »
    « Si je le suis, je serais puni ? »

    Tu joues, peut être un peu trop. Elle ne te répond pas. A-t-elle seulement entendu ta voix ? Tu la vois partir, se détourner de toi, sans un regard en arrière.

    Bizarrement, tu attends ce samedi matin un sourire aux lèvres. Tu ne sais pas ce que vous ferez, tu ne sais même pas si vous ferez quelque chose ou non. C'est juste... un flirt. Un simple flirt, pas besoin d'attendre plus, pas besoin de vouloir plus. Pour le moment, tu t'amuses, elle s'amuse aussi, tu penses.

    Tu t'étires alors qu'elle disparaît totalement de ta vue. Tu te retournes, observes le parc et avances après avoir remit les mains dans tes poches. Tu soupires... ça te fait un peu chier de te lever samedi matin, quand même.




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