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 Qu'est ce que je ferais pas pour un soda !

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May Bastide
May Bastide
Autonomia


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Mar 24 Sep - 15:19



Qu'est ce que je ferais pas pour un soda !


Tu erres un peu dans les couloirs, laissant traîner tes doigts sur les briques du donjon allemand. Et ça te fait penser que c'est quand même moins beau qu'en France. Clever a quand même quelques belles choses à proposer comparer à ici. Enfin, tu gambades, sautilles dans les couloirs, petite folie passagère. Ton excitation de revoir des gens que tu n'as pas vu depuis que l'école française a invité l'allemande te fait sautiller dans tous les sens. Tu laisses parler tes émotions intérieures. Les laisses prendre raison sur ton corps. Comme si les instincts primaires te guidaient. Tu croises des gens, leur offre un grand sourire blanc, joue avec ta grande tresse que tu as mis près de quinze minutes à coiffer ce matin. Manque d'entrainement, surement. Ah, liberté et joie ! Quoi de mieux pour une reprise ?! Sérieusement, il ne manque qu'un bon junk-food pour que tout soit parfait. A la place de ça, c'est un buffet en hautes-pompes qu'on nous a servi hier pour l'arrivée. Pas de quoi ce plaindre, tu as juste un peu abusé du champagne.
Tu t'arrêtes d'un coup, au milieu d'un saut, galbe ton dos et pose tes mains en dessous de tes côtes, les pouces sur le dos pour te tenir bien droite, admirer ta poitrine. Elle est pas si mal que ça, quand tu y penses. Et d'ailleurs, il te prend l'irrésistible envie d'attraper tes deux seins entre tes mains. Tu joues avec l'espace d'une seconde avant de constater que l'on t'observe. Alors vite tu laisse tomber tes bras le long de ton corps et te dirige vers les galeries. Personne n'a rien vu. Enfin, c'est ce que tu te répètes l'espace de cinq secondes. Après quoi tu arrives dans cette cours intérieure.

Tu vas alors trouvé un banc sur lequel tu te jettes. Tu as la même jupe que hier, mais tu as volée une chemise à quelqu'un d'ici, tu l'as nouée devant le nombril, laissé un ou deux boutons ouvert en haut. Ca ne te semble pas familier sur toi, comme la tresse, d'ailleurs, mais ce n'est pas si grave. Enfin, te voilà, balançant tes jambes d'avant en arrière, regardant le ciel bleu, qui commence déjà à se couvrir avec l'avancée de septembre. C'est le moment de penser, de réfléchir à comment tout ça va se dérouler.

De un, qu'est ce que ça veut dire ? Pourquoi Virtus Insania a invité Clever Cross. C'est pas que ça te déranges vraiment, mais ils n'en ont jamais parlé, et ça s'est fait du jour au lendemain, sans préparation, et pourtant tout semble vraiment orchestré. Enfin, ça te donnera l'occasion de revoir quelques personnes que tu n'avais fait que croisé. Et te cacher peut-être de certaines, d'ailleurs. De deux, y a quand même un sacré boxon qui se passe. Genre, les gens ont l'air pas mal stressés. Toi aussi d'ailleurs, pas que ce soit vraiment dans ton habitude, ou du moins pas autant. De trois, et sûrement la plus importante des questions, à part la plus évidente de toutes : Comment tu vas pouvoir te dégoté des sodas et des chips si tout est aussi bridé ?! Sérieusement, tu tuerais pour un coca bien frais, et toutes les personnes à qui tu demandes, celles dont tu sais qu'elles ont l'accès aux cuisines, aux recoins secret, refusent de faire affaire avec toi. Tout ça avec de ce malentendu fâcheux !

« Mon dieu ! Si je trouve pas un coca ou une limonade dans les vingt minutes, je vais me déshydrater ! »

Tu te plains, gémis un petit peu, ce qui t'arrache un sourire avant de découvrir quelqu'un qui t'observe. Tu essayes désespérément de reprendre contenance, te redressant un petit peu, arrêtant de balancer tes jambes.

« Dis moi que tu peux régler mon problème ! »

Après tout, tu es ici, en Allemagne dans cette jolie petite jupe, tu n'as pas d'image à entretenir ou quoi que ce soit, tu peux te permettre certaines choses. Comme supplier n'importe qui pour ton breuvage sacré.




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Raven Ninvenci
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Jeu 7 Nov - 20:31


Tu t’étais réveillé dans cette chambre que tu partageais avec d’autres élèves. Ca faisait un moment maintenant que tu avais changé de chambre mais tu avais encore ce petit instant au réveil à ne pas savoir où tu te trouvais. Ca te laissait un peu dans le vague quelques minutes, à fixer le plafond trop blanc. Mais tu avais finis par te lever, frottant d’une main distraite tes cheveux bien trop longs à ton gout. Tu tiras sur une mèche que tu pouvais observer sans mal et te rappela une remarque que t’avait fait l’un de tes coturnes la veille (ou peut-être que c’était le soir d’avant) sur le fait qu’ils avaient presque l’impression d’avoir une nana qui dormait dans la même chambre qu’eux. Tu poussas un profond soupir en te hissant sur tes jambes, sans prêter plus d’attention que ça à tes cheveux. Le coiffeur attendrait un peu, tu avais déjà dépensé assez d’argent en achetant un téléphone portable pour ne pas en avoir à perdre dans une coupe de cheveux.

Après avoir enfilé des vêtements sans faire attention et avoir noué dans une toute petite queue de chevale les mèches trop longues pour qu’elles ne te gênent pas, tu avais quitté la pièce où tu étais le seul à avoir dormir, comme souvent. Les élèves qui partageaient ton espace vital étaient du genre fêtard alors il n’était pas rare qu’ils découchent dieu sait où. Ca t’arrangeait en réalité parce que même si tu faisais de plus en plus d’effort pour te montrer moins hermétique au monde, tu n’étais encore pas très à l’aise avec les autres. Il n’y avait qu’avec Yugito que tu arrivais à être le plus naturel et à montrer ce qui ressemblait le plus à des émotions humaines.

Et pourtant, les gens avaient finit par se rendre compte que t’approcher était moins dangereux qu’il n’y paraissait et ce n’était pas rare que quelques personnes s’arrêtent pour te parler, sans même chercher à attendre que tu leur répondre. Comme à cet instant où un visage qui te semblait vaguement familier t’arrêta en passant son bras sur ton épaule.

« Hep ! Raven ! Tu tombes à pique ! J’peux te demander de filer ça à ton cher coturne qui a passé la nuit dehors ? Thank you ! »

Ah, maintenant que tu y réfléchissais, tu te rappelais l’avoir vu avec une des personnes de ta chambre. Avant même d’avoir eu le temps de dire quoique se soit, il te lâcha une canette fraiche dans les mains et s’éloigna en riant avec deux autres élèves. Un autre soupir passa tes lèvres et tu repris ton avancée dans les couloirs dans l’idée d’aller prendre un peu l’air. Tu avais songé à sortir pendant un bref instant, avant de simplement prendre le chemin des galeries. Là bas, tu pourrais profiter de l’extérieur sans avoir à craindre le vent d’automne qui était plutôt traitre par ici.

Dès que tu fus capable de voir le ciel encombré de quelques nuages, tu sifflas légèrement, dans le cas où Blacky, le corbeau qui te servait de compagnon au château, serait dans les parages. La fois où tu avais eu le malheur de sortir sans lui signifier ta présence t’avait valut des coups de bec plutôt douloureux. Cet oiseau était parfois pire qu’une petite amie caractérielle, ce qui n’était pas peu dire. Sans plus se préoccuper de savoir s’il viendrait ou non, tu repris ta promenade matinale qui terminait de te tirer des méandres de ton sommeil.  Soudain, tu entendis une voix étrangement familière.

« Mon dieu ! Si je trouve pas un coca ou une limonade dans les vingt minutes, je vais me déshydrater ! »

Ce qu’il y avait d’étrange, c’était que la voix était féminine et pourtant, tu n’étais pas très friand de ce genre de compagnie depuis que Sidonie avait pris un peu trop d’initiative avec toi, faisant courir des rumeurs qui te mettait un peu trop au centre de l’attention.
Ton regard chercha vaguement la source de cette voix qui ne lui était pas étrangère et puis, assez rapidement, tes yeux reconnurent cette couleur étrange qui oscillait entre le bleu et le vert. Tu te souvenais de cette fille. Tu l’avais croisé à la volière à Clever Cross. Il n’y avait pas énormément de chose dont tu te souvenais de cette école française mais cette fille, si. C’était d’ailleurs à cause, ou grâce à elle que tu avais finis par avoir un téléphone, son numéro était le seul que tu avais dans ton répertoire avec celui de Yugito.  

Elle finit par regarder vers toi et te parler. Assez bêtement, tu commenças par regarder à coté de toi mais il n’y avait évidement personne. Tu terminas d’approcher, t’arrêtant à une distance respectable d’elle, finissant par poser la canette de soda qu’on t’avait imposé sur le bord du banc où elle était assise, sans un mot. Tu n’avais rien promis après tout et dans le pire des cas, tu demanderais à Yugito s’il sait où tu pourrais en trouver une. Tu n’étais pas certain qu’elle se souvienne de votre brève rencontre alors, sur l’instant, tu restas un peu silencieux cherchant ce que tu pourrais bien lui dire. La revoir te ramenait des souvenirs dont tu n’avais pas besoin pour le moment mais ça te donnait aussi l’occasion d’essayer de parler avec quelqu’un qui avait été plutôt content de te rencontrer malgré ton naturel renfermé.

« Je ne sais pas si tu te souviens. A la volière en France. »

Tu soupiras, vraiment, faire la conversation n’était pas ton fort. Tu ne te triturais pas les doigts comme une jeune fille timide en fixant le sol. Non, tu étais juste maladroit et mal à l’aise. Tu glissas tes mains au fond de tes poches, cachant le bas de ton visage dans ton écharpe, la regardant quand même lorsque tu lui parlais.

« Je peux m’assoir ? »

Voyant qu’elle ne semblait pas réfractaire à l’idée, tu t’installas sur le bord du banc, essayant de chercher dans ta mémoire ce que tu pourrais dire. C’était dans ce genre de moment que tu te demandais comme les autres faisaient. Tous ces gens comme elle, comme Yugito. Comment faisaient-ils tous pour avoir toujours un sujet de conversation, donner l’impression que c’était une chose si simple alors tu étais là, assis en jouant avec ton téléphone dans ta poche sans savoir quoi dire à une personne qui avait réussis à te supporter dans un moment passablement précaire.

« Tu… as finis par résoudre ton problème avec le poisson ? »

Tu t’étais adossé au banc et cette fois, tu avais préféré fixé droit devant toi. Cette tentative de communication t’avait semblé si lamentable que tu n’en te serais même pas formalisé si elle n’y répondait pas. Mais tu te souvenais aussi qu’il ne lui fallait pas grand-chose pour rebondir et déversé un flot de parole continue. Et puis, parler de son numéro de téléphone te semblait peut-être un peu précoce, surtout que tu avais mis un long moment avant de te procurer un portable et que même si ca faisait une bonne semaine que tu l’avais, tu ne lui avais pas envoyé le moindre message. Qu’est-ce que tu aurais pu lui envoyer de toute façon ? Surtout que tu n’avais pas encore compris comment fonctionnait ce cellulaire un peu trop avancé technologiquement pour le novice que tu étais.

Spoiler:


Dernière édition par Raven Ninvenci le Mer 13 Nov - 12:29, édité 12 fois
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May Bastide
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Lun 11 Nov - 20:29



Comme des bulles de Champagne qui pétillent sur le bout de la langue.


Joie. Bonheur. Il n'y a rien d'autre pour décrire ce que tu ressens à la vue de cette canette déposée d'un geste tellement désinvolte sur le coin de ce banc. Tes yeux s'écarquillent. Tous ronds. Comme pour demander si c'était pour toi. Pourtant tu n'attends pas plus de deux secondes la réponse avant de t’emparer de ton bonheur dans une boite de conserve en aluminium. Au final, les seins, ça rends les choses plus faciles.

Mais il y a cette petite évocation à la France. Oui. Ce petit détail que tu avais oublié, mais qui te revient d'un coup alors que tu fixe cette canette entre tes doigts fins. La volière. Ca te semble lointain, et à vrai dire, tu as du mal à visualiser. Ca ne te rappelle rien, pour être sincère avec toi même. Et ça t'arrache une grimace que tu caches sous tes mèches bleues.
Lorsque ce garçon te demande s'il peut s’asseoir à côté de toi, tu hésites une petite seconde. Parce que tu te souviens un peu trop de lui. Mais tu finis par relever ton visage et de hocher la tête très rapidement. I'll give him a shot ! Mais tout se déroule trop rapidement pour toi. Avant que tu n'aies eu le temps de te dire que ça pourrait bien se passer, le voilà qui se parle de poisson. Poisson ? Pour te décontracter, tu fini par décapsuler ton petit bout de réconfort.

Psssht. Ce petit bruit réconfortant te rend la tâche plus facile. Tu apportes la boisson à tes lèvres. Et fini par soufflé une réponse, à la va vite.

« On va dire que tous les problèmes s'arrangent ! Enfin, en tout cas merci pour le soda. Sans toi, je crois que je serais en train de me déshydrater complètement. aussi sèche qu'une pierre. Ou qu'un pingouin sous un k-way. Enfin, je sais pas ce que viendrais faire un pingouin sous un k-way, mais voilà..!»

On évite vite fait. Parce qu'au final, y a pas grand chose à dire. Tu tapotes tes doigts sur l’aluminium. Faire la conversation, c'est quelque chose que tu sais faire, parce que tu t'ai entraîné, à parler de tout et de rien. Surtout de rien. C'en est presque quelque chose dans tes veines, maintenant.

« Tu trouves que la tresse, ça me va bien ? J'ai vraiment l'impression que c'est pas... Pas comme ça qu'on m'imagine quand on dit mon prénom !»

Ah. Les prénoms. Cette douce petite chose qui vous défini. D'ailleurs, tu te dis qu'il faut faire quelque chose à ce propos. Et que aujourd'hui tu aimerais bien t'appeler Marin, ou peut-être Jules. Pourquoi pas Megh.

« Dis. Comment il sonne, mon prénom entre tes lèvres ? »




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Raven Ninvenci
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Mer 13 Nov - 12:28


Un long silence. Pendant un bref instant, tu t’es dis que tu n’aurais surement pas du te montrer aussi cavalier en tentant de lui parler. Après tout, elle avait l’air moins motivée à discuter que cette fois là. Les gens étaient souvent comme ça, pas nécessairement avec toi, juste avec tout le monde. Ils suivaient leur envie du moment et ce, sans aucune logique. Il n’y avait rien à comprendre. Elle t’avait surement adressé la parole parce que tu avais ce qu’elle voulait dans les mains. Au moins, tu n’étais plus vraiment encombré de cette cannette. C’était toujours ça de pris.

Tu commenças à te dire qu’il vaudrait mieux que tu t’en ailles. De toute façon, c’était peut-être un peu trop pour toi de forcer une conversation. Tu aurais mieux fait d’attendre de croiser une souris ou un animal quelconque pour passer le temps, plutôt que de…

« On va dire que tous les problèmes s’arrangent ! »

Alors que tes mains avaient commencé à se poser sur le banc frais pour que tu te lèves, sa voix soudain résonné dans la galerie, pour ne pas s’arrêter. Un peu avec l’effet d’un tsunami. Ca avait eu au moins le mérite de stopper tes pensées et ton mouvement de fuite que tu aurais malgré tout exécuté poliment, à ta façon. Et elle parlait, comme elle l’avait déjà fait la première fois, sans cohérence et sans même chercher à lier ses idées entre elle. Parfois, ces discours te faisaient penser à ces jeux de mot, où chacun rajoute une phrase ce qui donne une histoire complètement décousue à la fin.

Sans même t’en rendre compte, tu adoptas un air vaguement perplexe à l’idée d’un pingouin  sous un k-way. L’image semblait tellement invraisemblable. Tu avais en plus une vague idée de ce que dirait le pingouin, même si les rares que tu avais pu croiser était né en captivité et que tu n’avais jamais vraiment pu communiquer avec eux. Quoiqu’il en soit, les choses semblaient s’être améliorer sans ton concours au final, et en plus de t’arranger, c’était plutôt une bonne chose. Surement qu’une sorte d’accord tacite avait finit par s’établir entre les deux. Tu te souvenais plus facilement des animaux que des gens en réalité, du coup, ca avait été plus simple pour toi de demander des nouvelles de ce poisson qu’autre chose.

Elle finit par reprendre la parole tranquillement. Tu ne réagis pas vraiment de suite à sa question, surement parce que ca te semble une interrogation vraiment bizarre. La première fois que tu l’avais vu, elle avait les cheveux comment ? Tu étais certain qu’ils n’étaient pas attachés comme ça parce que tu te souvenais qu’ils t’avaient chatouillé le visage plus d’une fois. Mais c’était surement plus pratique pour elle de les avoir noué ainsi, même s’il fallait avouer que les avoir lâché lui ressemblait d’avantage. Ils partaient dans tout les sens, un peu de la même façon qu’elle semblait le faire. Mais quel rapport avec son prénom ? Comment est-ce qu’on pouvait ressembler à son prénom ? Est-ce que les gens s’imaginaient des visages pour chaque prénom ? Tu te demandais à quoi les gens s’attendaient en entendant Raven. Surement pas à quelqu’un comme toi en tout cas.

Avant même que tu n’ais le temps de répondre quoique se soit, il aurait fallut que tu sois rapide pour ça et que tu arrêtes de penser surement, elle reprit la parole. Comme toujours, sa phrase n’avait pas le moindre rapport avec le début de la conversation. Et ca te laissait encore plus perplexe. Vraiment, cette fille était tellement étrange. Mais au moins, vous étiez deux comme ça.

« C’est étrange comme question. »

Tu avais été surpris de le voir écrit d’ailleurs, son prénom. Sur ce papier de bonbon un peu collant sur lequel elle avait noté aussi son numéro. May. Tel qu’elle l’avait présenté, tu le voyais écrit « My » en fait, mais c’était surement un simple effet de style pour le dissocier du pronom. Ou alors, c’était une question de phonétique en français. Tu ne le savais pas trop.

« Je le dis ‘‘My’’. »

Tes yeux se posèrent un bref instant sur sa tresse. C’est vrai que ca lui donnait un air un peu plus sage que ce qu’elle était au final.

« On dirait quelqu’un d’autre. »

Tu ne savais pas vraiment si c’était une question de lui aller mieux ou moins bien, tu trouvais juste que les cheveux lâché ou simplement en partit noué, ca lui ressemblait plus. Surement parce que c’était comme ça que tu l’avais vu la première fois. Et aussi parce que tu te souvenais qu’elle préférait cacher les branchies dans son cou avec ses cheveux défait.

« Et on voit ton cou. »

Même en faisant des efforts, tu ne savais pas comment parler autant qu’elle. Elle n’était pas quelqu’un que tu connaissais au final. Discuter avec des gens que tu croisais quotidiennement était difficile, un blond excité mise à part, alors une presque-inconnue que tu avais vaguement croisé lors d’un voyage scolaire. Qu’est-ce qui t’avait pris de venir lui parler ?
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May Bastide
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Jeu 14 Nov - 16:11



Comme un poisson dans le ciel.


My. Ca sonne un peu faux, pas tout à fait. Tu sais pas trop. Enfin, tu ne peux pas lui en tenir rigueur. Ce n'est pas lui qui a décidé de ce prénom. D'ailleurs, comment il était venu ? Ca fait un peu printanier. C'est fleuri et mignon. Ca te colle peut-être, finalement. Toi et tes grands yeux que tu portes sur le jeune homme à tes côtés.

A cause de son "on dirait quelqu'un d'autre". Ah. Pourtant tu ne te retiens de rien, tu agis totalement dans le vif. Ou presque. Puis le voilà qu'il parle de ton cou. Panique. Te voilà qui plaque tes mains autour de ta nuque, comme pour cacher un suçon que tu ne devrais pas avoir. Il y a cette sensation étrange sous tes doigts, comme quelques choses de vivant, et tu te crises, ça t'en ait même mal. tu décolle alors les bras de ton corps, regardant tes mains dans tous les sens, remontant les épaules comme pour te cacher.

« Erf.»

Un soupire, une grimace. Il te faut quelques secondes pour t'en remettre, secouer la tête pour te remettre les idées en places. Ton visage n'est plus vraiment radieux, tu as presque l'air triste. Tu tripotes alors nerveusement le bout noué de tes cheveux. Au final, la tresse, c'était une mauvaise idée. Tu arrache l'élastique et secoue la tête, passe tes doigts dans tes cheveux pour bien les déliés. Les voilà qui ondulent le long de ton dos, qui cachent mieux ta poitrine et caressent tes bras.

« T'as raison. C'est moche, les cheveux noués.»

Toi qui te faisait une joie de jouer avec ta nouvelle féminité, dans cet endroit où on te connaissait pas tant que ça. Tu réajustes le col de ta chemise, enfin, de cette chemise. Et voilà. Tu te noies de nouveau dans ton soda, juste histoire de ne pas penser à ce qui vient de se passer.

Au final, de quoi parler ? Parce que tu es un peu tendue par cette situation gênante. Tu as la gorge un peu serrée, l'estomac acide. Il te faut quelques seconde pour comprendre tout ça. Et voilà un rire qui sort de tes lèvres, un peu nerveux. Tu te redresses alors. Souris à pleines dents et te retourne vers l'adolescent.

« C'est quoi ton endroit préféré dans cette école ?»

Pas que ça t'intéresse vraiment, à vrai dire, mais tu as la bougeotte. Alors te voilà, à sautiller, d'une jambe à l'autre, à laisser le soleil t'éblouir un peu. Vivre la simplicité.




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Lun 18 Nov - 11:45


C’est étrange, cette réaction. Elle était peut-être mal réveillée mais quand même, oublier ce genre de détail, il fallait le faire. Enfin, du peu que tu te souvenais de son caractère, ca ne t’étonnait en réalité qu’à moitié. Mais elle a l’air déçue d’une certaine façon, de s’être souvenue qu’elle ne pouvait pas vraiment nouer ses cheveux comme elle le souhaitait. C’était si important ? Toi, tu ne t’occupais de tes cheveux que pour ne pas être gêné par eux mais ca n’allait pas vraiment plus loin. Tu n’avais jamais cherché à mettre du gel ou des accessoires pour les tenir d’une certaine façon. Mais rien qu’avec la longueur que tu avais, les tiens te gênaient alors en y réfléchissant un peu, tu pouvais comprendre qu’elle préfère ne pas les avoir trop libre, pour éviter qu’ils ne la gênent sans cesse.

Elle détache ses cheveux d’un geste habile, les laissant échouer de façon hasardeuse, la mine déçue mais résignée pour finir par te donner raison. Tu as l’impression de l’avoir blessé sans avoir vraiment chercher à le faire. Pour être tout à fait honnête avec toi-même, ca ne t’impacte pas plus que ça mais dans ta démarche d’effort vis-à-vis des autres, c’est une sorte d’échec. Mais bon, personne ne peut faire les choses parfaitement du premier coup. Durant un bref instant, tu te dis que les gens s’excusent surement dans ce genre de situation mais au final, tu te dis que tu lui as peut-être rendu service alors tu finis par te taire.

Les mains sorties de tes poches, tu restes silencieux à coté d’elle, le nez en l’air, tes doigts jouant vaguement avec le bord de ta manche. Pendant un long moment, aucun de vous deux ne dit quoique se soit, le vague bruit de fond des rares personnes qui déambulent dans les galeries empêchant un réel silence. L’école est bien animée depuis que les élèves de Clever sont arrivés. Il y a eu des retrouvailles, des disputes et beaucoup d’autre changement. Tu n’avais pas eu l’occasion de croiser Yugito. Il suffisait pourtant d’aller à frapper à la porte de la chambre voisine mais l’idée de tomber sur son colocataire avait le mérite de refroidir la moindre de tes initiatives. Non pas que tu le détestes mais vous étiez bien trop différent pour vous entendre et tu n’avais pas vraiment envie de faire d’effort.

Elle finit par bondir, comme si elle avait soudain retrouvé son peps et sa bonne humeur, en une fraction de seconde. Te regardant avec un sourire digne d’une pub de dentifrice, elle t’avait, comme à son habitude, tiré brutalement de tes pensées.

« C'est quoi ton endroit préféré dans cette école ?»

Tu affichas un air surpris, avant de réaliser qu’elle ne connaissait pas l’école. Tu te redressas, cherchant dans ta mémoire. Tu n’avais jamais vraiment aimé cette école, sans pour autant la détester. Tu t’en moquais en réalité. Ici ou ailleurs, ca ne changeait pas grand-chose pour toi d’une certaine façon. Pourtant, il y avait des endroits où tu allais plus facilement que d’autre.

« Ah. »

Si tu avais à choisis, c’était surement là que tu avais préféré être. Dans cette pièce sombre et humide qui s’emplissait de l’écho des chants doucereux et assassin des sirènes. Cette pièce glauque où tu avais atterris sans même t’en rendre compte. C’était un excellent souvenir. Ta bouche s’entrouvrit pour répondre mais tu serras les lèvres avant d’avoir émis le moindre son. Ca n’était surement pas une bonne idée. Il y avait de grande chance qu’elle te pose cette question pour aller dans l’endroit que tu lui annoncerais et il y avait de grande chance qu’elle finisse par plonger pour une ultime baignade si elle s’aventurait dans les sous-sols.

« Dehors… » finis-tu par répondre après un silence un peu trop long pour ne pas être intriguant.

C’était surement le second endroit où tu aimais te rendre. Hors de ces murs de pierres, là où tu avais croisé les autres habitants de cette île. Ceux qui sont oublié des gens et ceux avait qui tu te sentais presque plus à l’aise. Surement parce qu’ils n’attendaient rien de toi, rien de plus qu’une compagnie ou un repas –la seconde option ne t’emplissait pas vraiment de joie ceci dit-.

« Mais ca ne compte pas… ? »

C’était assez paradoxal comme réponse, tu n’avais pas réalisé avant de le dire. Dans l’école, l’endroit que tu affectionnais le plus, en dehors de celui qui mènerais n’importe qui d’autre que toi à une mort certaine, c’était hors de la dite école. Tu finis par te lever ajustant un peu l’écharpe devant ton visage.

« Tu risques d’être déçue. Il y a moins à voir qu’en France. »

Et ce n’était rien de le dire. Ce château était aussi sombre et glauque qu’il en donnait l’impression. Le coté médiévale n’était pas là que pour l’apparence extérieur alors on était loin des couloirs grandiloquent du château époque renaissance où elle avait l’habitude de vivre. Et puis, elle serait surement très vite refroidit par la température de l’eau et ce qui y vit.

Ton regard se posa sur ses cheveux qui étaient éparpillés sur ses épaules. Vu leur longueur, il était assez facile de les nouer de façon assez lâche pour qu’ils cachent le cou sans pour autant la gêner dans ses mouvements. Tu fixas quelques mèches sans rien dire pendant un moment avant de remettre un peu plus le bas de ton visage dans ton écharpe en détournant les yeux. Elle savait surement mieux que toi ce qu’elle avait à faire avec ces cheveux après tout. Et puis, ce n’est pas non plus comme si tu devais forcement trouver un moyen pour qu’elle puisse garder ses cheveux attachés. Tu ne lui devais rien dans le fond.
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