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| Senpai, notice me ! { A D A M ♥ •‿• } | |
| Zwei Schwarzwälder
Messages : 13 Date d'inscription : 03/03/2013
Carte d'Identité Âge: 16. Don:
| Lun 4 Mar - 21:18 | |
| | Je suis le roi des fourmis Misanthrope et petit Tyrannique et gentil | | On vous dit "galeries de Virtus", vous pensez été, vous pensez aux soirées passées sous la tonnelle, alors que les jours rallongent, la lumière du soleil déclinant, les rires des étudiants. Ça a l'air cool comme ça, ça a l'air bien. Un petit paradis de verdure, de fleurs, le bourdonnement des insectes, le vent tiède agitant quelques mèches de cheveux. La belle vie. Ouais, mais non hein. Vous êtes en Allemagne, sur une putain d'île dans la mer et la mer en Allemagne, c'est pas "cool du sable fin on se fait un beach volley regardez mon bronzage je mangerais bien une glace à l'italienne". Ouais non. La mer en Allemagne c'est la putain de mer du nord et il n'y a que les norvégiens pour dire qu'elle est bonne. Le climat d'une île dans la mer du nord c'est un peu le Cantal avec moins de neige, plus d'humidité et sans vaches. Donc c'est un peu pourri. Les galeries qui entourent Virtus Insania c'est un joli coin de verdure, ouais, genre trois jours par an, et en général les gens qui y sont ne sont pas en train de rire, d'exhiber leurs dents blanches, ils font les grosses larves et ils vont se coucher parce qu'on est pas en camp de vacances ici demain on se lèves tôt et on a déjà dix kilomètres de course dans les pattes. Les galeries, c'est nul, en général. Et c'est encore plus nul en mars, le matin. Cocorico il est six heures trente-neuf du matin et Zwei Schwarzwälder tente, avec l'agilité d'un cormoran mouillé de se trouver un endroit sympa pour finir sa nuit tout en essayant de sécher la torture matinale par la même occasion. Sport ? Erk. Manquerait plus que ça. Tu avais laissé Eina y aller, ces cours étaient pour elle l'occasion de peaufiner son personnage, en laissant échapper un ballon de volley avec un petit cri niais ou en faisant remuer ses seins, exhibant son oubli de soutien gorge. Tu en avais mal pour elle et les regards lubriques te déplaisaient. Tu avais en général l'envie pressante de leur exhiber le prix Nobel qu'elle gagnerait un jour, juste pour leur montrer qu'elle valait bien mieux qu'eux tous réunis. Mais tu n'avais hélas pas de preuve que ta chère moitié gémellaire gagnerait un tel prix, bien que tu n'en doutes pas, et ton agacement en cour de sport était déjà à son comble dès les dix premières minutes d'échauffement. Sécher cette étape semblait donc une bien belle idée. Après tout tu n'étais pas le seul, et, la veille au soir, tu avais dû supporter que ton réveil matin te raconte avec moult sanglots comment il s'était prit 28 râteaux consécutifs de la part du bracelet-montre de ton voisin de chambre. Une tragique histoire, les circonstances du dernier refus furent énoncés vers deux heures du matin, et il te fallut ensuite enfouir ta tête sous ton oreiller et promettre à l'appareil de voir si tu pouvais lui arranger un coup pour pouvoir trouver le sommeil. Autant dire que la sonnerie à six heures t'avait plongé dans une haine terrible envers le monde et ton réveil et tu l'avais insulté en continu pendant douze minutes avait de tenter de te lever. Voilà donc que tu te trouvais sous les tonnelles, regrettant ton idée. Il faisait froid, le ciel s'éclaircissait à peine, le vent soufflait et s’engouffrait sous ton manteau, s'infiltrait dans ton cou malgré ton écharpe de laine et congelait le bout de tes doigts. Mentalement, tu t'insultais d'avoir oublié tes gants. Enfin, il ne te faudrait rester caché ici que le temps que la torture commence, ensuite tu pourrais peut-être retourner te glisser dans ta chambre récupérer un peu de ton sommeil, en prenant soin de débrancher ton réveil. Congelé, tremblant, tu inspectais les environs, ou ce que tu pouvais en deviner dans la semi pénombre qui teintait encore cette matinée septentrionale. Un silhouette, une silhouette que tu reconnais rapidement, aussi rapidement que tu aurais reconnu celle d'Eina, c'est dire. Tu ne connaissais pas assez de monde pour pouvoir identifier des gens d'un coup d'oeil, mais Adam Flower faisait partie de ces gens-là, une des première personne croisée à ton arrivée, le premier dont tu te souvienne, en fait. Prestance et charisme, assez pour t'impressionner. Tu voulais qu'il te remarque. En bien, pas parce que tu parlais tout seul. D'ailleurs tu faisais très attention à ne pas répondre à son mp3 quand il passait par là, histoire de ne pas avoir l'air fou. Quand tu le croisais, tu le saluais, et il était bien le seul à avoir droit à cet honneur de manière récurrente. Et ce matin ne dérogera pas à la règle. Déjà tu t'approchais de la silhouette et criait presque une énergique formule de politesse. Un peu court peut-être. Tu recherchais alors dans ta maigre expérience en relations humaines une phrase d'accroche pour engager une conversation. "Comment-ça va ?" te paraissait mal approprié, trop banal ; "Beau temps n'est-ce pas"relevait du registre de la petite vielle, "Quelle est la capitale du Tajikistan ?" était quant à elle inconcevable. D'ailleurs, il s'agit de Douchanbé qui compte 724 000 habitants. Tu finissais par accoucher d'une formule presque trop agressive à ton goût que tu regrettais immédiatement. « Qu'est-ce que tu fais là ? » |
| | | Adam Flower
Messages : 21 Date d'inscription : 20/11/2012
| Mar 5 Mar - 17:58 | |
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Muscle to Muscle
Six heures du matin et un grognement mollasson qui retentit dans la chambre pour toute réponse aux clameurs désagréables du radio réveil. Une main qui s’extrait paresseusement d’une montagne de couvertures s’écrase lourdement sur le bouton « off », y reste, s’y rendormirait presque. Une touffe de cheveux roux dépasse, un petit nez busqué s’aventure dans le froid du reste du monde et un murmure pour toi-même : allez, debout. Un coup d’œil vers le lit de ton supposé colocataire : vide, comme d’habitude, le jeune homme en partage un autre, et ce matelas perd de jour en jour la forme enfoncée d’un corps devenu fantôme. Un soupire s’échappe de tes lèvres, tu supportes mal la solitude, et encore plus cette sensation qui t’étreint quand personne ne demeure à tes côtés : celle d’être oublié, relégué au second plan. Tu devrais te hâter pour te présenter au gymnase, tout rayonnant dans un jogging laissant transparaître ta musculature bien dessiné, balancer un grand sourire enjôleur aux filles pour les motiver et asséner des claques dans le dos de tes potes en partant faire des tours de piste. Mais ce matin, tu ne t’en sens pas la force. Six heures dix et tu envoies un sms à ton professeur d’éducation physique pour l’informer de ton absence, tu t’inventes des maux aux noms biscornus qui te serrent le ventre et reçois sous peu une réponse désolée. Tu te sens coupable mais reconnais au moins cet avantage à ton don de tordu : ce n’est pas donné à tout le monde d’être aimé comme un fils par un professeur de sport.
Six heures trente, et bien appliqué à massacrer les semelles de tes vans dans le couloir, tu mâchonnes une viennoiserie en foutant des miettes partout. On n’entend rien que tes pas lourds qui résonnent dans les galeries, et un tout petit peu, la musique que crachent tes écouteurs, encore une fois réglés trop forts. Une chanson de Radiohead, pour bien coller à ton humeur bilieuse et ce malaise étrange qui s’immisce discrètement en toi à chaque seconde qui passe. Le ciel gris est au rendez-vous, bonne journée pour déprimer. Tu traînes des pieds si fort que tu n’entends plus rien du monde extérieur, mais tu t’en branles, qu’a-t-il de beau à t’apporter aujourd’hui de toutes façons ? Même la météo s’est ligué contre ta bonne humeur légendaire. En plus, ce croissant est dégueulasse. Oui. Aujourd’hui, tu as juste envie de mourir. De t’enfermer dans un cocon de maussaderie en grommelant des méchancetés sur la vie, en général.
Mais au lieu de ça, tu déambules dans les galeries, promenade t’exaspérant bien plus rapidement que prévu. Tu rabats ta capuche et décides de couper court au circuit en traversant les quelques mètres carrés d’herbes pour rejoindre l’autre bout des galeries. Yeux rivés sur le sol boueux de l’Allemagne grisâtre en mars, tu ne remarques même pas la personne s’avançant en face de toi. Il te faudra, pour lever le regard, entendre un « Bonjour ! » te faisant sortir de ta torpeur. Etonné de croiser quelqu’un si tôt, tu plisses les yeux pour reconnaître l’inconnu, tu ôtes l’un de tes écouteurs et le reconnais joyeusement à sa seconde interpellation :
« Salut ! Ben je trie des billes ça se voit pas ? » » Zwei Shwar-quelque-chose, adolescent au nom imprononçable qui t’avait malgré tout permis de le retenir avec soin, jeune garçon à la valise plus énorme que sa propre personne et constamment escorté par une idiote dévorée par une jalousie inexpliquée que tu te délectais de surnommer « Blondie ». C’était cette voix que tu entendais crier un « Bonjour ! » dans les couloirs bondés, tu en cherchais l’origine pour toujours tomber sur un haut de crâne blond bousculé par les autres élèves. A l’apparence ronchonne, tu avais pourtant toujours droit à des attentions particulières de sa part, et avais développé pour lui une affection singulière. Le genre qui vous donne envie de le taquiner et de l’emmener dans les fêtes pour les grands pour lui montrer que les gens ne sont pas si ignobles que ce qu’il pense. Tu as abandonné ta marche désespérément lente pour adopter un rythme accéléré et te retrouves en moins de dix secondes aux côtés de Zwei. Ton sourire est revenu, et te revoilà rayon de soleil comme on a l’habitude de te voir, tu tends une main amicale à Zwei, attendant qu’il t’y tape un check de quelque sorte avant de déclarer, hilare :
«J’rigole. J’avais trop la flemme de courir sous la pluie. Et toi, dis donc, c’est pas bien de sécher quand on est en première année ! » »
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| | | Zwei Schwarzwälder
Messages : 13 Date d'inscription : 03/03/2013
Carte d'Identité Âge: 16. Don:
| Mar 5 Mar - 23:09 | |
| Il est là, il est beau, il sent bon le sable chaud, il est grand fort et puissant. Non, Adam n'a pas encore fait basculer sa sexualité – il aurait déjà fallu que tu en ai une- mais apparaissait comme auréolé de tout son charisme à tes yeux d'enfants. Pour peu, tu aurais pardonné à la météo d'être aussi peu clémente, et peut-être même à ton réveil d'avoir été si égoïste. Après tout sans ces deux facteurs, tu n'aurais peut-être pas décidé de sécher le sport, et tu n'aurais pas eut la chance, alors, d'avoir un semblant de conversation, un échange allant plus loin qu'un « Salussava?ssava. ». Il semblait qu'il ne soit pas d'humeur, lui non plus à se trémousser dans la sueur, bon point, bonne chose, parfait. Il n'y avait pas de vagues d'élèves autours de vous, il n'y avais pas de salles de cours dans lesquelles il fallait s'engouffrer sous l'oeil sévère d'un professeur. Une heure et demie pour lui parler, une page blanche ouverte qui restait à écrire. C'est beau dit comme ça, ça fait presque comédie romantique, ça fleure ridiculement le feuilleton sentimental, la jeune écolière au printemps dans une bourrasque de pétales de fleurs de cerisier. Ouais, enfin non. Zwei, t'as pas le profil écolière naïve en jupette, tu fais trop la gueule. Et puis c'est bien cool d'avoir l'occasion de parler à ton modèle comportemental masculin, hein, mais il fallait bien avouer qu'avec ton asociabilité et toutes ces petites choses rigolotes, là, t'avais aucun art pour la conversation. Si bien que tu avais parfois du mal à distinguer le sarcasme et qu'il t'avait fallu une dizaine de secondes avant de comprendre pourquoi il parlait de triage de billes. Ahahahah. Ouais. Elle est bonne. Ouais. C'étais rigolo hein ? Tu le ressortira. Tu te voyais déjà sortir un « Je trie des billes » désabusé à une Eina trop curieuse. Oui, parfait voyons. Parfait. Eh, Zwei ? Passe à l'analyse de la deuxième phrase maintenant que tu as rigolé en retard à la première. Oui, c'est bien petit. Maintenant, il te fallait y répondre, en faisant mine de ne point entendre que le lecteur MP3 du damoiseau commençait à te parler. Non, rien du tout, tu n'entends rien d'autre que le vent dans les arbres et tes dents qui claquent, pas de baladeur qui commencerait à te raconter leur journée. Sérieusement, mec, t'es à peine levé et tu veux déjà raconter ta vie ? Ouais mais non. Zwei, te laisses pas faire, tu dois rester classe et impassible, c'est comme ça que font les vrais mecs. Classe. Impassible. Donner une illusion de contrôle de soi, de détachement vis à vis des événements. Ainsi répondais-tu, un peu en retard certes, à la question posée. « Ouais, pareil, j'ai autre chose à faire que de courir à cette heure-là quand même. » Ouais, à cette heure là on dort. Mais tu donnais ainsi l'impression d'être quelqu'un d'occupé, ce que tu n'avais jamais été, enfin bon. Et l'appareil d'Adam continuait à parler, même si tu essayais de ne pas y faire attention. Tu n'en avais rien à faire des ses histoires de rechargement par cordon USB, tu devais surtout te montrer normal pour une fois, normal. Normal, histoire qu'Adam ne pense pas comme les autres, ne pense pas que tu puisse être gravement dérangé du bulbe, satanique ou trop désagréable. Tu voulais bien lui donner l'illusion d'un « côté sauvage et sombre » comme on pouvait le voir écrit sur les pubs de déodorant, mais pas passer pour un taré. Tu le respectais, respectais ce que tu pensais qu'il était, le prenais pour modèle. Le mec cool, populaire mais humble, le type gentil qui aidais les pauvres première années à porter leur valise, qui avait un succès monstre et ne laissait personne indifférent. Sauf que ça ne se fait pas de suivre les gens à la trace en leur murmurant « soismonamisoismonamisoismonami », c'était même plutôt flippant. Fais style que tu es détaché du monde, Zwei, ne lui fais pas peur et... Oh bordel de raclure putride de bidet de drag-queen de baladeur MP3. « MAIS FERME TA GRANDE GUEULE SAC À MERDE. » Ouais, non, tu venais de crier, et c'était pas glop du tout. Pas glop. Du. Tout. Parce que les gens normaux n'entendent pas leur appareil mobile se plaindre avec un accent suisse. Tu ne savais même pas pourquoi cette chose avait un accent suisse mais ça la rendait d'autant plus insupportable. Mais il s'était tu. Sauf que tu prenais maintenant conscience de ce que tu avais dit, et du fais qu'objectivement tu l'avais presque hurlé à la figure d'Adam. Et c'est jamais vraiment sympa d'entendre ça le matin. Tu avais maintenant besoin d'un mur pour t'y frapper la tête très fort. Tu avais l'irrépressible envie d'aller te cacher dans un dé à coudre souvenir en porcelaine orné de vaches, enterré dans un champ de betteraves quelque part sur le territoire du village de Louroux-de-Bouble, parce que c'est un sacré bon nom pour un village de la honte. Déjà tu avais saisi ta tête entre tes mains et t'étais accroupi par terre dans une ridicule position foetale. La honte mordait ton visage te la racine des cheveux aux clavicules, te teintant d'un joli rouge qui égayait cette triste matinée. « Non. Rien. Oubliez. Je n'existe pas. Je n'ai jamais existé. Oubliez moi monsieur ce serait gentil. » Le reste de tes grognement s'était perdu dans un borborygme de la honte alors que tu faisais ta prière de la honte dans la position de la honte dans la couleur de la honte. Rendu confus par les événements, tu n'avais même pas remarqué que tu étais passé au vouvoiement soudainement. |
| | | Adam Flower
Messages : 21 Date d'inscription : 20/11/2012
| Jeu 20 Juin - 16:25 | |
| Version:1.0 StartHTML:0000000105 EndHTML:0000008338 StartFragment:0000002354 EndFragment:0000008302 @font-face { font-family: "Times New Roman"; }p.MsoNormal, li.MsoNormal, div.MsoNormal { margin: 0cm 0cm 0.0001pt; font-size: 12pt; font-family: "Times New Roman"; }table.MsoNormalTable { font-size: 10pt; font-family: "Times New Roman"; }div.Section1 { page: Section1; } Marrant ce type. Autre chose à faire que d’aller courir à cette heure-là ? Un petit rire nasal t’échappe : ce son étrange, à la limite de l’anti-classe, qui a le don de te procurer une allure de grand con, qui se tortille nerveusement pour contenir un fou rire bruyant dans un endroit où, justement, une quelconque cacophonie vous apporterait les foudres dévastatrices du reste du monde. Comme par exemple, une bibliothèque remplie de rats de bibliothèque, de livres poussiéreux et muets de bibliothèque, d’étudiants qui vénèrent le calme de bibliothèque et de silence de bibliothèque. Tu te permets de toiser un instant ce nimbus blond fébrile qui voudrait te faire avaler que sa vie dégouline de millions d’activités bien plus productives, passionnantes ou importantes que d’aller suer sous des trombes d’eau. La contenance qu’il essaye de se donner, ses sourcils qu’il fronce un peu en détournant le regard à l’énoncé de son vilain mensonge te confortent dans ton affection pour lui. Tu meurs d’envie de lui refiler une grosse tape entre les deux omoplates, une claque d’amour, qui coupe la respiration et qui décoince aussi, au passage. Tu ne t’y aventures pas, le pauvre adolescent risquerait d’y entrevoir une agressivité en son égard, ou peut-être que tu lui déboîterais une épaule sans faire gaffe. Tu balances un coup d’œil à ta grosse main. Oui. Mauvaise idée, la tape amicale. Tu te contentes de l’écouter parler en retenant tes moqueries, tu ne voudrais surtout pas qu’il se braque, et se sente plus mal à l’aise qu’il ne l’est déjà. Au fond, ce n’est qu’un petit mec qui veut qu’on l’aime. Qui veut que tu le vois, que tu le remarques. Il te fait penser à toi, il y a de ça cinq ans. Qu’est-ce que tu aurais inventé comme conneries pour que ta Ju’ te prête attention ! Sûrement les mêmes que Zwei en ce moment même. Quoi que le sac à merde, tu ne t’y attendais pas, et tu ne l’aurais pas tenté non plus. Tu ouvres de grands yeux écarquillés devant la rage phénoménale de ce petit bout d’adolescent qui n’avait été avec toi, jusqu’à présent, rien que sucre et miel. Tu murmures un « Zwei ? » craintif, comme si tu redoutais de prendre un pain dans ta jolie figure, puis tout s’enchaîne très vite : des excuses, le rouge aux joues, une montagne d’excuses, Zwei en position fœtale, Zwei en boule tout rouge, Zwei qui débite des « pardon » à la pelle, Zwei rouge en boule qui dit pardon, une tomate qui parle et qui s’excuse. Hm. Ce que la vie est étrange, parfois. Un coup d’œil à gauche, à droite, personne aux alentours. Le « Ta gueule » t’était peut-être bien destiné. Non. Pas possible. Sinon il ne serait pas par terre, en train de prier pour disparaître de ce monde vite, vite, vite. Quelque chose clochait. Alors que tu deviens tout excité à l’idée de devoir jouer au détective privé pour trouver quel est l’élément déclencheur de tout ce scénario, tu réprimes tes frétillements et sautillements pour afficher sur ton visage une mine bourrée de compassion, et de sérieux. Tout doucement, tu te penches sur l’énergumène homard se confondant en excuses qui n’ose toujours pas te regarder. À propos, tu n’as même pas eu connaissance de son don. Et s’il était capable de discuter avec les animaux ? Tu avais bien eu vent d’un type de ce genre, à Virtus Insania. Mais il n’y a pas un chat ici. Ni un chien, ni un oiseau, ni rien du tout. Même pas une fourmi qui aurait pu l’assommer de ragots sur une reine volage. Et s’il pouvait communiquer avec les esprits ? Dans ce cas-là, tu étais certain que même par-delà la mort, certaines femmes pouvaient être insupportables à en mourir. Oui, ça devait être ça. De toutes manières, autant le lui demander directement : « Dis moi, Zwei. À qui t’adressais-tu ? » Accroupi devant lui, les coudes reposants sur tes genoux, tu te tords le cou du mieux que tu peux pour apercevoir entre ses bras une fraction de visage. Toujours aussi rouge, le pauvre. Tu laisses glisser ta main sur son échine, frictionnant son dos pour lui transmettre un peu de courage, et lui laisser comprendre que tu n’es pas fâché. Une fois de plus, tu observes les environs, mais il n’y a pas âme qui vive. Tu soupires amèrement : finalement, peut-être bien que c’était à toi qu’il voulait fermer le clapet. « Ecoute, Zwei, je ne suis pas fâché ! Même si tu me parlais à moi, tu sais, tu as le droit de ne pas m’aimer, c’est normal, et ce n’est pas grave. Ne te mets pas dans de tels états. Eh. Zwei. Ça va, dis ? » Et tu te souviens d’autre chose, toi aussi tu as un don. Si ça se trouve, c’est même ce don qui l’a mis dans un état pareil. Tu déglutis. Peu fier de constater ce que cette malédiction peut accomplir. Mais tu attends un peu, avant de culpabiliser : s’il le faut, c’est vraiment Zwei qui voit des choses. On ne sait jamais, dans cette école de fous. |
| | | Zwei Schwarzwälder
Messages : 13 Date d'inscription : 03/03/2013
Carte d'Identité Âge: 16. Don:
| Ven 21 Juin - 19:25 | |
| | I see a red door and I want it painted black No colors anymore I want them to turn black I see the girls walk by dressed in their summer clothes I have to turn my head until my darkness goes | | Oh mon pauvre Zwei. Recroquevillé au sol tu cherchais au fond de toi une solution. S’enfoncer dans le sol semblait bien. Ou embarquer dans une cabine de police bleue pour changer le cour du temps. Un truc dans le genre, attendre de disparaître, creuser un trou, s’y rouler en boule, remplir le trou de terre et rester la un ou deux siècles, le temps que tes joues cessent d’osciller entre le camion de pompier et l’alcoolique congénital. Voire le pompier Alcoolique. Si tu avais été ta sœur, tes cheveux auraient sans doute finis aussi roux que ceux de ton malheureux interlocuteur qui ne demandait sans doute pas tant de haine. Et en attendant, tu te balançais d’avant en arrière, grommelant des « désolés » et autres « pardonspardonspardons » transpirants de honte. L’idée qu’Adam, seule figure masculine à laquelle tu pouvais tenter de t’identifier, ton modèle dans la vie – Et ce quoiqu’en dise Eina qui insistait régulièrement pour se faire pousser un pénis – puisse se sentir blessé par tes si vilains mots te semblait fort désagréable. Tu te serais bien flagellé, mais tu n’avais pas de fouet, et puis, avoue-le Zwei, tu étais trop douillet pour ça. Et voilà. Adam était persuadé que tu ne l’aimais pas, que tu le détestais, que tu n’étais qu’un ingrat. Il ne voudrait plus jamais te voir, ni entendre parler de toi. À l’avenir, si jamais ton nom arrivait à ses oreilles, il soufflerait avec un air de mépris et trainerait ton image dans la boue. Or, Adam était trop cool, et tout le monde dans l’école connaissait la coolitude d’Adam alors plus personne ne t’aimerait. Enfin, si, ta sœur, mais déjà qu’on la traitait au mieux de cruche, au pire de salope, tu ne voulais pas que l’on vous mette encore plus à l’écart. Surtout qu’Adam était tellement cool que ça te ferrais mal aussi. Tu voulais pas qu’Adam te déteste, mais il disait que tu ne l’aimais pas, mais ce n’était pas vrai, il te fallait donc réagir. Alors tu as réagi. Un peu vite. Tu poussais ainsi un cri du cœur et tentais de pointer du doigt celui que tu avais traité de sac à merde, dans la poche de son propriétaire. Mais ç’eut été trop simple que tout se passe bien. Tu énonçais donc d’une voix forte un sublime : « Mais si je t’aime ! Mais c’est ça là ! »
C’était déjà gênant. Mais ce n’était pas fini. Car tu avais surestimé la distance qui te séparait de ce grand roux qui avait trop la classe. Et là, ce n’était pas vraiment l’appareil dans sa poche que tu touchais. Non, le dit appareil était juste un peu en train de se foutre de ta gueule, parce que la scène était du genre gênante. Déjà, Zwei, on ne dit pas « je t’aime » aux gens comme ça. C’est gay mon pote. Et surtout, on ne leur leur tripote pas les parties, parce que là, c’est vraiment, vraiment, vraiment gay. Il te fallut quelques secondes pour te rendre compte de la situation. Et, en fait, traiter ton modèle masculin de Sac à merde n’était pas le truc le plus gênant du monde. Non, il y avait pire, genre, une déclaration d’amour accompagnée d’un touche-kiki et avoir l’air de dire que son entrejambe était la source de tous les problèmes du monde. Et il y avait plus rouge qu’un camion de pompier alcoolique congénital. Ouais, il y avait toi, maintenant. Un peu comme l’infrarouge, plus rouge que rouge, sauf que contrairement aux infrarouges, tu n’étais pas invisible pour l’oeil humain. Et c’était franchement dommage parce que là, tu aurais kiffé. S’enterrer dans un trou ne semblait pas assez pour échapper au monde. Mais tu ne savais pas encore disparaître, volatiliser les liaisons entre tes atomes ou autre conneries. Il re fallait donc fuir cette honte d’une autre manière. Ainsi te levais-tu soudainement, après avoir récupéré ta main et l’avoir mise bien loin des parties de ton modèle dans la vie qui devait vraiment te détester maintenant c’était pas possible sinon. « J’AI RIEN DIT TU OUBLIE C’ÉTAIT PAS ÇA TOI TA GUEULE NON PAS TOI TOI. »
La dernière partie de ta tirade à la construction irréprochable s’adressait à l’appareil qui était resté dans la poche du roux et qui riait comme une baleine. Mais comme tu étais d’une nature douée, on aurait encore dit que tu t’adressait à Adam. Enfin, tu décidait que tu t’étais assez enfoncé comme ça et prenait la fuite en courant. Ouais. Mais alors on ne se demande pas pourquoi tu sèches le sport quand on voit comment tu cours. Dix mètres plus loin, le lacet de la converse gauche se faisait un plan a trois avec le sol et ta semelle droite. Un charmant sandwich qui finissait par un juron retentissant et ta petite personne étalée par terre. Ouais, ça fait cool de porter ses chaussures délacées. Un petit côté « je suis un rebelle, je ne laisse pas la société dicter ma vie, non aux conventions qui exigent des chaussures lacées. » mais n’empêche que c’est casse gueule. Mais elle sont jolies quand même tes converses rouges, hein. Même si elles sont moins rouges que ta tête. |
| | | Adam Flower
Messages : 21 Date d'inscription : 20/11/2012
| Lun 24 Juin - 13:09 | |
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Creature fear
C’était sans doute la première fois qu’autant de sentiments contradictoires se bousculaient en ta petite personne désemparée par le cours que prenait lentement mais sûrement les événements. A l’écoute d’un Zwei qui semblait enfin apte à s’exprimer, tu commençais à te rassurer en comprenant que sa haine soudaine n’avait pas d’origine en tes actes. Plein de fougue et d’ardeur, le jeune blond s’exclama d’ailleurs qu’il « t’aimait », de quoi flatter ton orgueil, et réveiller ta curiosité : pour sûr, tu savais qu’il t’appréciait, mais jamais tu n’aurais pensé qu’une flamme passionnelle d’une telle force brûlait en lui ! Après le soulagement, l’étonnement, et la reprise de confiance, il y eut… Cette petite face de latence, ce moment un peu… gênant, quand dégainant son index plus vite que son ombre, Zwei l’approcha, le pointa, puis le… posa sur ta virilité, qui bien au fond de ton slip en coton, tu en es certain, sursauta un tantinet. Il t’aime, mais c’est ça, là ? Quand il parle de ça, il parle bien de… Oui, évidemment, on ne montre pas les choses du doigt pour rien, bien sûr qu’il parlait de ça. Le problème reposait bien plus profondément que tu ne l’aurais imaginé. Alors ton petit protégé découvrait sa sexualité et se heurtait aux questions d’identité ? Il devait être perdu le pauvre. Tu te sentis le devoir de le guider sur le chemin de l’acceptation de soi, en lui précisant bien que les organes génitaux masculins ne sont pas ses ennemis, et qu’il n’y a aucune honte à préférer ces derniers face aux attributs féminins.
«Mon… Pénis ? C’est ça, le problème ? Zwei, tu es homosexuel ? »
Le regard perçant, sérieux, certain d’avoir mis le doigt sur le fond du problème et même un peu fier de ta trouvaille, tu attendais une réponse qui vous mènerait tous les deux au sein d’une conversation constructive qui changerait définitivement le destin du jeune garçon. Au lieu d’une ouverture à la philosophie et à la connaissance d’autrui, tu récoltas un nouveau « Ta gueule », puis une seconde justification vaseuse que tu accueillis presque sans surprise : sa sexualité le tourmentait donc tant que ça. Peut-être même qu’il était capable de discuter avec les attributs masculins ! Paniqué, tu baissas les yeux vers ta braguette, la foudroyant du regard pour l’engueuler : dieu seul sait ce que cette satanée chose avait pu raconter à ton pauvre petit Zwei. Mais lorsque tu levas les yeux pour lui assurer que ce n’était pas grave, et que tu l’aimais aussi, tu ne trouvas à la place de la boule blonde qu’un pavé triste et vide. L’objet de ton attention s’était échoué un peu plus loin, entravé sûrement tout autant par un Destin qui se marrait comme qu’il faut que par ses lacets. Roulant des yeux, tu partis récupérer ton pauvre ami qui commençait à être abondamment trempé par la pluie diluvienne qui s’abattait sur Virtus Insania. Capuche sur la tête, d’un geste habituel, tu enroulas tes écouteurs autour de ton mp3 que tu mis en veille : jamais éteint, ça prend trop de temps à rallumer ; puis tu accourus auprès de Zwei, inquiet de ne pas le voir se relever :
« Eh, Zwei, ça va !? Rien de cassé ? Viens, tu vas être trempé ! » Pas de réponse, ni de réaction, peut-être se sent-il gêné et abattu par une telle déclaration à laquelle tu n’as pas vraiment répondu. Mais bien sûr ! Tu ne lui as pas donné de réponses, quel manque de tact de ta part. Que dire ? Tu ne voulais en aucun cas le vexer, encore moins lui faire de mal, tu souhaitais juste l’aider, lui apprendre à sourire un peu plus et lui faire rencontrer des gens. Tu ne pouvais tout de même pas accepter de sortir avec lui : tu l’aimais bien, mais au point de brûler d’amour pour lui, la marche était encore longue. Mais comment le rejeter ? Avais-tu vraiment envie de le rejeter ? Zwei était jeune, sûrement n’était-il que perturbé par son orientation sexuelle. Pour ça, il avait frappé à la bonne porte.
« Ecoute, si tu demandes de quel bord tu es, je peux t’aider, je n’ai pas de problème envers les garçons, tu sais ? Je t’aime beaucoup aussi, mais en tant qu’ami, tu comprends ? Mais bon, si tu y tiens vraiment… » Alors que tu avais enfin réussi à relever le pauvre garçon, tu profitas de son absence momentanée pour embrasser doucement ses lèvres tremblantes.
« Voilà, maintenant tu sais ! Si ça t’a fait quelque chose, peut-être que tu es gay. Mais n’aies pas peur, je resterai toujours ton pote ! » Un grand sourire sur ta figure de grand con, et persuadé d’avoir fait le bien, tu attendais un maigre remerciement de la part de ton protégé. Loin de te douter qu’on t’avait sûrement remplacé le cerveau par une grosse boule de coton pour que tu parviennes à te méprendre sur la situation jusqu’à ces extensions-là.
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| | | Zwei Schwarzwälder
Messages : 13 Date d'inscription : 03/03/2013
Carte d'Identité Âge: 16. Don:
| Mar 25 Juin - 10:32 | |
| | Oh, you touched my Tralala Huuum, mah dingdingdong. | | Ah, tu avais l’air fin, Zwei, avec tes cheveux trempés de pluie, tes genoux boueux et tes mains écorchées par le pavé. Dans tes rêves, tu avais espéré t’être éloigné assez pour que le grand roux ne puisse pas te retrouver. Raté. Alors que tu n’avais pas encore retrouvé tes esprits, il était déjà là. Et tu prenais le train en marche, n’arrivant pas vraiment à comprendre ce que le monsieur il disait là. Que. Quoi. Hein. Quel bord ? Ami ? Aimer ? Hein ? Tu te laissait relever, mais ton front avait brièvement rencontré le sol dans ta chute, ce avait donné un grand vide qui prenait quelques minutes à disparaître. Oh, deux minutes. Retour des sens. Un instant. Zwei. Zwei. Zwei, ton cerveau t’annonce que tu es en train d’être embrassé. Embrassé. Embrassé putain Zwei y a quelque chose qui cloche réagit eh. Allô. Zwei. Zweiii. Ah. Enfin, tu sortais de ton bug, retrouvais ta langues, certes, mais pas encore tes capacités de communication, tu avais un peu de mal au redémarrage après avoir calé, hein. « gueereruregtsdbf. Queuwah. Hein. HEIN ? QUE QUOIQUOI GAY QUE QUOI ? »
Oh, tu avais piqué un fard. Enfin, il fallait dire que ce contact était tout de même ton premier baiser. Enfin, pas exactement. Ta sœur s’était bien aventurée à te rouler des pelles pour s’entrainer, mais à la limite, c’était ta sœur, donc tu ne t’en étonnais même pas. Enfin, ta sœur quoi, ta jumelle. Donc à la limite c’était comme rouler une pelle à un miroir. Enfin, dans l’esprit quoi, quand on y réfléchissait c’était carrément incestueux et tu ne voulait surtout pas savoir ce que Freud dirait de ça. Enfin, le truc, là, c’est que tu faisais des bruits bizarres après avoir été embrassé par ton modèle dans la vie. Qui pense que tu es gay. Et amoureux de lui. Enfin, avec ce que tu venais de dire, c’était peut-être un peu normal. Et avec ce que tu venais de faire aussi. Il fallait bien dire que c’était la première fois aussi que tu touchais les parties d’un autre mec. Non pas que tu n’ai jamais touché les tiennes, mais c’était un autre sujet que nous n’aborderons pas ici. Bon, première chose à faire, le dénigrement. « Non non non non non non non non non non non non non non non non NON. »
On aurait dit le chat, là, celui qui avait fait un tabac sur Internet. Mais tu utilisais si peu Internet en fait, que tu ne le connaissais pas. Comprenez-le : allez utiliser Internet quand l’ordinateur préfère afficher en plein écran et avec le son à fond des vidéos de filles a gros seins ou faire des anthologies de fist fucking. Les professeurs face à ton écran avaient tendance à te coller pendant quelques heures quand tes camarades te prenaient pour un hacker de génie et te demandaient comment tu faisais pour briser les filtres mis en place par l’école. Dans ce genre de moment, tu avais envie de te cacher sous ton bureau. À titre de comparaison, là, tout de suite, tu voulais te cacher sous ton bureau, dans un bunker, sous terre, sur une autre planète, dans un trou noir, dans une autre dimension. Ouais, au moins. D’autant plus que le Mp3 d’Adam s’était tout à coup mit à chanter un glorieux « CAAAAAN YOUUUU FEEEEEL THE LOOOOOVE TONIIIGHT ». Ta première réaction fut paradoxalement un glorieux : « J’espère que tu as des hauts parleur ou ce crevard est en train de te pourir tes écouteu- OH CREVARD DE RACLURE. »
Ouais, il fallait encore un peu de temps. Mais tu avais fini par faire tilt. Non, ce n’était pas le genre de chanson à jouer là, tu étais rouge de honte et tu te jetais donc sans réfléchir sur le jeune homme pour lui faire les poches. Comme tu étais entreprenant, Zwei, vraiment. Mettre les mains dans les poches de quelqu’un, comme ça. Oh, c’est tellement intime. Et il allait vraiment penser que tu étais un petit dégueulasse pervers tripoteur. Mais tu réussissais enfin à saisir l’appareil qui avait enchainé sur la suite de sa playlist romantique, formant un grand mash-up de chansons Disney et de slow emblématiques. Mais il irait chanter plus loin, puisque tu avais lancé le malotru le plus loin possible. Mais alors qu’il atterrissait dans l’herbe arrosée d’une pluie violente, tu te rendais compte de ce que tu avais fait et allais te frapper le front contre le poteau qui soutenait la tonnelle sous laquelle vous étiez abrités, en t’insultant joyeusement. « Abruti abruti abruti abruti abruti abruti abruti abruti abruti abruti abruti abruti abruti abruti abruti abruti abruti abruti abruti abruti abruti abruti abruti abruti abruti abruti abruti abruti abruti aïe abruti. Aïeuh... »
En fait ça faisait mal quand tu frappais trop fort. Et avant qu’Adam ne prenne tes insultes pour lui même tu t’écriais, en te mordant la langue dans la précipitation : « TOI PAS TOI. Pas toi. Pardon. AÏE. »
Oh, mais merde. Tu allais te faire engueuler, là, tu avais pourri son mp3 et tu parlais tout seul et tu le tripotais. En gros tu étais le gros louche dégueulasse et il allait te haïr mais tu ne voulais pas qu’il te haïsse et tu étais incapable d’être intelligent comme ta sœur et de sortir soudainement une explication rationnelle sur ton comportement extrême donc en fait, tu restais juste là, l’air un peu con, de la boue sur le visage, sur les fringues, des gravillons incrustés dans les mains, rouge brique, alors que la pluie lave l’île à grandes eaux. |
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