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| Heath J. Andersen
Messages : 463 Date d'inscription : 02/01/2012
Carte d'Identité Âge: 18 ans Don:
| Jeu 11 Avr - 16:10 | |
| Don't wanna hear about it Dimanche matin. Ou plut^t dimanche, onze heures trente-huit. Tu te réveilles, seul dans tes draps. Ton colocataire a quitté la chambre depuis un moment il faut croire. Alors, difficilement tu t'étires et pose tes pieds nus sur le plancher froid. Tes bras se tendent, tes doigts se croisent, et, paumes tournées vers l'extérieur, tu fais craquer tes articulations alors que ta tête balance d'un côté et de l'autre. Et puis tu commence à tapoter le sol de la pointe de tes orteils. Quelque chose que tu as du écouter hier soir, et à en croire par le CD dans la chaîne hi-fi. Il te faut quelques secondes, peut-être même une minute, pour te décider à te relever. Tu ouvres le premier tiroir de ta commode, attrapant caleçons et chaussettes. Le second pour un T-shirt propre, et fini par ramassé le pantalon en toile de la veille qui traîne sur la chaise de ton bureau. Tout ça sous ton bras droit, dans tes mains, tu pousses la porte de la salle de bain et dépose tout dans l'évier. Il n'est pas encore midi, ton ventre est vide, mais autant te purger un peu plus, faire remonter l'acide dans ta gorge. Et te voilà, verrouillant la porte, à quatre pattes devant la chaise en porcelaine. S'en suivent douche et habillage. Après quoi tu prends bien soin de te laver le visage, les dents. Tes cheveux gouttent encore sur le carrelage quand tu te décides à aller manger. Te voilà de retour dans ta chambre. Onze heures cinquante-et-une. Tu prends ton téléphone que tu glisse dans une poche, ton porte-feuille dans l'autre, un livre sus le bras, et, les clefs à la main, tu t'en vas verrouillant la porte derrière toi. Le problème du dimanche midi, c'est que c'est plein, qu'il y a du bruit partout, et que c'est typiquement le genre de chose qui te rend grognon au réveil. Pourtant tu te décides à aller au buffet, te maudissant d'avoir laissé ton IPod à Lyria, que tu n'as pas recroisé depuis des lustres. Te maudissant également de ne pas avoir prit une paire d'écouteur pour ton téléphone. Et te voilà à remplir ton plateau de choses que tu sais que tu ne digérera pas forcément. Une assiette de salade, mélangeant lardons trop grands, chèvre trop chaud, et croûtons presque cramés. Tu te fais ensuite servir une assiette d'épinard à laquelle tu demande qu'on te rajoute une louche de purée de pomme de terre. Et puis grand dilemme. Côtelettes d'agneaux ou poulet rôti. L'agneau remporte, au final. Et te voilà, à t'asseoir, mangeant bouchée par bouchée et ignorant le monde. Bien sûr, quelques personnes te croisent, demandent comment ça va, si tu as compris le dernier exercice de maths. Et tu réponds comme si c'était simple, comme si c'était naturel. Et la salle se vide petit à petit. Et toi tu reste là, dans ce brouhaha monstre. Tu te plonges dans ton livre, relevant le visage seulement quand quelqu'un s'assoit à côté de toi avant de repartir. Tu finis ton repas. Lentement. Tellement qu'il n'y a plus qu'une quinzaine d'élèves quand tu débarrasses ton plateau. Tu retourne vers le comptoir et demande un thé à l'abricot, auquel tu rajoutes une dosette de sucre. Et te voilà réinstallé. Bien sûr, tu as fini ton livre. Mais tu n'as aucune envie de retourner dans ta chambre, ta grotte, ton exil. Alors tu guettes les gens. Jusqu'à apercevoir quelques uns de ces gens avec qui tu traînes régulièrement. Un signe de la main, ils s'approchent. James, Franz, Dexter et Kylian. Tu leurs souris, de ce sourire qui pour toi est sans expression. Et vous voilà à parler, de banalité quand Kylian s'excuse, il a rencard. Franz propose une séance de révision à laquelle tu éclate non spontanément de rire. Pourtant James l'accompagne. Et vous êtes plus que Dexter et toi. Alors tu te réinstalle bien en face de lui, finissant la dernière gorgée de ton thé. « Révisé. Sérieusement. On a pas d'exams avant deux ou trois semaines. » |
| | | Dexter W. Chessmann
Messages : 65 Date d'inscription : 26/10/2012
Carte d'Identité Âge: 19 Don:
| Sam 4 Mai - 18:44 | |
| Un message. Le portable vibre sous l’oreiller pourtant aucun grognement. Dexter passe simplement la main dessus et chope le téléphone à l’aveuglette. Il ne regarde pas de qui vient le message, une seule personne peut lui adresser un sms si tôt un dimanche. Il sourit. L’éternel salut, la constance. Quel que soit le jour, l’évènement, le temps, ce message n’est jamais en retard. C’est ainsi depuis que Dragomira à un téléphone, son téléphone. Depuis cet échange incongru un jour d’anniversaire. Depuis qu’il a réussi à éviter l’apocalypse. Le portable rose de Dexter vibre de nouveau, la led clignote. Elle ne lui laisse aucun répit. Il sourit. Il se leva, lui répondant tout en se préparant. Douche, shampooing, habillage … Au rythme de la discussion qu’il tenait avec elle par sms. Même séparés ils discutaient, toujours. Elle débutait dès le matin au réveil et se prolongeait toute la journée, jusqu’au moment du coucher. C’était un rituel qui s’était instauré, une habitude tenace acquise au fil des années. Dexter n’aurait sût vivre sans. Puis l’heure tourne, l’heure du repas approche. La faim lui tord le ventre mais il attend sa sœur. Il ne raterai pour rien au monde un repas avec elle. Il la rejoint donc devant sa porte. Celle-ci s’ouvre avec lenteur, comme la démarche de Drago. Un sourire éclatant se colle sur leurs deux visages, un sourire que beaucoup seraient surpris de voir sur Dragomira. Un sourire qui lui est réservé et qui lui remonte le moral quel que soit le problème. Il lui pose un baiser sur le front, protecteur et silencieux, tel est le rituel. Puis ils s’en vont vers le réfectoire, au rythme de la lente démarche de la jeune femme. Cette démarche qui survole le temps.
Le repas, les discussions lambda. Les propos frappants, presque choquant de Dragomira rythment les discutions. Elle est morbide, ils le disent tous. Mais Dexter à grandit avec ça, ça ne le dérange pas. Sans cette incohérence et ses propos décalés sa sœur ne serait qu’un corps sans âme, et pour tout dire il pense (… il le sait), il ne l’aurait pas tant aimée. Il plonge ses yeux dans les siens quand il l’écoute. Et les mots résonnent. Il pourrait lui dire ‘je t’aime’ sans aucune gêne, et malgré les regards incrédules. Par ce qu’elle est tout. Et qu’elle ne laissera jamais la place à quelqu’un d’autre. Et encore moins à une femme. Par ce qu’elle est La Femme. Elle à sût se faire cette place. Elle occupe tout l’espace. Puis ils se séparent. Dragomira le salue. Mais elle reste présente. Le téléphone. Il baisse les yeux, cherchant occupation. L’assiette n’est pas vide. Alors il la finit, même froide, par respect mais aussi par automatisme. Même si ça n’est pas à son gout. Puis les autres arrivent. Les autres ce sont ces garçons avec qui il traine pour tuer le temps. Une relation simple, des rires, des tapes dans le dos. Sans prise de tête. C’est agréable. La table débarrassée et ils discutent, de choses et d’autres. De choses inutiles pour la plupart. De ces inutilités qui nous rassurent toujours de raconter, sans doute pour avoir l’impression de tout savoir, que le gouffre de l’inconnu soit un peu comblé. Puis du mouvement, Dexter le suit, ne s’apercevant pas tout de suite que c’est vers Heath qu’ils avancent. Il lui adresse un signe de la main pour le saluer et le flot de paroles reprend son rythme. Des excuses, les uns et les autres s’en vont. Il n’a même pas écouté pourquoi. Ne reste que Heath, qui d’ailleurs se met de façon à lui faire face, Dexter lui adresse un vague sourire.
« Réviser. Sérieusement. On a pas d'exams avant deux ou trois semaines. » Un semi sourire, plus sincère fait son apparition sur le visage du jeune-homme. Il ne pourrait être plus d’accord. Les cours ? Plus ou moins, selon l’intérêt. « Ouais, ça ne sert à rien. … Enfin. Laisse les faire. Ils sont bien trop sérieux, quand ça les arrange. » dit-il en laissant échapper un petit rire à peine audible. Il croise ses bras sur la table et fixe Heath sans siller. De ce regard insistant et presque dérangeant qu’il à acquis grâce à Drago. Silence, un temps. « Tu comptes faire quoi, après, là ? » Dexter est nul pour la discussion, flagrant, non ?
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| | | Heath J. Andersen
Messages : 463 Date d'inscription : 02/01/2012
Carte d'Identité Âge: 18 ans Don:
| Ven 17 Mai - 8:25 | |
| talk talk talk Conversation, futile, inutile. Tout ce que tu avais appris à faire sur le bout des doigts. Tout ce que tu savais parfaitement faire. Quand ça te chantait. Mais heureusement, Dexter était quelqu'un que tu appréciait. Que tu ne détestait pas tout de moins. Alors tu pouvais parler. De toutes ces choses, diverses et variées. Sans le moindre intérêt. Alors tu rigole à sa remarque. C'est vrai qu'à faire semblant, ils devraient quand même prendre du bon temps. Qu'est ce que tu compte faire après ? A vrai dire, rien. Tu aimes, ne rien faire. Tu aimes, te prélasser, livre à la main. Tu aimes faire semblant d'être intéressant. Alors tu réfléchis. Qu'est ce que tu pourrait faire, un dimanche ? Occuper ta journée, tellement inutile. Pourquoi ne pas plutôt se laisser mourir ? La majeure partie des élèves récupèrent de leurs soirées de la veilles, ou restent dans leurs chambre, à se couver en petits couples. Les couloirs sont déserts, et, depuis le temps que tu es arrivé ici, tu n'as plus rien à découvrir. Tu crois. « A vrai dire, je pensais bouquiner. Mais parlons un peu. Je veux dire, comment ça va toi ? » Tu évites de poser des questions indiscrètes. Tu as peur qu'on te retourne la pareille. Alors tu préfère ces phrases bateau. Sur quoi tu enchaînera anecdote sur anecdote. C'est pas bien compliqué. Tu sais encore mieux tenir la conversation qu'une fille. Tu sais encore mieux parler de ragots que la mégère de ton quartier quand il le faut. Parce que dans ton silence, dans tes demis mots, tu écoutes la moindre parole pour la ressortir plus tard. Tu restes, dans cette impression d'écoute, stockant cet amas d'informations inutile dans un coin de ta tête, attendant le moment opportun pour en faire usage. « Et ta soeur ? Ca fait un moment que je l'ai pas croisée. Elle va bien aussi ? » Parce que même si on les connait à peine, tout le monde sait que Drago et Dex sont toujours en contacts. Et toi tu as l'impression qu'ils vivent l'un pour l'autre. Et toi tu penses que tant que tu ne fais pas de faux pas, parler de la cadette est plutôt une bonne chose, un sujet de conversation qui pourra passer, ne serait-ce que deux minutes. Tu fouilles dans ton sac pour en sortir un vieux scoubidou et commence à jouer avec. Histoire d'occuper tes mains, histoire de ne pas rester immobile. De ne pas le fixer dans le blanc des yeux. |
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