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 [Ex-dortoir] Don't call the doctor (Ani)

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Lyria Sandman
Lyria Sandman
Faithbee


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Dim 15 Juil - 17:00


I'm just sick of you
Les deux premiers jours où tu n’avais pas donné le moindre signe de vie passèrent complètement et parfaitement inaperçu. D’une certaine façon, tu aurais pu être vexée mais dans le fond, tu t’en moquais. Suite à ton altercation avec le blond, tu avais, non sans peine, réussis à rejoindre ton lit dans le fond des dortoirs pour t’y écrouler. Depuis, tu étais dans un état si lamentable que tu avais été incapable de te sortir du lit. A vrai dire, tu ne te rendis compte du nombre de jours qui passèrent que lorsqu’une des filles qui avait son lit à quelques mètres du sien, réalisa qu’en plus de ne pas avoir subit de dommage colatéraux de ta part, elle ne t’avait pas non plus entendu tes remarques cinglantes depuis un certain temps. Après ce qui avait été un vague sondage pour savoir si quelqu’un avait été la victime de tes remarques acerbes ou même simplement si tu avais aperçu dans le réfectoire, ils se rendirent tous compte que ca faisait presque trois jours que personne ne t’avait vu.

Voilà comment l’infirmière avait finit par débarquer dans ton coin de tranquillité alors que tu étais encore assommer par la fièvre. A l’entendre, ça tenait du miracle que tu es réussis à tenir une fièvre aussi longtemps sans risquer ta vie. C’était il y avait déjà trois jours. Depuis, tu avais plus ou moins retrouvé une température normale mais tu étais encore assez affaiblie. Fichue corps en carton. Le seul coté positif à tout ça, c’était que ton humeur était tellement massacrante que personne, si ce n’est l’infirmière qui venait vérifier que les choses s’arrangeaient en plus de te faire une affreuse piqûre d’antipyrétique, n’osait venir te voir.

Tu avais donc passé ces derniers jours à lire, les écouteurs plantés dans les oreilles en profitant du mode aléatoire du lecteur de musique. L’idée de manquer une semaine de cours te laissait complètement et parfaitement indifférente. Ce n’était pas comme s’ils avaient quelque chose à t’apprendre, ces idiots d’allemand. Dans cette tranquillité certaine, tu pouvais te permettre d’être plus détendue. Personne à intimider, aucun message silencieux à faire passer. C’est surement la raison qui faisait que le vague souvenir de ce qui avait été un sourire restait accrocher à tes lèvres, que ce soit à cause de ta lecteur ou de ton écoute.

Comment est-ce que tu aurais pu devenir qu’il y aurait quelqu’un d’assez fou pour venir te voir ? Si tu n’avais pas oublié cette fille et son obsession d’être ton amie, tu n’aurais pas mis le volume aussi fort. Et tu l’aurais aussi surement entendu arrivé.

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Aniela N. Glinczanki
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Lun 16 Juil - 22:33

Au début Ani n'avait pas remarqué son absence. Il faut dire que Lyria avait un don particulier pour l'éviter et la fuir. Elle ne voyait pas bien pourquoi elle l'a rejetait comme ça. La jeune fille ne semblait pas avoir beaucoup d'ami tout comme Ani et, alors que cette dernière faisait tout pour lui plaire, elle ne faisait que la rejeter... En conséquence, elles se voyaient peu. Par ailleurs de part leurs maisons et leurs noms, elles étaient à l'exact opposé du dortoir l'une de l'autre. Et honnêtement, Ani n'aimait pas trop trainer du côté des Faithbees. Malgré l'accident, c'était toujours pas le grand amour entre Springties et Faithbees. Elle n'avait donc pas pensé à jeter un oeil là-bas.

Ceci dit la polonaise fini par remarquer assez vite que Lyria manquait à l'appel. Bah oui quand on stalk quelqu'un sans arrêt pour être son ami, on termine forcément par se rendre compte du vide de son absence. Un jour passa, puis deux, puis trois et toujours aucun signe de Lyria. Ani commençait vraiment à s'inquiéter pour la jeune fille qu'elle considérait, malgré elle, comme son amie.

Heureusement, suite à une de ses visites quotidiennes à l'infirmerie pour vérifier l'état de son bras, Ani apprit par l'infirmière que Lyria était apparemment clouée au lit suite à une forte fièvre. Elle était restée dans cet état un certain temps avant que cette dernière ne vienne la trouvée, mais elle rassura Ani en lui affirmant qu'elle allait beaucoup mieux à présent et qu'elle avait simplement besoin de repos. Aussitôt la nouvelle apprise, Ani s'empressa de regagner les dortoirs pour faire une surprise à Lyria.

Elle traversa tout le dortoir d'un pas rapide, ayant récupérer au préalable, quelques affaires qu'elle voulait donner à Lyria. Elle approcha du lit de la jeune malade sans la moindre discrétion. Comme d'habitude. Cependant, Lyria ne sembla pas entendre la jeune fille venir. Elle apparut soudainement devant son nez, au genoux au pied de son lit, elle agita une main entre son livre et son visage pour attirer son attention et lui offrit l'un de ses plus beaux sourire.

« Lyly ! J'étais inquiète ! Ca fait des jours qu'on t'as pas vu ! C'est l'infirmère qui m'a parlée de toi. Tu aurais du me prévenir, tu sais que je suis toujours disponible pour toi, tu dois te sentir horriblement seule, Ani farfouilla alors dans son sac et en sortie une pochette rouge, tiens je t'ai pris les cours du coup, pour que tu ne manque rien. On a fait des trucs compliqués ces derniers jours en plus. En Maths surtout. Et en maitrise des dons... Je déteste ce cours..., Ani se remit à fouiller dans son sac et en sortie un petit sac similaire à celui qu'elle avait donné à Niko une fois, et tiens c'est pour toi. C'est des graines. Plante les, t'auras une jolie surprise ! Ani continua de fouiner dans son sac mais s'arrêta soudainement relevant la tête, je te dérange pas au fait ? Tu te sens peut-être encore pas bien... Je me laisse souvent emporter. »

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Lyria Sandman
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Mar 17 Juil - 13:25


Cherry blossom girl
L’arrêt cardiaque. Tu n’en étais pas loin quand elle sauta d’un coup sur le lit, sans crier gare. En fait, peut-être qu’elle avait crié mais tu n’avais rien entendu. Les écouteurs jaillissant littéralement de tes oreilles alors que tes lèvres esquissaient sans la moindre pudeur une grimace de contrariété. Adieu calme, adieu tranquillité. Cette fille était une vraie plaie. Mais d’une certaine façon, tu étais un peu surprise de la voir ici. Tu pensais que comme beaucoup, elle n’avait pas remarqué ton absence ou alors qu’elle aurait entendu parler de ton humeur tranchante. Ce que tu avais oublié, c’est qu’elle se moquait de tout ça en réalité. D’ailleurs, peu importe le nombre de fois que tu l’avais envoyé promener, elle était toujours revenu avec ce sourire, le même qu’elle arborait à cet instant, aussi incompréhensible que détestable à tes yeux.

Une autre grimace se posa sur ton visage quand elle utilisa ce surnom. Tu ne te rappelais pas l’avoir entendu ne serais-ce qu’une fois utiliser ton véritable prénom. Lyly par ci, Lyly par là. Et elle commence à parler, le pot de fleur. Quand elle est comme ça, vaut mieux attendre qu’elle est finit. Tu l’écoutes d’une oreille seulement, rangeant les écouteurs autours du lecteur pour le glisser sous ton oreiller, te redressant un peu, cornant la page de ton bouquin avant de pousser un profond soupir alors qu’elle arrive à la fin de sa phrase.

« C’est bon, t’as finis ? »

Un ton sec et cassant. Presque pire que d’habitude. Mais tu ne l’as pas éjecté du pied de ton lit. C’est déjà ça. Tu as en fait trop mal au crâne de base pour avoir l’idée saugrenue d’utiliser ton pouvoir. Ca ne serait vraiment pas une bonne idée. Tu regardes vaguement les cours de math observant des notions que tu maitrisais déjà en soupirant.

« Garde tes cours de math, la jardinière. C’est d’une simplicité enfantine, j’ai pas b’soin de tes notes. »

Pour les cours de maitrise du don, tu étais contrarié de ne pas avoir pu t’amuser à « accidentellement » balancer un ou deux objets sur des allemands ou des synchroniciens qui t’agaçaient. C’était là surement ton seul regret.
Tu observas l’air perplexe les graines. Ou est-ce qu’elle voulait que tu plantes ces trucs ? Et franchement, est-ce que tu avais une tête à jouer les fleuristes. Mais tu savais d’avance qu’elle trouverait le moyen de te fiche son truc dans les pattes alors que balança vaguement sur ta table de nuit, songeant à le jeter à la poubelle plus tard.

« Comment veux-tu pas me déranger en arrivant comme ça, en déblatérant des trucs inutiles ? Tu me files mal au crâne… »

Joignant le geste à la parole, tu tiras du tiroir un flacon de comprimé pour en avaler directement deux.
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Aniela N. Glinczanki
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Ven 20 Juil - 15:50

Le sourire d'Ani disparu. Une fois de plus elle avait gaffé avec Lyria. Elle avait laissé ses émotions l'emporter, mais Lyria, elle, détestait cela. Tu le sais Ani et tu te trouves bien stupide. Tellement stupide que tu avais presque envie de te frapper. Mais tu n'en fis rien. Tu ne veux pas décevoir Lyria de nouveau. Alors ton sourire disparaît et tu fais la moue comme une petite fille qu'on réprimande parce qu'elle a mangé le dernier cookie. Un peu plus et tu pleurerais presque. Tu serres les poings et tu te demandes par quel moyen tu allais remonter dans l'estime de la jeune fille. Tu veux vraiment être son amie. Cet objectif égoïste, qui ne prenait en compte que ce que tu voulais toi, dominait tout le reste. Mais Lyria ne veut rien savoir... Et tu le veux quand même. Il y a quelque chose qui t'attires chez elle. Tu l'as trouve brillante et en même temps si inaccessible que tu veux la connaître.

« Je suis désolée Lyria. Je voulais bien faire... Mais comme d'habitude j'ai tout fait foirer. J'voulais pas t'embêter. J'voulais juste... Je sais pas. Te tenir compagnie. Ça fait trois jours que tu restes cloitrée au lit, je me suis dit que ça te changerait les idées. »

Et tout doucement Ani descendit du lit de Lyria pour s'assoir sur celui juste à côté. Elle ne savait pas trop quoi faire maintenant. Elle avait mise la jeune fille en colère alors que son but premier était juste de lui faire plaisir. Elle aurait pu partir. C'était surement ce que Lyria désirait actuellement. C'est surement ce qu'elle aurait dû faire. Mais Ani voulait rester avec elle. Juste encore un peu. Un court silence s'installe, pendant lequel Ani ne faisait que fixer ses pieds. Elle ne savait pas bien ce qu'elle pouvait raconter à Lyria sans la mettre en colère une fois de plus.

« Synchro me manque... Tu crois qu'il nous aménageront de vraies chambres plus tard ? C'est bruyant un dortoir. J'ai du mal à dormir le soir. En plus ma voisine ronfle.. »

Ai ne savait pas bien ce qui lui avait pris de dire une chose pareil. Mais c'était la première chose qui avait traversé son esprit pendant ce silence et elle s'était sentie obligée de le dire à vive voix. Parce que c'est vrai. Ce long dortoir qui n'en finissait pas, avec tous ces lits alignés. Il n'y avait rien de conviviale là-dedans. Comme cette école en elle-même. Et ça, elle n'aimait pas. La chaleur de synchro lui manquait. Inconsciemment sa main se referme sur son bras droit. Ce bras qui, à jamais gardera les traces de l'explosion. Ce bras qu'elle avait pris soin de cacher sous son gilet.

« Tu aurais adoré la serre. Enfin tu y es peut-être déjà allée. Mais très peu de gens y allaient. C'est vrai que c'était un endroit plus ou moins dangereux. Et inquiétant. Mais c'était magnifique. Je suis certaine que ça t'aurais plus... C'est ce qu'il manque ici, une serre, des jardins, quelque chose. Je m'ennuie beaucoup sans tout ça... Bien qu'il y ait des espèces de plantes extraordinaires ici aussi. »

Trop de mots. C'était du Ani tout craché. Lyria ne s'intéressait surement pas à sa passionnante vie de jardinière, mais la jeune fille la lui avait quand même racontée. Elle lui avait dit tout ce qui lui passait par la tête en fait, c'était d'ailleurs pas des plus facile à suivre. Parce qu'Ani n'était pas capable de rester silencieuse plus de vingt secondes. Ani déteste le silence. Elle les entend trop. Et à force c'est fatiguant. Ça la rend de plus en plus dingue. Alors tant qu'elle peut s'occuper l'esprit. Et en général avec elle si on est pas dans sa tête pour voir le file de sa pensé il est difficile de suivre tout ce qu'elle raconte. Comme elle ne savait pas trop quoi faire depuis qu'elle avait fâcher Lyria, elle continuait à dire des trucs complètement random. Juste pour couvrir le silence. Et aussi parce que la présence de Lyria le lui faisait faire. Soudain son visage s'illumine... Le problème avec elle, c'est qu'aucune logique ne régit sa pensée. Elle ne s'arrête jamais.

« Oh ! Heath m'a donné des bonbons. T'en veux un ? C'est pas trop mon truc, mais ils sont super bon. »
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Lyria Sandman
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Lun 23 Juil - 17:06


A cup of tea.
Et la voilà qui s’excusait. Tu soupiras presque trop bruyamment pour que ce soit involontaire. Mais en fait, tu ne savais pas comment faire avec elle. Alors tu réfléchissais. Parce que tu avais passé tellement de temps à être odieuse avec cette fille sans résultat qu’il était évident qu’il fallait adopté une autre approche au final. Tu n’avais pas envie d’avoir à nouveau un pot de colle qui te suivrait partout, te parlerait comme si elle était ton amie. Tu avais déjà eu bien assez à faire avec la géante lorsque l’école russe tenait encore debout. Tu étais méfiante. Ou plutôt réaliste. Les gens désintéressés, ca n’existent pas. Tu n’avais jamais rien fait pour que quelqu’un souhaite sincèrement devenir proche de toi. Alors sous ses allures guillerettes, tu en étais persuadée. Elle essayait de t’approcher dans un but bien déterminé. Paranoïaque ? Presque pas à vrai dire.

Après avoir eu la merveilleuse idée de se taire, ce qui rendait sa présence presque moins gênante, elle finit par reprendre la parole. Sujet difficile. Sujet houleux. Lyria n’avait jamais pris la peine de parler de Synchronicity, de l’attentat ou encore de ce qu’elle ressentait par rapport à cette perte, ce manque. Elle avait simplement rayé cette école de son esprit, de la même façon qu’elle avait été rayé de la carte. Pourquoi parlé de quelque chose qui n’est plus ?
Tu marmonnas un vague « j’m’en moque » quand elle expliqua qu’elle regrettait le château et, surtout, la question des chambres. Oh, bien sûr, ce dortoir te tapait sur le système. Tu n’avais aucune intimité, quoique tu en aies plus que les autres tant on t’avait mis à l’écart, les autres étaient trop bruyants et franchement, le décors donnait plus une impression de cachot qu’autre chose.

« Rien ne dit qu’ils vont refaire Synchronicity. Tu ferais mieux de t’y faire au lieu de chouiner. »

Tu étais dure, peut-être, mais d’une certaine façon, c’était exactement ce que tu te répétais. Mise à part la partie à propos de chouiner. Parce que ce n’était pas trop ton truc de te lamenter. Mais tu étais parti de cette idée. Synchronicity n’existait plus et rien ne prouvait que cet abruti de directeur fasse la moindre démarche pour reconstruire quoique se soit. Alors tu te contentais de te rester fidèle à ton adage : se bercer d’illusion est le meilleur moyen d’être déçu. Lorsque l’on attend rien de personne, plus rien n’est dur à encaisser.

Elle brisa à nouveau le silence pour te parler de la serre. Dans un mouvement de lassitude, tu te laissas retomber dans ton oreiller. Tu étais trop fatiguée pour lui dire, encore une fois, de se taire alors tu la laissais parler. Encore. Et encore. De Synchronicity. De cette période faste et révolue. De souvenir exotique dans la serre. Tu y avais déjà été dans la serre. Une ou deux fois. A l’aube ou au crépuscule, tu ne savais plus trop. Tu t’étais même dit que ca ferait une photo plutôt sympa avec le soleil qui s’éclatait en rayon à cause du givre qui envahissait parfois les vitres. C’est qu’il faisait froid là bas. Ton regard se posa vaguement sur le sachet de graine qu’elle t’a donné un peu plus tôt. Tu te demandes un bref instant si elles auraient poussé dans les terres gelées de Russie. Et puis, tu ronchonnes, sur la fin de sa longue tirade, alors que tu n’en as écouté que la moitié.

Et puis soudain, amenant de la ferme le coq et l’âne pour changer de sujet, elle te propose des bonbons. Tu la regardes, puis ce qu’elle sort. Mais ce n’est pas ce qui t’as le plus marqué dans sa phrase. Les bonbons. La proposition. Tu t’en fiches. C’est juste… ce nom.
Tu restes quelques instants, silencieuse, à fixer ce qu’elle tient. Et puis, soudain, comme si tu avais besoin d’artifice, tu soupires et tu tends la main, levant la main en prenant une attitude dédaigneuse qui sonne trop faux pour être naturelle. Tu a été bien meilleure comédienne. Surement parce que tu es convalescente.

« C’est vraiment parce que j’ai faim. Dépêche. »

Une fois la sucrerie dans ta main, tu la manges. Tu réprimes le reflex que tu as avec les comprimés, celui d’avaler directement. En vérité, les bonbons, tu n’aimes pas vraiment ça. Tu ne détestes pas mais disons que tu as toujours été plus salé que sucré. Plus acide qu’amer. Et ca te correspond plutôt bien d’ailleurs. Surement que tout ça te vient de tes origines anglaises. Plus que surement.

Ton regard se pose sur le sachet de graine à nouveau. Si c’était des fleurs qui pouvait se boire comme le thé, ca serait pratique en fait. Ces allemands n’ont que des trucs sans saveur et tu tuerais, sans jeu de mot, pour un thé actuellement. Rien ne vaut une bonne tasse thé de pour se remettre sur pied. Et aussi étrange que l’image puisse paraitre, tu étais une grand amatrice de thé. Comme quoi…
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Aniela N. Glinczanki
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Sam 28 Juil - 15:44

Elle baisse la tête. Ani n'aime pas que Lyria la réprimande. Ani n'aime pas décevoir la jeune fille. Ani n'aime pas faire les choses mal. Lyria a un peu l'autorité qu'une grande soeur pourrait avoir sur la Polonaise. Ou une maman. Même si c'était elle la plus âgée. Mais Ani voit qu'elle agace l'Anglaise et elle n'arrive pas à faire autrement. Elle ne sait vraiment pas comment séy prendre avec elle. D'habitude son innocence faisait que les gens l'appréciait. Même si elle parlait trop, même si elle se mettait à faire n'importe quoi. Mais avec Lyria c'est autre chose. Elle n'arrive pas à s'attirer un peu de sa bienveillance... Alors lorsqu'elle vit cette dernière tendre la main pour un bonbon, un sourire immense s'affiche sur son visage. Elle lui dépose dans la seconde un bonbon dans le creux de la main. Et l'observa en silence pour voir si cela lui plaisait. Ani nota dans un coin de sa tête que le sucré ne devait pas faire parti de ses aliments préférés.

« Tu n'aimes pas trop ça les bonbons ? »

Puis, Ani voit qu'elle pose son regard sur son sachet en toile bleue. Oui son petit cadeau. Des graines. De plusieurs plantes à vrai dire. A faire en infusion, Ani sachant que Lyria était anglaise, elle s'était dit qu'elle apprécierait. De plus elle n'avait pas choisi n'importe quoi. Autant lié l'utile à l'agréable. Elle avait sélectionné les graines en fonction de ses connaissance en phytothérapie. Un truc de charlatant direz vous. Une médecine par les plantes. Il n'empêche que la plupart des médicaments ont une origine végétale à la base avant d'être créé par synthèse. Que c'était comme ça qu'on a trouvé la plupart de nos médicaments actuels. Maintenant y a des supers machines pleines de molécules dans leur banque de données qui regardent toutes seules à notre place. Mais l'origine végétale est indéniablement importante. Alors soigner avec des plantes, c'était plus que possible. C'est comme ça qu'on faisait avant. On soignait pas grand chose. Certes. Mais là encore c'est une sombre histoire d'idiotie humaine. En plus toutes les connaissances qu'Ani avait là-dessus, elles venaient de sa mère. C'était de la valeur sûre.

« Tu te demandes ce que c'est ? En fait c'est des graines de camomille et menthe poivrée. C'est pour que tu te fasses des infusions. J'sais pas si c'est très bon, mais c'est très efficace contre les migraines il paraît. Si un jour t'as plus de médicaments. Ou si tu veux simplement te faire une infusion. C'est du thé les infusions non ? Je sais pas pourquoi y a deux noms différents. Tu dois savoir non ? T'es Anglaise, le thé ça doit te connaître. »

Elle espère que ça va lui plaire. Elle se dit qu'elle a peut-être dit un peu trop de choses encore. Mais elle n'a pas pu s'en empêcher. Elle aimerait que Lyria l'apprécie. Que Lyria lui sourit. Que Lyria soit heureuse. Mais elle n'arrive à rien. Elle enchaine bêtises sur maladresses et pourtant, elle n'abandonne pas. Parce qu'Ani est fascinée par Lyria. Elle veut qu'elle soit son amie. Elle veut que Lyria cesse de dénigrer tout le monde. Elle veut que Lyria pense enfin qu'on ne lui veut pas tous du mal.

« Tu sais Ly...ria... J'veux rien à part qu'on soit amie. Y a rien de mal à ça. »

Ani regarde la jeune fille droit dans les yeux. Ces yeux rouges déconcertant. Elle veut qu'elle comprenne qu'elle est sérieuse. Elle veut qu'elle comprenne qu'elle ne lui veut aucun mal. Elle veut qu'elle comprenne qu'elle veut juste, être son amie.
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Dim 29 Juil - 18:21


I live alone...
Pendant que tu gardais ce truc sucré en bouche, elle risqua une question que tu décidas de considérer comme rhétorique, levant les yeux au plafond d’un air excéder. Non, tu n’es pas fan de ce genre de chose. Ca ne t’empêche pas d’en manger mais tu préfères par exemple la réglisse ou ce genre de chose plus forte que les bonbons trop sucré qui te tue les papilles pour le reste de la journée, qu’ils soient acidulés ou non. Ce que tu ne lui dirais jamais, c’est que ce bonbon là, c’était presque par caprice que tu l’avais mangé.

Elle finit par t’ensevelir à nouveau son un monceau de paroles interminables. Tu la regardais, entre consternation et flegme. Elle avait réussit à faire tout un monologue sur un simple regard de ta part. Mais jusqu’où était-elle capable d’aller pour combler le silence de sa voix. C’était à la fois impressionnant et terriblement agaçant. Tu ne retiens que le strict minimum de son interminable discours. L’essentiel d’une certain façon. Que ce sac était finalement plus utile qu’il en avait l’air, que tu allais devoir trouver quelqu’un à exploiter pour planter ces plantes. Mais tu te demandais. Etait-ce réellement utile de planter quoique ce soit pendant que vous étiez ici ? Même si tu engueulais Aniela pour ses espoirs de retrouver un jour Synchronicity, tu voyais aussi assez mal comment vous pourriez continuer cette situation pendant le reste de votre scolarité. Et si jamais, vous deviez partir, ca serait surement passablement ennuyant d’avoir à trimbaler un pot de fleur.

Non mais quelle idée de refiler un truc comme ça franchement. Cette pensée t’arracha un énième soupire (tu ne les comptais plus). Tu marmonnas quelques mots sans grand signification à tel point que tu ne pris même pas la peine d’articuler, profitant du petit temps de silence.

Et puis à nouveau sa voix s’éleva. Tu t’apprêtas à l’arrêter avant qu’elle ne reparte dans un discours interminable mais tu t’arrêtas en route. Tu l’observais tenter de dire ce qu’elle voulait en le moins de mot possible (tu étais d’ailleurs surprise de remarquer qu’elle était capable de faire court). Et puis, elle termina en levant les yeux vers toi, plantant son regard dans le sien. Si tu avais du définir son regard à cet instant, tu l’aurais surement assimilé à celui d’un chien. Débordant d’un amour douçâtre, sans la moindre condition ni restriction. Une fidélité sans borne. C’est ce qu’elle semblait te promettre, silencieusement.

« Je n’ai pas besoin d’avoir d’amis. »

Comme le fouet qui frappe, le couperet qui tombe, ta réponse avait claqué dans l’air. Comme pour la laisser faire son effet, tu laissas retomber le silence qui semblait encore habité de l’écho de ta réplique.

« Pourquoi je devrais m’encombrer de personne lâche, inutile et éphémère. Je me suffis à moi-même et je suis très bien comme ça. »

Seule. A l’abri des blessures faites par autrui. Rarement peiné par leur disparition.

« Regarde-toi. Encore à pleurer des gens qui ne sont même plus là, qui ne reviendront jamais et à tenter de t’accrocher à ceux qui restent. Pourquoi est-ce que je m’encombrerais de ce genre d’entrave ? »

Tu n’avais eu aucun deuil à porter après cet attentat. Tu n’avais regretté la mort de personne, si ce n’est de cette idée enfantine que tu étais immortelle. Ta tranquillité d’esprit, cette façon de voir les choses, le « ca n’arrive qu’aux autres ». Ca tu l’avais perdu. Mais tu en avais retiré une rage de vivre qui t’avait permis de continuer. Tu refusais de terminer comme ces corps qui t’avaient entouré pendant des heures, des jours sous les décombres. Tu ne moisirais jamais dans des sous-sols poussiéreux sans avoir compris ce qui t’était arrivé.

Toi, tu étais une survivante et tu ferais tout ce qu’il faudrait pour le rester.
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Aniela N. Glinczanki
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Lun 13 Aoû - 17:24

Incompréhensible. Ani ne pouvait pas croire ce qu'elle venait d'entendre. Elle baisse la tête, fuit le regard impénétrable de l'albinos. Comment Lyria pouvait-elle dire cela ? Comment pouvait-elle penser cela ? Etait-ce une nouvelle stratégie pour que la Polonaise la lâche ? Parce que ces mots, ils n'avaient aucun sens. Aniela ne pouvait les accepter. C'était absurde. Elle qui ne vivait que pour se faire accepter et avoir au moins quelques amis, elle n'arrivait pas à concevoir qu'on puisse vouloir être seul. Le sentiment de vide qu'elle ressentait sans personne, c'était loin d'être une chose agréable. Sans parler de l'écho incessant qui s'intensifiait lorsqu'elle ne pouvait plus que penser qu'à lui. Comment Lyria pouvait-elle prétendre vouloir être seule. Elle ne peux pas. Ani en est persuadée.

Ce qui dérange le plus Ani c'est qu'elle rejette les autres, Ani aurait donné n'importe quoi pour qu'on lui adresse la parole, mais Lyria envoie paître tout le monde. Alors que si elle le voulait elle pourrait surement avoir des gens qu'elle apprécie et qu'elle aime. Ce n'est pas le cas d'Aniela. Et ça l'attriste d'autant plus de voir ce que Lyria s'inflige toute seule. Elle se protège. Ça ne peut être que cela. Doucement elle relève la tête, soutiens le regard qu'elle avait fuit.

« T'as pas le courage d'être heureuse Lyria... De quoi t'as peur ? Que tout s'effondre. Et alors ? Parfois des choses arrivent et on n'y peut rien. C'est justement parce que les choses sont éphémères et inutiles qu'elles sont inestimable. Je sais pas comment tu fais pour surmonter le sentiment de solitude qui doit t'habiter. Peut-être que tu l'ignores. J'ai jamais réussi à faire ça... »

Elle marque une pause. Ani pèse ses mots et elle se retient aussi. Car au fond, elle est très en colère. Lyria ne savait pas ce qu'elle disait. Dire quelque chose comme ça à Aniela. Lui faire comprendre que ce qu'elle désir le plus est un truc futile dont elle ne devrait pas avoir besoin. Oser lui dire... Mais Ani aimait tellement Lyria, malgré cela elle l'admirait, parce que justement elle semblait si forte dans sa solitude. Ce n'est pas son cas. Ça ne l'a jamais été, ça ne le sera surement jamais. Alors elle rajoute :

« Tu sais Lyly je t'admire beaucoup. C'est pour ça que je t'aime bien. Que je te pourris la vie dans ton point de vu... Je te trouve forte. Plus forte que je ne le suis. Bien plus forte. Et tu es brillante. Je le pense vraiment. Tu ne devrais pas avoir peur. »

C'est vrai que dans un sens elle n'avait pas tort, le fait d'avoir perdu des personnes qui lui étaient très cher l'avait profondément traumatisé. Il arrivait que certaine nuit elle rêve de l'attentat... Elle s'en voulait d'avoir survécu alors que des gens comme Alan avait dû périr. Elle tenait beaucoup à lui. Il avait été un des ses seuls véritable ami et il était parti. Comme beaucoup d'autre innocent. Une attaque qui restait encore bien trop voilée de mystère. Depuis Ani se sentait très seule. Elle avait Niko, Heath, Yugi et bien d'autres mais... Elle n'était pas avec eux tout le temps. Elle souffrait de sa solitude et n'était heureuse que lorsqu'une présence était là. Et c'est rarement le cas.

« L'attentat... Peut-être que j'en souffre un peu... Non... J'en souffre beaucoup. Trop. Mais j'ai passé des moment magique à Synchronicity et je chérirai à jamais les souvenirs que j'y ai eu. Cette école m'a sauvée tu sais, alors bien sûr que je suis très affectée par sa destruction. Je chouine comme tu dis. Je fais d'horribles cauchemars aussi. Mais je ris aussi. Je fais des rêves merveilleux. Et ça tu ne peux pas l'obtenir lorsque tu es seule. »

Alors comment. Comment Lyria pouvait-elle continuer à la rejeter. Elle a tellement peur donner un peu d'elle. Elle a peur de souffrir. Un peu comme Heath. Et que pouvait-elle faire pour qu'elle l'accepte.

« Tu ne veux pas essayer ? Je t'offre mon amitié. C'est tout. Parce que je veux rire avec toi. Parce que je veux pleurer avec toi. Parce que je t'apprécie beaucoup et je t'admire. Je veux te connaître et je n'abandonnerai jamais. »
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Lun 13 Aoû - 21:30


Leave me in denial
Sa réponse étalée dans le temps t’arracha de profond soupir. Ce besoin d’attribuer ses propres sentiments au monde entier, c’était vraiment une des choses qui t’agaçait le plus chez les gens. Parce qu’elle n’était pas capable de supporter le silence écrasant de la solitude, elle partait nécessairement du principe que tu te forçais douloureusement à t’y prostré. Que tu souffrais de cet isolement. Mais c’était faux. C’était les assauts incessants de ce monde pour tenter de te faire sortir de cette léthargie sociale qui te blessait la majorité du temps. Ces espoirs hypocrites et vains que l’on fondait dans l’humain que tu étais.

La peur ? Tu l’ignorais. Le courage était pour les sots qui ne savent pas comment justifier leur fougue. Tu calculais, tu évaluais et tu rationnalisais tout ce qui t’entourait pour en garder le contrôle. Machiavélisme, manipulation, sournoiserie… Tu te moquais du nom que ça avait. Tu ne pouvais contrôle le monde mais tu pouvais contrôle TON monde. Ce cercle de personne qui gravitait autour et grâce à toi. Tu étais libre d’être un électron libre ou bien de choisir à te lier à un noyau. Tu commençais à en avoir qu’elle parle comme si elle te connaissait mieux que toi-même. C’était passablement agaçant, surtout qu’elle ne savait absolument rien de toi. Personne ne savait rien de toi, rien de plus que ce que tu laissais filtrer et tu contrôlais absolument tout ça. Les gens te savaient odieuse, distante, forte, solitaire, instruite, acerbe, méchante, violente en mot, usant voir abusant de ton don. Les gens te prenaient pour une petite princesse, un tyran qui observait la fange du haut de son trône. C’était ça l’image que tu avais pris soin de diffuser. Tu n’étais pas responsable des idées qu’ils pouvaient se mettre dans la tête.

Et les revoilà. Ces compliments qui t’agacent, ces attentes qui t’entravent, ces espoirs qui te bouffent. Tu n’en veux pas de son admiration qui t’étouffe, elle qui croit que ça serait tellement mieux pour toi, pour vous, que vous soyez amies. Foutaise! Cette image de force, tu en avais besoin, pour survivre. Tu n’avais rien d’autre. Qui demanderait à un tigre de limer ses griffes ? Personne. On ne demande pas à un carnivore de gouter de l’herbe en taillant une bavette avec quelques gibiers.

Ta main serre la couverture quand elle commence à parler de l’attentat, tes doigts tordent à mesure où elle expose ses petits problèmes. Que peut-elle savoir ? Affectée par sa destruction ? Quelle foutaise. Un tas de pierre réduite à un tas de gravas, il n’y avait pas de quoi pleurer. Et les morts eux, ils ne souffraient plus alors pourquoi les plaindre. Et elle se plaignait, elle qui n’avait pas subit ton enfer. Elle qui n’aurait même pas survécue à cet enfer. Elle qui s’en sortait avec une simple marque sur la peau alors que c’était ton esprit qui avait été tranché à vif. Rire ? Comment rire pouvait arranger les choses, à part quand on était plus stupide que l’idiotie elle-même.

La colère battait si fort à tes tympans alors qu’elle te faisait la morale, une leçon de vie dont elle avait le secret, que tu n’entendais même pas ces dernières phrases, ton regard fixé dans le vague bien que tu semblais observé les replis de ta couverture. Rire avec toi, pleurer avec toi, mieux te connaitre. Il n’y avait pas une seule personne sur cette planète qui pouvait prétendre à ce rôle à tes yeux. Et pour le moment, tu voulais juste qu’elle se taise. Si tôt qu’elle prononçait les mots « je n’abandonnerai jamais. », ta voix s’éleva sans prévenir, tranchant l’air de la pièce comme la parole de la demoiselle aux cheveux verts.

« Mais ferme la trente seconde ! »

Chacun de tes mots auraient pu la mordre, la couper, la blesser s’ils avaient été de chair.

« Mais pour qui tu te prends pour présumer de mes propres sentiments, pour essayer de me dire ce que je ressens, pour me dire que je fais erreur ? »

La colère montait à mesure que tes mots grimpaient dans ta gorge. Quand tu finis par lâcher ce point invisible devant pour tourner la tête vers Aniela, ton regard rougeoyant donnant l’impression d’être plus glacé que l’Arctique. Tu ne criais pas mais chacun de tes mots étaient acérés, choisit avec précision.

« De quel droit tu m’imposes ta vision du monde ? Tu parles comme si tu savais tout ce qu’il y a savoir sur moi mais tu ne sais rien. Ni de ma vie, ni de ce qu’à pu être cet attentat. »

Ta main file, plus rapide que tes mots et empoignent l’avant bras qui avait été plâtré jusqu’à il y a peu.

« Tu crois avoir subir le pire ? Tu crois que cette cicatrice que tu caches te permet de présumer de ce que le reste des élèves à vécus ? »

Tes doigts serrent leur prise, même si tu n’as jamais eu la force physique de faire mal par ta simple poigne, tu t’assures au moins qu’elle ne puisse t’échapper. Pas tant que tu ne l’auras pas décidé. Elle se plaignait de cauchemars. Les tiens étaient derrière tes paupières à chaque instant. Dans la simple odeur de viande cuite qui te donnait la nausée. Dans le moindre espace un peu trop restreint. Tu vivais avec le cauchemar de ces instants à chaque seconde.

« Arrête de croire que nous sommes tous égaux face à la rudesse du monde, à la solitude, aux autres. Toi et moi, nous n’avons strictement rien en commun. Alors ne caresse pas l’espoir de pouvoir me comprendre un jour. Tu ne pourrais jamais me comprendre. Jamais. »

Dans un geste sec, tu lâches en repoussant son bras avant de te recoucher en lui tournant le dos.

« Maintenant dégage. Je t’ai assez vu. »

Rien n’avait bougé autour de vous et d’une certaine façon, si tu n’avais pas été si hors de toi, tu te serais surement féliciter de cette maitrise de toi et de ton don.
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Aniela N. Glinczanki
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Lun 17 Sep - 8:26

Peut-être qu'elle aurait dû la fermer. Comme d'habitude en fait. Parce que là elle a perdu. Elle l'a perdu. Et elle s'en voulait horriblement. Si seulement elle avait le don de remonter le temps et non pas de contrôler des plantes qui ne voulaient même pas se laisser faire... Ou tout simplement si seulement l'attentat de synchro n'avait pas pu la rendre muette. La colère dans laquelle elle venait de mettre Lyria l'effrayait. Elle ne voulait pas l'affronter. Elle ne voulait pas affronter ses paroles. Parce qu'elle a raison. Peut-être que les gens ne sont pas comme elle. Peut-être que c'est pour cela que personne ne la comprend. Que personne ne veut d'elle. Parce qu'Ani ramène tout, bêtement à elle, comme une enfant égoïste. Car après tout, elle n'a jamais grandit. Mais Ani n'est pas une imbécile heureuse. Dans son fond intérieur, c'est une âme meurtrie qui s'efforce de l'oublier. Qui se dit que tout va bien. Ou du moins que tout va pour le mieux. Peut-être que son bonheur asphyxie les autres, mais elle préfère sourire et vivre l'instant présent plutôt que de s'attarder sur le moindre de ses problèmes. Elle serait devenue folle sinon.

Lyria lui attrape le bras, elle pourrait s'en dégager, mais elle n'en a même pas la force tellement elle se sent minable. Elle n'avait pas voulu que la jeune femme s'énerve. Elle était juste venue pour lui faire plaisir, la divertir, lui faire lâcher un sourire. Parce que elle, elle pense que ça n'est pas drôle. Mais tout le monde ne pense pas comme Aniela. Lyria la première. Elle n'avait pas voulu dire qu'elle pouvait tout comprendre. Mais elle avait juste... voulu l'aider. Peut-être qu'il est vrai qu'elle prend son cas pour une généralité assez souvent. Après tout Ani a toujours été un peu égoïste. Elle aime être le centre du monde et a du mal à se mettre à la place des autres véritablement. Elle n'arrive pas à comprendre les autres. Encore moins Lyria.

Les larmes lui montent aux yeux. Mais elle ne veut pas pleurer. Pas devant elle. Parce qu'elle sait que ça l'énerverait encore plus. Parce qu'elle veut gardé un peu de fierté. Alors elle les ravales. Elle se retient. Elle fixe Lyria, mais sans vraiment la voir. Elle attend juste qu'elle finisse. Elle l'écoute à peine. Si elle se laisse trop toucher par ses mots elle va fondre en larme. Elle le sait. Mais chaque mots qu'elle prononce sont des couteaux qui lui transpercent le cœur. Car elle a l'impression que le gouffre qui les sépare s'élargit à mesure que Lyria continu de lui parler. Un jour elle tombera dans ce gouffre si ça continu...

Elle finit par libérer Ani, qui recule et manque de tomber sous la surprise. Elle regarde un instant la jeune fille qui lui tourne le dos avant de bafouillant un vague « Je suis désolée Lyria... ». Elle fixe son dos encore un instant, comme si elle voulait rajouter quelque chose mais s'abstient et file du dortoir en courant. Ça vaut mieux. Elle aggravera les chose en restant. Une fois sortie elle laisse ses larmes l'envahir. Parce qu'elle aimerait tellement gagner la confiance de la Faithbee. Mais elle n'y arrive pas. Quoi qu'elle fasse, elle se trompe toujours. Comme d'habitude en fait.

Elle met le plus de distance qu'elle peut entre elles. Parce qu'elle a envie de revenir, parce qu'elle sait que c'est pas une bonne idée, parce qu'au fond elle a peur de la vérité qu'on venait de lui dire. Ani veut que les gens l'aime, mais elle ne les comprend pas et ne cherchera jamais à vraiment les comprendre. Parce qu'eux n'ont jamais essayer non plus. Elle aimerait tellement pouvoir entrer dans son univers. Être digne de tout savoir sur elle. Jamais elle ne se l'expliquera. Mais elle en a envie. Et Ani est un petite enfant à qui on ne dit jamais non normalement. Alors elle reviendra toujours et tant pis pour elle. Un jour elle tombera et elle ne se relèvera plus.

FIN




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