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 Turning away from the light (Mathias)

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Charlie Clarke
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Mar 10 Juil - 15:40

Il y a cet air frais. Cette légère brise. Ce côté été, presque printanier. Et ce soleil. Ce soleil qui réchauffe ta peau, qui te donne envie de fondre. Tu aimerait de l'air marin. Tu aimerais que le soleil traverse les lunettes à quatre euro que tu viens de t'acheter. Lunettes vertes fluo et pas du tout assorties à ta robe blanche. Tu voudrais que ce soleil tape un peu moins, parce que c'est rare que tu sorte en ville pour te faire plaisir. Alors tu n'en peux plus. Tes doigts enlacent ceux de ton ami que tu tire sur la terrasse d'un bar.

« On s'arrête un peu, j'en peux plus. »

Tu lui souris, l'air de rien, relâchant sa main comme si tu ne l'avais jamais attrapé. Quelques fois, tu te dis qu'il a honte de toi. Mais c'est pas grave. Tu pose tes sacs de courses sur une chaise avant de te laisser tomber à une table. Les parasols vous abritent légèrement. C'est toujours ça de pris.
La carte des glaces passent dans tes mains alors que tu retrace votre journée. Pour tu ne sais quelle raison, Mathias avait été d'accord pour t'accompagner. Vous aviez déjà fait une dizaine de magasins où tu t'étais ruinées en vêtements colorés, petits bijoux de plages, et tu avais même céder pour un maillot de bain. Il fallait bien, paraissait il. Il fallait bien, toi qui rougissait si facilement après moins d'une heure au soleil. Alors te poser sur cette terrasse était comme une délivrance. Comme un nouveau souffle. L'ombre te redonnait une certaine vitalité. Parce qu'il ne faisait pas froid, pas même frais. Juste une brise dans tes cheveux roux, des verres teintés sur tes yeux bleus.

« Tu veux quoi ? Je t'invite. »

Un peu pigeon, un peu bonne enfant. Tu l'invitais toujours, sans vraiment de raison. Sûrement parce qu'il ne t'accordait pas beaucoup d'attention, alors dans ces moments là, où vous étiez tout les deux, c'était ta manière de le remercier. De lui dire merci. Puis parce que tu étais assez niaise pour croire qu'il t'appréciait bien. Peut-être même osait tu penser que tu étais différente. Pas pour des sentiments amoureux, mais simplement pas une fille random qu'il pioche, pour le simple principe d'être avec quelqu'un, entouré. De temps en temps tu y croyais.
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Mathias Lambinet
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Mer 11 Juil - 18:04

« Un jour t'as le cœur déchiré et qui souffre, comme ça d'un coup, et pourtant...Ça fait du bien »

    Je marchais avec la petite rousse aux belles jambes. Aux belles jambes hein...C'est ce que je regardai quand nous marchions dans les rues, de magasins en magasins. Il fallait bien que je me rattache à quelque chose au fond. Or de question que ce qui se cache derrière mes poumons ne batte à m'en faire vomir. Pas encore en tout cas. Pas avec elle. Surtout pas. Alors mater ses jambes aidaient à oublier cette partie de moi que je trouve encore trop sensible. Marre de m'attacher à des putains de personnes que je croyais importantes. Au fond, Charlie... Elle m'aime peut-être un peu comme tout le monde. Genre la bonne copine....Dès fois j'ai limite l'impression de faire PD avec elle à force. Mais bon. Je ne vais pas me plaindre, le shopping c'est mon sport favoris. Alors évidemment qu'aller les faire m'avait tout de suite plu. J'en avais même oublié l'idée que je serais avec elle, c'est pour dire.

    Avec elle, il me faut de quoi ne pas penser justement à elle. C'est con ce que je dis, parce que : pourquoi rester avec elle dans ce cas. Bah mon cœur est maso à croire. J'le dirais pas, mais j'aime passer du temps avec elle. Ouais, et du coup cette sortie, c'était pas mal. Mais j'ai quand même pour projet de ne pas rester sur la terrasse. Ça me fait juste chier de penser que je pourrais aimer l'avoir à moi quoi, mais je veux en être sûr, alors...Ouais, un autre magasin, un dernier et...

    « On s'arrête un peu, j'en peux plus. Tu veux quoi ? Je t'invite »

    Ah...J'ai mit du temps à percuter qu'elle parlait. J'étais trop dans mes pensées. Je m'assis tranquillement sur une chaise en osier, posant les nombreux sacs autour de mes pieds et commandai un diabolo menthe. Rafraîchissant et pas trop gamin comme la grenadine. Je me laissai invité, comme à chaque fois. Pourquoi se priver ? Et puis je ne l'arnaque pas, elle me l'a proposé, j'ai juste pas refusé.

    Je fermai les yeux, basculant la tête en arrière. Moi j'étais du côté du soleil, je voulais prendre des couleurs et ne pas rester comme un cachet d'aspirine, quoique...Devenir marron, j'le voulais pas non plus. Après avoir croisé mes jambes, je redressai ma tête pour lui offrir un gentil sourire fake, comme pour toutes les autres nanas. Mais c'était sans compter sur une sorte de...Quoi ? De remord ouais. Alors je refermai de nouveau les yeux et rapprochai ma chaise de la sienne, me retrouvant à présent dans l'ombre.

    « Tu veux rentrer ? J'avais dans l'idée de faire un dernier magasin pas mal pas très loin...Je suis sûr qu'il y aurait des trucs qui te plairaient » Ou comment essayer d'avoir ma dernière chance.

    Je soufflai doucement, et regardai le parterre de sacs. « Fait chaud, on devrait aller se baigner un de ces quatre. Occasion de porter ton maillot hum ? J'espère que tes poils n'auront pas repoussé, or de question que je me ballade avec un grizzli » dis-je sans m'en rendre compte. C'était sortit tout seul et puis...Merde hein, si elle me suivait dans le dernier magasin avec mon super-plan-de-la-mort-qui-tue, je...me rattraperais peut-être.

    Ce n'est pas parce qu'il semblerait que j'ai une affection pour elle que je dois être gentil. Au contraire.


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Charlie Clarke
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Mer 11 Juil - 19:43

Il prend sa commande alors que je réfléchis encore avant de finir par opter pour une limonade. Prendre un demi ne serait pas de rigueur. On me dit souvent que ce n'est pas assez féminin, que ce n'est pas assez mignon. Et puis, surtout, la moindre goutte d'alcool te transforme en écrevisse au rire douteux. Alors la limonade s'impose comme un bon choix, comme quelque chose de frais.
Quand le serveur s'en va enfin, il a cette petite question, un peu inutile. Je ne sais pas si je veux rentrer. Seulement éviter la chaleur. Pour moi, cette terrasse était parfaite. Loin du soleil. Enfin, loin, à quelques centimètres. Mais n'importe quel magasin climatisé ou ne serait-ce que ventiler fera mon bonheur, je le sais. C'est pas bien compliqué, de me rendre heureuse.

« S'il est si bien que ça, pourquoi pas ! »

Puis ce sourire, aussi naturel que spontané. Un peu trop étiré, peut-être. Je n'envoies pas le naturel voir ailleurs si j'y suis en général. En fait, jamais, sauf quand l'envie me prends, mais ça reste quelque chose de simple et non préméditer, alors je pense pas qu'on puisse me qualifier de fausse. Mais avant que j'ai le temps de penser à quoi que ce soit, il me fait cette remarque. Je préfère prendre ça comme de la taquinerie. Je veux dire, généralement, les filles sont vexées pour si peu. Moi ça me fait rire, alors même si mes lèvres ne s'étirent plus autant qu'à l'instant précédent, rien ne s'en va de ma bonne humeur, mais je me penche quand même lui mettre une tape sur le genoux. Par principe. Juste par principe. Parce que ce n'est pas fort, et c'est encore moins violent. C'est juste un geste d'affection, à peine trop brutal pour être comparé à une caresse.

« Ca va, j'aurais une peau de bébé, si ça peu te faire plaisir ! »

Un rire glisse sur ta langue alors que l'on nous serre. Et je me sens comme une grande gamine avec cette paille jaune dans la bouche, à regarder les bulles remontées, le niveau de la boisson sucrée descendre. C'est un repos, une pause bien méritée. J'en suis persuadée. Alors je fouille dans ma poche avant que Mathias ne finisse son diablo. Je dépose quelques pièces. Le serveur gardera la monnaie. Je m'en fous un peu, j'ai pas du tout envie de l'attendre après. Parce que mine de rien, il a titiller ma curiosité, avec ce magasin. Je me suis déjà assez ruinée. Mais qu'importe. la journée est pas terminée. J'ai bien envie d'en profiter. De me dire que c'est un bon jour.

Une fois qu'il a terminé, je me lève d'un bond. C'est un sale défaut, l'impatience. Je m'en veux un peu. Mais tant pis. je rattrape mes sacs dans une mains, passe la seconde dans mes cheveux. Puis on marche. Je dis des imbécillités, des banalités. Parce que j'aime pas vraiment le silence. Même s'il y a des gens autour de moi. je préfère qu'on parle, ou au moins parler toute seule. Parfois, je me met à gambader sur deux ou trois mètres. Puis je l'attends. Parce que je me sens vivante.
Il m'indique la boutique à un moment donné, donc j'arrive assez vite à la connaitre. Je passe la porte avant de regarder un peu tout ce qui s'y trouve.

« Tu me conseille quoi ? »

Parce qu'aujourd'hui, son avis compte. Je ne sais pas trop pourquoi. Aujourd'hui, je me sens un peu spéciale.
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Mathias Lambinet
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Jeu 12 Juil - 13:55

« Y'a des fois où j'ai des moments de lucidité, et je me dis que je suis un connard. Mais un connard qui le vaut bien. Juste là, aujourd'hui, j'ai pas envie de l'être, et ça me fait chier »

    Je la laissais faire ce qu'elle voulait tout le long du trajet. J'avais l'habitude, et ça ne me gênait pas, ça me donnait un air un peu plus mature et séduisant. Comme les pères célibataires qui promènent leur fille en poussette. Les femmes adorent. Elles trouvent ça mignon. Bon sauf que Charlie était mignonne à sa façon, pas comme un nourrisson quoi.

    Tranquillement j'avançais vers la boutique. Pas trop grande, pas trop petite, pas très commerciale...Une échoppe sympa qui avait ses particuliers, dont moi. Un coin cosy dans lequel j'aimais acheter mes fringues spéciales. Mes plus belles et classes en tout cas.
    Alors quand on est entré, il y avait la nouvelle collection dans un coin. Les couleurs flash visiblement. La boutique était divisée en deux parties. Le coin coloré de fuchsia, de jaune, de bleu, de vert et de violet et l'autre qui était plus sobre, plus classique avec du beige et des couleurs taupes. Le coin que je préfère. Parce que la tendance summer, même si elle convenait mieux à Charlie, à moi...Bof, je préférai me diriger vers le côté plus sobre, regardant doucement les chemises en lin et autres babioles.

    « Tu me conseille quoi ? »

    Je me tournai vers elle, je l'avais presque oubliée dans cet univers. C'était con d'un côté, puisque j'étais venu à cause d'elle. Je posai mes sacs à l'entrée, derrière le guichet. J'en profite pour adresser un gentil sourire charmeur et fake à la vendeuse blonde, qui était somme toute à mon goût. Ça sera pour plus tard, c'était ce que je m'étais dit. Puis je me retournai vers Charlie, une main dans mon pantalon en lin blanc, je lui pris la main et l'emmenai tranquillement vers les étalages colorés. Si je me souvenais bien, et si je la regardais bien, elle aimait la couleur. Allons bon.

    Tranquillement, je regardai les fringues étalées et suspendues aux cintres et naturellement ma main se dirigea vers une robe rouge, plutôt courte et moulante. J'ai toujours aimé le rouge. Même si c'est une couleur voyante, sur une femme elle prend ce côté classe que j'adore. J'y ajoutai une ceinture en cuir jaune. Je le regardai enfin elle, essayant de l'imaginer avec la robe, puis je la reposa sur le cintre, et marcha un peu dans les rayons. Finalement, le rouge n'était pas sa couleur, pas pour l'instant en tout cas. Alors je pris une autre robe, plus libre, plus fraîche...Peut-être aux allures plus innocentes avec ses imprimés Liberty. En tout cas, elle avait le même esprit que Charlie. Une gentille petite robe, légères, aux couleurs de l'été dans le style empire cette fois. Je repris la ceinture jaune délaissée plus tôt et lui donnai le tout avec un sourire en coin. Mais pas un méchant, plutôt un sincère. M'en rendant compte, je détournai rapidement la tête en passant une main dans les cheveux.

    « Je te laisse essayer. Si...ahem... T'as vu des fringues que t'aimerais que je porte, passe les moi dans la cabine, je vais essayer aussi des trucs. »

    Je lui indiquai les cabines, au fond du magasin. Cette partie était cachée par de lourds rideaux en velours rouge, après là-bas, s'y trouvait tout plein de petites cabines. Une des autres raisons que je l'ai emmenée ici et pas autre part. Alors je suis allé cherché quelques chemises, et un gilet en laine beige. Il était beau, c'était pas la saison mais je le voulais. Alors j'entrai dans les cabines, en ayant prit soin de vérifier que j'étais à côté de la sienne. Maintenant, manquait plus à savoir si j'y allais en sous-vêtements, ou fringués. Elle aurait peut-être pris peur. J'haussai les épaules et toqua doucement contre la parois derrière laquelle elle se trouvait.

    « Tu m'as trouvé des trucs ou t'enfile la robe ? Et y'a intérêt à ce qu'elle te plaise, sinon, je ne te pardonne pas. J'espère aussi que tu rentres dedans. Je fis un petit silence puis repris. Je crois qu'il faut que quelqu'un t'aide à fermer la robe par derrière non ? »

    Du coup, j'entrai dans sa cabine, ne sachant pas comment elle était à l'intérieure, mais peu m'importais. Je me mis derrière elle, et posa mes mains sur ses épaules.
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Jeu 12 Juil - 14:25

Ce magasin me rappelle une friperie qu'il y avait au coin de la rue où j'ai grandis. Alors je m'y sens vite à l'aise. L'odeur du textile m’envoûte un peu alors que je pose mes sacs au même endroit que mon guide. Mes yeux ne savent plus où se poser. Ce sont des explosions de couleurs. Peut-être même trop pour moi. Alors quand il me propose une robe rouge, je me sens bête. Le rouge, ça va aux belles blondes, aux filles qui ont de belles formes. Aux filles presque femmes. Des talons aiguilles et une longue chevelures. Des jambes à se perdre dedans. J'ai pas tout ça. Je suis plutôt simple, banale en fait, surtout à côté de ces filles là. C'est bête, parce qu'à cause de ça, j'ose pas porter du rouge. Pas en robe en tout cas. Et je crois qu'il a compris. Ou peut-être ai-je grimacé. Tout va très vite, je ne suis plus vraiment quand il me dépose un joli imprimé entre les mains. Je lui souris, gentiment. Parce qu'il prend du temps pour moi alors qu'il aurait simplement pu aller regarder ses vêtements. Des choses pour lui. Et puis, j'ai aperçu quelque chose se tracer sur es lèvres. Un peu différent. Pas comme quand il est entré dans le magasin. Je relèves pas, parce qu'il va me dire que j'imagine des choses, et puis, ce n'est qu'un sourire. On en fait tous dans la vie.

Je me dirige vers le rayon homme, trouver une chemise simple, dans des couleurs pastelles. J'ai souvent du mal à me décider, surtout que je ne suis pas certaine de ses goût. Au final, c'est un Tshirt col en V qui me fait de l'effet. Blanc et simple. Mais pas quelque chose d'éclatant, avec juste un liseret sur le bas. Alors je le passe sur mon bras avant de me rendre vers les cabines.

Il fait un peu chaud. Je pose les trois articles là où je peux et retire mes chaussures puis ma robe. Je me regarde quelques instants dans le miroir avant de me dire que vraiment, cette robe rouge ne m'irait pas. Dommage. Puis la voix de Mathias me surprend, alors je sors de ma rêverie. Ose un petit « Oui ». Oui je t'ai trouvé quelque chose. Un truc de simple à mettre sous une chemise, qui n'a rien de spécial, à part ce côté doux. Du coton léger. Un truc d'été. Un peu passe partout en fait. Je tire sur la robe pour bien la voir, et d'un coup, je sursaute. Parce que je sens des mains sur mes épaules. Un hoquet de surprise. Je me sens mal en sous-vêtement, et je suis persuadée d'avoir rougis en moins de trois secondes.

Je pince mes lèvres, me retourne d'un coup en collant le vêtement contre ma poitrine. J'ai un peu honte de mon corps. Je ne me trouve pas très jolie. Sans pourtant être moche. C'est surtout que j'ai pas l'habitude qu'on vienne me voir en sous-vêtements. Même ma camarade de chambre a rarement cette occasion puisque je me cache toujours. On ne 'ma pas éduquée comme ça. Je suis pudique et j'assume pas.

« T-Tourne toi ! »

Il m'a fallu quelques secondes pour articuler deux mots, en déviant le regard. Vraiment, je me sens comme une gamine de douze ans. Toutes ces filles qui n'ont aucun complexes, qui plaisent, pour une fois, j’aimerais vraiment leur ressembler. Avoir un peu d’assurance. Mais même s'il me suffit de remonter la robe à mes pieds ou d'enfiler celle-là, ça me parait être une montagne à gravir.

Pour être sûre, je pose une main devant ses yeux. Il est plus grand que moi, donc je tends un peu le bras et je galère à enfiler la robe du magasin. Je suis même sûre que ma main en l'air ne sers à rien puisque je bouge. Mais c'est un peu une histoire de principe. Je crois qu'on dit comme ça.
Je finis par attraper la ceinture alors que le dos de la robe est toujours ouvert le long de ma colonne vertébrale. Je passe l'objet jaune autour de ma taille avant de me tourner, déjà moins rouge, toujours pas blanche, pour quémander son aide, malgré tout le cirque que j'ai pu faire.

« Est-ce que... Est-ce que tu peux m'aider à remonter la fermeture, finalement..? »

Je me regarde dans le miroir, toujours à me mordre la lèvre, une main perdue dans une mèche de cheveux et l'autre tenant la robe par devant, juste pour être sûre qu'elle ne tombe pas. Je la trouve jolie, mais j'ai un peu de mal à me concentrer dessus. Je sais pas comment il fait, mais je crois qu'il arrive à chasser le naturel de cette cabine d'essayage. C'est un peu bête, parce que j'aime bien, ne pas me prendre la tête.

Puis je lui dit qu'il a de bons goûts. J'en oublies le Tshirt blanc à côté. Je cherche un peu son regard dans le miroir, pourtant, dès que je le trouve, je le fuis. Je me sens bête. j'ai jamais été très intelligente avec les gens, je le sais, mais ça ne fait que confirmer.
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Jeu 12 Juil - 15:56

« Et quand le cœur ne fait pas mal, il bat trop vite »

    Quand je suis entré, je n'ai pas pu m'empêcher de sourire. Et pas comme un pervers. C'était pas mon genre, j'étais pas comme ça, du moins je crois, et je l'espère. Non, je souriais parce qu'elle était mignonne dans ses sous-vêtements, bien loin des stéréotypes des femmes que j'avais l'habitude de côtoyer. Et c'était justement ça qui la rendait spéciale et différente à mes yeux. En la voyant rougir, je pouffai doucement derrière mon poing. J'étais tenté de lui passer une main dans les cheveux. Je savais pas pourquoi, mais j'en avais envie, alors quand elle se tourna vers moi, je la lui mis dans les cheveux, sentant sur mes doigts son petit crâne. Je la descendis dans sa nuque avant de foutre les mains dans les poches de mon pantalon, détournant aussitôt la tête.

    Je la laissai me cacher les yeux, amusé en fait. Sa pudeur aussi je la connaissais pas. Je voulais la garder dans mes bras, la serrer fort contre moi, elle était adorable là. Pourtant, c'était plus fort que moi, je la regardai s'habiller, sa main bancale ne m'incitait pas non plus à fermer les yeux. Alors oui, je la matais pendant ce temps. A un moment, j'avançai mon visage vers sa main, la frôlant de mon bout du nez avant de résister à l'envie d'y déposer un bisou. Pas maintenant en tout cas, pas à cet endroit. Heureusement elle avait terminé. Le moment fatidique approchait, le moment de vérité en fait.

    « Oui bien sûr, tourne toi...Charlie »

    Charlie sonnait différemment que comme d'habitude. Il était plus doux. J'aurais peut-être pas dû, mais c'était dit et ça allait sûrement continuer, ma douceur niaise qui arrivait. Une fois qu'elle fut dos à moi, je baissai mon regard sur elle, son dos, sa colonne. Je fermai les yeux et inspira longuement avant de passer doucement mes bras autour de sa taille. Je posai ensuite ma tête sur son épaule et restai quelques instants silencieux.

    « J'ai bon goût. Elle te va bien, tu es jolie dedans »

    Je me retirai vite et lui remonte la fermeture. Sauf que là, je le faisais lentement et doucement. Cela fait, j'essayai d'attraper son regard fuyant dans la glace et quand enfin je l'ai eu, pendant quelques secondes, je la retournai vers moi et m'approchai pour l'embrasser. Ses lèvres contre les miennes, je fermai les yeux et repassai finalement mes bras autour de son taille, la serrant un peu contre moi. J'en avais eu envie, et je l'avais enfin. J'allais pas la lâcher maintenant, et heureusement que je réfléchissais pas à ce moment là, je devais avoir l'air con.
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Ven 17 Aoû - 20:21

On ne m'avait jamais embrassé comme ça. Jamais de baisers volés. Seulement des petits gestes d'enfants, dépourvus du moindre sens. Alors je me sens rougir. Je me sens bête. Complètement fragilisée. Je sens ses bras m'enlacer d'une manière un peu à part. Un frisson parcoure mon échine. Par surprise ou par autre chose. Alors mes yeux se ferment. Mon souffle se fait beaucoup plus lent. En réalité, je le sens rebondir sur son visage, effleurer ma peau. Je me sens nulle, débile. J'ai vraiment pas l'habitude de ce genre de choses.

Mes mains en l'air hésitent à trouver quoi faire, et il faut avouer que ce n'est pas les possibilités qui manquent. Ne serait-ce qu'attraper ma robe par un mouvement nerveux, le repousser par réflexe de défense. Rester figée dans l'air par la surprise. Il y a tant de chose que je ne sais pas. Il y a tant de choses que j'ignore. Comme par exemple, comment réagir,là maintenant.
Entre l'instinct et le geste réfléchis, mes bras viennent se tendre sur ses épaules alors que je me redresse sur la pointe des pieds. Mes yeux se rouvrent délicatement. Mais je dois avouer que j'ai peur de ce que mes paupières peuvent me cacher. Mes lèvres se pincent, encore. J'ai beaucoup trop de tics nerveux. Je ne suis pas assez moi derrière ce rideau. Et pourtant, je ne suis personne d'autre.

« Eumh... »

Plus un murmure avalé, ravalé. Comme si je voulais dire quelque chose mais que je e savais pas que raconter. Il serait tellement plus simple que je l'embrasse de nouveau, pour briser la gêne. Mais s'il avait fait ça simplement pour se moquer de moi ? Et si je n'en avais pas réellement envie, que seul le moment, l’adrénaline me donnait envie de goûter encore à ses lèvres ? Parce que je sais. Je sais un peu comment il est. Avec les autres, avec toutes celles à qui il plait. Alors j'ai un peu peur d'être l'une d'elle. C'est ça. C'est la seule explication. Je crois. Je pense. J'espère. Mais rien n'est claire avec mon coeur qui résonne sur ma tempe.

Et j'ai envie de lui demander. Pourquoi ici, pourquoi maintenant ? Qu'est ce qui a déclenché cette envie, cette pulsion ? Ou même, pourquoi ce geste et pas un autre ? Pourquoi autant d’assurance, autant de tendresse ? Mes mots se perdent. Un seul arrive à franchir mes lèvres. Il ne veut rien dire. Mais je n'arriverait pas à faire mieux.

« ...moi..? »
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Sam 15 Sep - 18:04

« Merde, merde, merde »

    Je le savais, j'aurais pas dû, j'aurais pas dû goûter à ses lèvres trop enfantines...j'aurais dû me sentir comme un pédophile bien dégueulasse avant de le faire pour..ne rien faire justement. Et pourquoi il a fallu que je cède à cette putain de tentation et pourquoi j'en ai encore envie hein ? J'ouvrai les yeux, doucement, alors que mes mains étaient encore sur sa taille. Je soupirai, comme si le souffle qui sortait de moi allait me laisser le temps de réfléchir mais non. Mais non, dans l'air, mon souffle ne flottait pas tout, seul, y'avait un « moi ? » aussi. Une question à laquelle j'allais sans doute devoir répondre.

    Je la lâchai d'un coup, ça non plus je savais pas pourquoi. D'habitude j'ai un bon self-control, je sais ce que je fais, pourquoi je le fais, comment etc....A ce moment non, mon corps bougeait tout seul, et bizarrement. C'était...étrange. Ouais étrange parce que pour une fois, je contrôlais plus rien. A cause d'elle...Ou grâce à elle, je savais pas.

    « … Charlie » dis-je seulement, inutilement certes, mais je pensais sans peut-être que le temps de dire ces deux syllabes j'allais trouver une réponse claire, simple, efficace et qui ne me ferait pas passer pour un gros blaireau auprès d'elle. Mais j'en étais un. « Je sais pas... E-écoute, je t'offre la robe hein, je vais aller en caisse, je vais payer puis...puis je te raccompagne »

    Je m'en serais maudit d'avoir dit ça, mais c'était dit. Alors je me passai une main sur la nuque nerveusement avant de sortir de la cabine. J'avais foiré sur toute la ligne, mais vraiment. J'attrapai les affaires et allai vers la caisse pour payer où j'essayai tant bien que mal de reprendre mon attitude de gros salaud, petite blague par ci, petit sourire par là, la jolie vendeuse souriait, ça devait être parce que j'étais pas aussi pitoyable que ça. Je regardai les vêtements posés sur l'espèce de caisse, et me rappelai que je n'avais pas prit la robe. Fallait que j'y retourne. Alors, mine de rien -tout du moins je tentai d'être « normal »- je revins vers Charlie et la cabine. Je n'ouvrai pas le rideau, je restai derrière, tête légèrement inclinée.

    « ...Eh Charlie, bouge un peu tes fesses de dindon, la vendeuse attend pour la robe » dis-je d'une voix mielleuse, un peu comme avant quand je me montrai vache avec elle. La situation redevenait un peu normale, même si au final, je serrais doucement le rideau rouge entre mes doigts ressentant un truc étrange. Merde, ça n'avait été qu'un baiser et j'en faisais toute une affaire d’État. Pourquoi ? Je me surpris à espérer la voir sortir de la cabine et revenir m'embrasser ou une connerie du genre.

    « Aller, ou j'ouvre le rideau...sur ton petit corps »
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Mar 2 Oct - 9:03

Je me sens complètement idiote, voir presque nulle. J'aurais dû me taire, ne rien dire, le laissé faire. Parce que sûrement, il sait plus s'y prendre que moi. Parce que je n'en doute pas une seule seconde, il a plus l'habitude. Parce que je ne suis pas le genre de fille autour de laquelle les garçons vont tournés. Sinon c'est très rapide, passager, et quand il savent, qu'il comprennent, que je suis niaise, que j'ai besoin de romantisme plus que d'une histoire d'un soir, il s'en vont. Je n'agis jamais parce que j'ai peur. Parce qu'on ne m'a jamais montré comment faire. Et du coup, je flippe.

Puis mon prénom sur ses lèvres me surprend. Il y a comme un sursaut, et même si par hasard il ne l'avait pas vu, il a forcément senti mes mains se diriger sur ses poignets, comme pour me raccrocher à quelque chose de réel, à quelque chose dont je ne doute pas. Parce que s'il est clair que je ne comprends rien à la situation, il y a quelque chose d'indéniable : Mathias est dans cette cabine avec moi. Mais il enchaîne, et ça lui ressemble pas. C'est plutôt l'inverse, d'habitude. Moi qui lui offre un café, un médaillon, parfois même une chemise. C'est moi qui insiste pour le raccompagner, parce que j'aime ces petits moments qu'on a, et que je ne sais jamais quand ils se reproduiront. Alors je suis prise de court. J'ai envie de lui dire que ce n'est pas la peine. De m'offrir la robe, mais que c'est sympas de me raccompagner. Même si concrètement, on habite au même endroit. Pourtant il est déjà loin. Je me sens bête, dans cette jolie robe, à voir le rideau tombé, à ne plus le voir s'éloigner. Et je suis figée dans cette position ahurie, les yeux ronds, la bouche ouverte. Je suis anti-sexy, belle comme un poisson qui ne comprends rien. Il me faut quelques instants pour redescendre sur terre et me dire. Et je ne sais pas combien de temps cette phase où ma réflexion est restée figée à durée, mais c'était beaucoup trop longtemps, parce que c'est sa voix qui me ramène trop vite à la réalité.

Quelque part, ça me rassure, qu'il me traite de "fesse de dindon", même si ce n'est pas vraiment gentil. Ca me rassure, parce que j'ai l'impression que c'est un peu plus lui. Lui avec moi, en tout cas. Pourtant j'ai ce goût amer dans la bouche, parce qu'il n'est pas revenu dans la cabine. C'est bizarre, de penser ça.
Alors je m'active « Oui oui, je fais ça ! Je me dépêche ! ». Mensonge ! Enfin, demi mensonge, parce que même si j'essaye d'aller rapidement, j'ai du mal avec la fermeture éclair. Je m'agite dans tous les sens, heurte parfois le rideau. Ca s'agite dans la cabine d'essayage. Et puis victoire. Voilà le vêtement à mes pieds. Je fais attention à bien le remettre sur le cintre, à renfiler mes vêtements mentant. « C'est bientôt fini ». Parce que je ne veux pas qu'il me laisse là toute seule. Fini, je sais pas pourquoi, je me regarde dans le miroir. Fini, je vais pour lui tendre le vêtement, élément déclencheur de toutes ces questions, mais à la place je tire le rideau, j'attrape son poignet. Je me sens ridicule. Pourquoi je fais ça ? Je voulais pas faire ça. Je voulais être normale. Enfin, normale. Je voulais être comme d'habitude. Je pince mes lèvres. Le rouge monte à mes oreilles. Me voilà sur la pointe des pieds à poser un baiser sur sa joue. Il interprétera ça comme il veut. Y a trop de façons de le faire. Et puis, je sais même pas pourquoi j'ai fais ça. L'instinct, peut-être.
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Mathias Lambinet
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Lun 8 Oct - 17:07

    « J'suis qu'un con, alors autant y aller à fond »

    Je la voyais s'agiter comme un chimpanzé coincé dans une trappe à bananes. Je haussai d'ailleurs un sourcil, tenant plus fermement le rideau. Pas envie de la voir. Ou peut-être pas envie que les autres la voient en sous-vêtements. Je lâchai un petit râlement parce que je recommençai à penser à elle, à une pseudo jalousie qui pouvait déjà exister depuis pas mal de temps, et que ça me faisait chier. Je voulais être le super libertin des films trop sexe qu'on voyait à la télé, le mec super classe, qui en n'a rien à battre des autres, et qui, malgré s'être pété la gueule la veille, tenait le coup et lançait des blagues naturellement aux nanas pour se repéter la gueule avec elles le soir. J'étais bien loin de ça avec Charlie sur le cœur. J'avais le dindon qui se trémoussait sur une piste de danse pour pingouins qui était derrière ce rideau rouge que tout le monde le voyait se recevoir des coups. RIP rideau. Il aura été beau.

    « C'est bientôt fini »

    J'espérai bien, j'en venais à prendre en pitié le rideau et la robe. Je patientai alors encore un peu, tapotant un côté en bois de la cabine avec mon index. Elle en mettait du temps, assez pour que j'essaie de catcher le regard de la vendeuse, pour m'occuper ou plutôt pour essayer de ne pas penser à Charlie. Ouais. Le pauvre rideau s'écarte finalement pour pondre une Charlie aux joues rouges. Je sentais pas encore sa main sur mon poignet, parce que je la voyais elle, tout d'abord. Je baissai ensuite les yeux sur sa petite main blanche qui contrastait avec le visage de tomate trop laissée au soleil. Je comprenais pas tout, y'avait des actions qui mettaient du temps à monter jusqu'à mon cerveau, genre son baiser sur la joue là.
    Y'avait pleins de signes. Trop de signes. Et j'étais faible. Alors je lui attrapai l'autre bras, et je savais même pas pourquoi, mais je la poussai dans la cabine, je refermai le rideau qui allait sans doute réellement mourir. Je la plaquai contre le miroir et lui donnait un vrai baiser. Pas le baiser de gamine qu'elle m'avait foutu sur la joue.

    Après quoi, je me défis lentement d'elle, un bras au dessus de son visage sur la vitre. « La prochaine fois, ne me fais pas un baiser de bébé, je serais vexé »

    Je fermai les yeux puis lui pris la robe des mains. « On y va ? » J'étais dos à elle, parce que dude...j'avais chaud aux joues et que ça, je voulais pas qu'elle le voit.
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Dim 14 Oct - 7:11

Et je me retrouvais, mes lèvres sur sa peau à me demander quel geste stupide je venais de faire. Comme si je n'étais pas déjà assez mal l'aise dans cette sorte de relation bizarre qui venait s'installait entre nous deux. Enfin, par relation bizarre, j'entends quelque chose de nouveau. Je suis bien dans ma petite vie sans bouleversements. Je suis bien avec une petite poignée d'amis, avec des relatons où je donne beaucoup trop malgré ma timidité. Et là, d'un coup, je me met à recevoir. Et c'est étrange. Surtout venant de Mathias. Même dans de rêves un peu fou, j'aurais pas pu imaginer ça. Parce que Mathias, ça reste un peu le tombeur. Un des garçons que les filles aiment s'arracher. Et à côté, je suis quoi ? A part peut-être l'énergumène qui l'emmène au café et lui porte ses sacs quand elle s'ennuie ?

Mais je n'ai pas le temps de m'attarder sur des détails étranges de ma pensée. Parce que tout s’enchaîne vite. Merveilleusement vite. Il y a comme une poussée d'adrénaline en moi. Mon coeur explose, palpite quand le rideau se referme sur nous. J'ai les yeux fermés, un peu trop fort, parce que je ne veux pas revenir à la réalité. Je voudrais que ce soit un rêve, sans conséquences, je voudrais savoir quoi aire, ne pas me baser sur les on dits, ne pas me baser sur des séries débiles. Alors mes mains s'en vont dans son dos, plient ses vêtement entre mes doigts. Et je me demande encore ce que je fais là.

C'est quand il se retire de mes lèvres qu'enfin, mes paupières se relèvent. Et bien évidement, je me sens pourpre. Extrêmement gênée. Lui, il a l'habitude de tout ça, je crois. Alors quand il me dit la prochaine fois, mon coeur trésaille. N'es t-il pas censé enchaîné de magnifiques filles,, qui veulent toutes se l'arracher, avec leurs longs cheveux blonds et leurs fortes poitrine ? Sérieusement. Il doit me prendre pour quelqu'un d'autre. C'est pas possible, sinon.
Cependant, ce que je retiens, c'est qu'il a dit la prochaine fois. La prochaine fois, ça veut dire qu'il veut pas que ça s'arrête dans cette cabine, que ça reste un accident de parcours, quelque chose qu'on va taire comme un mauvais secret. Alors j'hoche la tête. Trop timide pour faire n'importe quoi d'autre.

S'il veut quelque chose de moins bébé, il devra m'apprendre, c'est clair et net.

Quand il se tourne enfin, je reprends mon souffle, je reprends ma voix enjouée de gamine que j'ai eu toute l'après midi pour lui dire que oui, un jour il faudrait partir. Je prends mon courage à deux mains. Plante un baiser sur ses lèvres, avant de partir en sautillant vers la caisse. Comme si de rien n'été.

J'ai trop peur de me réveiller, et qu'elle soit moche, la réalité.


[HS : PARDON. Je t'offre un plateau de niaiserie. Si ça va pas, je change tout hein !]
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Mer 17 Oct - 11:25

    « On y va »

    Dos à elle, je réfléchissais un peu un fait, m'attardant sur ce que je venais de dire. Un truc con, un truc banal. Mais au final, il voulait dire bien des choses. Genre...« on y va...ensemble, tous les deux » sur le chemin de... Je plaquai une main sur mon front. Heureusement que tout se passait dans ma tête, moi-même j'avais honte de ce que je devenais là, niais comme un sac de patates vendu sur le marché le plus clean du monde. Je me mis à plier à l'arrache la robe, même si j'étais concentré. C'était pas comme si j'étais doué pour laver/plier/ranger le linge...
    Puis d'un coup, je me reçus un baiser. Genre...un sur la bouche là. Genre un vrai, un de..Charlie. Je haussai de nouveau un sourcil parce que j'étais à la limite du choqué rougeoyant. Nan en fait, j'avais encore un peu les joues rouges. Ça restait elle qui avait fait ça. Et que c'était pas courant.
    Je la regardai alors gambader vers la caisse, toute guillerette et soupirai, me passant une main dans les cheveux. Je m'avançai pour payer à la caisse. Je parlai pas beaucoup avec la vendeuse en fait, je me contentai de payer la somme, de récupérer mon argent en trop et l'habit que je gardai dans la main. Je sortais enfin, toujours sans un mot, toujours sans me retourner vers elle. Et encore une fois, y'avait un beau bordel dans ma tête si bien que je m'arrêtai en pleine rue, une poche dans le jean, et me retournai vers elle.

    « Charlie... » commençai-je doucement. En marchant, j'avais encore réfléchit. « ...Tu veux...hum...tu veux...ta robe maintenant ? »

    Au final, je n'avais pas été capable de lui demander plus. C'était con hein. C'était que de l'amour. L'amour avec qui j'avais joué tout ce temps. Et il fallait que ce mi-dindon, mi-chimpanzé se ramène avec sa bouille de bébé, et qu'elle sorte un peu du lot pour foutre n'importe quoi dans mon p'tit cœur qui avait pourtant bien tenu. C'était injuste !

    Je me remis à marcher encore. « Laisse tomber, j'te raccompagne quand même jusqu'à ta chambre » dis-je certainement pour meubler la conversation inexistante. Ce qui était stupide là encore une fois. J'avais la tête légèrement inclinée vers le sol, secouant de temps en temps la tête à cause de pensées encore plus débiles les unes que les autres.
    Finalement, toujours sur la grande place, je me tournai vers elle, un pied cette fois posé sur une espèce de grosse pierre.

    « Bon écoute Charlie, j'ai pas envie que nos têtes explosent en un truc dég' genre concentré de tomates alors. Écoute bien ce que j'ai à te dire, je le répéterai pas, t'entend p'tite tête de dindon ? » Je fermai les yeux et soufflai un bon coup avant de reprendre :  « J'te laisse la possibilité d'être ma...copine...non, l'immense chance d'être à moi »

    J'ouvrai un œil, puis l'autre en lui tendant la robe.
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Ven 19 Oct - 19:01

Tout se passe merveilleusement bien. Même s'il prononce mon prénom. Même s'il pose une question qui n'a pas de sens. Si je veux ma robe. Oui. Mais il peut la garder, même si je ne l'imagine pas la porter. Mathias en robe. Un petit rire s'échappe de mes lèvres, et pourtant, je suis persuadé que ce n'est pas le bon moment pour rire. Alors mes mains se précipitent sur ma bouche. Je sais que mes yeux sourient. C'est pas si grave.
On marche, on sort. Comme si tout était normal. Tout est normal, après tout. Pas de gêne, pas de mal entendus ? Mais qui je trompe, à penser ça comme une schizophrène dans ma tête ? Qui je trompe avec mes monologues internes ? Personne. Pas même moi ! Je l'écoute à peine quand il me dit qu'il va me raccompagner. Je l'écoute à peine, parce que Bagdad se joue dans ma tête. Parce que je me pose beaucoup trop de questions inutiles. Et surtout parce que je dois faire le tri dans mes pensées avant de devenir cinglée.

Je m’étais à peine aperçue u'il m'avait doublé. La tête dans les nuages, le coeur un peu trop heureux. Je m'étais à peine aperçue qu'il s'était arrêté, face à moi, jusqu'à ce que je sois à deux pas de lui rentrer dedans. Il y a des mots qui sortent de sa bouche. Est-ce qu'ils ont un sens où est-ce que le rythme de mon coeur dans mes tempes m'empêche de comprendre les choses distinctement ? Et qu'est ce qu'il tient tant à me dire, après cette longue inspiration ? Et si...

Non.
Non. Je veux pas s'avoir. Alors ma gorge se sèche. Alors mes poings saisissent les pans de ma robe. Non non non. Ca crie dans ma tête. Non non non. Je veux rien savoir. Non non non. Ne me dit surtout pas que c'est une blague. Non non non. Ne me dit pas que tout va changer. Non non non. Ne me dit pas que l'on va se perdre de vue. Non non non. Ne me dit pas que ça sera mieux ainsi.

Pourtant les mots sont tous autre. Alors que je m'attendais au coup d'un c'était pour rire, qu'en fait, il ne cherche que des histoires d'une vie. Alors que j'avais peur de perdre la pseudo amitié que j'avais avec lui, alors que je voulais continuer à lui payer un verre, l'air de rien. Alors que j'étais un peu la seule de ses groupie qui se foutait d'atterrir dans sa chambre, parce qu'elle savait qu'elle n'avait aucune chance. Non. C'est tout autre chose. Et ma bouche s'entrouvre. Je dois avoir l'air d'un poisson. Tous les mots se sont échappés alors que la surprise vient de me faire un sacré coup.
Il me faut quelques secondes pour m'en remettre. Je regarde la robe. Puis Mathias. Puis la robe. Puis Mathias. Et ce pendant quelques secondes. Très longues secondes. Et voilà que les mots sortent trop vite de ma bouche.

« Je pense. Je pense que. Que c'est. T'es sûr que c'est toi qui parle ? Que tu me fais pas de blague du genre, dans quinze secondes tu vas me dire "Ahaha , je t'ai bien eu espèce de sardine !" Parce que tu sais, j'y survivrais pas ! Donc si tu as quelque chose à dire, c'est maintenant, dans les dix secondes avant que je termine cette tirade qui ressemble déjà à rien. Parce que tu sais, moi, j'ai jamais vraiment eu de copain. Et je suis sûre que tu attends pas les même choses du couple que moi. AH ! Temps écroulé ! Tu retires pas ta proposition ! Tu la retires pas hein ? Dis moi que tu change pas d'avis ! Non. Bref. Je. Je disais. Tu vas dire que je suis une gamine, et c'est sûrement encore le cas. Mais je veux pas te perdre. Pour absolument rien au monde. Je sais pas pourquoi. alors. Alors oui. Oui, je voudrais bien. »

Ca ressemble à rien. j'ai l'estomac noué, le coeur serré. Mais je crois que c'est le plus sincère que j'ai jamais fait.
.
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Dim 18 Nov - 15:05

    Je l'écoutai, elle et son discours trop long ou pas assez. Je savais pas, je souriais juste comme un débile et puis tant pis. J'avais attendu la fin, immobile, le bras toujours tendu, le visage seulement éclairé par mes lèvres étirées et les yeux doucement posés sur ce petit être qui faisait ma déclaration d'amour à sa place. C'était tellement touchant qu'à la fin, je posai le sac de la robe au sol et la pris contre moi. Je passai mes bras autour de son cou, et la serrai contre mon torse, la tête appuyée sur la sienne, fermant le temps de quelques instants les yeux. On était pas bien là ? Sérieux, c'était justement son air de gamine fragile qui me faisait fondre, parce qu'autant les autres se ressemblent, et elle non.

    Enfin, je laissai mes mains parcourir son dos avant les croiser en son bas, m'écartant un peu d'elle, venant lui embrasser le front.

    « Tu racontes vraiment n'importe quoi Charlie, je vais pas te dire ce genre de conneries pour le plaisir...Surtout pas ces choses là » Je lui en redonna un sur le nez. « Et moi aussi, je saurais pas dire pourquoi j'te veux, et pourquoi j'veux pas de perdre mais c'est comme ça, je veux être avec toi, tout contre toi et c'est tout alors arrête de te poser ces questions stupides qui se baladent dans ton cerveau de moineau »

    Je lui ébouriffai les cheveux avant de lui voler un nouveau baiser. Je lui pris la main après avoir récupéré le sac à terre. « On rentre, souris, et dis moi que tu m'aimes hum ? » dis-je accompagné d'un petit sourire. En marchant, je préférai passer ma main le long de sa taille, un peu plus fier qu'avant de m'afficher avec Charlie. Parce qu'elle était à moi maintenant et que j'étais pas célibataire à tendance nympho.


Hrp : Ouais je sais, c'est court et tout, mais si ça va pas, je change ♥ /pardon du retard et du caca que j'ai fait éè/
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Mer 19 Déc - 10:21

Il a ce discours, discours qui me fait fondre. Il a ce regard, un peu léger, qui me fait mourir l'espace d'une seconde. Puis ce geste, dans ma crinière rousse. Et d'un coup, je me sens en sécurité, comme je l'ai longtemps été avec mon frère. EN un instant, je me sens terriblement aimée. L'amour me monte aux joues, prend ma gorge, mon ventre. J'en deviens rouge et timide. JE crois que ma métamorphose en tomate est sur le point de s'accomplir. Mon dieu, que se passe t-il ?

Il a cette demande. De lui dire que je l'aime. Moi qui crie l'amour sur tous les toits, moi qui aime le monde. Alors le coin de mes lèvres s'étire, mes yeux se fendent, je pose un baiser sur sa tempe, appuyée sur la pointe de mes pieds. Mes mains agrippent son bras pour ne pas tomber. Et un petit murmure, comme il me l'a demandé. Soufflé dans un sourire.

« Je t'aime. »

Et, d'ne manière ou d'une autre, c'est absolument vrai. Je ne l'aime peut-être pas de l'amour passionnel, des premiers mois, ni de l'amour habituel des dernières années. Je l'aime, d'une manière spéciale et incongrue. Parce qu'il y a quelque chose de nouveau, et en un sens, j'ai l'impression de lui appartenir. Ca me fait peur. Ca me fait trembler. Mes talons retombent sur le sol. Je l'aime, à la manière des premiers rendez-vous, où l'on apprend à se connaître. Mes mains lâchent sa manche. Je le connais déjà, un peu, vaguement, pas comme ça. Je reprends la marche. Je l'aime, d'une manière étrange, de celle qui veut que l'on aime plus fort, que l'on connaisse mieux l'autre.

J'ai jamais vécu ça. Je suis encore écarlate.



HRP : Je suis une bouse pour les clôtures, pardon. Tu as le droit de me frapper .c.
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