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 Nobody can heare you cry

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Heath J. Andersen
Heath J. Andersen
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Mar 28 Mai - 9:31

We're hardly friends

Mardi matin. Rien d'intéressant, rien de passionnant. Tu te rends vers l’amphithéâtre, ton sac est vide, absolument vide. Enfin, il y a un bouquin, aucun cahier ni stylo. Et un plaide. Que tu as précieusement plié pour pouvoir dormir dessus. Le sport t'as épuisé. Tu n'as pas assez dormis. Tu veux retourner dans ta chambre, mettre du Supertramp et te laisser porter, jusqu'à carrément tomber dans les bras de morphée.

Mais la vie en a décidé autrement. La vie est vache, avec toi. Surtout quand il s'agit de relations humaines. De relations humaines avec une fille. Et en particulier, cette fille. Tu te figes un instant. Reconnaissant les cheveux ivoires de celle-là. Alors tu t'avances vers elle, réarrangeant tes cheveux, mais surtout frottant tes yeux pour avoir l'air plus éveillé. Et tu la coince près d'un mur alors qu'elle tentait de s'échapper. Il n'y a pas grand monde, mais certains se demande ce que tu es en train de foutre alors que tu te décide enfin à dire ce que tu as à dire. D'un ton ferme, sans détour. Sans ces faux-semblant dont tu as l'habitude.

    « Il faut qu'on parle. »


Et tu devines à son visage qu'elle a envie de te rire au nez, de te cracher à la figure. Et elle te dit qu'elle a mieux à faire. Alors tu attrapes son poignet et l’entraîne dans la salle la plus proche, lui rappelant qu'elle a ton IPod. Qu'en quelques sortes, elle te doit quelque chose. Et tu ne veux pas qu'elle s'échappe. Et tu fermes la porte derrière vous. Parce que vous êtes seuls. Dans cette salle dans laquelle tu n'es jamais vraiment venu sauf pour les visites. Et tu te laisses tomber devant la porte. Juste pour qu'elle ne passe pas. Juste parce que tu sais que tu foires tout.

    « Je suis un connard. »


Révélation. Comme si elle ne savait pas. Tu es un imbécile, un con et un enfoiré. Mais tu as besoin de son repentir. Mais tu as besoin qu'elle ne t'évites plus dans les couloirs. Pas de là à te sourire. Simplement à se moquer de toi. Tu veux qu'elle blesse ton estime, qu'elle rigole de toi, de tes gestes et de tes mots. Tu voudrais qu'elle se pointe juste pour te dire que tu as tord, que tu es un raté. Mais cette époque est terminée.

    « Je comprends pas. Enfin, je comprends pas ce qui s'est passé. J'ai tourné le dos, et tu as disparu. Je comprends pas, parce que j'ai cru que c'était comme ça que ça marchait, entre toi et... enfin, tu comprends. Tu,m'as toujours évité, toujours fuit. Et dans le fond, je voulais surement te rendre jaloux. Et je t'ai cherché pour le feu d'artifice. Mais je t'ai pas trouvé. Je voulais juste t’amener sur la pelouse, sortir de ce trou à rat, et toi, t'avais fuit. Et oui, je t'en veux. Je t'en veux vraiment. Parce que tu m'avais bien fait comprendre que tu voulais pas de moi. Quand j'ai embrassé ta nuque. Quand je t'ai demandé pourquoi on ne pouvait pas se retrouver l'un avec l'autre. Mais j'aurais pas du agir comme un connard. »


Tu respires, regardant tes genoux, passant tes mains dans tes cheveux. Et tu soupires, comme si ce que tu allais dire étais la chose la plus importante.

    « Je te demande pardon. »


Et tu finis par lever le visage, chercher son regard de tes yeux émeraude. Tes mains serrent ton jean, parce que tu stress, parce que tu ne sais pas ce qui peut se passer. Et que tu ne veux pas que le moindre de tes gestes provoque une catastrophe, juste parce que tu lui as serré le poignet.
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Lyria Sandman
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Mar 28 Mai - 11:56



Encore une journée morne et ennuyeuse à Virtus Insania. Tu ne savais même pas quel jour on pouvait être et en vérité, tu t’en moquais. Ce n’est pas comme si tu avais jamais accordé la moindre importance aux emplois du temps qu’on vous avait concocté pour vous abrutir de chose inutiles et sans importance. Tu savais tout ce dont tu avais besoin de savoir et ce que tu ne savais pas, tu n’aurais qu’à l’apprendre seule, dans un livre. De toute façon, toutes les excuses étaient bonnes pour ne pas passer trop de temps dans cette pièce, celle qu’on t’avait attribué comme chambre et que tu te devais de partager avec quelqu’un. Cette pièce ridiculement petite était plus insupportable pour toi que n’avait pu l’être le dortoir. Enfin, presque. Disons que les deux avaient leur défaut mais l’atelier avait la fâcheuse habitude de te rappeler ton séjour sous les décombres de ton ancienne école. Entre les nuits sans rêve et les cauchemars, tu préfèrerais sans le moindre doute t’endormir sur une table à l’écart dans la bibliothèque ou perdre du temps à arpenter les couloirs sans vraiment avoir de but.

Toujours est-il que ce matin là, tu avais remarqué quelques personnes de ton école et de ton niveau, entrer dans l’amphithéâtre et en avait logiquement déduit que c’était là que tu étais sensée te rendre. Il n’était pas difficile de se douter que tu venais pour ainsi dire les mains dans les poches même si ta tenue, bien plus ordinaire que ce qui tu portais d’habitude, n’en avait pas. Tu avais en revanche une sacoche en bandoulière qui restait malgré tout relativement plate et uniquement habité par quelques affaires empruntées à la bibliothèque ou ailleurs…

Tu avançais sans vraiment prêter attention à ce qui t’entourait, marchant tel l’empereur sans prêter attention à la plèbe quand un mouvement attire ton attention, ton regard. Et tu le vois, qui se dirige dans ta direction, que ce soit vers toi ou vers quelque chose qui se trouve près de toi, tu n’as pas envie de le voir, de le croiser. Alors tu tournes les talons, finalement, suivre ce cours en amphithéâtre ne t’intéresse plus du tout. Tu fuis, sans même penser à le faire, pas en ces termes mais tu l’as fais depuis que vous êtes tous rentrer de France. Tu le fuis, tu l’évites. Tu avais développé presque un talent inégalable pour éviter les endroits où il pouvait être que tu avais presque oublié que tu le fuyais. La porte n’était plus très loin mais c’était un peu tard pour ça. Comme un animal acculé que tu t’efforces de ne pas être, tu te retrouves cernés, ta main se serre légèrement sur la sangle alors que tu te drapes de ton arrogance, comme tu le fais toujours alors que tu es dans l’ombre de sa silhouette.

« Il faut qu'on parle. »
« Ah oui ? Et bin moi, j’ai mieux à faire vois-tu. »

Tu n’as même pas envie de faire durer cet échange et sitôt ta phrase ponctuée, tu vas pour t’en aller. Mais qu’est-ce qu’il avait cru que tu lui répondrais au milieu de ces gens, de ces regards braqués sur vous ? Il n’avait tout de même pas pensé un seul instant que tu fondrais comme un caramel mou pour lui dire amen. Si cette idée lui avait ne serait-ce que traversé l’esprit, il était devenu stupide et fou. Mais avant que tu ne fasses le moindre mouvement, la moindre esquisse de fuite, sa main se serre sur ton poignet et entraine. Sur l’instant, la première idée qui te traverse l’esprit est qu’il va encore se retrouver avec ton don, cette éponge visiblement trop idiote pour se souvenir de ce genre de détail… à moins qu’il s’en moque. Il utilise l’excuse du lecteur mp3, lecteur que tu as au fond de ton sac. Tu fronces les sourcils, tirée dans une salle à l’écart, rapidement enfermée avec lui, seule.

Tu fronces les sourcils, ta main plonge dans ton sac et tes doigts serrent l’ipod que tu t’apprêtes à lui lancer dessus alors qu’il a glissé contre la porte, te bloquant la seule issue. Il veut son stupide engin ? Qu’il le récupère. Tu avais l’intention de lui rendre de toute façon, tu l’aurais balancé au visage de cet abruti de blond qu’il traine partout et qui t’agace au plus au point. Mais avant même que tu ne ressortes ta main serrée sur l’appareil, sa voix résonne dans la pièce et te figes.

« Je suis un connard. »

Tu étais au courant de ce détail. Tu le savais depuis très longtemps et tu en avais eu un exemple des plus frappants assez récemment. Tu avais eu envie de lui envoyer ta main dans la figure, ton poing même, les gifles étaient plus les petites filles sages après tout. Tu aurais du lui hurler dessus depuis longtemps, briser les talons de la greluche qui lui servait de bouche trou pour qu’elle s’étale lamentablement au milieu d’un couloir. Tu aurais du être aussi odieuse que tu sais l’être. Mais tu avais été bien plus atteinte et blessée que tu ne serais jamais capable de l’admettre par son geste, t’abandonner au milieu de cette foule qui a finit par te bousculer et te rappeler que tu n’étais qu’une petite fille à l’égo démesuré sans la moindre raison.

Et il finit par parler, comme s’il n’allait jamais s’arrêter. C’est étrange, tu essayes de te souvenir s’il a déjà parler autant. Tu as compris depuis longtemps qu’il est aussi faux que tu peux l’être, que ce visage qu’il montre au monde n’est qu’un reflet ou un masque. Tu n’as pas la moindre idée de ce qu’il peut y avoir dessous mais tu as finis par comprendre qu’il mentait aussi sûrement que tu pouvais le faire, juste dans un registre différent. Et pourtant, à cet instant précis, tu as l’impression qu’il est différent, qu’il est honnête. Il faut que tu l’avoues, ca te déstabilise parce que tu ne sais pas si tu dois y croire, ce que tu dois comprendre.

Et tu as envie de répondre de la même façon, tant qu’il ne te regarde pas, qu’il ne te juge pas. Pourquoi est-ce que l’envie de lui jeter son lecteur n’est plus là ? Tu as pourtant toujours l’appareil, au creux de ta main, au milieu du contenu de ton sac composé de quelques livres. Mais il finit par s’excuser, ce qui te fait faire un léger pas de recul. Une partie de toi hurle que c’est trop facile, s’il suffisait d’être désolée quand on piétine les gens, il n’y aurait plus de conflit dans le monde, mais tu sais aussi que toi serait incapable de prononcer ces mots à sa place. Est-ce que ca rend son pardon plus légitime ? Est-ce que ça te donne une excuse suffisamment valable pour accepter ses excuses ?

Ta main lâche le lecteur qui retombe dans le fond de ton sac alors que tu la sors. Durant un bref instant, ta bouche commence à s’ouvrir mais tu te ravises. Un léger silence se pose, alors que tu cherches, tu hésites. Finalement, c’est à ta voix de résonner entre ses quatre murs d’une pièce dont tu avais même oublié l’existence.

« Ce n’est pas moi qui suis partit la première. »

Depuis quand est-ce qu’il accordait de l’importance à tes mots ? Les mots avaient toujours été traitres entre vous. Vous en jouiez depuis le début, alors pourquoi ce soir là, il n’avait prêté attention qu’à ça ? C’était un hypocrite qui ne se souvenait que de ce qui l’arrangeait ! Tu ne lui avais jamais dis de te lâcher, de te laisser au milieu de cette foule qui t’avait engloutis. Tu n’avais même rien dit du tout. Il n’y avait eu que tes mains vaguement accrochés à ses vêtements et ensuite, plus rien. Il était juste partit en cours de partie, il était allé se refugier avec la solution de facilité, Karen. Rien qu’à la pensée de cette fille, tu fronças les sourcils dans une mine presque boudeuse même si tu essayais de ne pas le laisser paraitre, alors que tes yeux se fixaient ailleurs.

« Et qui serait jaloux d’une fille qui se couche aussi facilement et qui a un QI inférieur à celui d’une huitre… »

Comme pour chasser cette phrase d’enfant capricieuse, tu relèves la tête en faisant un geste de la main qui fend l’air.

« Et puis, je ne sais même pas de quoi tu me parles ! Je n’ai rien fuis du tout ! Quel feu d’artifice ? Il y a juste eu un black out et… »

Et quoi ? Tu ne savais même plus précisément de ce qu’il s’était passé. Pourquoi est-ce que tout le monde parlait d’un feu d’artifice ? Il n’y avait rien eu de ce genre. Tu t’en souviendrais, même si tu te plaignais de beaucoup de chose, tu n’étais pas aigri au point d’être incapable d’apprécier un feu d’artifice. Tu n’aurais simplement pas trépigné comme les autres gamins aux cerveaux limités mais tu ne l’aurais surement pas oublié.
Il y avait des détails qui te revenaient mais tu n’étais jamais sure que ce soit les restes d’un cauchemar ou la réalité. C’était tellement étrange et comme tout le monde ne semblait pas se souvenir de choses telles que tu t’en souvenais, ces détails avaient surement été le fruit d’un cauchemar qui se mêle à la réalité.

« Et c’est tout. Je n’ai fuis personne moi. Alors arrête de me prêter des mots et des gestes que je n’ai pas fait. »

Tu avais envie de lui dire que tu n’étais pas sure de pouvoir lui pardonner mais ca restait coincé dans ta gorge, comme si c’était un aveu trop personnel. Un aveu qu’il t’avait atteint bien plus que n’importe qui, qu’il t’avait blessé plus qu’il n’aurait du. Qu’il avait réussit à percer un trou dans cette carapace d’indifférence.

Qu’il était pour ainsi dire devenu ta faiblesse.
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Heath J. Andersen
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Ven 31 Mai - 11:23

Oh, princess, come back to me

Preux chevalier en armure blanche ? Risible. Tu n'es pas si noble que cela. Il t'as fallu du temps avant de combattre tes démons, et de te dire que tu viendras, lui parler, oser ses mots. Et à vrai dire, ils n'avaient pas été calculés un seul instant. Tu savais que tu devais lui parler, mais tout été resté embrouillé dans ta tête, dans ta gorge, et pire encore, au fin fond de ton estomac. Pourtant, dans cette salle vide, c'était sorti, comme un flux de paroles assourdissant, presque comme quelque chose de répété des millions de fois devant un miroir. Mais au moins, ça avait la valeur d'être vrai. Pour ce que ça valait. Toi qui étais coincé dans tes mensonges, dans tes omissions.

Puis elle commence, à se délier. A te dire que ce n'est pas elle qui est partie la première. A critiquer Karen, alors que tu l'as oublié, tu étais avec elle juste pour ne pas sembler seul, juste pour voir si tu pouvais lui pincer le coeur. Tes mains jouent toujours sur ton pantalon. Nerveux. Que pourrais tu dire ? Que si la première fois, tu as fuis à l'infirmerie, c'est parce que tu ne savait plus quoi faire ? Si tu as fuis à chaque fois, c'est parce qu'elle semblait si bien se passer de toi ? Alors plutôt que d'être blessé, tu t'étais échappé. Instinct de protection. Instinct de survie. Elle-même en avait, elle ne pouvait pas nier. Et puis. A quoi bon descendre ta cavalière. Tu n'avais même pas évoqué son nom. Juste dis pourquoi tu avais agis de la sorte. Presque pourrait-on penser que tu avais utiliser la brune, que tu t'en étais foutu. Et à vrai dire. A qui t'étais tu déjà attaché ici ? Personne. Ou du moins, c'est ce que tu disais.

    « Ca tourne en rond. »


Chuchotement. Elle n'entend sûrement pas, parce qu'elle parle du feu. Dit ne pas l'avoir vu, que tu divagues. Elle dit que c'est n'importe quoi. Et alors tu relèves la tête, intrigué. Bien sûr qu'il y a eu un feu d'artifice. Tout le monde l'a vu éclaté dans le ciel. Tout le monde l'a entendu hurlé. Alors tu t'appuies sur le sol pour te relever, tu secoues ton visage, t'approches lentement d'elle, gardant une distance d'un mètre entre vos corps. Cinquante centimètres. Et tu te stoppes. Pour ne pas l'oppresser. Et continue dans ses paroles, crachées comme si elle t'en voulait. Et dans tout ton calme, dans ta voix un peu douce, un peu brisée, un peu rauque, tu lui racontes.

    « Il y a eu un feu d'artifice. Les lumières se sont éteintes, Ostrogoth nous as appelé, quoi, cinq minutes après, pour nous rendre dans les jardins, et. Et y a eu un feu d'artifice. Un des plus beau que j'ai jamais vus. Et pourtant, je vais chaque année, sauf là, voir ceux de Genève. »


Tu esquisses un mouvement de mains, comme pour attraper ses bras et la tirée contre toi, mais tes membres se recollent à tes côtes, abandonnant cette simple idée de contact. Rien n'est plus fluide. Tu balances sur ton corps, frottant tes doigts.

    « Ose me dire que tu ne me fuis pas. »


Et au final, tu t'approches, la faisant reculer jusqu'à la coincée contre un mur. Et tu effleures ses poignets, du bout de tes doigts, veux te pencher sur son corps mais n'en fait rien. Tu regardes au dessus de son épaule, le mur immaculé, comme si tu voulais évité tout contact trop direct. Comme si tu devait fuir ses yeux. Parce que jusque là, elle ne t'as pas accordé son pardon, elle ne t'as pas dit qu'elle ne t'en voulait pas. Et tu sens bien dans sa voix qu'elle ne le fera pas. Tu sens bien que tu lui as fait plus de mal que ce que tu aurais pu te permettre. et ton indexe remonte jusque au creux de son coude. Dans une caresse sans arrière pensée, avant de te détaché d'elle, de faire un pas en arrière.

    « Si tu me dis de partir maintenant, ça va. Je récupère mon IPod, te dit au revoir, et on ne se revoit plus jamais. »


Tu ravales ta salive. C'est assez dur, de dire ce genre, de chose, et ta bouche s'entrouvre, et ton visage viens se coller au sien, et tes lèvres soufflent sur son oreille, comme un rappel.

    « Mais moi j'aimais bien la princesse. »
Je t'aimais bien, princesse.
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Ven 31 Mai - 14:38


Follow the light through the dreams and disasters

Il finit par se lever pour s’approcher, doucement. Tu as vraiment l’impression de te sentir plus petite que d’habitude, c’était une sensation peu agréable et sans même te rendre compte, l’un de tes pieds recule légèrement sans que tu ne bouges réellement pour autant. Tu le regardes s’approcher et ton ventre se serre avant de se délier quand il s’arrête à une distance qui n’est ni trop proche ni trop éloignée. Juste assez loin pour que tu n’es pas l’un de ses reflex de le repousser, geste mué par l’habitude de la solitude et de ton attitude avec le reste du monde. Juste assez près pour que tu sois capable de parler autrement qu’en lui envoyant des reproches accompagné de geste colériques et de regard hautain. Pour le moment, tu préfères ne pas le regarder et ton regard semble s’obstiner à rester fixer sur un point invisible au niveau de son épaule.

Il finit par reprendre la parole, d’un ton bien plus posé que le tien. D’une voix bien plus calme que la tienne. D’ailleurs, il n’a pas élevé une seule fois la voix, il n’a pas laissé un peu de moquerie ou de cynisme se glisser dans ses paroles. C’est sûrement pour ça que tu mets un petit moment à lever les yeux, que ton ventre est si serré. La colère et la rancune sont toujours là mais moins grandes et moins exacerbées. Pourtant, tu avais l’impression à ce qu’il te racontait que vous n’aviez pas été à la même soirée. Même en quittant la pièce, tu aurais entendu les fusées et pourtant, rien. Est-ce que c’est vraiment toi qui a un souci alors ? A chaque fois que tu essayes, c’est comme si la réponse, le souvenir s’éloignait encore plus loin. Même là, alors qu’il t’en parle, tu essayes de savoir ce qu’il s’est passé et le malaise alors que ton regard se perd un peu dans le vide alors que tu fouilles ta mémoire aussi loin que possible. Mais rien de plus que d’habitude…

Tu remarques à peine l’amorce de son geste qu’il retient, ton attention ramener à la réalité plutôt qu’à tes souvenirs flous par une nouvelle remarque. Une remarque dont tu t’apprêtes à donner la réponse avant de ravaler tes mots, ton venin pour cette fois. Oui, tu l’évites. Il n’y avait pas eu plus flagrant qu’aujourd’hui, il y avait quelques instants, alors qu’il avait du te bloquer toute retraite pour pouvoir espérer t’adresser quelques mots. Bien sûr que tu l’évitais. N’importe qui d’autre l’aurait fait. Mais maintenant que tu y pensais, vous n’en étiez pas à votre première fois à vous faire des coups bas. Tu avais surement été bien plus odieuse avec lui à certain moment. Non pas que tu regrettais mais au final il n’y avait pas réellement de raison à ce que tu le fuis. Pas si tout n’était encore qu’un jeu assez étrange.
Mais c’était là que le bas blessait. Durant un bref instant, tu n’avais pas joué et tu avais eu l’impression que lui non plus. Et le retour à la réalité t’avait conduit à l’éviter, le temps de savoir quoi faire, quoi dire… même si tu n’avais même pas essayé d’y réfléchir en réalité.

« … nan, je le dirais pas. »

Tu avais marmonné, sans faire d’effort pour qu’il entende. S’il t’entendait, tant mieux. Sinon, tant pis. Tu réalises soudain qu’il se rapproche à nouveau et par reflex, tu recules un peu comme pour laisser cette distance que tu jugeais parfaite entre vous, tant et si bien que tu finis par être acculée, à nouveau. Depuis quand est-ce que c’est devenu si difficile de parler, de se moquer, de se rembarrer avec un rictus aux lèvres… Depuis quand est-ce que tu préfères éviter de croiser ses yeux verts, toi qui n’avait pas réalisé jusqu’à maintenant que tu te rappelais leur couleur. Incertain, ton regard finit par se fixer sur ton haut, droit devant toi. Tu ne dis ni ne fais rien, non pas parce que tu boudes ou que tu lui en veux mais parce que, pour une fois, tu n’as rien à dire et tu n’as pas envie d’éloigner sa main d’un geste sec et brusque.

« Si tu me dis de partir maintenant, ça va. Je récupère mon IPod, te dit au revoir, et on ne se revoit plus jamais. »

Il fait un pas en arrière, encore proche mais moins qu’avant. Ton regard se lève rapidement, trahissant peut-être le mot que tu parviens à garder au fond de ta gorge. Non. Tu donnais sûrement l’impression d’une enfant capricieuse qui ne sait pas ce qu’elle veut. Après l’avoir évité et ignorer, tu refusais qu’il parte mais ta fierté restait là pour t’empêcher de le dire clairement. Ta fierté ou autre chose. Une partie de toi se demandait, si tu avais laissé ces trois lettres quitter ta gorge pour que tes lèvres les forment, qu’est-ce qu’il se passerait ensuite ? Il pourrait aussi bien te rire au nez et te demander moqueusement si par hasard il te plairait pas pour finir par te coller un râteau. Ca serait de bonne guerre. Tu avais envie que les choses restent comme elles étaient, comme les quelques fois où vous vous étiez croisés, la fois où vous aviez fait quelques pas de danse sur une estrade vide, accompagné de deux bouteilles. Mais il fallait croire que ces choses ne sont pas faites pour durer.

Soudain, il se rapproche, son visage se glissant juste à coté du tiens pour te glisser quelques mots dans un souffle alors que tu retiens presque le tien. Cette phrase te laisse un sentiment si mitigé que tu mords légèrement dans ta lèvre en baissant la tête, chose qui ne t’arrive pas souvent, ton front frôlant légèrement son torse dans ton mouvement. Pourquoi « aimais » ? Toi qui détestais ce surnom quand c’était quelqu’un d’autre que lui, parce que dans sa bouche, c’était le seul nom que tu avais. Le temps de cette réplique te laissait un sentiment amer alors que le reste n’était pas si nul que ça. Et tu as cette phrase qui tu reviens en mémoire, cette phrase que tu penses un peu trop fort, sans le vouloir, sans t’en rendre compte. « Pourquoi me brises-tu à chaque instant ? »

Tu finis par lever tes mains, et après une mince hésitation, tu attrapes le tissu de son haut en poussant un peu pour le faire reculer mais sans lâcher. Juste ce qu’il faut pour lever tes yeux vers les siens, ayant réussit à reprendre pied dans ton égo, sans même réaliser qu’il a pu entendre cette pensée un peu trop forte. Et tes lèvres esquissent un léger sourire en coin alors que tu ne le lâches pas.

« Il n’y a que les masochistes qui l’aime bien, la princesse. »

Tes doigts se serrent un peu plus un bref instant, le sourire se gomme lentement. Juste un bref instant, tu as envie de faire comme avant. Tu finis par lâché complètement son haut et t’adosse au mur.

« Mais okay. J’arrête de t’éviter. Et puis, je n’ai pas du tout envie de te rendre ton IPod pour le moment de toute façon. »

Tu croises les bras en haussant les épaules, et ton regard par sur le coté, sans point précis, juste ailleurs. Tu restes les bras croisés contre ce mur froid dans ton dos. C’était la meilleure façon que tu avais de lui faire comprendre, de dire que tu acceptais d’oublier cette histoire de bal. Tu ne pouvais pas dire que tu ne gardais pas rancune mais tu acceptais au moins de ne plus en parler.
Tu n’avais pas envie de dire à voix haute que tu lui pardonnais parce que tu te connaissais suffisamment, toi et ton mauvais caractère, pour savoir qu’il y avait des chances pour que ca revienne, qu’un jour où tu serais mal luné, tu l’envoie voir ailleurs entre les cuisses de Karen ou tu-ne-savais-qui-d’autre. Mais pour le moment, tu faisais une trêve, tu effaçais l’ardoise. Tu avais visiblement déjà oublié la moitié de cette soirée de bal alors, un peu plus, un peu moins.

« … j’ai même pas vu ce fichu feu d’artifice en plus » ronchonnas-tu pour toi-même entre tes dents.

Nul doute que si tu l’avais vu, ca aurait rattrapé un peu ta soirée pourrie. Ce que la vie pouvait être chienne avec toi quand elle s’y mettait quand même…
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Heath J. Andersen
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Mar 18 Juin - 12:07

I'm gonna reconstruct

Les voilà, ces murmures, ces soupires, les tiens entre ses lèvres, les tiens dans sa bouche. Les voilà, ces promesses de souffrances, volées à tes mots, prononcés contre toi. Envers toi. La lame retournée sous ta gorge, ton souffle coupé, une seconde, avant de reprendre ton air banal, normal.

Et ses doigts enserrent le tissus de ta chemise. Tu regardes sa poigne ferme, baissant les yeux. Non pas pour éviter les siens, mais pour comprendre pourquoi elle a besoin de ce rapport de force. Parce qu'elle aurait pu, te faire reculer d'un mouvement de doigt, t'envoyant valsé contre un mur, elle aurait pu, te faire reculer d'un mouvement de lèvre, entraînant ta fuite à travers les couloirs. Mais non. Il y avait cette étreinte, cette puissance, cette frustration dans des doigts pliés, des mains blanches. Et ça te donnerait envie de sourire, si tu savais faire.

Elle pense gagner, contre toi. En te traitant de masochiste, de dingue, de sot et de fou. Et elle n'a pas tout à fait tord, pourtant tu réponds avec un haussement du coin de ta lèvre, parce que personne ne perd.

    « Mais tu es heureuse que je sois le prince et pas le dragon. »


Peu importe quel rôle tu joues. Prince, dragon, roi maléfice ou fou du village un peu oracle. A un moment ou un autre, la princesse fait partie de toi. Tu en es persuadé. Parce que tu dois la sauver. Parce que tu dois la garder. Parce que tu dois t'en emparer. Parce que tu la connais. Tu crois. C'est toujours comme ça. Tu crois et tu n'es persuadé de rien.

Et tu sens la pression sur ta poitrine augmenté, comme si le tissus qu'elle tenait était l'espace d'une seconde ton coeur, entre ses mains, à souffrir de cette étreinte, à agoniser en attendant qu'elle passe. Mais ce n'est qu'une seconde. Une toute petite seconde. Et puis elle "abandonne". En quelques sortes. Elle remet les compteurs à zéros. Elle fait comme si rien ne s'était jamais passé. Fière d'elle, la petite princesse aux cheveux de neige. Ton visage mine de s'illuminer. « Bien aimable, la princesse ! »

Et cette histoire de feux d'artifices qui revient, tu hausses les épaules, tant pis pour elle si elle a manqué la meilleure partie du spectacle. Alors tu recules, te jetant dans l'un des fauteuils de la salle, posant ton mollet sur le bout de ton genoux.

    « T'en fais pas, y a bien une gosse de l'école qui a du mettre ses photos sur le net, tu trouveras bien quelque chose. Et au pire, tant pis, ça change pas une vie, un feu d'artifice. »


Et si tout était simple. Et si vous pouviez être amis.
Mais tu es si con, Andersen. Tu es si con alors tu fermes les yeux, soupire lentement, faisant un geste de la main, comme pour lui dire d'avancer, de venir. Mais l'envie qu'elle s'approche est trop forte. Tu lui as serré le poignet, et voilà que tu la fais s'envolé jusqu'à toi, s'écraser sur toi sans le vouloir. Le fauteuil tombe en arrière, elle sur toi, tu essaye de t'excuse mais ses cheveux sont dans ta bouche, tes bras sous son corps sans aucune prises.

Mais tu es si con, Andersen.


Dernière édition par Heath J. Andersen le Dim 23 Juin - 7:42, édité 1 fois
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Lyria Sandman
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Sam 22 Juin - 21:05


Hold on, just a second

Il te répond, comme à son habitude, comme avant. Dragon ou prince, peu importait, il n’y avait que les gens naïf pour croire que l’homme en armure valait mieux que le cracheur de feu. Les mijaurées au cœur en fleur qui rêvait encore de ce mythe mort de l’homme idéale qui viendrait les sauver, sans réaliser que ca les reléguait à de pauvre petit chose fragile et incapable de se défendre. Tu détestais cette idée. Tu n’étais pas cette princesse qui attendait d’être sauvé, tu étais ce tyran qui marche sur le cadavre de ses ennemis. Enfin, c’est ce que tu essayais d’être, refusant d’admettre que tu avais peut-être besoin que quelqu’un t’aide, que quelqu’un te sauve. Qu’on te sauve de toi-même.

Et finalement, les compteurs se remettent à zéro. Juste comme ça. Presque. Mais pour le moment, c’est un départ comme un autre et surtout, une première. D’aussi loin que tu te souviennes, tu n’avais encore jamais pardonné quoique se soit à personne. Tu étais quelqu’un de rancunier qui avait même réussi à garder une rancune aussi vieille que toi pour ainsi dire, ou du moins, aussi vieille que ta capacité à en vouloir à quelqu’un (qui était arrivé relativement tôt dans ton cas).

Il finit par parler du feu d’artifice, te faisant réaliser que tu avais marmonné plus fort que prévu. Tu te moquais d’avoir manqué ce truc dans le fond, c’était surtout de voir tout le monde t’en parler qui t’agaçait. En fait, simplement parlé de cette semaine en France te portait sur les nerfs, il fallait l’admettre. Rien que de repenser à cette fille hystérique dont tu avais réussis à éviter la présence en dormant à la dérobée et à la soirée qui avait finit… bref, ca n’était pas vraiment quelque chose dont tu avais envie de garder d’impérissable souvenir mais la moindre discussion qui t’agressait les tympans en parlait.

Pendant que lui s’installe dans un des fauteuils, tu défais ton sac de ton épaule. Tu pourrais décider de partir pour rejoindre la salle de cours mais ce n’était pas non plus comme si tu avais envie de suivre une heure de discours barbant. Tu étais entrain de te demander ce que tu allais bien pouvoir dire pour profiter du calme de cette salle presque vide quand il te fit un signe de la main pour que tu le rejoignes. En guise d’unique réponse, tu hausses un sourcil d’un air de demander au brun s’il est sérieux. Mais alors que tu t’apprêtais à lui dire ‘‘gentiment’’ d’aller se faire voir avec ton petit sourire narquois qui était presque une expression par défaut chez toi, tes pieds quittèrent le sol d’à peine quelques centimètres mais suffisamment pour t’empêcher de lâche ta remarque cinglante.

Durant un bref instant, tu restes muette, surprise parce que mise à part quand tu étais en colère, tu n’as encore jamais réussis ce genre de tour. Surement parce que tu manques de maitrise de toi sous ton apparente suffisance envers tout le monde. Mais il faut croire que la maitrise de ce type de prouesse n’est pas difficile que pour toi vu la façon dont cette démonstration se termine.

Et te voilà sur lui, encore un peu sous le coup du déroulement un peu trop rapide des choses même si tu n’as pas vraiment accusé de choc réel vu qu’il a d’une certaine façon amortie la chute. Tu finis quand même par grommeler, agacée par tes cheveux en te disant que tu aurais du les attacher, appuyant un peu ton avant bras sur le seul appui solide que tu avais à porté, soit lui.

« Non mais on peut savoir à quoi tu joues… »

Avec l’aide de ton avant bras, tu te redresses un peu, dégageant un peu les mèches longues qui te gênait avant de remarquer un léger détail lorsque le bout de ton nez frôla celui d’Heath, te figeant l’espace d’un bref instant. Après quelques secondes d’immobilité, tu finis par te redresser d’avantage d’un mouvement assez vif, tes mains appuyant sans mesure sur le torse pour t’aider, prenant une inspiration dans le mouvement que tu finis par bloquer, comme pour chercher ce que tu allais faire, dire ou quoique se soit d’autre. Mais finalement, tu sembles retrouver l’usage de la parole, ta peau laiteuse trahissant de légère rougeur sur tes pommettes.

« Imbécile ! Ne joue pas avec le don des autres si tu maitrises rien. »

C’était une attaque gratuite et complètement infondée quand on savait qu’il avait montré plus de maitrise que tu n’avais pu le faire. Sûrement que tout était une question de volonté mais sur l’instant, tu avais simplement décidé de lui crier dessus, pour chasser ce moment qui t’avait figé, pour qu’il ne prête pas attention à la chaleur sur tes joues.

Et tu étais tellement occupée à vérifier qu’il se fâcherait ou qu’il te narguerait en jouant votre jeu habituel, que tu avais presque oublié que tu étais toujours sur lui au final…  

Spoiler:
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Heath J. Andersen
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I can't do it again

Oh, gentil Andersen, incapable de maîtriser son don correctement, incapable de faire n'importe quoi correctement. Toi qui avait pris sur toi, pour faire comme si de rien n'était, pour faire comme si de rien ne s'était passé. Tu serait bien incapable de le faire une seconde fois. Tu serais bien incapable d'être juste là, innocent, comme au bon vieux temps.

Elle était encore contre toi, se relevant, effleurant ton visage alors que tu la fixe sans ciller. Alors qu'elle t'effleure sans faire exprès. Et elle se relève, un peu. Toujours sur toi. Commence à t'engueuler, comme quoi tu es un bon à rien ou quelque chose du genre. Et tu remarques qu'elle est encore assise sur ton bassin, tu ne dis rien. Tu la laisse attendre, entrouvrant tes lèvres, comme si tu allais dire quelque chose mais non.
Tu n'avais bien sûr pas fait exprès de l'appeler jusqu'à toi. Tu voulais qu'elle vienne, mais avec ses jambes, pas en lévitant pour s'écraser contre ton corps. Mais tu finis par agir, ne pas rester comme mort sur le sol.

Tes mains se placent sur ses hanches, et tu la tire légèrement vers toi, à peine, relevant ce que tu peux de ton dos, lui soufflant un peu sur le visage. Et tu restes comme ça. Une seconde. Avant de soulever sa taille légère et de te décaler, de la remettre sur le sol.

Sois un gentilhomme, Andersen.
Sois un gars bien, Andersen.

La voilà assise sur tes cuisses, toi en appui sur tes bras, à peine en arrière de ton dos, et tu la regarde, encore.

    « Avoues, tu m'aimes trop pour me laisser partir ! »


Et toujours ce demi sourire, cette voix chantonnement qui te va si bien. A plaisanter pour te protéger, pour faire semblant de ne pas être seul.

Tu saisis une de ses mèches de cheveux, que tu replaces derrière son oreille, comme tu sais si bien le faire. Comme les clichés te l'ont bien montré. Et tu remonte le côté gauche de tes lèvres, tu voudrais bien la voir sourire un jour. Sans que ce soit de la moquerie ou du sarcasme sur son visage.




[HS : PARDON C'EST NUL.]
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Lyria Sandman
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Sam 7 Déc - 22:03


Don't look at me like this

Et tu le vois, qui hésite, ravaler un mot, une pensée, quoique se soit, il le garde, te fixant de trop prêt. Avant même d’avoir dit quelque chose, d’avoir froncé les sourcils à tes reproches, il bouge. C’est à ce moment que tu réalises où tu te trouves, assise sur lui, et avant d’avoir eu le temps de faire quoique se soit, ses mains se posent sur tes hanches. Est-ce que tu es vraiment si légère que ça ou alors, c’est encore un de ses trucs que les garçons donnent l’impression de faire facilement sans que ca soit le cas ? Tout ce que tu sais à cet instant précis, c’est qu’il est définitivement trop prêt, tes sourcils se froncent, plissant légèrement le haut de ton nez dans une moue qui était voulue pour être contrariée mais qui a plus l’air d’être prise au dépourvue. Ton souffle même ne se fait plus sentir, comme si tu t’empêchais de faire quoique se soit pour le moment. Une seconde.

Finalement, il te repose un peu plus loin, sans qu’aucun de vous deux n’ai prononcé le moindre mot depuis tes vociférations qui étaient sensées te donner bonne figure mais qui, face à son silence et son absence de réaction, ne sonne que comme un écran de fumé. Un écran de fumé bien trop mince pour réussir à faire illusion. Et il te fixe. Et toi, tu n’as qu’une envie, c’est de lui rétorquer un « quoi » à ce regard insistant et silencieux mais il finit par être le premier à parler.

« Avoue, tu m’aimes trop pour me laisser partir ! »

Sa remarque, ce petit ton moqueur et ce sourire en coin. Une partie de toi est presque soulagée de le faire finalement réagir de la sorte, même si tu commences à le foudroyer du regard, prenant une inspiration pour lui renvoyer une remarque cinglante dont tu as le secret. Et pourtant, à nouveau, un geste de sa part te coupe dans ton élan alors qu’il replace une mèche rebelle derrière ton oreille, plutôt fier de son effet.

Surement que n’importe qui d’autre aurait vu ce genre de réaction comme quelque chose de décevant. Mais toi, tu es plus à l’aise, tu avais l’impression que c’était plus simple ainsi. C’était plus naturel pour toi de répondre à des moqueries de sa part plutôt qu’à des aveux sincères et de mots qui sonnaient trop vrai pour que tu saches t’en moquer. Ayant relâché l’air que tu avais pris pour lui lâcher quelques mots frappant, tu te contentas de lui plaquer ta main au milieu du visage pour qu’il arrête trente secondes de te fixer avec cet air satisfait qui t’agaçait. Et aussi, pour ne pas qu’il remarque le léger sourire qui était brièvement passé sur ton visage.

« Tu te vantes là, Don Juan. »

Prenant appuis sur son ventre, sans trop de douceur mais même comme ça tu ne risquais au pire que de lui couper vaguement le souffle un bref instant, tu te redressas pour te lever. Après tout, tu n’allais pas te servir de lui comme fauteuil indéfiniment même si, maintenant que tu étais debout au dessus de lui, l’idée était assez tentante. Terminant de remettre un vague ordre dans tes cheveux en ronchonnant de n’avoir rien pour les attacher, tu jetas un bref coup d’œil vers Heath.

« Ceci dit, vu que c’est toi qui m’a couru après, l’inverse est surement vrai. »

Plaçant une main sur ta hanche qui avait gardé la chaleur de sa main sans que tu comprennes pourquoi, tu lui tendis l’autre dans l’idée de l’aider à se lever. Après tout, il n’y avait personne pour le voir. Toi, Lyria, tendant la main à un autre être humain pour l’aider. Certain dirait surement qu’il neigerait à cette image, mais il ne faisait définitivement pas assez froid pour ce genre de météo. Alors peut-être que ce n’était pas si extraordinaire au final.

« Au moins qu’en fait, tu ne sois le dragon et que tu ais peur que je quitte ma tour. »

Cette idée de prince, tu trouvais que ca ne lui allait pas. Il n’était pas courageux, il n’était pas du genre à se battre avec une épée pour quoique se soit. Il était bourré de défaut et plutôt nul dans le rôle du sauveur au final. Tu finis par le jauger d’un bref coup d’œil, ta main toujours sur ta hanche, adoptant une moue vaguement septique à ta propre remarque.

« Tu ne fais pas un dragon terrifiant non plus tu me diras… »

Mais quand tu y pensais, pas besoin de dragon féroce pour garder une princesse qui faisait fuir tout le monde.

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Heath J. Andersen
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Lun 9 Déc - 20:47

I can't explain but I want to try

Andesen, petit prince qui rêvait d'être villageois. On t'as toujours dit que tu étais spécial. On t'as toujours dis de grandes choses. Toi tu ne voulais pas. Tu avais besoin d'être normal. Tu ne voulais pas qu'on te dises que plus tard tu serais un grand poète ou un bon politicien. Tu voudrais faire ta vie en tant que caissier ou chauffeur de bus. Un petit job que certains qualifieraient de merdique. Tu voudrais être celui qui passe inaperçu dans la rue. Tu voudrais être tout sauf un original. Presque tu préférerais être un raté.

Enfin, la voilà qui se relève, au dessus de toi encore quasiment allongé. Qui remet ses cheveux en place. Et toujours ton sourire. Toujours à la regarder. Jusqu'à ce qu'elle te tende la main. Tu te risques à hausser un sourcil alors qu'elle monologue encore sur cette métaphore de prince charmant. Tu attrapes alors doucement son poignet que tu serres tout de même. Une légère pression de tes mains tiédies par ses hanches.

    « T'as raison. »


Et tu tires d'un coup, pour la refaire tomber sur toi. En lacé son dos de tes bras alors que tu te laisse entièrement tomber au sol avec l'impact de vos deux corps. Tu tourne la tête vers la porte d'entrée, comme pour vérifier que personne n'entrerait. Pour ne pas avoir ton visage près du sien. Tu tire sur ton épaule, l'abaisse pour qu'elle puisse respirer autre-part que dans ton cou si elle le souhaites. Et une de tes mains remonte entre ses omoplates alors que ton second bras continue d'enlacer sa taille.

    « Je veux pas que tu partes. »


Et tu dis ça. Quelque chose de simple. D’anodin dans ta tête. Comme tu aurais pu dire passe moi le coca. Tu ne sais même pas si c'est vrai ou si c'est faux. Tu ne te poses pas la question. Parce que tu pourrais très bien la laisser partir, et tu ne t'en retrouverais pas pour autant vide ou déçu. Ca ne te rend pas non plus heureux d'avoir sa chaleur contre toi. Elle pourrait être là où ailleurs, ce serait la même chose. Surement. Peut-être. Au final tu en doutes. Qu'importe. La première raison qui t'as poussé à dire ça, à l'attirer contre toi. A chuchoter ces six mots, c'est que tu savais qu'ils étaient très ambivalents. Qu'ils pouvaient aussi bien rentrer dans votre jeu, celui dans lequel tu lui courrais après vainement, où elle te rigolait au nez, que dans ta tentative de l'adoucir, de la faire s'ouvrir. De découvrir qui elle était vraiment. Tu aimais être sur le fil, sur cette petite limite. Parce que ce n'est pas comme si tu la regardais dans les yeux en disant ça. Ce n'est pas comme si tu savais ce qui était sincère ou pas. Non. Tu l'avais juste attirée contre toi, éclatant ton crâne contre le carrelage. Dis ces mots en regardant une porte que personne ne franchirait. Tu la sentais mais ne la voyait pas.

Et tes mains se resserrent sur son corps. Tu remues à peine ton visage pour essayer de faire bouger une de ses mèches qui passe sur ton nez.

C'est anti-romantique.
Vous n'êtes que des sois-disant amis.
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Lun 9 Déc - 21:47


That's human nature at his best.

Ses doigts avaient attrapés ton poignet plutôt que ta main et ca ne t’avait même pas surpris. Ca vous ressemblait tellement plus. En revanche, l’impulsion qu’il donna pour te faire basculer à nouveau sur lui au sol fut une vraie surprise. Retour au point de départ, près de ce sol froid, contre sa chaleur. A peine le temps de te remettre de la surprise, de calmer ton rythme cardiaque effréné que la chute avait provoqué, que tu étais coincée, contre son torse, entre ses bras. Et puis soudain…

« Je veux pas que tu partes. »

Ce jeu, si fourbe, si amusant. Tu n’arrivais plus à en discerner les règles, tu t’y perdais. Pourtant, tu l’avais lancé, tu y avais joué et tu l’avais même mené. Jusqu’à maintenant. Tu avais un millier de réponse à lui donner et chaque secondes de silence en faisait naître une autre dans un coin de ta tête. Ton visage dissimulé hors de la portée de ses yeux, il te suffisait le lever vaguement les tiens pour distinguer son menton, voir la peau de sa gorge se mouvoir à chaque respiration, à chaque pulsation de l’artère que tu frôlais presque du bout de ton nez. Tu essayais de décrypter la situation avec toutes les facultés d’observations que tu possédais.

Et puis finalement, alors que le bourdonnement de tes propres pensés commençait à te donner mal au crâne, tu rendis les armes. Tu relâchas cette pression et cette tension qui avait presque figé ton corps depuis la chute sans l’avoir réellement raidit. Il n’y avait personne pour être témoin de ta reddition, même celui qui te séparait du sol ne pouvait le voir. Le froncement de tes sourcils s’effaça doucement chassant cet habituel air renfrogné qui était une expression par défaut alors la suffisance chez toi. Durant juste quelques instants, tu décidas de fermer les yeux. Peu importe qu’il mente ou qu’il joue. En réalité, depuis aussi longtemps que tu étais capable de remonter dans tes souvenirs, personne n’avait exprimé à voix haute la volonté de te voir rester. Malgré tout. Malgré toi.

Tu grognas malgré tout, sans le repousser ou bouger de l’emprisonnement de ses bras. Une réaction comme une autre, une réaction qu’on se serrait attendu de ta part. Tu grognas mais ne mordis pas.

« Ah~ » soupiras-tu d’un air qui hésitait entre la résignation et la consternation. « C’que tu peux être encombrant. »

C’était le mot le plus approprié pour le qualifier à tes yeux. Il était encombrant. Qui aurait cru qu’un type comme lui finisse par prendre autant de place ? Certainement pas toi en tout cas. Tes yeux entrouvert fixant droit devant eux, comme un point invisible  au travers des quelques mèches qui descendait faiblement dans sa nuque, pour une fois, tu étais calme. Il t’arrivait assez souvent d’être calme, tu n’étais pas quelqu’un d’agité mais dans des circonstances comme celle dans laquelle tu te trouvais, tu avais tendance à tenter de partir. Mais pour cette fois, tu restais là.  Peut-être que tu n’avais pas vraiment envie de fuir pour une fois. Juste cette fois. Juste une minute de plus.

Et pourtant, le naturel revenait toujours plus vite que les sabots d’un cheval. Tu n’y pouvais rien, une habitude, un mode de vie que tu avais construit pendant des années et des années. Un mince sourire moqueur qui se répercutait dans ta voix se posa sur ton visage alors que ta voix résonnait à nouveau dans la pièce.

« A moins que ce ne soit parce que tu as peur de ne jamais récupérer ton lecteur mp3. »

Un bref et léger rire ponctua ta phrase. C’était amusant de rappeler ce genre de détail. C’était rassurant de continuer de jouer. De garder des marques connues dans une situation qui te mettait hors de tes marques. Ton avant bras s’appuya sur lui pour te permettre de te redresser un peu, ton dos se cambrant légèrement dans la manœuvre.

« Mais peut-être que je n’ai pas la moindre intention de te le rendre un jour. »

Parce qu’il aurait toujours quelque chose à venir chercher. Parce que tu t’étais habitué à ce lien étrange maintenant que tu y pensais. Et sur ton visage, l’habitude avait reprit possession de tes traits. Narquois, moqueur.

La petite princesse portait son masque quand il s’agissait de faire face à ce dragon possessif. Pourtant, tu n’avais rien d’un trésor.
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