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 Quel monde étrange

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Heath J. Andersen
Heath J. Andersen
Placidus


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Ven 17 Aoû - 23:13

It's a new dawn. It's a new day



Le trajet t'as épuisé, lessivé. Tu es presque en train de te décomposé sur place, et, il faut l'avouer, tu n'es pas le seul. Tes mains tremblent un peu, et alors que tout le monde prend place dans leurs nouvelles chambres, tu t’éclipses dans les salles de bains, y cache ta valise avant de prendre une douche revigorante. Ce n'est qu'une fois séché et rhabillé que tu réalises : Tu n'as pas assisté à la remise des clefs. Ce qui veut dire que tu connais simplement le numéro de ta chambre et ton bien-aimé colocataire. Gabriel. Et à vrai dire, tu ne lui as jamais vraiment parler, mais ses crachats de haines ne te donnent aucunement envie de commencer. Lui demander de te dépanner. Sinon, tu risque d'être réduis à l'esclavage pour le reste de sa scolarité à Virtus Insania. Mauvaise idée. Très mauvaise idée.

Alors tu te rends devant le numéro de la chambre indiqué, observant les couloirs et tirant ta valise derrière toi. L'hygiène te tuera, un jour. Te voilà sans aucun moyen de t'allonger dans un vrai lit, juste parce que tu voulais une douche et des cheveux propres. Juste parce qu'en fait, il fallait te volatilisé. S'en aller loin de tout pour ton petit rituel, secret, interdit.

Te voilà devant la porte. La bonne. Tu le sais, tu en es persuadé. Alors te voilà qui frappe. Un coup. Deux coups. Pas de réponse. Alors tu glisse le long du mur et fouille dans ta valise pour trouver un lecteur CD et les disques qui ont avec. Faute d'avoir laissé ton IPod à quelqu'un, tu es obligé d'avoir ta dose de musique. Alors tu insère un Best of de Lenny Kravitz, quelques élèves se moquent. C'est plus la génération. Toi, tu t'en fou. Tant que tu as ta musique. Tant que tu peux oublié le monde, les autres et ton corps.

Ta valise est ouverte au milieu du couloir. Qu'est ce qu'ils peuvent dire à part railler ? Autant te faire remarqué. Peut-être qu'on te donnera des clefs. Peu probable. Improbable même. Jusqu'à ce que tu sentes du mouvement. Quelqu'un qui enfonce une clef dans une porte. Pas n'importe laquelle. Celle de ton sanctuaire promis, alors tu te lèves d'un bon, laisse tomber tes écouteurs par terres alors que ta main serre le lecteur et que l'autre se tend vers l'inconnu.

    « Andersen ! Je m'appelle Heath Andersen, et je suis sencé être dans cette chambre avec vous. Mais... Mais j'ai oublié mes clefs, comme un débile. Enchanté. ».


Tu n'as pas trouvé mieux. A vrai dire, ton corps parle pour toi. Ton dos hurle. Ton estomac pleure. Mais ça tu y es habitué. Par pitié, qu'il te laisse entré.
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William Lawford
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Sam 18 Aoû - 0:17


Je sors du dîner d’un pas assez morose, mains dans les poches. Remarque, ça change pas spécialement de d’habitude, mais là, j’ai une vraie raison de bouder. La direction s’est pointée au cours du repas pour nous rappeler de faire bon accueil aux nouveaux arrivants de Synchronicity et de Virtus Insania, or… ça m’était complètement sorti de la tête, cette histoire. Pas de chance, l’idée de partager ma chambre jusque là occupée que par moi-même, ça m’enchantait pas des masses.

Je ne rentre pas tout de suite aux dortoirs. C’est ce que j’aurai fait en temps normal, mais là, j’ai envie de digérer la nouvelle. Ou me changer les idées en marchant un peu dehors. Réfléchir, me faire des films sur mes nouveaux colocataires, les faire poireauter plus longtemps, attendre qu’ils se soient endormis pour rentrer et me lever tôt pour éviter de les croiser… J’en sais rien. J’attends simplement que mon esprit se calme à coups de petites brises et grandes inspirations de l’air nocturne sur un balcon. J’aurais fumé, ça aurait eu le même effet. Enfin… Je ne fume pas, donc j’en sais rien. Mais je suppose.

Finalement, je rentre plus tôt que je ne l’aurai pensé. Au fond, j’ai envie de voir à quoi ils ressemblent ces squatteurs de l’Est. S’ils me plaisent pas, j’aurai qu’à les éviter jusqu’à la fin des vacances, mais tant qu’on y est, autant leur laisser une chance.

En entamant le couloir, je relève la tête et me rends compte que j’ai failli buter sur une valise complètement ouverte, posée au sol. Je hausse les sourcils, incrédule. Bah dis donc, ils ont un sens particulier des bonnes manières, ces étrangers…
Mes yeux rencontrent ceux fermés de ce qui m’a tout l’air d’être mon colocataire. A fond dans sa musique plantée dans ses oreilles, il ne m’a pas encore remarqué. Je rejoins ma porte à pas de loups, en le contournant le plus possible. Si je m’y prends bien, p’têt que je pourrai rentrer sans me faire remarquer, et hop, ni vu ni connu, on s’est jamais vus.

« Andersen ! Je m'appelle Heath Andersen, et je suis sensé être dans cette chambre avec vous. Mais... Mais j'ai oublié mes clefs, comme un débile. Enchanté. »


Ou pas. Je soupire. En plus de tout ça, il a l’air d’être un bavard.

« Euh… Ok. Mais t’es pas obligé de me vouvoyer, hein. Non, en fait, ne me vouvoie pas. »

Ca serait bizarre, sinon. Je dois avoir son âge, un peu plus, un peu moins, j’en sais rien. Bref. J’ouvre la porte sans plus de cérémonie et l’invite à rentrer d’un geste. Je ne lui laisse pas plus le temps de découvrir ma chambre (d’façon, y a rien à voir, quelques lits, des rideaux blancs, des tables de chevets IKEA, et voilà) et reprends :

« Moi c’est William. Comment ça se fait que t’aies pas de clés, tu les as oubliées où ? »


Non parce que je vais pas jouer le concierge tous les jours non plus, ça m’arrangerait qu’il dépende pas de moi jusqu’à la fin du séjour.


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Heath J. Andersen
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Sam 18 Aoû - 13:03

Tu t'y prends comme un manche. Tu le sais. Pourtant tu essayes de garder le sourire. Ce sourire que tu connais par coeur. Rempli de faussetés. Tu hoches la tête à son ordre alors que tu balances le lecteur dans ta valise que tu fermes en quelques secondes. Il ouvre la porte alors que tes doigts agrippent la hanse de ton unique bagage. Puis avant même de rentrer, il y a cette petite question. tes lèvres s'étirent. Ca sera très bien comme ça.

    « Le trajet était éprouvant, alors j'ai fais un détour par les douches. Et puis voilà. Et ne t'inquiètes pas, demain matin je cherche la consigne pour récupéré mon trousseau. J'existerais plus. T'auras plus de mauvais sang à te faire pour l'autre gars. »


Un autre gars que tu ne connais que de réputation, et tant mieux. Tu avances avant de voir que seulement un des lit est encore libre. Dénudé du moindre signe personnel. Tu supposes donc que ça sera celui-là le tien et y dépose ta valise. Te laissant tombé sur le matelas légèrement trop mou.
Il serait certainement de rigueur de parler, de dire des banalités. Mais c'est pas ton truc. Quelle idée, de vous mélanger comme ça, sans préavis. Sans rien. Tu rouvres donc ta valise, commence à fouiller pour en sortir un bouquin. Cette fois-ci ce n'est plus C. Lewis qui te sert de bible, tu t'attaques à du Freud, par simple plaisir. Certains diraient masochisme.

Disparaître comme une ombre, n'être plus qu'une tapisserie. C'est ce que tu vas essayer de faire désormais. Parce que tu ne supporterais pas que quelqu'un s'installe dans l'espace que tu t'es créer. Que vous vous êtes créés, Yugito et toi.

Tes mains ouvrent l'ouvrage que tu feuillettes pour retrouver la page. Il y a ce malaise. Parce que vraiment, ça ressemble à l'impolitesse. Alors une fois que tu as retrouvé la phrse à laquelle tu t'étais arrêté, tu poses les pages, côté encré sur tes jambes.

    « On va être amenés à cohabiter une semaine. Donc si tu préfères qu'on s'ignore, William, ça me va. Dans l'histoire je suis le squatteur, alors où on peut exister l'un pour l'autre, ou je peux devenir un tableau. »


Cohabiter. Avec un mot si pessimiste, comment partir sur de bonnes bases ? Mais en même temps, il aurait pu tomber sur pire que toi. Toi qui t'adaptes. Toi qui changes de visages. Toi qui n'es jamais toi. Toi qui n'existe que dans un groupe.
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Mar 28 Aoû - 19:11

On dirait qu’il a compris que je voulais pas m’emmêler les pattes avec des colocataires. Enfin, je veux pas non plus rayer son existence, mais disons que ça m’arrangerait de pas être obligé de faire ami-ami.

« Ah oui l’autre gars… » je marmonne, pensif.

J’avais presque oublié que je devais non pas partager ma chambre avec un étranger mais deux. Ils doivent sûrement se connaître, étant donné que Synchronicity et Virtus ont dû cohabiter quelques temps. Pour l’instant, ce Heath me paraissait commode (disons pas casse-pieds et poli) mais si ça se trouve, le deuxième est une grande gueule pénible, ou un joyeux luron qui vous déchire les oreilles à chaque fois qu’il vous croise… J’espère que j’ai le dieu de la chance avec moi et que je tomberai pas sur un cas social. Ca commence pas mal pour l’instant, ça serait bien de passer les prochaines semaines sans se marcher dessus.

Je m’affale sur mon lit, sur le dos, sans rien faire, simplement en fixant le plafond. Ca m’arrive souvent le soir, ce genre de moment où je m’allonge à rien faire, simplement à penser. Ou pas, d’ailleurs. Mais en tout cas, c’est reposant.

Je sursaute presque quand Heath intervient. J’ai pas encore pris l’habitude qu’une tierce personne habite ma chambre, c’est comme si vous croyiez être seul au moment où une voix surgit dans votre dos : y a de quoi frôler la crise cardiaque. Et puis, m’allonger à rien faire, c’est un peu une façon de me constituer ma bulle à moi, j’avais presque oublié la présence de l’allemand, sur ces dernières minutes. Il vient de l’éclater sans prévenir, pour dire des choses assez étonnantes, en plus, y a de quoi être perturbé.

Je suis un peu mal à l’aise au moment de répondre. Présenté comme ça, j’ai un peu l’impression de lui avoir claqué la porte au nez, ou en tout cas, de lui avoir bien fait comprendre qu’il me dérangeait. On m’a pas élevé dans une telle impolitesse.

« Hum… J’ai été si peu accueillant que ça ? »

C’est dit sur un ton assez bizarre, mêlant gêne, humour cynique et réel questionnement. Je rajoute, en pesant mes mots un par un, par peur de dire une gaffe :

« Bah… Ca me dérange pas tant que ça, je vais pas te demander de disparaître non plus… Disons que ça m’arrangerait qu’on se prenne pas la tête. Si tu penses qu’on doit s’ignorer pour ça, alors ok. »

J’hésite à rajouter « Mais t’as l’air d’être une personne facile à vivre ». Finalement, je reprends :

« Sinon on peut se parler, de temps en temps… T’aimes la psychologie ? »


Je viens de remarquer qu’il tient un bouquin de Freud à la main. Ca peut paraître bizarre comme transition mais je suis pas non plus diplômé en relations sociales. A vrai dire, je me fiche un peu de sa réponse, c’est juste histoire de faire un peu de conversation. Tant qu’on y est, hein…

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Jeu 30 Aoû - 9:41

Les rapports resteront donc comme platoniques. Un mot, un sourire par ci et là. Pas une amitié qui se construira. En fait, c'est bien mieux. T'attacher aux gens, c'est pas ton truc. As-tu, en réalité, ne serait-ce qu'un seul ami ? Non. OU du moins, tu n'en a pas conscience. Le seul que tu t'ai surpris à appeler ainsi était plus âgé que toi, et tu l'as quitté, du jour au lendemain, comme ta mère l'a fait avec toi. Tu avais simplement rédiger sur un bout de papier à l'encre noir que tu devais partir, ne reviendrais qu’occasionnellement. Plus de nouvelles. Pourtant tu le croises parfois, et tu as peur. De la manière à laquelle il pourrait réagir à l'abandon que tu lui a fait subir.

Tu te dis que c'est plus simple, alors tu es là avec ton livre, te disant que tu attendra qu'il soit parti pour défaire ta valise. Pourtant, alors que tu semblais sûr que les rapports polis seraient votre seul contact, il te questionne sur Fred. Sur la psychologie. Tu lèves un sourcil. Tu n'es pas vraiment surpris, mais tu sais tellement appliqué toutes sortes de masques sur ton visage que le naturel n'existe plus, chez toi.

    « Cinq leçons sur la psychanalyse. Intéressant. Enfin, la psychologie, c'est pas mon dada à la base. Mais lire toujours les même romans, ça m'a gavé, alors j'ai retrouvé celui-là, et je m'y replonge. »


Faux. Faux faux, archi faux. Toi qui, à travers les lignes que tu lis, essaye d'analysé jusqu'à Alice Liddle, Percy Jackson et Bink, pourquoi un ouvrage comme celui-là ne serait qu'un passe temps. Un moyen de ne pas tourner en rond ? tu n'y crois pas. Les autres ci. Parce que dans l'image, tu es un gars simple, limite superficiel. Dans l'image, tu es ton propre inverse.

    « Si jamais ça t'intéresse, et que tu l'as jamais lu, je peux te le passer. Je l'ai presque fini, en fait. »


Il faut dire, tu essaye de sympathisé avec des phrases vagues. Alors tu te poses dos au mur, prenant appuis, jouant avec l'objet entre tes mains. Qu'il te dise oui ou non, ça n'a pas vraiment d'importance. Une simple réponse suffit. Après tu te plongera dans les cinq discours de Freud, dans la conférence sur Dora O. Et sur tout le reste. A vrai dire, tu ne t'y reconnaîtra pas. Mais u essayera de te comprendre à travers ces lignes. Peines perdue.

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Jeu 30 Aoû - 19:33


Il me fait une réponse qui me suffit amplement. Il est visiblement plus bavard que moi, ou en tout cas, plus à l’aise avec les gens. Moi, je n’ai pas le talent pour faire la conversation. Je cherche rarement à rebondir sur les interventions des autres, pour maintenir la flamme de la discussion, voire l’amplifier et finir par mener un échange enrichissant. J’aurais pu par exemple dire un truc du genre « Oh, j’ai déjà lu ce livre ! J’ai trouvé intéressant le passage où blablabla… » ou encore « T’as lu quoi d’autres comme romans ? Moi je suis fan de ragnagna… » mais ça serait faux ou inintéressant à mes yeux. Donc je ne dis rien d’autre que :

« Je vois… »

Je quitte mon matelas pour me diriger machinalement vers mon placard y chercher un pantalon pour dormir. Je me déshabille sans vraiment de gêne –après tout, on est entre hommes- puis file sous mes draps. Je ne comptais pas dormir tout de suite, c’était juste histoire d’être prêt, étant donné que je n’avais rien de mieux à faire, je n’avais plus qu’à attendre que le sommeil vienne me chercher. C’est à ce moment-là que Heath me proposa de me prêter son livre. Mmh. Les ouvrages psychologiques m’ont jamais attiré. J’ai toujours considéré les psychologues comme des charlatans, et Freud, comme leur roi. Le plus charlatan des charlatans, donc. Je réponds néanmoins par politesse :

« Mmh… Il aborde quels genres de thèmes, dans ton bouquin ? »


Sûrement ses questions préférées de l’Inconscient et du Désir. Ok, j’ai jamais lu du Freud, j’en ai juste entendu parler, et ce qu’on m’en a dit m’en a donné une image de vieux taré qui trouve à tous les problèmes soit une explication sexuelle ou soit une explication liée aux domaines limite surnaturels de cette espèce de monstre insaisissable qu’on possède en nous, genre le côté obscur de la force, et qu’il appelle « l’Inconscient » d’une voix d’outre-tombe. A partir de là, j’ai pas cherché à en savoir plus.

« Je t’avoue que je trouve que la psychanalyse est l’une des plus grandes arnaques du siècle. Mais bon. »

Façon de clôturer sans le vexer. Je cherche pas à rabaisser ses goûts, après tout, il lit ce qu’il veut.

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Ven 7 Sep - 16:50

Parler de Freud est quelque chose de blasant. Cocaïne, sexe et traumatisme. C'est un peu comme ça que tu résumerais sa vie. Sans oublié la facette sexuelle du monde. Même un obsédé, un pervers de première, ne verrait pas autant de sexe dans sa vie. Et pourtant, quand il explique ça, tu ne peux que hocher la tête et dire oui monsieur. Parce que c'est vrai. Ses explications sont logiques, et à priori, une fois ces dits révélés, ouïes par le monde entier, ses patients étaient guéris. Entre illuminé et génie. Peut-être les deux.

    « C'est un mélange de névroses, d'hystéries et de paranoïa, je dirais. »


Complètement détaché. Parce que ce n'est pas ton époque, parce que ce n'est pas quelque chose qui te touche, te bouleverse, et pourtant, par moment, tu te demandes, si tu allais en psychanalyse, que dirait-on de toi ? Est-ce que Freud criait que tu as un Oeudipe non résolu, que ta boulimie n'est due qu'à un manque de confiance en toi ? Tout ça est bien trop facile à deviné. Mais tu es sûr, que ans ta vie, il y a des éléments dont tu as manqué.

    « Parlons de Anna O, Une des patiente de Freud. Comment des serpents la hante. Pourquoi elle n'arrive plus à s'hydrater. Ce qui est lié à la tromperie de son père, ce qui est lié à la gouvernante. e sont des explications plus ou moins logique, une interprétation des symboles, des souvenirs refoulés. Et à vrai dire, je pense que cette fille ne s'en serait jamais sortie. De perdre l'usage des membres, juste pour un parents, juste sans s'en rendre compte. »


Ta voix vient cogner ta gorge, tu t'éclaircit le thorax. A vrai dire, il vaut mieux parler de ça que d'autre chose.

    « Ce livre apprends les vrais problèmes. Pas ceux qu'on connait. Ne pas avoir d'IMac ou s'être fait larguer par sa blonde, pour moi, c'est pas un problème. »


Et si un jour, tu tombais dedans ? Si un jour u tombais dans l'hystérie ? Si un jour, tu n'arrivais plus à te vivre toi-même. Tu penses encore avoir un contrôle parfait sur ta vie. A toi de décidé quelles phrases tu dit, presque millimétrées à la virgule. Tu penses avoir un contrôle total sur ta vie, à toi de décidé, quand le siphon disparaît. Triste réalité : Tu ne contrôle rien. Bon en théorie, nul en pratique.

Finalement, tu te lèves et va poser le livre près de ton colocataire de fortune. Tu le finira dans le car au retour. Tu peux bien passer une semaine sans.
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Mar 18 Sep - 20:47

La langue d’Heath se délie davantage et je l’écoute parler d’une oreille plus ou moins attentive. Anna O, hein… J’en ai entendu parler. Je ne sais plus où, au détour d’une conversation, en cours de philo, dans un bouquin, peut-être, je n’en ai pas le souvenir exact. Mais ce n’est pas vraiment important. Les souvenirs refoulés, les passions bridées, les explications qui remontent à loin, loin dans l’enfance, voire dans l’histoire entière de l’humanité… On en revient toujours aux mêmes constats.

« Et à vrai dire, je pense que cette fille ne s'en serait jamais sortie. De perdre l'usage des membres, juste pour un parent, juste sans s'en rendre compte. »

Je souffle, presque pour moi-même :

« Mais elle s’en est sortie, non ? »

Cette Anna O avait beau cumuler les symptômes bizarres, elle avait fini par guérir. Comme quoi, le poids du passé reste possible à soulever pour ceux qui le veulent et qui ne se cachent pas derrière de grandes excuses. Je sors mes bras de sous les draps, pour les glisser sous ma nuque, tandis que je fixe le plafond, pensif.

« D’façon, avec Freud, c’est toujours pareil. Notre façon d’agir, nos problèmes, nos manques… Tout ça découle de la partie cachée de l’iceberg. Moi, je trouve ça trop facile. »

Je réfléchis quelques secondes, avant de corriger, d’une voix incertaine :

« Ou plutôt… Trop effrayant. S’en remettre à quelque chose qu’on est pas sensés voir ni connaître, sous l’étiquette bien arrangeante de « l’Inconscient »… Non merci. Je préfère pas croire qu’il y a un monstre malicieux en moi qui s’amuse à tirer sur les ficelles de mon existence. Je pense qu’on peut garder le contrôle sur notre vie, en faisant des choix. »

Il m’aura fait remplir mon quota de paroles pour la journée. Je soupire, en saisissant le bouquin qu’il pose sur mon lit, avec un message clair. Lis-le, Willy. Je le feuillette machinalement, en chopant quelques petites phrases par-ci par-là. Finalement, je le pose sur ma table de chevet. Je n’ai pas plus l’intention de le lire qu’il y a quelques mois, quand je ne connaissais même pas l’existence de ce livre.

« Perso, je passe peut-être pas des heures chez un psy à me lamenter, je me tape pas des crises d’hystérie, je me retourne pas le cerveau à me demander quel est le sens de ma vie, mais… Ca me fait quand même bien chier quand j’ai pas de T-shirt noir dans mon placard parce qu’ils sont tous à la laverie. Tout est relatif, non ? »


Oui, laisse-moi mener ma petite vie simple et chiante, Heath, je suis bien.

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Sam 6 Oct - 8:49

Ce qu'il dit n'est pas faux. Tu le sais, tu 'las toujours su, et justement, ça te ronge. De savoir que toi, dans on monde parfait, ton seul problème est de décider entre la salade et le kebab, de ne pas savoir si tu préfère les rousses ou les blondes. Tu te met dans des états pas possibles quand tu ne reçoit pas la lettre de ton père, et surtout, tu considères être malheureux. Alors tu fais abstraction de tout ça, tu te forces à croire que toi, ta vie est parfaite. N'est-ce pas pour ça, au final, que tu rejette tout ? Que tout ce qui entre en toi, ton corps dit non ? A refouler tes sentiments, à refouler ce que tu mange, à te refouler toi-même. Et finalement, tu penses ne pas avoir de problèmes, alors que tu y es jusqu'au cou. N'est-ce pas toi qui joue à un jeu malsain avec cette fille étrange, pur savoir qui tu es ? N'est-ce pas toi, qui a frappé un inconnu avec une bouteille en verre juste parce que tu avais besoin de passé tes nerfs ? C'est bien la preuve que tu es un grand incapable, qu'avant de dire que tu n'as pas e problèmes, tu devrais te regarder, et accepter.

Alors tu soupires un « Oui ». parce que dans le fond, il a raison, parce que ça te fait terriblement chier. Et que de toutes façons, qu'est ce que tu peux argumenter ? Oké, il ne te connait pas si bien que ça, il ne pourra pas s'appuyer sur son cas. Mais les personnes qui aiment les livres de psychologie ne sont pas des personnes stables mentalement. Enfin, pas tout à fait. Parce qu'à quoi bon lire des choses qui torturent, qui font faire parfois des cauchemars, qui nous font croire qu'après on comprendra ? Parce que si on lit ce genre d’articles, c'est parce qu'on a peur de l'inconnu, ou peut-être du trop connu, qu'on a besoin de se rassurer, de mettre une logique aux choses, de tout gérer.

Tu te diriges vers la porte après avoir vérifier que ta valise était bien fermée, pose ta main sur la poignée. A vrai dire, tu n'as aucune envie de rester ici. Tu n'as aucune envie que St-Andrez se pointe et râle. Tu préfère être loin quand ça arrivera. Tu préfère être la tête à l'envers, dans les chiottes communes à prétendre une gastro, tu préfère ne pas repenser à cette conversation qui t'oblige à ouvrir les yeux, qui t'oblige à te rappeler à quel point tu n'est pas parfait, tu n'es pas sans danger. Tu préfère fuir tout ça, comme tu fuis celui que l'on prend souvent pour ton meilleur ami.

    « Je te le laisse, je vais faire un tour, visiter tout ça. Et t'inquiètes pas, je dérangerais pas. »


Un sourire un peu trop poli sur tes lèvres, tu tourne le bouton de porte. Tu es pathétique Heath. Tu es pathétique, incapable de te faire un ami.

Et toi qui pensais que la France serait une sacrée expérience.

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