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 Si seulement tu n'avais pas oublié tes clés... - Lyria

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Yugito Frazen
Yugito Frazen
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Ven 8 Juin - 17:08



    Tu étais silencieux, attendant qu'elle se redresse. Sa respiration s'était calmée, elle semblait plus normale que quelques minutes auparavant. Tu avais mordu ta lèvre inférieure et avais soupiré fortement lorsque tu t'étais rendu compte qu'elle ne comptait pas bouger, ou du moins, qu'elle n'était pas en état de bouger. Froissé par la main de la Princesse qui avait utilisée toutes ses forces - certes, affaiblies, mais toutes ses forces tout de même - pour te faire taire, ton col bâillait maintenant légèrement. En plus de te casser ton lecteur, elle t'abîmer tes fringues ! Bon, et maintenant, que devais-tu faire ? L'idée de la laisser au sol, contre les livres poussiéreux de la bibliothèque, t'avait traversé l'esprit... avant de repartir aussitôt. Après tout, c'était quand même un peu de ta faute si elle n'avait pas été bien. Certes, c'était une petite vengeance mais... Tu avais soupiré fortement - une énième fois.

    Ton bras droit été passé dans son dos et ta main avait fermement attrapé le tissus de sa chemise. Ton bras gauche, lui, s'était littéralement contorsionné pour passer sous ses genoux. Tu l'avais relevée, toi avec. Tu l'avais secouée un petit peu, pour que sa tête se cale contre ton torse. L'idée qu'elle se réveille avec un torticolis et qu'elle te le fasse payer été bien ancrée dans ton esprit.

    Tu avais jeté un petit coup d'oeil dans la bibliothèque, qui s'était vidée à une vitesse hallucinante depuis la petite scène qui s'était passée quelques instants plus tôt. Tes yeux avaient fixé ton sac, comme si tu pouvais lui ordonner de te suivre. Chose totalement impossible. Puis, ton paquet dans les bras, tu t'étais accroupi pour récupérer du bout des doigts la hanse de ton sac. Pourquoi ? Pourquoi ça t'arrivait à toi ?! Tu n'avais même pas récupéré ton lecteur, il était totalement mort, pas question de la faire tomber - ton esprit de gentleman était assez puissant - pour un lecteur mort.

    Et maintenant, tu es dans les couloirs, à raser les murs comme un voleur - et surtout pour t'appuyer au cas où tes bras te lâcient subitement, tu n'es pas un sportif après tout. Les couloirs sont peu fréquentés à cette heure - pour une fois que tu as de la chance ! Direction l'infirmerie. Tu espères secrètement que l'infirmière ne va pas trop te poser de questions... de un, parce que tu ne veux pas d'ennuis, de deux, parce que tu ne saurais pas y répondre. Tu lui jettes, souvent, quelques coups d'oeils, tu vérifies qu'elle ne se réveille pas ou quoique ce soit d'autres. Son front est chaud, plus chaud qu'à la normale. Peut être devrais-tu baisser sa température corporelle ?

    Tu arrives à l'infirmerie, enfin. Tu pousses les battants à l'aide de ton dos, et pas de cette chère Princesse que tu tiens dans tes bras. Tu la poses sur un lit libre et soupire de soulagement. Elle n'est pas très lourde, mais de l'infirmerie à la bibliothèque, ça fait quand même une trotte à faire. Tu t'assoies sur le lit d'à côté. Non mais sérieusement, dans quel pétrin tu t'étais fourré.

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Heath J. Andersen
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Ven 8 Juin - 18:59

Little House

Même si c'est un secret très bien gardé, même si peu le savent, tu viens bien trop dans cette salle blanche. Connue par coeur, sous tous les angles. Tes nausées les plus violentes y prennent naissances. Tes méditations et une grande partie de tes problèmes également. Pourtnt, aujourdh'ui tu n'y es pas pour la même raison, bien que ça t'aie traversé l'esprit. Bien que ton corps aie cette manie inscrite. Machinalement, tu te dirige vers le placard de droite, tes doigts saisissement une boite en carton violette avant que tu ne la repose. Il te faut simplement de la crème anti-brûlure. Cet imbécile de Peter t'as écrasé sa clope sur le bras. C'est pas vraiment joli à voir. Et puis, ça te fait un peu mal.

    « Quel con... »


Tu soupire jusqu'à trouver les sachets de crème. Tu en déchire un que u appliques sur ta peau à vive. Une grimace parcours ton visage. Ton poignet te fait mal. Tant pis, il faut bien passé par là. Si seulement il y avait une infirmière compétente. Si seulement tu avais trouvé dans cette école d'étrange quelqu'un qui pouvait passer au dessus de ça.
Et tu penses à tout. Regardes l'évier vide. C'est une hésitation qui passe dans ta tête. Cette pulsion que tu maîtrise. Mais tu ouvre quand même le robinet rincer tes mains grasses. Quand un bruit de pas t'alerte. Par réflexe, tu passe ton poignet sur tes lèvre. La blessure à vif te rappelle que ce n'était pas une bonne idée. Tu ne dis rien quand tu découvre ces deux corps se déplacer. Tu reste discret, planqué contre le plan de travail.
Intérieurement, tu ris.
Tu ris de ce rire nerveux. Parce qu'il n'y avait que très peu de chances pour que ces deux là se rencontrent. Il n'y avait que très peu de chance que tu la retrouves dans cet endroit là. Bien trop précis.

Tu es dans une impasse Heath.

    « Hé. »


Ta voix est dénudée d’intonations, tu tiens juste à signaler ta présence. Même si vus vous êtes vus ce matin, même si tu te refuses à demander qu'est ce qu'il fout là. Qu'est ce qu'il fout là avec elle. Décidément, ce n'est pas ton jour. Tu escalade le bureau pour t'y asseoir en tailleur. Tu regardes ton colocataire, sans ne rien dire. Sans ne rien oser dans ton regard, dans ton sourire. Il ne faudrait pas qu'il sache, à quel point tu peux être faible.

Et puis tu remarques ce tissus rouge. Un instant tu es figé. Un instant tu reste à le fixer. Tu secoues la tête. Il ne faut pas commencer à s'imaginer des choses, sinon tu es foutu.



(Lyly a dit oui .o/)
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Lyria Sandman
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Ven 8 Juin - 20:23


A part of you that'll never show
Qu’est-ce qui s’était passé ? Ah oui. La bibliothèque. Puis, le mollusque. Une pile de livre. Un coup de chaud. Etrange cette soudaine montée de fièvre. Une fièvre qui était venue comme elle avait finit par partir. Vraiment bizarre. Peut-être qu’il y avait un rapport avec le blond, ce type idiot. Ca n’aurait rien d’étonnant dans cette école de fou. Mais alors… peut-être que tout était de sa faute. Tu comptais lui faire regretter le moindre de ses souffles depuis sa naissance de toute façon, alors un peu plus de responsabilité ou un peu moins, ca ne faisait pas une grande différence.

Doucement, une odeur familière commença de dissiper le brouillard dans lequel tu flottais. Et puis une voix. C’était bizarre, tu avais l’impression de la reconnaitre. Surement que tu étais encore à moitié dans le coltard. Surement le fait que tu sentes ce parfum aseptisé de l’infirmerie et le manque d’oxygène qui te filait des hallucinations. Ca et le mal de crâne carabiné que tu trainais. Tu entrouvris les lèvres pour prendre une faible inspiration. Ta gorge était sèche, cette simple bouffé d’air te fit tousser alors que tu essayais de te redresser.

Pour le moment, tu n’avais pas encore ouvert les yeux. Tu sentais que tes paupières trop lourdes, comme ton corps que tu finis par renoncer à rehausser pour rester allongé, en te contentant de défaire tout ce qui pouvait t’empêcher de respirer au mieux. Tu défis en première l’affreuse chose rouge qui entourait ton cou de façon bien trop lâche pour réellement te gêner. C’était surement cette fichue cravate qui t’avait porté la poisse. Une fois l’accessoire aux couleurs criardes défaite, tu portas ta main vers ta tempe, plissant les paupières pour ouvrir les yeux. Il faisait définitivement trop clair.

Durant un bref instant, tu t’étais dis que Yugito n’étais surement pas resté. Tu avais même espérer que ce soit quelqu’un qui t’es simplement ramener ici. Ca t’aurait donné une excellente raison de lui faire subir une vengeance de plus. Mais non. Quand tu tournas la tête, il était là, simplement assis sur le lit. Mais quel idiot. Enfin. Il allait rapidement comprendre qu’il aurait mieux fait de partir.

« Crétin ! Un sac en plastique, hein ? Même un enfant de 5 ans sait qu’un sac en plastique n’aide pas à respirer. »

Tu te redressas. Oui. Ce détail de son monologue ne t’avait pas échapé et tu ne l’avais pas oublier. Il valait mieux lui remettre les idées un brin en place avant qu’il ne tue quelqu’un avec ses idées lumineuses.

« C’est ta tête que j’aurais du balancer. J’aurais rendu service à l’humanité. Non mais franchement. Et puis, pour ton information, on ne meurt pas à cause de l’hyp-… »

Alors que tu lui hurlais dessus, comme si l’épisode de la bibliothèque n’était qu’un lointain souvenir -ou presque puisque c’était le sujet de son lynchage-, tu remarquas qu’il y avait quelqu’un. Non, pas quelqu’un. Tu remarquas qu’il était là. Lui. Mais pourquoi est-ce qu’il était là ? Pour le coup, ca t’avait complètement coupé dans ton élan, ta main se serrant vaguement sur le tissu carmin en le cachant dans un reflex que tu ne réalisas même pas sur l’instant.

« … Ce n’était vraiment pas la peine de rameuté toute l’école, abruti... » lachas-tu à l’adresse de Yugito, préférant reporter ton attention sur ta victime du moment plutôt que sur l’autre personne présente.

Encore que, le reste de l’école serait passé. Tu aurais préféré. Mais tu ne le dirais pas.

Pourquoi avait-il fallut que vous soyez victime d’un timing aussi mauvais ?
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Yugito Frazen
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Ven 8 Juin - 21:16



    Tu restes assis sur le lit pas super confortable de l'infirmerie. Perdu dans tes pensées, tu relèves à peine les yeux lorsqu'une voix se fait entendre. Tu baisses les paupières, hésites à partir. Puis tu redresses vivement la tête. Devant toi se tient Heath. Non mais... qu'est ce qu'il foutait à l'infirmerie lui ? Certes, cette question pouvait se poser à toi aussi, mais tout de même. Il ne semblait pas fatigué, ni même blessé.

    « Qu'est ce que tu fais là, Heath ? »

    La question est sortie toute seule. Toi et ta curiosité. Décidément, cette journée t'aura assommé. Pas de soirée ce soir, tu vas dormir dès que tu pourras rentrer dans ta chambre et... En parlant de chambre. Tu ouvres la bouche pour demander à Heath s'il peut te prêter ses clés, au moins le temps d'un aller/retour jusqu'à votre chambre, mais déjà, l'autre gigote. Non mais vraiment.. T'aurais du partir le plus vite possible, fuir à toutes jambes ! Elle tousse et tu te redresses, la couves du regard.

    Lorsque son regard se pose sur toi, tu n'as même pas le temps de dire "ouf" que déjà, elle te couvre de reproche. Tu l'écoutes sans broncher, tes sourcils se fronçant un peu plus à chaque instants. Hé, tu l'as portée jusqu'ici la Princesse, alors que t'aurais très bien pu la laisser crever dans sa poussière de merde dans sa bibliothèque d'où elle t'a virée. Parce qu'après tout, c'est de sa faute, et seulement de la sienne si elle est allongée dans ce lit comme une mourante, et ça, tu vas lui dire dès qu'elle aura finit de déblatérer. Quelques instants plus tard, elle fait la moue, te reproche le fait que quelqu'un soit présent. Tu poses une de tes mains derrière toi pour prendre appuie sur celle-ci alors que de l'autre, tu la pointes du doigt.

    « Ecoute Princesse, c'est de ta faute si t'es dans ce lit, okay ? T'avais pas qu'à me faire chier, quand on cherche quelqu'un, on le trouve la plupart du temps. Et un sac en plastique, c'est mieux que rien, j'allais pas te le faire bouffer. Et puis, c'est pas ma faute si Heath était déjà là quand je suis arrivé ! J'pouvais pas vérifier si oui ou non la voie était libre étant donné que je t'ai porté de la bibliothèque à ici ! »

    Non, sérieux, elle aurait préféré que tu la laisses à la bibliothèque ? T'aurais eu moins d'ennuis, ça, c'est sûr ! Tu soupires fortement et déjà, tu te lèves. Elle t'énerve, la Princesse, faut que tu bouges. Mais le pire, c'est que tu ne bougeras pas tant que tu ne seras pas sûr qu'elle ira bien. Non mais sérieusement, un Merci lui écorcherait la gorge ? Qu'elle meurt à cause d'un trop plein d'oxygène la prochaine fois, tiens ! Tu arranges ton t-shirt et ramasses ton sac que tu avais laissé tomber au pied de son lit.

    « Et j'te signale Princesse, que tu me dois un lecteur et une paire d'écouteurs. »

    Non mais sérieusement... pourquoi tu avais oublié tes clés, hein ?!

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Heath J. Andersen
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Ven 8 Juin - 22:03

Hit the road Jack and don't you come back no more

Tes doigts agrippent le rebord derrière toi. Les articulations se blanchissent. Simplement parce que tu t'es fait remarqué un peu trop vite par l’inconsciente. Changement de rôle; Tu n'as toujours pas répondu à la question de ton colloc jusqu'à ce que tu relève le bras, lui montrant ton poignet. Tu déclares d'une voix sans ton, d'un mouvement d'épaule. Parce qu'au final, ce n'est rien de grave.

    « Quelqu'un a eu la bonne idée de me prendre pour un cendrier. »


Tes mots meurent dans l'air alors qu'ils commencent déjà à se disputer. Scène de ménage. Tu entends cette voix féminine qui se casse. Tu entends cette voix masculine qui s'élève. Tu te demandes même si tu as déjà entendu Frazen gueuler comme ça. Lui qui est plutôt aux câlins et aux mots doux.
Et d'un coup, tu lâche tout. Te rapproche de celui que beaucoup prennent pour ton meilleur ami. Tu place une main dans son dos. Donne deux petits coups avant de te tourner vers la jeune fille.

    « Toujours aussi aimable. Vous feriez un mauvais couple si ça commence comme ça... »


Tes deux phrases sont ponctuées par un silence. Parce que tu l'aurais bien appelé chérie. Parce qu'il te faut le temps de trouver autre chose à mettre après ton suspend. Après comme vous vous êtes quittés, minables que vous êtes, tu n'oserait pas lui redonner ces surnoms qui vous éloigne. Et même, il te faut le mettre en garde. Qu'il ne finisse pas comme toi, à souffrir à cause de l'anglaise. A se dire, qu'elle a peut-être bon fond, à se dire qu'il lui doit quelque chose. Alors tu te tourne vers lui, légèrement intrigué. Tu restes debout face à eux.

    « Qu'est ce qu'elle a fait...? Y a rien de grave ? »


Tu fais attention à ce que ta voix n'exprime rien d'autre qu'une curiosité feinte. Comme si tu pouvait être détaché. Ta question se porte sur elle, parce qu'il l'a porté, comme une princesse. Parce que de ce que tu as entendu, il n'est pas en faute loin de là. Pourtant la réponse t'intéresse. Un peu. A peine. Même si tu survivras sans.

Puis d'un coup, tu gueule. A retardement. Comme pour les prévenir que tu ne veux plus qu'ils s’engueulent. Parce qu'une par de toi, même si elle ne veut pas crier ces mots là, veut hurler que vous n'avez rien à faire ensembles tous les trois. Tu te demandes même si pour une fois, tu ne préférerait pas être rejeté, être un peu plus comme le vrai de toi. Trouillard et lâche, t'en aller en claquant les battants de la porte. Ca se finira mal. Tu le sais déjà. Alors tes mots traversent le silence des néons.

    « C'EST QUOI CE BORDEL .? »


Toi si retenu. Toi si charmant. Qui brise d'une phrase tout ton tempérament calme. Juste parce que tu as vu un geste. Un geste qui ressemblerait à de la honte dans un autre contexte. Où tu vois l'étoffe disparaître. Juste parce que tu as vu Yugito hors de lui, e, que pour une raison que tu ignores, ça t'énerves. Parce que tu ne l'as jamais vu comme ça. Parce que ce n'est pas lui. Et parce que même si tu ne le diras pas, tu ne lui veut aucun mal. Du bien même, sûrement.

Et tu te sens con entre les deux. T'as rien à faire ici. Fuis. ours. Pars. Vas t'en loin tant que tu en as le temps.
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Lyria Sandman
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Ven 8 Juin - 22:54


It's getting loud

Tu as ignoré Heath. Parce que pour le moment, c’est tout ce dont tu es capable. Parce que c’est le mieux à faire ici, maintenant, avec le blond au milieu.

Ce blond qui, d’ailleurs, s’énerve. Il essaye de crier plus fort que toi. Il essaye de reprendre le dessus. Il a ses sourcils qui se froncent, sa bouche qui se tord de colère. Tu as gagné. Tu te sens mieux. Il est enfin comme n’importe qui. Il cède à ta provocation. Tu gagnes. Il te répond, il tente de se lancer dans une joute verbale qu’il a perdue d’avance. Parce que toi, maintenant qu’il a perdu son calme, tu retrouves le tiens.

« Ma faute ? »

Tu ris légèrement, d’un rire narquois et sarcastique. Pas besoin de plus. Tu sais qu'il a quelque chose à voir dans tout ça. Ce n'est qu'une question de temps pour que tu comprennes. Inutile qu'il joue les innocents avec toi.

Tu l’observas remettre son sac sur son épaule et t’ordonner de lui rembourser ce que tu avais cassé. Tu éclatas de rire. D’un bref, cristallin et sardonique éclat. Il y croyait vraiment. Que tu allais prendre la peine de repayer de ta poche ce genre de chose. Tu n’avais pas papa et maman derrière tes miches pour débourser de l’argent toi. Alors il pouvait toujours compter dessus et boire de l’eau fraiche. D’ailleurs, tu t’empressas de lui faire comprendre. Parce que tu gagnes.

« Dans tes rêves. »

Et puis, finalement, tu ne peux plus l’ignorer d’avantage. Parce qu’il te parle. Vaguement. De façon distante. L’autre l’a appelé par son prénom, non ? Ces deux là se connaissent ? Combien de change y avait-il pour que ce genre de configuration arrive ? Tu restes silencieuse à sa remarque, comme si tu n’estimais pas avoir à répondre à ce genre de remarque creuse. Mais ce que tu vois, c’est l’attitude du brun. Ca façon d’agir avec le blond et de finir par te tourner le dos pour ainsi dire, pour simplement s’adresser à lui. Ta main se serre sur le tissus que tu réalises avoir caché à cet instant. Non seulement ils se connaissent mais en plus, ils sont proches. Tu te fiches de savoir pourquoi, tu te fiches de savoir comment.

Tu vas pour lâcher une remarque cinglante. Une remarque qui frappera aussi fort que ce que tu viens de réaliser t’a frappé. Tu avais eu raison la dernière fois. Tout en ayant tord. Tellement tord. Tu avais cru que vous étiez pareil, même si tu affirmais que non. Même si tu niais le poids de cette solitude qui pesait un peu plus à chaque fois qu’on essaye de t’en tirer. Tu avais cru qu’il avait ce poids lui aussi, tu lui avais lancé à la figure qu’il en souffrait mais toi non. Et tu avais eu tord. Toi, Lyria Sandman, tu t’étais trompé. Parce que, contrairement à toi, lui n’était pas seul. Tu avais la preuve sous les yeux. Alors tu voulais frapper aussi fort que la vérité l’avait fait.

Mais tes lèvres avaient à peine eu le temps de se séparer qu’il trancha le silence. Il cria si fort que tu ne pus t’empêcher de te saisir, de le regard avec une pointe de stupeur au milieu de tes iris carmin. Il était capable de s’emporter à ce point ? Tout ça pour… cet imbécile qui était sur le lit en face de toi. C’était la seule chose qui changeait de l’ordinaire. Ce type. L’autre.

Tes jointures blanchissaient. Tu finis par baisser la tête pour te mettre à rire. A mi-voix d’abord puis légèrement en crescendo. Quelle ironie. C’était un rire nerveux qui s’avorta assez rapidement au final sans avoir eu le temps de réellement prendre de l’ampleur, coupé par une légère quinte de toux. Quelle blague. Tu n’avais vraiment rien à répondre à ça. Qu’est-ce que tu auras pu répondre à ça ?

Ris, sourit et moque toi. Parce que c’est tout ce qui les lie à toi.
Tu as perdu en gagnant.
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Sam 9 Juin - 20:44

    « Oui, ta faute ! C'est toi qui m'a jarté de ma table, Madame-m'as-tu-vue-je-suis-là ! »

    Le ton ne cesse de monter, elle t'énerve. Qu'est ce qu'elle t'énerve ! Elle et ses grands airs. Tu la prendrais bien et tu lui arracherais bien ses cheveux, tiens ! Tes sourcils sont toujours froncés, ton torse se soulève un peu trop vite, tes poings sont serrés. Tu peux même sentir le sang pulser contre tes tempes. Tu te forces au calme, tu ne t'énerves jamais, d'habitude. Tu te forces toujours au calme, envoies les mots pour faire mal à la place des mains, toujours. Tu serres les dents, ta langue claque contre ton palais.

    Puis la voix de Heath brise le silence qui commençait à s'installer. Tu sursautes, lorsque sa voix part plus forte que les deux vôtres. Tu tournes ton visage vers lui, tu le détailles. Il semble... pas comme d'habitude. Peut-être en colère, voire un peu soucieux de ce qui peut se passer. Tu les observes, l'un après l'autre, après quelques coups d’œil rapides. Se connaissent-ils ? Peut être. Si c'est le cas, Heath ne t'en a pas parlé. Sa copine ? L'idée repart aussitôt qu'elle apparaît. Tu enlèves toutes idées de ton esprit, te calmes avant de passer une main lasse dans tes cheveux. Tu souris et réponds à Heath, calme :

    « Rien, t'inquiètes. Madame-m'as-tu-vue-je-suis-là a juste fait une crise d'hyperventilation parce que j'ai augmenté sa température corporelle. »

    Puis tu te tournes vers elle, ton sourire est toujours scotché sur tes lèvres.

    « T'es la première qui me fait ça, j'vais devoir faire un peu plus gaffe maintenant. »

    Et ton sourire ne quitte pas tes lèvres, parce que c'est comme ça. Mais peu à peu, il s'estompe. Tu rajustes ton sac sur ton épaule, avant de le poser sur le lit contre lequel tu t'appuies. Tu attendras qu'elle soit en état de marcher avant de quitter l'infirmerie, parce que c'est quand même un peu de ta faute, et que tu voudrais que cette histoire se termine vite.

    Ta main passe dans tes cheveux, les ébouriffe. Tu fixes le sol, ce carrelage blanc cassé que tu détestes. Tu détestes les hôpitaux et tous ces endroits qui sentent la javel et le désinfectant, ils te font presque peur. Mais ça, tu ne l'avoueras jamais, et même si l'autre doit rester assise pendant deux heures, tu resteras à côté d'elle, même si elle t'envoie ses piques acerbes, même si t'es obligé de rester assis sur ce lit inconfortable. Tu restes là, parce que c'est tout de même un peu de ta faute.
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Heath J. Andersen
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Dim 10 Juin - 9:03

Oh - everything I do I do for you

Ta vois a tranché le silence. Et tu as l'impression que le temps se fait long. Comme si aucun de ces deux là n'osaient répondre. C'était pourtant une quetion simple. Va t-elle bien ? La seule explication qu'on t'avait donné n'avait pas semblé te suffire. Toi qui l'avait vu prendre des cachets par quatre, tu te demandais pourquoi Frazen avait eu cette idée débile de changer cette propriété de son corps. Puis tu percutes. Le madame-m'as-tu-vue-je-suis-là, le manque de tout. Ils ne se connaissent pas. Il n'a jamais du entendre parler d'elle comme une terreur. Comme quelqu'un qu'il vaut mieux fuir qu'approcher. Et lui avait pris la peine de la porter jusque ici.

Et tu finis par détourner le visage, arrêtant de les regarder dans ce silence gênant.
Tes yeux cherchent ta cravate. Quand son rire, cristallin, trop dur, quand parvient à tes oreilles. C'est un peu un grand WTF dans ta tête. Tu ne comprends pas. Et tu ne peux ni discréditer ton image par rapport à l'un pour privilégié l'autre. C'est tout le problème, d'avoir une image par interlocuteur. C'est tout le problème d'être toi, de n'avoir absolument personne, et, au fur et à mesure, de commencer à t'attacher, aux mauvaises personnes au mauvais moment. Tu restera seul, au final. Parce que ce duel qui n'en a pas l'air te laissera avec un compagnon mort. Peut-être même deux.

Ta voix se fait plus calme. Presque craintive. Tu as envie de la frapper, juste parce qu'elle le met en colère. Tu as envie de le frapper, juste parce qu'il lui a fiat du mal. Tes doigts de la main droite se délient l'un après l'autre avant de se resserrer dans ton poing que tu te force à ne pas contracter. Tu as envie de la prendre dans tes bras, la protéger de tout ça, de lui, de son don, du reste. Tu as envie le frapper dans le dos, doucement, comme un ami, poser ta main sur son épaule et lui dire que tu es là pour lui comme tu l'as toujours été, de faire comprendre que tu le soutien et le comprends.
Et là est le dilemme, tu es incapable de choisir, indécis. Le moindre faux pas et tu perds tout. Comme dans ces films pourris. Tu avances sur un fil trop haut pour toi. Tu joues avec la lame du rasoir. Puis tu soupire, et d'un coup tout parait clair. L'un de vous est en trop. Que ce soit lui elle ou toi. Il faut qu'il y en ai un qui parte. Si tu t'en vas, sûrement les éclats de voix vont reprendre. Ou peut-être l'abandonnera t-il dans sa solitude qui l'enferme un peu trop et qui l’étouffe. Ce serait un mauvais choix, mais peut-être le moins pire.

Ouvre. Ouvre toi un peu, Heath. Sois franc pour une fois. Prends sur toi.

    « Désolé. »


Excuses sincères. Même si ce n'est peut-être pas à toi de le faire. Tu prononce ce mot difficilement, comme si un temps il était resté dans ta gorge. Tu ne diras pas de quoi tu t'excuses, il y a bien trop à dire. Ne serait-ce que d'avoir crier, de s'être trouvé ici. Ne serait-ce que de les avoir rencontré aussi. Ta main se desserre. Tu escalade le plan de travail pour t'y asseoir. Tourne le robinet sur ta gauche. Ta main passe sous le jet d'eau avant de la porter à ton visage.

Se réveiller du mauvais rêve. Après tu t'en iras.

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Dim 10 Juin - 14:58


Make a change and breakaway.

Ton rire avait résonné dans la pièce. Il avait rebondit contre les murs avant de te revenir. Froid, acide. Amer. Et ton silence. Parce que tu ne savais pas quoi dire. Parce que le moindre mot était un faux pas. Le moindre geste serait une erreur. Tu étais figé, coincé entre deux mondes, dans un décor aseptisé qui te rendait malade. Malade. Oui. Tu ne te sentais vraiment pas bien. Migraine, vertige à cause de ta crise. Et puis, un malaise. D’être face à lui. Face à Heath alors qu’il y avait un témoin. Quelqu’un que tu refusais comme spectateur de la brèche que le brun avant gratter dans ta carapace. Parce que ce tissu sous tes doigts en était la preuve, de même que la gueule de bois que tu avais récolté en te réveillant un matin sur le plancher de l’amphithéâtre, meurtrie par la solitude.

Tu ne répliquais même plus aux provocations à mi-mots du blond. Même si tu redressas la tête vers lui quand il admit qu’il était responsable de ton état un peu plus tôt. Il était vraiment idiot. Inconscient. Ca avait été un moindre mal que tu n’es fais qu’une crise d’hyperventilation à cause de la faiblesse engendrer par la fièvre. Une variation de quelques centièmes pouvait être bénigne mais dès qu’on prenait ou perdait un degré, les conséquences pouvaient être bien plus graves. Encore un peu, il laissait sous-entendre que c’était de ta faute d’avoir une santé fragile. Comme si tu l’avais choisit. Toi, avec ton égo et ton complexe de supériorité. Comme si tu avais pu être à l’origine d’une tel faiblesse dont tu avais pris soin de cacher l’existence jusqu’à maintenant.

Le silence retomba un bref instant, pour finir par à nouveau être coupé par Heath. « Désolé ». De quoi ? D’avoir crier ? Tu t’en moquais. D’avoir un ami ? Grand bien lui fasse. Tu n’avais pas réellement besoin de quelqu’un qui essaye de tuer ta solitude après tout. Tu avais juste eu un moment d’hésitation. Un doute. Idiot. Surement que tu avais simplement trop de lacune pour ne pas te laisser entrainer dans ce genre de chose. Les relations humaines, ca ne te connaissait que lorsqu’il s’agissait de t’éloigner ou d’utiliser les relations des gens entre eux, contre eux.

Tu finis par poser le pied au sol. Tu voulais juste quitter cette pièce. T’éloigner de ce blond que tu avais envoyé d’étrangler. Fuir le brun qui se cachait près du lavabo. Lâche. Autant que lui surement. Dans un geste machinal, tu tapas un peu sur ta jupe pour qu’elle se remette convenablement en place. Tu retiras tes bottines. Les talons n’étaient pas démentiellement hauts, tu avais horreur de ça, mais tu n’avais pas encore assez d’assurance pour t’en encombrer. Tu reviendrais les chercher plus tard, elles n’allaient surement pas se sauver toute seule de toute façon. Tu les envoyas sous le lit quand même, juste au cas où.
Et puis, finalement, en te dirigeant vers la pharmacie, tu adressas un vague regard à Yugito pour qu’il comprenne que c’était à lui que tu parlais.

« Ne joue pas avec la santé des gens dont tu ignores tout. »

Tu n’avais même pas pris de crier, de hausser le ton. Tu avais lâché ses quelques mots comme une accusation froide et assassine. Tu ouvris une des portes de l’armoire à pharmacie pour attraper un flacon d’analgésique, une de ces petites bouteilles que seul le personnel soignant peut se procurer. D’un geste bref, tu le secouas pour en évaluer le contenu. Presque plein. Parfait. Tu refermas le meuble en emportant le flacon entier. Tu supportais de moins en moins les douleurs que t’occasionnait les migraines, tu te disais que ca devrait tenir. Au moins un jour ou deux.

« Je vous laisse entre si bon amis. »

Tu n’avais pas pu retenir cette réplique. Une remarque de trop surement. Encore. Parce que tu étais vexée. Parce que tu ne supportais pas ce sentiment de ne serais-ce qu’entrevoir la bonne relation qu’il y avait entre eux. Parce que tu étais trop fier pour obligé Heath à ne pas te tourner le dos. Parce que tu ne savais même pas pourquoi tu n’avais pas envie qu’il le fasse. Parce que tu ne pourrais jamais te montrer moins ignoble avec ce blond. Parce que sa simple présence, sa légèreté et son insouciante t’écoeurait. Toutes ses qualités que tu aurais pu avoir dans une autre vie, en d’autre lieu. Parce qu'il était ce que tu ne pourrais jamais être, tout ce que tu détestais et enviait. Tout simplement parce que tu étais sur un terrain inconnu, dans un domaine régit par des règles que tu ignorais. Parce que c’était un autre monde auquel tu n’appartiendrais jamais, toi, Madame-m’as-tu-vu-je-suis-là.

Et tu laissais derrière toi ce lien rouge alors que tes pieds nus sur le carrelage te conduisaient irrémédiablement vers la porte, tes doigts accrochés à ce flacon de pilule qui te ferrait oublier cette douleur.
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Yugito Frazen
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Dim 10 Juin - 17:06

    Tu baisses les yeux, fatigué, las de tout déjà. Tu te sens en trop sans trop savoir pourquoi. Un frisson te parcourt, décidément, tu as souvent froid ces temps-ci, sans pour autant pouvoir y changer quelque chose. Peut être un contre-coup de l'utilisation de ton don ? Tu en doutes. Tu hausses les épaules alors que Heath s'excuse. Tu ne comprends même pas pourquoi il le fait. S'excuser de quoi, d'abord ? Bon, certes, c'est la première fois que tu le vois se mettre en colère. Et ce qui change de d'habitude, c'est elle. La connaît-il ? Sûrement. Il y a quelques choses dans leur échange, même si c'est minime, presque invisible. Tu le sens, tu le sais. Après tout, Heaht ne te dit pas tout, et ça aussi, tu le sais.

    Alors que tu allais ouvrir la bouche, la voilà qui se redresse et qui se déchausse. Tu fronces les sourcils et l'observes sans gêne. La voilà en train de marcher fièrement jusqu'à la pharmacie, cachant ses membres que tu sais encore faibles. Puis elle s'adresse à toi, de cette voix froide, tu fronces les sourcils, tu sens ton ventre se nouer, comme si tu prenais conscience de quelque chose. Tu ne jouais pas avec sa santé, ce n'était pas voulu. Tu vas pour lui dire, mais déjà, elle tourne le dos, elle te tourne le dos. Comme pour coupé court à toute réplique. Elle s'éloigne de la portée de ta voix. Tu continues de l'observer, de la détailler. Elle semble encore plus petite maintenant, sans ses talons. Elle compte faire quoi, avec ce flacon ?

    Entre si bons amis ? Tu fronces les sourcils un peu plus. La voilà qui part. Encore. Pieds nus ? Apparemment. Tu rajustes ton sac sur ton épaule, jettes un regard à Heath et la rattrape. Tu serres son poignet dans ta main, pour l'arrêter, pour lui faire prendre conscience que tu es encore là et que tu ne comptes pas la laisser partir. Pas dans cet état du moins.

    « Tu peux pas partir comme ça ! Imagine tu fais un autre malaise ! Reste au moins le temps de reprendre ton souffle, c'est dangereux pour ta santé de partir comme ça. Puis, pieds nus dans l'école... c'est crade quand même... »

    Tu ne sais pas vraiment pourquoi tu t'es interposé entre la porte et elle. Tu ne sais pas pourquoi tu ne veux pas qu'elle parte dans son état. Tu ne sais pas pourquoi tu sens que quelque chose cloche. Tu ne sais pas pourquoi. La seule chose que tu sais, c'est que tu as envie de quitter cet endroit, parce que l'odeur du désinfectant te prend aux tripes, parce qu'il y a une tension entre vous trois que tu ne comprends pas. Parce qu'il y a ce truc, qui te rend malade sans que tu ne saches ce que c'est ni pourquoi.

    Tu lâches sa main avant qu'une réplique cinglante ne te le fasse faire. Tu ouvres la bouche pour parler, pour combler ce silence bien trop pesant. Mais sans que tu ne saches pourquoi, tu secoues la tête, et tu ouvres la porte pour partir. Tu salues Heath d'un geste de la main et tu adresses une dernière parole à Lyria :

    « Juste... repose toi et... encore désolé pour tout ça. »

    Et tu pars, tu refermes la porte derrière toi, et presque immédiatement, une tension quitte tes épaules. Ce n'est que quelques minutes plus tard que tu te rends comptes que... tu as oublié de demander les clés à Heath.
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Dim 10 Juin - 19:26

(petite rotation exceptionnelle du tour de post convenue entre les joueurs.)


Hear me, I'm cry out.
Tu l’as vu, sa tentative d’explication. Que tu as coupé par tes gestes, ton attitude. Par tout ce qui fait que tu es toi. Enfin, c’était fini. Tu allais pouvoir aller te cacher quelque part, prétendre que rien ne s’est passé le temps que les calmants fasses effet. Sans un regard vers la source du bruit d’eau. Tes ongles griffant en silence l’étiquette du flacon dans ta main. La sortie n’est pas si loin, tu y es presque. Tu n’arrives plus à savoir si c’est ton syndrome ou l’atmosphère qui t’oppresse la poitrine. Alors tu cherches à fuir. Il n’aura qu’à te traiter de lâcher à votre prochaine rencontre fortuite, hasardeuse. Tu t’en moquais.

Mais alors que tu avais presque atteint la porte, une main s’accroche à ton poignet. Durant une fraction de seconde, tu loupes un battement, un peu comme si tu avais prévu une marche de trop à un escalier. Et puis, la voix de Yugito s’éleva. Tu tiras sur ton poignet pour le défaire mais il avait quand même une certaine poigne dans sa détermination. Reprendre ton souffle ? Dangereux pour ta santé ? Ah ! Il était bien tant de sans soucier de ta santé. De quel droit se permettait-il de te faire la morale ? Tu connaissais bien mieux que lui les limites de ton propre corps. Ca faisait un moment que vous cohabitiez ensemble après tout, hein. Et puis, se balader pied nu n’était pas une chose qui était si dramatique. D’ailleurs, c’était généralement bien plus agréable que d’enfoncer ses pieds dans un carcan de cuir étroit et inconfortable. Avoir la plante des pieds noirs était vraiment le cadet de tes soucis.

Une fois ton poignet dégagé, tu le ramenas rapidement vers toi. Et avant que tu n’ais pu reprendre ta route, le mollusque te devance, quittant la pièce en courant sans raison. Et tu te retrouves devant la porte qui a claqué, dans un silence un peu pesant, en frottant ton poignet qui a rougit sous la poigne ferme de Yugito. Tu n’avais pas besoin de lui pour te soucier de ta santé, c’était bien fait s’il culpabilisait.

« Ma santé va très bien sans des crétins qui joue avec… » sifflas-tu pour toi même, ponctuant ta phrase en toussant un rien, ce qui n'était pas pour appuyer tes dires.

Mais à présent, tu hésitais. Tu étais persuadé que Heath irait après son ami, ou qu’il se contenterait de disparaitre. Comme à chaque fois. Comme toujours. Il allait surement aller après son précieux camarade, pour s’assurer qu’il allait bien. Cet imbécile qui t’avait empêché de partir et qui t’avait laissé dans cette situation délicate.

« Et bien quoi ? Tu ne lui cours pas après pour lui éviter de chouiner comme un gosse dans un coin ? »

Tu ne t’étais même pas tourner vers lui. Tu regardais simplement la porte. Le silence n’était coupé que par vos voix quand vous daignez parler, par les gouttes qui s’écrasaient dans le lavabo et ton ongle qui grattait l’étiquette. Sans attendre plus longtemps, reprenant ton avancée, le pas léger pour pousser la porte et quitter cette endroit.

Tu avais choisit.
Tu laissais derrière toi ce déjà vu. Lui, toi. Vous deux, ici.
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Dim 10 Juin - 20:20

Il y a tous ces mouvements. Et toi, en recul. Il y a tous ces gestes, tous ces mots. L'abandon d'un lien rouge dans une salle blanche. Comme la preuve d'un meurtre sur une carte. Tu pourrais dire que ça ne te fait ni chaud ni froid, mais ça serait mentir. Pourtant ce qui t'interpelle le plus, c'est lui.Lui qui la retient.

Tu as toujours sû, qu'il n'était pas mauvais garçon, que même si l'on ne dirait pas, il n'avait pas de mauvaises attentions. Il manque peut-être de délicatesse, de tact même. Ou de concentration, aussi. Mais ça n'en fait pas quelqu'un de mauvais. Au contraire, tu le classerait plutôt dans les gens biens. Et tu les écoutes, de loin. Depuis ton excuses, tu n'ose plus, tu n'es plus qu'une façade blanche comme le marbre. Qui regarde le sol. Tu regarde ta main qui goûte. Comme s'il fallait se raccrocher à quelque chose. A une réalité. Se dire que ce n'est pas un rêve. Un cauchemar.

Au final, c'est lui qui part. Dans ce conseil, cette sorte de murmure, d’inquiétude. Tu en serait presque jaloux, si tu savais t'ouvrir. Peut-être que tu aurais voulu, qu'il ose le pourquoi de ton dernier mot. Peut-être aurait tu voulu, qu'il te dise de prendre soin de toi. De ne pas être tendu comme ça. Ou peut-être pas. Peut-être te sens tu attaqué, parce qu'il lui parle. Parce qu'au final, elle retient l'attention. Comme lors de votre première rencontre. Ou simplement parce que sa bonté ne cessera de t'illuminer.

Tu lèves enfin les yeux. Tu regardes la porte se fermer derrière cette esquisse blonde. Pas un mot, ce serait de trop. Il ne faut pas, brisé ce silence. Pourtant elle le fait, l'air de rien. Juste de quoi te rappeler, que tu n'as aucun pouvoir. C'est vrai, tu es l'usurpateur. Celui qui s'attribue un don, une place. Qui ne vit pas sa vie sans les autres malgré ce qu'il affirme.
Tu ne réponds pas à la provocation. Parce ce qu'un côté, tu es condamné au moindre de tes gestes. Parce que tu ne peux pas lui courir après sans la perdre, définitivement. Tu ne peux pas ne pas le voir sans détruire tout ce que vous avez. Alors tes lèvres s'entrouvrent. Tu hésites. Il est trop tard. Elle est partie elle aussi.


Et te voilà, debout au milieu de cette pièce blanche, avec ce lien rouge entre les mains, comme la trace de sang d'une blessure qui ne disparation pas. Pas comme ça. Pas sans rien.
Pauvre guerrier égaré.
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