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 Spicy Marmelade - Auré ~~

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Yugito Frazen
Yugito Frazen
Placidus


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Mer 28 Nov - 22:58



L'araignée dans le coin du mur semble t'intéresser largement plus que le cours de la vieille prof d'allemand. Tu l'observes tisser sa toile, pas très loin de toi, entre ta table et le renforcement du mur. Tu tends ton bras libre, l'autre étant totalement bloqué par ta tête, et attrapes l'araignée dans ta main. Elle est loin d'être grosse, même pas la moitié de ton plus petit ongle. Tu l'embêtes un peu, pas longtemps. Tu la laisses rejoindre sa toile quelques secondes après. Tu soupires, relèves la tête vers l'horloge. Encore quelques instants avant la libération, la fin des cours et le week-end, enfin.

Tu te perds un peu dans tes pensées. Aujourd'hui, la place qui est d'habitude occupée à tes côtés est libre, ton voisin habituel est malade, d'après ce que tu as entendu. Donc aucune façon de te distraire pendant le cours d'allemand. Tu gonfles tes joues, fais une grimace que personne ne peut voir et, lorsque la sonnerie résonne dans toute l'école, tu te lèvres presque d'un bond. Tes affaires glissent dans ton sac et te voilà sorti.

Dans ta précipitation, tu bouscules deux trois personnes, sans vraiment y faire attention, en balançant des « Pardon ! » ou des « Désolé ! » sonores par dessus ton épaule. Les couloirs sont remplis à cette heure. Tu te cales contre un mur, le temps d'attraper au fond de ton sac un paquet de biscuits.

Dans le couloir, tu vois Aurelian marcher tranquillement et un sourire se place sur tes lèvres. Tu le rejoins rapidement, effleures légèrement son bras, t'excuses avant même qu'il ne puisse te remettre à sa place dans un rire. Puis tu lui tends le paquet de gâteaux, un sourire aux lèvres :

    « T'en veux un ? Puis, tu sais, je me soigne pour arrêter de parler autant et pour les câlins et tout ça, c'est plutôt dur, mais j'y arrive. Sinon, ça va, toi ? Je t'ai pas vu, à Clever Cross, t'as passé un bon voyage, là-bas ? La France, c'est cool, les gens sont plus ou moins sympa là-bas. T'as rencontré des gens ? »


Et tu reprends un gâteau entre tes doigts. Le goûter, c'est sacré, chez toi !



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Aurelian L. Kieser
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Mar 4 Déc - 2:47

You're just too sweet


Le temps passe. Seconde après seconde. Tout ce qui m'accroche à la réalité, alors que devant moi un prof dont je me fiche recrache à la perfection et avec une théâtralité presque pas impressionnante le contenu du livre du cours, c'est le son de l'aiguille de l'horloge qui parvient à mes oreilles. Entre les mots de l'enseignant, le son des crayons ou des stylos sur le papier, les chuchotements et les rires étouffés de certains de mes collègues. Bras croisés sur mon torse, je regarde droit devant moi, le regard dans le vide. J'aurais tellement mieux à faire. Il y a des poids à être soulevés, des toiles à peindre, des idées à être classées. Et là, je suis dans une classe, où il m'est inutile d'être, avec des gens que je n'aime pas vraiment, ou peu. Je ne retiens pas un petit soupir. Les cours et moi, ça a toujours été particulier. On m'y a toujours forcé, alors que je n'en avais pas besoin. Une lecture d'un livre – chose qui ne me prend en général qu'une heure, cinq secondes par page, à raison d'un livre d'environ 600 pages – est suffisante pour que je m'en souviennes à jamais. Mots et chiffres encrés à jamais dans une mémoire torturée et indélébile. On m'a souvent dit que j'étais chanceux, qu'on aurait voulu être moi, que c'était de la triche, que je n'avais pas à suivre les cours comme les autres. Heureusement que ma force est presque égale à ma mémoire. J'ai pu faire taire certains de ces ignorants.

C'est un ajustement comme un autre , et j'ai réussi à m'y faire, depuis que je suis arrivé à Virtus. Avant, du temps où j'habitais avec ma mère, je n'allais pas en cours, tout juste pour faire mes examens dans lesquels j'excellais toujours. Combien de fois m'a-t-on accusé de plagiat ou de triche, d'ailleurs? Cinquante-huit fois exactement. Au lieu d'aller en classe, je fréquentais les rues, les hommes et les femmes qui y vivaient, les drogues qui y circulaient. La coke et l'héroine ont toujours été spécialement efficaces pour faire taire mes migraines. Justement, il serait le temps pour un autre rail, je sens mes tempes, une pression sourde et désagréable contre elles. Mes sourcils se froncent malgré moi et les doigts d'une de mes mains viennent masser l'os entre mes yeux. Il est temps que ce putain de cours finisse, fuck. Et justement, alors que mes doigts s'apprêtaient à tapoter impatiemment sur le bois du bureau devant moi, la cloche sonne. Je me lève sans hésiter. Mes choses n'ont pas quitté mon sac. Je l'empoigne donc, en posant la bande de cuir sur mon épaule. Je suis le premier sorti.

Les résidus de poudre blanche qui restent sur mon doigt ne font pas long feu. Je passe mon index sous ma langue et mes lèvres, goûtant l'aigreur de la délivrance. Je soupire, yeux fermés, et ma tête vient s'appuyer contre le bord de la cabine d'une toilette. Ma respiration se calme, elle qui s'était accélérée d'une envie viscérale de me sentir mieux. Il y a d'autres mecs dans la salle de toilette. Peut-être qu'il m'ont entendu sniffer. Mais ce n'est pas un secret pour personne. Je prends quelques secondes pour sentir l'effet venir à moi, engourdir mes joues et éveiller mes yeux, puis je sors. Un lavage de mains et je suis de retour dans le couloir. Il me reste encore un moment à attendre Niko, son cours ne finit par avant encore quarante-cinq minutes. Je me frotte le visage, discrètement, puis je sors mon carnet de notes de ma poche, ainsi que mon stylo. Même si Nikolai est celui qui en sait le plus sur mon don, et tout ce que ça implique, je ne me suis jamais totalement senti à l'aise de transcrire mes pensées devant lui. Alors je m'exécute, sans cesser de marcher, errant dans les couloirs sans que l'on ne me parle. Finalement, j'ai de l'ordre dans les idées.

Puis au bout d'un moment, on me touche. On m'effleure à peine, doucement, presque avec tendresse. Mais ça n'est pas Niko. Je l'aurais senti, je l'aurais vu. Il ne m'échappe jamais, quand il est dans les parages. Sourcils froncés, je lève les yeux, prêt à envoyer promener quiconque se rapproche ainsi de moi, puis je vois de qui il s'agit. Mes traits se détendent, mais mon expression reste pareille. Un peu froide, perplexe, attentive. Yugito. C'est un cas, ce mec. Adorable. Trop, même. Un peu collant. Il a fallu que je le remette à sa place quelques fois, du temps qu'on s'est vus. Je dégage mon bras alors qu'il s'excuse, en secouant la tête, sans dire un mot. C'est bon, t'en fais pas. Recommence plus. Je pose les yeux sur le paquet qu'il tend vers moi. Juste à sentir l'odeur légèrement vanillée qui en émane, je sais que je n'en veux pas. Je secoue la tête légèrement, avec un petit sourire, et je le laisse continuer son discours en refermant mon carnet que je garde au creux de ma main. C'est vrai, il serait peut-être temps de se donner des nouvelles. Je nous guide vers un mur où nous ne seront pas trop dans le chemin des autres et m'y appuie d'une épaule, mon regard toujours plongé dans le sien. Finalement, c'est à moi de parler.


« J'ai remarqué le progrès, d'ailleurs, Frazen, bon travail. Continue comme ça et tu n'auras même plus envie de toucher mon bras. »

Je lui fais un petit clin d'oeil, juste taquin. Je ne suis pas aigre. Comment l'être avec lui? Mais comme tout le monde, il subit mon humour sombre.

« C'est vrai qu'on ne s'est pas croisés là-bas. Ça s'est bien passé. Des rencontres, quelques unes. Je me suis moi-même étonné, qui aurait pu penser que je suis fréquentable?... Et des retrouvailles, aussi, mais ça j'imagine que tu en as entendu parlé, non? Et pour toi? Quelqu'un d'autre dans ta mire? »


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Yugito Frazen
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Mer 5 Déc - 16:58



Il repousse ta proposition en un simple mouvement de tête, et tu reprends ton paquet de gâteau avant d'en avaler un autre. Il pose son épaule contre un mur et tu t'installes en face de lui, la tête tournée vers lui, le dos contre le mur en pierre. Vos regards ne se lâchent pas et un léger sourire se dessine sur tes lèvres. Aurélian regarde toujours quelqu'un dans les yeux quand il lui parle, c'est quelque chose que tu apprécies chez lui.

Lorsque ton nom de famille dépasse la barrière de ses lèvres, tu grimaces légèrement, ce n'est pas que tu n'aimes pas ton nom de famille ou tout ce qui se rapporte à lui, loin de là, mais tu préfères qu'on t'appelle par ton prénom, ça a toujours été comme ça. Tu l'écoutes attentivement, il te taquine, il en joue et toi, tu lui tires la langue puérilement, comme un gamin.

Il te parle de la France et ton sourire se fane légèrement avec de reprendre possession de tes lèvres. Oui, tu en as vaguement entendu parler, Nikolaï et Aurélian, comment passer à côté ? Il aurait fallu se terrer six pieds sous terre couper du monde pendant des semaines pour ne pas en entendre parler. Encore maintenant, on en parle au détour des couloirs. Et il se tait. Tu restes silencieux quelques instants, le temps d'avaler ton gâteau avant de prendre la parole.

    « J'en ai entendu parler, même si j'ai pas compris toute l'histoire, les rumeurs et tout le tralala, ce sont pas vraiment des sources sûres ! Ça se passe bien, entre vous deux ? C'est quand même fous que vous aillez du attendre le voyage en France pour vous croiser ! Apparemment, le monde n'est pas si petit que ça ! Si ça va bien, c'est bien. J'suis content ! Et moi, comme d'habitude, je pense, y'a pas grand chose qui change. Puis tu sais, appelle moi Yugito, c'est nul, Frazen, beaucoup trop formel, je trouve, non ? Si. »


Tu lui souris avant de rependre un autre biscuit. Après l'avoir avalé, tu te décolles du mur et tu te tournes vers lui, attendant qu'il engage de nouveau la conversation, ou du moins, qu'il réponde à tes question. Tu ne connais pas beaucoup Nikolaï, tu l'as croisé seulement en soirée, plusieurs fois, à quelques détours de couloirs. Il n'y avait qu'un jeu entre vous, et tu ne le connais pas vraiment.

    « A ton avis, y aura quoi à manger ce soir ? J'ai bien envie de manger du riz, aujourd'hui ! Raaaah, je dis n'importe quoi, excuse moi ! »


Et ta main libre passe dans tes cheveux pour les emmêler un peu plus qu'ils ne le sont déjà. Tu le regardes, et lui fais un immense sourire. Comme quoi, rien ne change.



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Aurelian L. Kieser
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Mar 18 Déc - 4:38



« Well boy, you’re really something… »


Bien sûr que je sais que ça l’irrite, lorsque je l’appelle par son nom. C’est comme ça, ça a toujours été comme ça, ce sera toujours comme ça. En fait, curieusement – ou pas vraiment - la plupart des gens que je n’ai que vaguement fréquentés, le temps d’une nuit ou deux, je les appelle tous par leur nom. Je ne saurais l’expliquer de façon bien logique. Un détachement, probablement. Je n’ai pas besoin de les appeler par leurs prénoms. Ce n’est pas un manque de respect même si, comme dans le cas de Yugito, ça ne lui fait pas plaisir. Mais ça brise l’intimité, ça brise la tendresse. Ça ne peut que rendre les choses d’autant plus compliquées; comment expliquer à quelqu’un de normal que moi, je n’en veux pas? Que je ne veux pas de mots doux, que je ne veux pas d’étreintes, de caresses du bout des doigts, de baisers longs, lents, tendres. Les gens s’offusquent, le prennent sur eux, se demandent ce qu’ils ont fait de mal. Les regards de confusion, les larmes retenues, les insultes. Très peu pour moi. Je n’ai eu besoin de l’amour que de deux personnes sur cette terre et ça ne changera pas. Ma mère, parce qu’elle m’a tout donné malgré tout ce qu’elle sait à mon sujet et qu’elle continue de veiller sur moi à distance. Une lettre, un SMS, un baiser bruyant dans le téléphone et une supplication de venir la voir quand je pourrais. Elle me dit qu’elle m’aime, que son petit prince lui manque. Et ça me fait chaud au cœur. Et bien entendu, il y a Niko.

D’ailleurs, Yugi ne tarde pas à le mentionner. Entre autre chose. J’ai toujours trouvé ça plutôt difficile de discuter avec lui. Il passe d’un sujet à l’autre sans s’arrêter, sans prendre le temps de respirer, sans cesser de sourire. Alors que moi, j’ai besoin de structure, j’ai besoin d’harmonie. Parce que dans ma tête, c’est constamment le chaos. Il y a trop d’interférences dans mes pensées, trop d’idées qui s’entrechoquent, trop de chiffres, de lettres. Une danse folle et interminable. Il me faut donc toujours un peu plus de concentration que d’habitude quand je parle aux gens comme lui. Mais je ne peux pas vraiment lui en vouloir. Il ne peut pas comprendre. Il sait, bien entendu, mais il ne peut pas comprendre. Personne ne peut vraiment comprendre. Je le regarde dans les yeux, attendant qu’il termine, les bras bien croisés sur mon torse. L’envie d’une cigarette me travaille les lèvres et les poumons. Je voudrais l’inviter à sortir dehors. Je vais le faire même. Un fin sourire s’esquisse au coin de mes lèvres lorsqu’il lâche un petit râle, s’ébouriffant ensuite les cheveux et me souriant. Il est attendrissant vraiment. C’est toujours ce que je me dis quand je le regarde. Comme un enfant.


« Tu ne voudrais pas aller discuter dehors, un peu? J’ai besoin de sortir. Et j’ai envie d’une clope. »

J’attends son signal et, une fois que je l’ai, on se met en marche vers la sortie. Par la fenêtre, on voit le ciel un peu nuageux. C’est gris, il va probablement pleuvoir dans une demi-heure, ça se sent. Je nous guide vers l’extérieur, lui ouvrant même la porte parce que, bon, c’est comme ça qu’on m’a élevé. L’air est frais et lourd, pas désagréable. Je tire un peu les manches de mon pull gris clair sur mes bras pour bien me recouvrir et je sors mon paquet de cigarettes. Je l’ouvre, pousse les joints du bout de mon index et j’agrippe une clope que je fixe à mes lèvres. Je l’allume, tire un bon coup dessus et finalement, en expirant lentement la fumée par mes narines, je me mets à parler.

« Ça se passe bien, ouais. Je t’avoue que c’est étrange, un peu, mais on s’y fait, on s’ajuste. J’imagine qu’on peut dire qu’on était faits pour se retrouver à ce moment-là. Pas avant. J’en sais rien, en fait, franchement. Je suis heureux. Et j’espère le rendre heureux aussi…»

Je prends une autre bouffée de la cigarette. Plus profonde, celle d’un habitué. J’appuie le haut de mon dos sur le mur qui se trouve derrière moi, jetant un coup d’œil rieur à Yugito, puis je lève la tête vers le ciel pour expirer la fumée nocive plus rapidement.

« Tu sais aussi bien que moi que je ne suis pas la personne à consulter pour ce qui touche à la nourriture. Mais si tu leur fais des beaux yeux, ils pourraient certainement te céder un bol de riz. Et je ne vais plus jamais t’appeler par ton prénom. Parce que tu sais dans quels cas je l’ai fait. »

Un sourire au coin des lèvres, mes yeux dans les siens. Je garde ça pour la chambre à coucher. Et j’espère vraiment ne plus avoir à partager mon lit avec quelqu’un d’autre que ce mec aux cheveux bleus. Ce mec qui me rend toujours un peu plus fou de lui.

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Yugito Frazen
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Jeu 27 Déc - 22:11



Il te propose d'aller faire un tour dehors, et tu acquiesces en silence. Après avoir rangé ton paquet de gâteaux presque vide au fin fond de ton sac, tu enfonces tes mains dans les poches de ton jean. Il te guide, il est légèrement devant toi, sur ta droite, et tu l'observes sans vraiment y songer.

Aurélian t'a toujours impressionné sans que tu ne saches réellement pourquoi. Peut être est-ce sa prestance, sa façon de marcher, toujours silencieuse, qui vous prend presque au dépourvu, ou alors le calme de sa voix, qui sait. Sa taille et sa carrure doivent aussi y être pour quelque chose. En somme, Aurélian t'impressionne car c'est un tout un peu trop impressionnant pour toi. Vous n'avez pas souvent parlé, tous les deux. Quelques banalités au détour d'un couloir, un rire venant de toi. Tu ne te souviens pas d'autres choses. Tu sais juste que son don est impressionnant. Comme lui, en fait.

Tu frissonnes lorsque vous atteignez l'extérieur. Tu es plutôt frileux, comme garçon, et tu grimaces légèrement en remarquant que, comme d'habitude, tu as oublié ta veste dans la chambre. Franchement, il faudrait que tu l'attaches à toi, ta veste. Tu relèves le regard vers lui et tu te cales en face de lui alors qu'il reprend la parole.

Tu t'obliges à rester silencieux, à ne pas le couper. Tu gardes tes questions pour la fin, même si elles te brûlent les lèvres. Tu laisses échapper un léger rire lorsqu'il prend la parole une deuxième fois. C'est vrai. Aurélian n'est pas aussi centré que toi sur toute la nourriture. Il manque quelque chose, c'est certain ! Mais on ne peut pas lui en vouloir, n'est-ce pas ? Puis ton rire se coupe et le rouge te monte aux joues. Puis tu te reprends, tu gonfles celles-ci, comme un gosse.

    « Moui mais, c'est pas drôle... »


Les mains toujours dans les poches, tu cherches tes mots. Tu t'es attaché à Aurélian. Tu t'attaches à tout le monde, de toute façon. Tu portes aux gens une affection que tu regrettes souvent au bout d'un moment, mais tu es comme ça, et tu ne le regrettes pas. Tu ne sais pas comment lui dire exactement, les mots, c'est pas ton truc, tu te perds souvent dans ce que tu racontes parce que tu pars souvent trop loin. En fait, tu pars toujours trop loin. Tu ouvres la bouche, la refermes avant de lui sourire.

    « Si tu es heureux, c'est ce qui compte, après tout. Si t'es heureux, ça me va quoi ! Enfin... pas que ça m'aille pas mais... Bon. Je me suis compris, hein, c'est ce qui compte, puis, voilà quoi ! T'es heureux, le ciel est bleu, les oiseaux chantent, c'est bien ! Enfin... le ciel n'est pas très bleu aujourd'hui, mais c'est pas grave. »


Tes mains se calent derrière ta nuque et tu lui souris, encore, toujours. Parce que c'est ce que tu sais faire de mieux.



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Aurelian L. Kieser
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Jeu 3 Jan - 5:24


Doesn’t everyone know I’m bad news?


Je sais qu’il a envie de répliquer, c’est très clair. S’il y a quelque chose que j’apprécie des gens comme Yugito – des gens trop humains, trop sensibles, trop naïfs – c’est qu’ils sont incroyablement faciles à lire. Tellement que c’en est presque inutile d’attendre une réponse verbale aux questions qu’on pourrait leur poser. Ça se traduit parfois par les mouvements de leurs mains. Elles se serrent, s’étirent, s’ouvrent ou se cachent au creux des poches d’un pantalon. Les bras se croisent, se détendent et se tendent vers une autre personne en quête de réconfort. La bouche en dit beaucoup, elle aussi. Le mordillement d’une lèvre inférieure, un sourire, une moue dégoûtée ou encore un air enfantin, joue gonflée et lèvres pincées, comme c’est le cas du blondinet qui se trouve devant moi. Mais ceux qui parlent toujours et ce le plus honnêtement, ce sont les yeux. Ils brillent, rient, pleurent et s’éteignent. Ils n’ont pas de filtre ou de barrière, ils sont plus forts que la volonté de celui qui veut cacher ce qu’il ressent. Parce qu’eux veulent toujours qu’on les lise. Ils demandent à être regardés, à être compris. Et c’est toujours spécialement satisfaisant de devancer quelqu’un dans son fil de pensée à son insu, arriver à une conclusion X avant que la personne ne la prononce.

Je ne peux pas dire être doué pour grand-chose. Parce qu’en réalité, comment puis-je prétendre réellement et naturellement connaître quoique ce soit si la source même de mon intelligence – ou plutôt de ma mémoire outrageuse - réside en mon don? Ai-je vraiment le droit de dire que je mérite mes notes toujours excellentes – parfaites – ou que je suis capable de créer une toile ou une sculpture? Non. Tout est un souvenir. Il n’y a rien de glorieux à être capable de vomir des mots tout appris sur une feuille de papier pour un examen, ou à reproduire à la perfection Les Amants de Magritte parce que j'ai souvent regardé cette toile dans les livres d'art. J’imagine que, si j’avais à citer mon seul talent, ce serait celui de la manipulation, de la dissimulation. Je ne parle presque jamais de ce que je pense ou de ce que je ressens, et j’ai appris à contrôler mon non-verbal au point où une seule personne peut vraiment dire savoir ce qui en est – le nommer serait me répéter. Et je sais aussi que les gens trop humains, trop sensibles et trop naïfs n’aiment pas les gens comme moi. Je sais que Yugito n’aime pas ne pas être capable de savoir ce que je pense, de ne pas pouvoir anticiper mes réactions, mes réponses. Ça l’effraie. Ça effraie beaucoup de gens.

Je tire un bon coup sur le bâtonnet de nicotine qui se trouve entre mes lèvres, toujours attentif à ce que le petit blond dit. Je regarde le ciel couvert devant mes yeux, enregistrant chaque mot qu’il dit, ses hésitations, la tonalité de sa voix. Un souvenir me revient l’espace d’un instant, je l’entends râler mon prénom, la voix tremblante. Deux de mes doigts s’arrêtent à l’arrête de mon nez, la massent. Ça ne me fait rien, d’y repenser. Je ne m’attache pas à ce genre de choses, à ce genre d’évènements. Mais je ne veux pas y penser. Je ne veux pas revenir à un passé qui ne me ressemble plus, alors que j’ai tellement avancé durant les dernières semaines. Ma main se dégage de devant mon nez, passe contre mes cheveux avant que je ne reporte mon attention sur mon interlocuteur, le fixant de mes yeux verts. Je ne lâche pas les siens. Je le lis, en silence.


« Qu’est-ce qui te tracasse? »

Mon dos se décolle du mur alors que je jette nonchalamment le mégot de cigarette sur le sol, à mes pieds. Je l’écrase de mon talon, expirant dans un souffle sec la dernière bouffée de fumée toxique d’entre mes lèvres. Puis d’un pas, de deux, de trois, je m’approche de lui, mains dans les poches arrière de mon jean. Je sais qu’il est rassuré par la proximité des gens, en général. Je ne veux pas sembler agressif, l’intimider – même si quelque chose me dit que je l’intimide constamment, malgré moi. Je ne veux pas non plus qu’il pense que je lui fais passer un interrogatoire, ça n’est pas le cas. Peut-on dire que je me fais du souci? Pas vraiment. Enfin… Un peu, peut-être. Curiosité, souci, la ligne est parfois très fine.

« On dirait que tu cherches à te justifier, je ne sais pas pourquoi, d’ailleurs. Tu ne me dis pas tout. Je suis heureux, oui. Mais… j'ai l'impression que quelque chose ne te plait pas dans tout cela. Tu peux me le dire, tu sais. »

J’hésite un bref instant, mordillant discrètement l’intérieur de ma joue.

« T’es jaloux? »



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Yugito Frazen
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Jeu 3 Jan - 15:37



    « Qu’est-ce qui te tracasse? »


Tu sursautes à sa question et ton sourire disparaît, s'envole. Tes yeux sont légèrement écarquillés et tu fronces les sourcils. Ce qui te tracasse ? On peut dire qu'il y a plein de choses qui te tracasse. Cassandre, par exemple. Ou même Raven. Heath, Ani qui n'a pas l'air dans son assiette ces temps-ci, comme Clyde. Tu n'arrives pas à les aider et tu t'en veux pour ça. C'est surtout ça, qui te tracasse. Mais est-ce assez pour que ça se voit autant que ça ? Est-ce assez pour qu'Aurélian le sache rien qu'en te regardant, en te parlant et en t'écoutant ?

Son dos se retire du mur, il s'approche de toi, doucement. Il est grand, vraiment très grand. Mais déjà, tu repars dans tes pensées. Est-ce que c'est ça, qui te tracasse vraiment ? En fait, tu ne sais pas. Tu ne te remets en question que très peu souvent, d'habitude. Parce que tu as une façon de voir la vie un peu différente des autres. Tu préfères ne pas songer au passé, ne pas songer au futur et rester dans le présent. Tu préfères préparer des projets idiots plutôt que de penser à un travail après Virtus Insania. Tu préfères ne pas songer à l'explosion de Synchronicity, aux disparitions qu'il y a eu au bal de Clever Cross. Pourtant, tout te trotte dans la tête.

Il reprend la parole et tu sursautes presque. Tu l'as oublié, pendant quelques instants, un peu trop perdu dans tes pensées. Tu l'écoutes attentivement, sans avoir envie de le couper une seule fois. Lui dire ? Mais lui dire quoi ?

    « T'es jaloux? »


Jaloux. Est-ce que tu l'es ? Tu ouvres la bouche pour lui répondre que non. Mais tu restes silencieux. Jaloux. De lui ? De Nikolai ? Ou peut être des deux ? Tu ne sais pas. Ou peut être que tu as peur. Peur qu'il t'oublie, que tu deviennes de nouveau une personne parmi tant d'autres. Ça te terrifie, en fait. Tu es jaloux, sûrement. D'eux. De leur relation. De cet amour qu'ils partagent. Tu aimerais juste partager ça avec une personne toi aussi. C'est peut être ça. Et la réponse vient d'elle-même.

    « Je sais pas. »


Tu n'en sais rien. Tu n'es pas jaloux d'Aurélian, ni de Nikolai. Tu es jaloux de l'ensemble qu'ils font. Tu es jaloux de cet amour qu'ils partagent tous les deux, mais tu ne peux t'empêcher d'être heureux pour eux. Parce que tu les connais plus ou moins tous les deux.

Tes mains s'accrochent aux passants de ton jean, tu te mordilles la lèvre inférieure et tu relèves le regard vers lui, juste le temps de voir son regard, de voir ses yeux, et tu détournes le regard. Quelque part. A droite, sur le sol.

    « Je suis content pour vous, vraiment. Mais j'ai... j'ai juste pas envie que tu m'oublies, parce que je me suis attaché à toi, en fait. Mais c'est égoïste, non ? »


Tes yeux observent tes pieds avec un intérêt certain. Tes dents s'acharnent sur la peau de ta lèvre inférieure et un goût légèrement métallique prend possession du bout de ta langue.

    « Désolé. »


Tu t'excuses d'avoir eu cette pensée égoïste, d'avoir peur d'être seul. Tu t'excuses de le coller comme ça et d'être de trop dans sa vie. Tu t'excuses de ce que tu es, tout simplement.



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Aurelian L. Kieser
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Lun 7 Jan - 21:51



How could you even say that?


Je ne sais pas exactement pourquoi je lui pose cette question. Je sais pertinemment que ce n’est peut-être pas la meilleure idée que j’ai eue, d’initier le terrain avec une personne comme Yugito. Personne sensible, sujet sensible. Je regrette déjà ma question. Non, en fait, je ne regrette pas, je sais que ma curiosité malsaine sera satisfaite, mais quelque chose me dit que ce sera la réponse du blond qui me fera me maudire d’avoir insisté un peu trop, encore une fois de plus. Un jour, peut-être, j’apprendrais à me taire, à penser trois fois à la question qui me travaille avant de la laisser franchir mes lèvres. Ai-je vraiment besoin de savoir s’il est jaloux? Au fond, qu’est-ce que ça change à ma vie, qu’il le soit ou non? Rien du tout. Je ne le savais pas jusque-là et notre relation s’en portait bien; discussions un peu superficielles, quelques sourires, et hop, ça me convient. Bon, je sais que lui est plutôt du genre tactile et affectueux, et qu’il aimerait que je sois un peu plus chaleureux avec lui, mais il n’insiste pas, il se satisfait de ce que je lui donne. On aurait pu s’en tenir à ça encore longtemps? Mais non. Je dois savoir, ça me rend dingue.

Mes sourcils se froncent à sa première réponse. Comment, il ne sait pas? Comment peut-on ne pas savoir? Je garde mes réflexions pour moi, mon regard sévère posé attentivement sur lui, ne le lâchant même pas une seconde. Il a besoin de temps, on dirait. Je l’ai rarement senti aussi mal à l’aise, et franchement ça ne me fait pas très plaisir. J’ai l’habitude de rendre les gens nerveux, dire que je ne le fais pas exprès la plupart du temps serait un mensonge. Mais Yugito a toujours été ouvert avec moi, candide, comme il l’est avec tout le monde. Cette fois, cependant, c’est différent. Il est crispé, gêné, son regard de saphir baissé vers le sol alors que ses doigts s’accrochent machinalement au tissu de son jean. Ça m’énerve déjà, le voir comme ça, le savoir soucieux, perplexe. Ça me fâche, qu’il soit comme ça à cause de moi. Ça me fâche qu’il ne puisse pas me tenir tête. J’en aurais besoin, parfois ; qu’on me défie du regard, qu’on me contredise. Peut-être que c’est ce qui fait en sorte que la relation que j’ai avec Nikolai est tellement captivante et accrochante à mes yeux. Il ne se gêne pas avec moi. Il fait la peste, parfois, et il ne mâche pas toujours ses mots. Yugito me regarde, peut-être qu’on réussira à se parler comme des adultes. Mais non. Il n’ouvre même pas encore la bouche que ses prunelles se sauvent une autre fois. Moi je le fixe toujours.

Mon air se crispe de plus en plus alors que le blond avance dans son court discours. Je me retiens pour ne pas l’interrompre au beau milieu de sa réflexion, malgré le silence qui s’installe entre ses mots et sa brève excuse. Je le vois réfléchir encore, se mordre la lèvre et même la percer de la pointe d’une canine. Je ne me retiens cependant pas de soupirer, lorsque je remarque une perle rouge naître sous sa bouche. Un soupire grave, sec, irrité. Je passe la main sur ma propre nuque, j’en pince même ma peau pour me rappeler que je ne peux pas trop me fâcher, avec lui. Mais c’est plus fort que moi, et même si j’avais voulu prendre plus de temps pour penser à ma réponse, j’en suis incapable. Je m’avance d’un pas puis d’un deuxième, je suis maintenant directement face au blond, le regard baissé vers lui. Je me mets à parler, le ton bas et sérieux


« T’es un imbécile, Frazen. Tu penses que je peux t’oublier? Ça t’échappe, peut-être, en quoi consiste mon don? Même si je voulais t’oublier, de toutes les fibres de mon corps ou de mon esprit, j’en serais incapable. Je me souviens de tout ce qui s’est passé, tant avec toi qu’avec les autres. Et puis tu sais quoi? Tu devrais peut-être apprendre à être plus sélectif dans tes relations, à faire gaffe à qui tu t’attaches. T’as pas à fréquenter la peste, ou à avoir peur qu’elle t’oublie, ou à t’excuser d’être égoïste. J’suis pas le genre de mec qu’on aime bien.»

Mon pouce trouve sa place sous la lèvre inférieure du jeune homme. Sans douceur, j’essuie les quelques gouttelettes de sang qui en coulent, l’air toujours grave, énervé. J’aimerais qu’il se taise, parfois, qu’il arrête de s’excuser, qu’il comprenne qui je suis, que les gens arrêtent d’avoir peur, une fois pour toute, que je les oublie. Ils ne comprennent pas. Il m’énerve. Tout ça m’énerve.

« T’es vraiment con. »

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Lun 7 Jan - 22:28



Ses pieds sont dans ton champ de vision. Tu relèves la tête lentement. Presque au ralenti, comme dans tous les films américains. Tes oreilles bourdonnent et tu ne peux t'empêcher de te demander ce qu'il va dire, ce qu'il va t'envoyer à la figure. Est-ce qu'il va te dire de dégager ? De le laisser tranquille ? De ne plus l'approcher ? L'idée en elle-même t'effraie. Redevenir quelqu'un comme les autres. N'être qu'une ombre de plus dans les couloirs. C'est ce que tu détestes, Yugito.

Et sa voix te percute, comme une gifle. Non, pire. Comme un coup de poing dans le ventre qui te couperait la respiration. Oh oui. Un imbécile. Tu as envie de lui dire de se taire, de lui dire que tu ne veux pas entendre la suite. Tu veux te boucher les oreilles ou l'empêcher de parler, de n'importe quel moyen que ce soit. Mais tu restes pétrifié, parce que tu as peur. Tu es terrifié, en fait. Pas par lui, mais par ses paroles. Ses paroles que tu ne veux pas entendre des autres. « Même si je voulais t'oublier ». Il l'a voulu. Même si c'est pendant un court instant, il ne voulait plus de toi dans ta vie. Mais à quoi tu sers, ici ? A rien.

Tu as envie de pleurer. Comme quand l'orage éclatait en pleine nuit. Tu as envie de pleurer comme un gosse de quatre ans. Tu ne sais pas comment tu t'en empêches, mais tu continues de le regarder, lui, ses lèvres bouger et cracher leur venin. Et il se tait. Enfin. C'est presque une libération. Mais tu attends la suite. Tu sais qu'il y a une suite. Ce n'est pas possible autrement, après tout. Il essuie ta lèvre inférieure et lorsqu'il retire son pouce de ton visage, il dit exactement les mêmes mots. Les mêmes mots que Raven a lâché au bal de Clever Cross. Et ça te donne encore plus envie de pleurer.

    « T'es vraiment con. »


Tu as presque envie de lui crier que c'est un con. Tu as envie de lui dire que lui aussi, c'est un con, après tout. Tu as envie de lui dire que tu es comme ça, que tu t'attaches aux gens, que tu le regrettes souvent, que tu en souffres la plupart du temps. Tu as envie de lui dire que tu as essayé de changer, que tu n'y es pas arrivé. Tu recules d'un pas et détournes le regard, loin. Tu as envie de partir, de courir loin, d'aller te cacher sous ta couette. Tu as envie de retourner au Japon, là où tes parents se sont installés. Tu as envie de lâcher Virtus Insania, et tu te demandes même pourquoi tu es présent ici.

Et tu commences à pleurer, sans le vouloir. Tu t'en donnerais des claques, tellement c'est pathétique. Tu as envie de lui dire de laisser tomber, mais tu te retiens. Après tout, il a raison, non ? Ils sont deux à le dire, les autres doivent penser exactement la même chose. Ils te supportent parce que tu les obliges à rester avec toi. Ils restent là parce que c'est toi qui les attaches à toi. Et puis merde.

    « Tu veux que je te dise quoi, Aurélian ?! Sincèrement, hein ? T'as voulu une réponse, tu l'as eu ! »


Ta voix tremble légèrement, la boule au fond de ta gorge t'empêche de respirer normalement. En plus de pleurer comme un gamin de quatre ans, tu pleures comme une gamine de quatorze ans. Non, franchement, c'est la joie quoi.

    « Je suis peut être con, mais tu l'es aussi, je te signale ! Je suis comme ça ! Je peux pas me changer, j'y arrive pas, et c'est pas faute d'avoir essayé, pourtant ! Merde. Je chiale comme un gosse, putain. »


Tu essuies tes larmes d'un revers de poignet. En fait, tu en as marre de tout ça. Tu veux seulement rentrer chez toi.

    « J'ai peur... c'est tout. J'ai juste... merde, je panique à l'idée d'être tout seul ! Je panique à l'idée d'être... d'être rien. Je suis là pour les autres je... c'est... je sais plus, merde. Voilà. Et merde, je suis quoi pour toi, hein ? J'suis rien. J'suis un mec que t'a baisé et c'est tout. J'suis rien de plus. Je suis... rien. Que ce soit moi ou quelqu'un d'autre, qu'est ce que ça change, après tout... ? »


Ta voix s'éteint, tu as mal à la gorge. Tu essuies les larmes qui coulent toutes seules. C'est pas lui le problème. Le problème, c'est toi, et ça l'as toujours été. Et tu as envie de lui dire. Tu as envie de t'excuser une nouvelle fois. Tu veux t'excuser de lui avoir crier dessus, de l'avoir insulté et d'avoir passé tes nerfs sur lui. Mais pourtant, tes lèvres restent définitivement closes. Puis de toute façon, la boule au fond de ta gorge t'aurait empêchée de parler.



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Aurelian L. Kieser
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Lun 7 Jan - 23:54


Heartbreaker


Je ne fais pas dans la soie. Jamais. Sinon les gens ne comprennent pas, ils s’obstinent de façon consciente ou non à tenter de trouver le sens plus doux, plus gentil d’une phrase. Parce qu’ils ont peur de la vérité, ils ont peur d’avoir mal et de faire face à une réalité dure et parfois cruelle. Lorsque je dois dire quelque chose à quelqu’un, j’y vais de façon directe et non détournée, faisant même abstraction d’une quelconque forme de tact. Ça ne sert à rien, le tact, juste à tenter de réduire les dommages collatéraux. Les gens ont besoin de cela, parfois, être confrontés à leurs défauts, à leurs erreurs, à leurs fautes. Sans quoi personne ne grandit et tout le monde se complait dans son ignorance. Je sais déjà que ce que je dis blessera Yugito, c’est un peu le but. Je veux l’endurcir, je veux lui faire réaliser que tout n’est pas beau et rose, que certaines personnes sont méchantes et qu’en fait, il aurait mieux fait de ne pas s’attacher à quelqu’un comme moi. J’suis très loin d’être l’ami idéal. Ce que moi je veux? Je n’en sais rien. Mais je sais ce qui est le mieux pour lui, et je ne devrais pas y être. Enfant damné.

Fuck. Il se met à pleurer. J’avais prévu l’option engueulade, ou encore quelques cris. Ça va encore, je peux gérer, je peux rester calme. Mais des larmes? Des larmes, ça me terrorise et ça m’enrage tout à la fois. Je me fige un instant, bien malgré mon habituelle contenance. Mes yeux d’émeraude le fixent, ma bouche est tout légèrement entrouverte. Je ne sais pas quoi dire ou quoi faire. Je suis déchiré, en fait. D’un côté, j’aurais envie de me fâcher encore plus, de le rabaisser, de lui dire d’arrêter de faire le putain de gosse et de vieillir un peu. Et d’un autre côté, je voudrais le rassurer, lui dire que c’est rien, qu’il a pas à s’en faire, que je sais que j’ai été dur. Parce que Yugi, je n’aime pas le voir triste. Ça n’est pas la personne de qui je suis le plus proche, et notre relation a toujours été plutôt en surface, outre les trois fois où nous avons échangé plus que des mots, mais je n’aime pas savoir qu’il est blessé. C’est un gentil garçon. Trop doux, trop naif, mais il ne mérite pas la froideur et l’indifférence que je peux lui faire sentir parfois. Je ne suis peut-être pas chaleureux, mais je ne suis pas un monstre non plus. Et après je m’énerve quand Niko me dit que je suis paradoxal, hm.

Je le laisse parler, ouvrir son sac, tout laisser sortir. Je lui laisse ce privilège, pour une fois je ne vais pas baser ma réaction sur l’assomption d’une réponse qu’il pourrait me donner. Même si ça me rend impatient et que ça ne m’aide pas à rester calme. Je croise mes bras sur mon torse, mes doigts se serrant contre eux-mêmes et mes yeux toujours fixés sur lui, tentant de ne pas trop penser aux larmes qui glissent contre ses joues ou à sa voix qui se brise par ma faute. Ses mots me frappent. Je ne peux pas dire qu’ils me font mal, j’en ai l’habitude, après un certain moment la carapace devient épaisse, solide. Mais ils ne me laissent pas indifférents. Mes dents se serrent un peu, presque imperceptiblement. Après un moment, il s’arrête de parler, mais il sanglote toujours, je l’entends, je le vois. J’ai besoin de faire quelque chose, c’est mon tour. Je sors de ma torpeur d’un soupir, cette fois un peu plus léger. Une pointe de remords? Peut-être. Mes bras se décroisant de devant mon torse, je viens ensuite passer une main dans ma poche et j’en retire un mouchoir jetable, parfaitement plié et propre que je lui tends. Première étape franchie. J’ai essuyé son sang, je n’essuierai pas ses larmes. C’est… trop. Je reste plutôt près de lui, je n’ai pas l’intention de me sauver avant d’avoir pu mettre les choses au clair. Puis je reprends la parole.


« Je te défends de dire que t’es qu’un mec que j’ai baisé. Si c’était le cas, tu peux être certain que je ne serais pas là en ce moment et qu’après t’être passé dessus, j’aurais tout fait pour ne plus avoir à te parler. C’est pas comme ça. Ce n’est pas parce que je… parce que je ne sais pas être… affectueux avec tout le monde que je me fiche de toi. Faut que tu comprennes que je ne suis pas à l’aise avec ça. Ce n’est pas parce que je veux te blesser que je ne te serre pas dans mes bras, c’est parce que moi, je ne suis pas comme ça et que je ne changerai pas non plus. »

Je marque une courte pause, pour respirer. Putain que j’aurais envie d’un joint, là tout de suite. Mon air se referme un peu, ressemblant un peu plus à celui de plus tôt, sourcils froncés, l’air dur.

« Mais il faudrait peut-être que tu apprennes à vivre avec toi-même, à aimer ta propre compagnie, ta propre personne, à ne pas constamment dépendre des autres. Parce que les autres finissent toujours par nous blesser, nous décevoir, nous faire pleurer comme c’est le cas tout de suite. Faut que tu vives pour toi, Frazen, sans quoi tu vas t’abattre à chaque fois qu’on te fait un reproche. »

Je secoue la tête un instant, presque un peu dépassé. Je suis qui, moi, pour lui donner des conseils de vie? Un grand gourou? Comme si je pouvais être le meilleur exemple d’une vie saine.

« Maintenant arrête de pleurer, d’accord? Ça me met mal. »



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Mar 8 Jan - 12:45



Tu l'entends soupirer et tu ne peux t'empêcher de tourner le regard vers lui. Il te tend un mouchoir et tu hésites à le prendre pendant quelques instants. Tes doigts se délient et l'attrapent. Tu lui murmures un « Merci... » qu'il n'entend peut être pas. Tu essuies tes larmes d'un autre revers de poignet avant d'utiliser le mouchoir pour sécher le reste de tes larmes. Tu essaies de te calmer, de reprendre une respiration calme, mais tu n'y arrives pas vraiment. Tu calques alors ta respiration sur la voix calme d'Aurélian. Dès sa première phrase, tu as envie de rire jaune. Alors t'es quoi, si t'es pas que ça ?

Tu l'écoutes attentivement, séchant en même temps les larmes qui roulent encore toutes seules sur tes joues d'un revers de poignet. Il faut que tu respires, calmement, pour enlever cette boule au fond de ta gorge qui se délie petit à petit.

Tu sais qu'Aurélian n'est pas du genre câlin. Tu ne comptes pas le changer, ni le forcer, ou encore moins t'imposer à lui. Tu veux juste qu'il soit là. Tu ne veux pas qu'il se souvienne de toi comme un simple mec qu'il a vu en soirée et avec qui il a échangé quelques banalités. Tu te forces à être spécial, pour tout le monde, même si tu ne le peux pas. Tu te forces à être partout à la fois, tu te plies en quatre pour les autres, mais ce n'est pas vraiment ça qu'il faut faire. Il faudrait que tu sois toi seulement pour toi. Il s'arrête un court instant puis il reprend la parole. Légèrement plus dur dans ses mots, plus dur dans le ton de sa voix. Oui, c'est vrai. Il a raison et tu le sais. Tu déglutis. Il te demande d'arrêter de pleurer et tu hoches légèrement la tête, essuyant tes pommettes humides.

    « C'est bon. Je pleure plus. Désolé je voulais pas... désolé. »


Tu décides de te taire le temps de remettre de l'ordre dans tes idées. Tu as envie de lui répondre mais tu as également envie de changer de conversation. Tu passes une main dans tes cheveux, comme pour t'aérer l'esprit, pour faire quelque chose de tes mains, aussi. Pour le moment, il faut reprendre les choses calmement, par étape.

    « Tu sais, t'es pas con Aurélian. Enfin, tu sais, pour tout à l'heure, j'ai dis que t'étais con, mais c'est pas vrai. C'est juste plus facile de rejeter la faute sur les autres... Désolé, c'était pas voulu, tout à l'heure. »


Tu te rends compte que ta voix tremble encore un peu. Tu mets tes mains dans tes poches – et le mouchoir par la même occasion – et prends une grande inspiration avant de souffler légèrement. Deuxième étape. Tu hausses les épaules et tu reprends la parole, ton sourire reprenant possession de tes lèvres.

    « J'ai pas vraiment besoin de me justifier après tout mais, je me suis attaché à toi et c'est comme ça. Et tu peux dire ce que tu veux Aurélian, t'es un mec bien. T'es pas une peste ou un mec à qui on s'attache pas, au contraire. »


Tu souris un peu plus. Ta voix ne tremble plus, ni même tes mains et c'est déjà ça de gagné. Tu ris légèrement, pour évacuer la pression. Puis tu te détends totalement.

    « Mais après tout, c'est mon point de vue, hein ! Mais je pense pas me tromper. T'as raison, je sais, je fais confiance à trop de monde et je m'attache trop mais... j'arrive pas à changer alors tant pis pour moi, après tout. Peut être qu'un jour j'y arriverais. »


Peut être. C'est ce que tu te dis à chaque fois.



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Sam 19 Jan - 2:09

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Je ne sais pas exactement pourquoi je lui pose cette question. Je sais pertinemment que ce n’est peut-être pas la meilleure idée que j’ai eue, d’initier le terrain avec une personne comme Yugito. Personne sensible sujet sensible. Je regrette déjà ma question. Si je n’étais pas moi, je voudrais peut-être même tenter de rattraper mes mots à mes lèvres. Mais je n’ai pas tendance à regretter longtemps mes paroles. Parce que je crois à mes mots, parce qu’ils sont véritables, parfois trop. Ils sont forts, plus encore que mes bras, mes épaules. Ils sont poignants, durs, habiles. C’est une arme dangereuse, impardonnable. Mais elle a un double tranchant. Car même si certaines personnes n’ont peut-être pas la même force brute physique que moi, leurs paroles s’en voient d’autant plus puissantes, et même si ces gens seraient bien stupides de vouloir m’envoyer un coup de poing au visage, ils savent me faire réagir, du bout de leurs lèvres. J’ai souvent entendu dire de moi que j’étais inatteignable, mais les gens ont tort; je suis presque inatteignable. Mais suffit de bien choisir ses mots, son ton, de compter ne serais-ce qu’un peu à mes yeux et d’être déterminé. On peut m’atteindre. On peut me faire mal. Mais il faut vraiment le vouloir. Il faut vraiment m’en vouloir. Yugi pourrait me faire mal, à cet instant-là. Me faire réellement fâcher, m’emmener à me confronter moi-même – et s’il y a une chose que je n’aime pas, c’est cela. Il ne le fait pas, il est trop gentil. Il prend le mouchoir, il prend la critique, il ravale ses larmes comme un enfant. Il s’excuse, s’explique, et ça me fait serrer la mâchoire alors que mon regard vert le fixe sans flancher. J’aimerais qu’il m’en veuille, d’une certaine façon. J’aimerais qu’il s’indigne.

Je ne sais pas si c’est de la force ou de la faiblesse, de se laisser amadouer, de donner raison à quelqu’un, d’admettre son propre tort, de sourire même si on est contrarié. Je ne suis pas un vieux grincheux, Niko pourrait en témoigner, mais je n’ai pas cette ouverture d’esprit et cette patience avec tout le monde. Et souvent, il m’arrive de me dire que j’aimerais en être capable. Capable de me laisser aller, de pardonner facilement, de faire des concessions sans qu’il s’agisse d’un dilemme intérieur ardu. C’est tellement facile, pour lui. Et moi j’en suis incapable. Je l’envie. J’envie sa naïveté, j’envie l’utopie qui tapisse sa tête, qui lui permet de croire que les gens veulent notre bien. J’envie sa bonne humeur éternelle et estivale, sa façon de ne pas m’en vouloir. J’envie son putain de sourire et cette lueur douce dans ses yeux. J’aimerais être capable d’une telle confiance en l’humanité, mais le monde m’a montré qu’il n’en valait souvent pas la peine. À vrai dire, si j’étais un peu plus comme Yugito, je ne serais pas moi. Une idée à la fois plaisante, dérangeante et outrageuse. J’aimerais être différent, mais j’aime qui je suis, tout à la fois. Et sans crier gare, la putain de migraine de mes couilles qui se ramène. Toujours dans les pires moments. Je devrais apprendre à moins penser, à être plus insouciant, même quand mon homme n’est pas là. Un jour, peut-être. Ou pas. J’préfère ne pas y penser. À ce qui pourrait être, à ce qui aurait pu être. Ça ne sert à rien. Ça me donne mal au crâne. Stop thinking. Breathe.

Alors je m’arrête, et je respire. Je le regarde droit dans les yeux, je me concentre sur le vent qui souffle contre moi et j’en suis le rythme. Inspire, expire. La drogue commence déjà à perdre son effet, j’ai les joues qui picotent et un frisson qui me parcourt la colonne en entier. Je décide de ne pas répondre à ce qu’il dit, ça ne servirait à rien. J’ai un avis bien coulé sur ce que je vaux et ce n’est pas lui qui le changera. Je pense à ce qu’il dit de lui-même. J’espère qu’un jour il y arrivera aussi, parce que sinon, il aura mal, très mal. Bien plus que les quelques larmes que j’ai pu lui faire couler sur les joues aujourd’hui. Bien plus mal qu’une peine ou une honte passagère, qu’une déception. Je ne lui souhaite pas, loin de là, même. J’espère qu’il s’endurcira sans qu’il n’aille à perdre de sa joie de vivre, ce serait si dommage. Je veux qu’il reste lui, juste moins naïf, plus fort, plus solide. Le silence s’allonge, mes mains se nichent au creux de mes poches pendant que je le regarde directement dans les yeux. Je ne sais plus trop quoi dire, on a fait le tour du sujet. Je finis par sourire. Du coin des lèvres, l’air à la fois bienveillant et taquin. Je ne sais pas pourquoi. Pour passer à autre chose, je pense, pour clore le chapitre. J’hoche la tête finalement et, légèrement, je viens poser ma main sur son épaule, la serrant un peu. C’est toute l’affection qu’il aura de ma part aujourd’hui.


« On va dire que ça me va. Tu veux rentrer? Il commence à faire froid un peu. J’sais que t’es du genre frileux, je m’en souviens.»

Je désigne la porte des yeux.




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Mar 5 Fév - 16:50



Tu te perds dans tes pensées au lieu de te perdre dans tes paroles. Peut être devrais-tu le faire plus souvent, te perdre dans tes pensées. Ne pas réfléchir à voix haute pour faire la conversation mais plutôt rester silencieux, parler seul comme tu le fais souvent. Parce qu'en fait, c'est ce que tu fais, quand tu monologues. Tu parles tout seul. Tu te fais rire, tu réfléchis, tu émets des hypothèses et tout ce genre de trucs improbables que l'on peut faire dans sa tête. Sauf que toi, tu le fais à voix haute. Pour ne pas te sentir tout seul, peut être.

Le silence s'allonger mais tu n'y fais pas trop attention. Tu te demandes ce que tu vas faire, après. Peut être vas-tu rester tranquillement avec ta console dans ta chambre. Ou alors, tu vas embêter Heath, un peu. Ça fait quelques temps que vous n'avez pas vraiment discuté, tous les deux. Même si vos conversations se résument aux mots t-shirt, pantalon, manettes, chips et seins, elles te manquent un peu. Beaucoup même.

Sa main sur ton épaule te fait presque sursauter. Presque. Ça a le mérite de te faire hausser les sourcils sous la surprise, et de te sortir de tes pensées. Il te sourit et tu lui lances un sourire aussi. Tu es content que tout ça s'arrête. Cette conversation t'a mit dans un état que tu n'aurais pas eu il y a quelques temps. Normalement, tu l'aurais prise avec plus de distance, avec un peu plus de rigolade. Ton sourire s'agrandit encore un peu quand il te propose de rentrer. Frileux ? Le mot est faible !

    « Ouais ! Pourquoi pas ! »


Après ta confirmation, vous avancez tous deux vers la porte. Quelques instants plus tard, vous êtes là, dans les couloirs, à marcher doucement, d'un pas lent. Mais tu as toujours marché lentement. Tu n'aimes pas te presser, sauf s'il faut vraiment que tu le fasses, sinon, tu es toujours plutôt lent, en général. Tu t'arrêtes presque brusquement à l'intersection des couloirs, comme si tu étais sorti de tes pensées. Ce qui est a peu prêt le cas.

    « Je vais rentrer ! Enfin. Dans ma chambre quoi. Pas chez moi. Même si j'aimerais bien rentrer chez moi, un peu. Mais on est bien ici. Puis... laisse tomber, je parle trop. »


Tu accompagnes tes derniers mots d'un geste de la main. Puis tu lui souris.

    « On se voit une autre fois ? Bon, de toute façon, je ne te laisse jamais vraiment le choix. Mais, c'est plus poli de demander ! A plus, Aurélian ! »


Tu continues tout droit pour rejoindre les dortoirs, lui faisant un grand signe du bras.



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